Vue(s) : 2 959. Ukraine : Le petit-fils du gĂ©nĂ©ral de Gaulle remet les pendules Ă  l’heure. Un discours de vĂ©ritĂ©, prononcĂ© le 14 juin, lors de la journĂ©e de la Russie, que vous n’entendrez pas sur nos chaĂźnes infĂ©odĂ©es Ă  l’Oncle Sam. Une mise au point qui mĂ©riterait de faire la Une des mĂ©dias, si la France Ă©tait une
De 1954 Ă  1962, ce sont prĂšs de huit ans d’une guerre terrible qui secouent l’AlgĂ©rie. AppelĂ©e guerre d’AlgĂ©rie » ou guerre d’indĂ©pendance algĂ©rienne » selon les terminologies officielles des gouvernements français et algĂ©rien, elle renvoie Ă  des annĂ©es d’une violence terrible marquĂ©es par la torture, les massacres et les attentats perpĂ©trĂ©s par les partisans des deux camps. Nonobstant, cette guerre d’indĂ©pendance se rĂ©vĂšle rapidement comme une guerre des idĂ©es partagĂ©e entre une presse et une littĂ©rature engagĂ©es. C’est Ă  travers des points de vues journalistiques et littĂ©raires que nous tĂącherons d’apprĂ©hender ce conflit majeur de la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 Ă©clatent une sĂ©rie d’attentats sur le sol algĂ©rien. Ils sont revendiquĂ©s par une nouvelle organisation, le Front de LibĂ©ration nationale FLN qui combat pour l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. Le lendemain, le quotidien algĂ©rois Journal d’Alger, crĂ©e en 1946, consacre une partie de sa une pour Ă©voquer ces Ă©vĂ©nements. Dans une allocution radiophonique, François Mitterrand alors ministre de l’IntĂ©rieur, dĂ©clare le 7 novembre 1954 L’AlgĂ©rie, c’est la France et la France ne reconnaĂźtra pas chez elle d’autre autoritĂ© que la sienne. » En 1954, que ce soit le gouvernement français, la presse ou les intellectuels français, personne ne conçoit la possibilitĂ© d’une indĂ©pendance pour ce territoire colonisĂ© sous la Monarchie de Juillet depuis les annĂ©es 1830. L’AlgĂ©rie est alors constituĂ©e de trois dĂ©partements faisant partie intĂ©grante de la France. En 1954, personne ne se rend compte de l’ampleur de ce qui vient de commencer. Il est intĂ©ressant d’étudier dans quelle mesure, le temps du conflit algĂ©rien, l’engagement de la presse et de la littĂ©rature est changeant. Il peut reprĂ©senter le reflet de la politique gouvernementale française ou celui d’un mal-ĂȘtre grandissant dans la population face Ă  cette guerre qui ne dit pas son nom. Enfin, cela peut aussi ĂȘtre le reflet de l’injustice dĂ©noncĂ©e par les intellectuels français. 1954-1956 la minimisation du conflit algĂ©rien par la presse Dans les annĂ©es 1950, lorsque qu’éclate la guerre d’AlgĂ©rie, la presse est le moyen d’information principal devant la radio et la tĂ©lĂ©vision. Celle-ci a Ă©tĂ© particuliĂšrement fructueuse durant le second conflit mondial et sa place reste incontestĂ©e. On distingue dans la presse Ă©crite, la presse d’information ou d’opinion parmi lesquels de grands quotidiens comme France-Soir, Le Parisien libĂ©rĂ©, L’Aurore ou encore Le Monde, mais aussi les journaux reliĂ©s aux partis politiques comme L’HumanitĂ©, qui connaĂźt cependant un fort dĂ©clin aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Enfin, on retrouve les hebdomadaires, qui commencent Ă  se tailler la grosse part du marchĂ© et vont contribuer Ă  garder le dĂ©bat sur le conflit algĂ©rien toujours vivace. Parmi eux, Ă  la gauche de l’échiquier politique, on retrouve France Observateur, L’Express ou encore TĂ©moignage chrĂ©tien, et Ă  l’extrĂȘme-droite, Carrefour et Rivarol. Aux prĂ©mices des Ă©vĂšnements qui Ă©branlent l’AlgĂ©rie, le sujet est loin de faire la une des journaux français. Pour beaucoup de Français mĂ©tropolitains, les nouvelles d’AlgĂ©rie ne sont pas pertinentes. Aussi, ce n’est pas la premiĂšre fois que des revendications politiques secouent ce territoire depuis sa colonisation. D’abord, la presse ne sait pas rĂ©ellement comment couvrir un conflit qui ne dit pas son nom. On parle alors d’évĂ©nements » face Ă  un gouvernement français qui ne veut pas se reconnaĂźtre en guerre. Pour l’historien Benjamin Stora, Nommer la guerre, ce serait reconnaĂźtre une existence sĂ©parĂ©e de l’AlgĂ©rie, ce serait admettre une autre histoire ». » Car finalement Ă  cette Ă©poque, autant pour le gouvernement français que pour l’opinion publique, les troubles en AlgĂ©rie ne sont pas faits pour durer et l’idĂ©e d’une indĂ©pendance est impensable pour tous les partis politiques en place. Le constat est clair l’AlgĂ©rie est française et restera française et les Ă©vĂ©nements qui secouent l’AlgĂ©rie ne sont que l’Ɠuvre d’une bande de rebelles. Cela se traduit alors par une faible place laissĂ©e aux actualitĂ©s s’y dĂ©roulant dans les journaux mĂ©tropolitains. L’historien Michel Winock constate qu’il y a alors peu de voix discordantes ». L’ordre du jour Ă©tant de rassurer la population sur ce conflit qui n’est pas fait pour durer. À partir de 1955, la donne change lorsque l’AssemblĂ©e des Nations Unies inscrit le problĂšme algĂ©rien Ă  l’ordre du jour de sa session ordinaire. Cela marque l’internationalisation du conflit. L’AlgĂ©rie s’immisce au cƓur des dĂ©bats politiques et ainsi de la presse d’opinion et d’information. Le conflit algĂ©rien s’enlise. Sous le gouvernement Edgar Faure est adoptĂ©e la loi du 3 avril 1955 crĂ©ant l’état d’urgence. Ce dernier constitue un rĂ©gime d’exception qui donne de plus grandes prĂ©rogatives de restriction des libertĂ©s aux autoritĂ©s administratives. Il est Ă©tabli sur le territoire algĂ©rien pour une durĂ©e de six mois. Cet Ă©tat de faits montre que le conflit grandit de jour en jour malgrĂ© la volontĂ© des journaux de minimiser la gravitĂ© de celui-ci de par les termes prudents employĂ©s comme pacification » ou encore maintien de l’ordre ». Finalement, comme le fait remarquer Michel Winock, l’hebdomadaire illustrĂ© Paris Match crĂ©e en 1949 est celui qui rĂ©vĂšle Ă  travers ses photos aux yeux de l’opinion publique que la France mĂšne bien une guerre et pas seulement des opĂ©rations de maintien de l’ordre ». Ainsi, le discours officiel du gouvernement tient difficilement la route face aux images et aux nouvelles qui viennent d’AlgĂ©rie. Albert Camus, Ă©crivain et journaliste engagĂ© pendant la guerre d’AlgĂ©rie Suite aux Ă©lections du 2 janvier 1956, le prĂ©sident RenĂ© Coty dĂ©signe le socialiste Guy Mollet pour former un gouvernement. Ce dernier dĂ©cide l’envoi du contingent. Des jeunes hommes entre 18 et 22 ans sont ainsi appelĂ©s pour aller combattre en AlgĂ©rie. Cette dĂ©cision marque un tournant symbolique dans le conflit algĂ©rien puisque pour certains Français qui percevaient alors l’AlgĂ©rie comme une terre lointaine pour laquelle ils n’avaient aucun attachement, voient leurs fils et frĂšres partir et parfois y mourir. Albert Camus lisant le journal, Agence France-Presse. Pour d’autres, comme les Français d’AlgĂ©rie, l’attachement Ă  leur terre est viscĂ©ral. C’est le cas d’Albert Camus, nĂ© en 1913 Ă  BĂŽne actuelle Annaba en AlgĂ©rie. L’écrivain, issu du quartier populaire de Belcourt Ă  Alger, s’intĂ©resse jeune aux injustices qui rĂšgnent en AlgĂ©rie. À 22 ans, il s’engage au Parti communiste algĂ©rien pendant deux ans, de 1935 Ă  1937, sur les conseils de son professeur de philosophie, Jean Grenier. AprĂšs cette premiĂšre expĂ©rience, il fait ses armes politiques dans le monde journalistique oĂč il apprend Ă  dĂ©noncer, Ă  combattre, Ă  proposer et Ă  apaiser. Il dĂ©bute dans le journalisme en 1938 Ă  Alger rĂ©publicain, un quotidien algĂ©rois qui milite notamment pour des rĂ©formes du rĂ©gime colonial et lutte contre le fascisme et l’hitlĂ©risme. Dans les annĂ©es 1930 en AlgĂ©rie, la presse colonialiste, comme L’Écho d’Oran et Le Journal d’Alger, brille par ses silences complices. Journal indĂ©pendant, Alger rĂ©publicain fait vĂ©ritablement figure d’exception parmi la presse algĂ©rienne. Il y rĂ©dige en 1939 un cĂ©lĂšbre reportage journalistique sur la MisĂšre en Kabylie » oĂč il dĂ©nonce les conditions de vie dĂ©sastreuses du peuple kabyle accusant par lĂ  mĂȘme le gouvernement qu’il juge responsable de cette situation. Plus tard, le 21 aoĂ»t 1944, aprĂšs la LibĂ©ration, Camus entre dans l’organe de presse du mouvement de rĂ©sistance Combat oĂč il devient rĂ©dacteur en chef. Il y Ă©crit prĂšs de 165 articles Ă©clairant l’actualitĂ© politique de son temps et notamment les rĂ©formes qu’il souhaite voir advenir en AlgĂ©rie. Dans une sĂ©rie d’articles, il condamne les massacres de SĂ©tif et de Guelma de mai 1945. Il est alors une des seules voix en France Ă  s’indigner contre le rĂ©gime colonial. Ainsi la guerre d’AlgĂ©rie se rĂ©vĂšle aussi comme une guerre des intellectuels. Et les milieux littĂ©raires portent nombre de dĂ©bats politiques, de Paris Ă  Alger. Albert Camus s’engage donc dans le conflit algĂ©rien par la plume. Pour les intellectuels, la presse est perçue comme la tribune idĂ©ale pour exprimer ses opinions. Albert Camus l’a compris lorsqu’il s’engage dans le journal de Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud, L’Express. Il confie Ă  Jean Daniel, collaborateur du journal 
 le journalisme m’est toujours apparu comme la forme la plus agrĂ©able pour moi de l’engagement, Ă  la condition toutefois de tout dire. » La ligne Ă©ditoriale du journal se veut de centre-gauche, anti-gaulliste et surtout porte-parole du prĂ©sident du Conseil Pierre MendĂšs-France. Camus, qui souhaite soutenir le gouvernement Front rĂ©publicain de MendĂšs-France aux Ă©lections lĂ©gislatives de janvier 1956, rĂ©dige trente-cinq Ă©ditoriaux Ă©voquant principalement la tragĂ©die algĂ©rienne. Il espĂšre un dialogue et une solution pacifique en AlgĂ©rie. Il engage son propos dans l’article L’Absente » du 15 octobre 1955 oĂč il dĂ©plore que l’AlgĂ©rie ne soit pas une prioritĂ© dans les dĂ©bats au Parlement Mais qui pense au drame des rappelĂ©s, Ă  la solitude des Français d’AlgĂ©rie, Ă  l’angoisse du peuple arabe? L’AlgĂ©rie n’est pas la France, elle n’est mĂȘme pas l’AlgĂ©rie, elle est cette terre ignorĂ©e, perdue au loin, avec ses indigĂšnes incomprĂ©hensibles, ses soldats gĂȘnants et ses Français exotiques, dans un brouillard de sang. » Au travers des pages du journal, l’écrivain dĂ©nonce inlassablement l’incapacitĂ© du gouvernement Ă  mener et Ă  comprendre cette guerre. Au fil de ses contestations, il dĂ©veloppe l’idĂ©e d’une trĂȘve civile, une occasion du moins une derniĂšre chance d’apporter un dialogue entre les deux communautĂ©s, les AlgĂ©riens musulmans et les Français d’AlgĂ©rie, avant qu’un trop grand fossĂ© ne se forme entre elles. Il prĂ©conise donc un arrĂȘt des massacres de civils pour Ă©tablir une discussion entre les protagonistes du conflit algĂ©rien. Cette fenĂȘtre d’espoir aboutit le 22 janvier 1956 lorsque Camus lance Ă  Alger son Appel Ă  la TrĂȘve civile entourĂ© par les LibĂ©raux » d’AlgĂ©rie. Ils constituent une minoritĂ© d’EuropĂ©ens qui cherchent Ă  apaiser le conflit et dĂ©noncer les abus coloniaux. L’Appel est un Ă©chec puisque le gouvernement de Guy Mollet n’y donne pas suite. En 1956, les camps se forment entre les partisans de l’AlgĂ©rie française, reprĂ©sentĂ©s par les journaux de droite et d’extrĂȘme-droite, et les partisans d’une possible indĂ©pendance algĂ©rienne, incarnĂ©e en France par les hebdomadaires de gauche Ă  l’instar de L’Express ou France Observateur et les revues politico-littĂ©raires comme Les Temps modernes fondĂ©e en 1945 par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Albert Camus lui, homme de gauche, se place hors de l’échiquier politique traditionnel ne prĂŽnant ni l’indĂ©pendance algĂ©rienne qu’il pense inconcevable, ni le maintien d’une AlgĂ©rie française injuste et inĂ©galitaire. Albert Camus dĂ©tonne par son positionnement singulier, atypique, qui n’est pas l’illustration d’un manichĂ©isme prĂ©dominant dans le contexte de la Guerre froide. L’écrivain choisit alors de se rĂ©soudre au silence », ce qui est trĂšs mal reçu dans la sphĂšre intellectuelle française de l’époque Ă  l’heure de l’intellectuel engagĂ© » prĂŽnĂ© par Jean-Paul Sartre. L’exemple d’Albert Camus est intĂ©ressant dans la mesure oĂč il montre l’engagement journalistique et littĂ©raire d’un intellectuel pour une cause qu’il dĂ©fend. Bien que l’écrivain a un discours en marge, qui n’est pas mis en relation avec le discours dominant portĂ© par les intellectuels de gauche sartrienne », il est une de ces voix discordantes pendant la guerre d’AlgĂ©rie. 1956-1958 l’AlgĂ©rie, au cƓur du dĂ©bat public En 1956, autant la tĂ©lĂ©vision, la radio, toutes deux contrĂŽlĂ©es par l’État, que la grande presse continuent Ă  relayer l’idĂ©e d’une armĂ©e de pacification » qui ne fait pas la guerre. Nonobstant, l’opinion mĂ©tropolitaine n’est plus dupe en voyant ses fils mourir au combat. Elle prend rĂ©ellement conscience du drame algĂ©rien. La presse rattachĂ©e au pouvoir se couvre d’un voile invisible quant aux Ă©vĂ©nements en AlgĂ©rie. Paris Match arrĂȘte de montrer des photos de morts ou de blessĂ©s. La guerre n’est plus visible dans l’espace public mĂ©tropolitain. Le gouvernement contrĂŽle les mĂ©dias en cherchant toujours Ă  rassurer et Ă  persuader l’opinion française de l’efficacitĂ© et la force de son armĂ©e. Pendant ce temps, la rĂ©alitĂ© du conflit algĂ©rien est incarnĂ©e par la prolongation de la durĂ©e de service des appelĂ©s mais aussi le renforcement des effectifs. Le 12 mars 1956 est votĂ©e la loi sur les pouvoirs spĂ©ciaux, ce qui donne au gouvernement Mollet de plus larges prĂ©rogatives, notamment dans les domaines juridiques, Ă©conomiques et administratifs. ConcrĂštement, cela se traduit par l’attribution aux militaires de pouvoirs de police, la lĂ©gislation des camps d’internement et la crĂ©ation d’une procĂ©dure de justice oĂč un individu peut ĂȘtre traduit sans instruction. Ces nouvelles mesures marquent un point de non-retour. À ce moment du conflit, et malgrĂ© la propagande officielle voulue par le gouvernement Ă  travers les mĂ©dias, certaines voix commencent Ă  s’élever pour protester. Ces contestations passent principalement par l’écrit, dans les journaux, les revues, les livres et les tracts, la tĂ©lĂ©vision et la radio Ă©tant monopoles d’État. La presse dite de gauche s’éloigne du gouvernement socialiste au pouvoir qui assume la guerre. Le Parti communiste français qui alors cherchait Ă  faire un front unique » avec le gouvernement, s’éloigne aussi de leur politique et cela s’en ressent dans les journaux affiliĂ©s comme L’HumanitĂ©. Cette opposition Ă  la guerre d’AlgĂ©rie s’incarne surtout Ă  travers quatre hebdomadaires de gauche non-communiste. Tout d’abord l’hebdomadaire politique L’Express, fondĂ© en 1953, qui compte parmi ses collaborateurs de grandes plumes comme François Mauriac, AndrĂ© Malraux ou encore Jean-Paul Sartre. À partir de 1956, il s’écarte de la politique socialiste de Guy Mollet et penche en faveur de l’indĂ©pendance algĂ©rienne. Plus Ă  gauche que L’Express, France Observateur, nĂ© en 1950, est le premier hebdomadaire Ă  parler de guerre d’AlgĂ©rie ». Sur une ligne plus modĂ©rĂ©e, on retrouve TĂ©moignage chrĂ©tien, hebdomadaire catholique de gauche crĂ©e en 1941 pendant l’Occupation. Enfin, de par son audience considĂ©rable en France comme Ă  l’étranger, Le Monde, se distingue par un ton plus mesurĂ© mais tout aussi engagĂ©. Il dĂ©passe les 200 000 exemplaires vendus en 1957. Il devient rapidement la cible des gouvernements successifs de la IVe RĂ©publique dans la mesure oĂč il touche une audience plus Ă©litiste et Ă©tendue que les autres journaux. De surcroĂźt, d’autres titres s’engagent dans la contestation de cette guerre comme l’hebdomadaire satirique Le Canard EnchaĂźnĂ© ou encore La Croix, qui voient leurs ventes augmenter pendant ces annĂ©es de guerre. Parmi les grands combats de ces journaux un fait figure d’exemple la question de la torture. Une ordonnance de Robert Lacoste, ministre rĂ©sident et gouverneur gĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie, en date du 7 janvier 1957 confie au gĂ©nĂ©ral Massu les pleins pouvoirs de police afin d’enrayer le terrorisme dans la zone d’Alger. Cela permet Ă  Massu de contrĂŽler prĂšs de 800 000 habitants avec ses 6 000 parachutistes. Afin de parvenir Ă  l’extorsion de renseignements chez les suspects, ses hommes recourent Ă  plusieurs mĂ©thodes dont la torture. DĂšs 1955, la question de l’utilisation de la torture par l’armĂ©e française se fait connaĂźtre du grand public notamment Ă  travers l’article fondateur de François Mauriac dans L’Express datĂ© du 15 janvier 1955. Dans La Question », il rapporte un tĂ©moignage sous la forme d’un dialogue. Il se prend Ă  rĂ©pondre Ă  la question suivante La torture peut-elle ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un mal nĂ©cessaire Ă  la lutte contre le terrorisme ? À la suite de ce premier article, les tĂ©moignages vont se succĂ©der dans les annĂ©es suivantes. La question de la torture Ă©meut l’opinion française et internationale. En mars 1957, le gĂ©nĂ©ral Jacques PĂąris de BollardiĂšre demande Ă  ĂȘtre relevĂ© de son commandement ne cautionnant pas l’usage de la torture. Comme lui, certains vont jusqu’à oser aller Ă  l’encontre des devoirs du soldat. Ce gĂ©nĂ©ral reprĂ©sente l’archĂ©type du refus. Selon l’historien Jean-Charles Jauffret, c’est sa conscience d’officier chrĂ©tien mais aussi d’ancien de la France libre qui l’empĂȘche de tolĂ©rer tout emploi de la torture. Le journal L’Express publie le 27 mars une lettre du gĂ©nĂ©ral Ă  Jean-Jacques Servan-Schreiber, alors inculpĂ© d’atteinte au moral de l’armĂ©e Ă  cause de certains articles dĂ©nonciateurs Je pense qu’il Ă©tait hautement souhaitable 
 que vous fassiez votre mĂ©tier de journaliste en soulignant Ă  l’opinion publique les aspects dramatiques de la guerre rĂ©volutionnaire Ă  laquelle nous faisions face, et l’effroyable danger qu’il y aurait pour nous Ă  perdre de vue, sous le prĂ©texte fallacieux de l’efficacitĂ© immĂ©diate, les valeurs morales qui seules ont fait jusqu’à maintenant la grandeur de notre civilisation et de notre armĂ©e. » La levĂ©e du voile sur la torture ouvre la voie Ă  nombre de tĂ©moignages. Ils se multiplient dans la presse en 1957. Face Ă  cette dĂ©ferlante d’articles Ă  propos de la torture qui sont autant d’actes d’engagement dans le conflit algĂ©rien, le gouvernement fait le choix de saisir ces journaux. En effet, l’état français ne se reconnaĂźt pas officiellement en guerre et ne peut donc user de la censure, sauf dans le cas de l’état d’urgence. Avouer que la France Ă©tait en guerre contre l’AlgĂ©rie aurait Ă©tĂ© reconnaĂźtre un conflit entre deux peuples. Ainsi, le pouvoir utilisait la saisie des journaux pour empĂȘcher que certains articles ou dossiers ne soient publiĂ©s. La technique de saisies des journaux se rĂ©vĂšle peu efficace et donne mĂȘme l’effet contraire. Michel Winock nous dit que les deux objectifs des saisies sont Ă  la fois d’intimider les journalistes mais aussi d’atteindre les finances du journal. Dans le cas de la guerre du pouvoir contre l’hebdomadaire L’Express, les saisies offrent mĂȘme une plus grande visibilitĂ© au journal. Le journal La Croix, en AlgĂ©rie, a Ă©tĂ© saisi 40 fois de 1957 Ă  1960. Les journaux qui osent parler de la torture sont ainsi systĂ©matiquement saisis. CĂŽtĂ© littĂ©rature, nous pourrions citer le pamphlet de l’écrivain et critique littĂ©raire Pierre-Henri Simon, Contre la torture, publiĂ© au Seuil en 1957, qui lui vaut des poursuites par le gouvernement français. Cependant, il est un tĂ©moignage qui marque particuliĂšrement les consciences, celui d’Henri Alleg. Ce Français d’AlgĂ©rie alors membre du Parti communiste français fait publier aux Ă©ditions de Minuit, La Question, en 1958. Dans ce livre autobiographique, il raconte sa sĂ©questration Ă  El-Biar par la 10e division parachutiste et la torture qu’il y subit. À partir de son propre tĂ©moignage, il ouvre son propos sur la dĂ©nonciation de la torture des civils pendant la guerre d’AlgĂ©rie. DĂšs sa publication, l’ouvrage est immĂ©diatement censurĂ©. L’éditeur Nils Andersson le réédite en Suisse. Ce livre a un grand impact puisqu’il contribue Ă  rĂ©vĂ©ler le phĂ©nomĂšne de la torture et surtout Ă  montrer qu’elle ne touche pas que les rebelles algĂ©riens, mais aussi des civils français. Affiche annonçant la sortie du livre La Question d’Henri Alleg en 1958. Keystone-France. En plus des tĂ©moignages sur la torture qui sont les sources premiĂšres pour dĂ©noncer ce phĂ©nomĂšne, d’autres intellectuels s’attĂšlent Ă  la dĂ©noncer par l’intermĂ©diaire de travaux universitaires. Pierre Vidal-Naquet rĂ©alise tout un travail d’historien Ă  partir de 1957 pour dĂ©fendre la thĂšse de l’assassinat du militant communiste Maurice Audin par l’armĂ©e française en AlgĂ©rie. La thĂšse officielle maintient alors que Maurice Audin a disparu suite Ă  une Ă©vasion. Ce travail historique rĂ©alisĂ© Ă  l’initiative du comitĂ© Audin, permet de rendre justice et surtout de faire la lumiĂšre sur cette affaire. La question de la torture constitue l’un des principaux combats des intellectuels. L’existence de ce phĂ©nomĂšne et d’autres exactions commises par l’armĂ©e française contribuent Ă  renforcer la position de beaucoup d’intellectuels en faveur d’une indĂ©pendance algĂ©rienne. Notons toutefois que la mĂ©thode de la torture a aussi Ă©tĂ© utilisĂ©e par l’ALN/FLN et qu’elle n’est pas l’apanage de l’armĂ©e française. Les intellectuels Colette et Francis Jeanson affirment leur position en faveur des combattants algĂ©riens dĂšs 1955 dans L’AlgĂ©rie hors la loi. Et mĂȘme Ă  droite de l’échiquier politique, Raymond Aron argumente en 1957 dans son livre La TragĂ©die algĂ©rienne sur le caractĂšre inĂ©vitable de cette indĂ©pendance. 1958-1962 l’acmĂ© de l’engagement du monde journalistique et littĂ©raire dans la guerre d’AlgĂ©rie Le retour au pouvoir du gĂ©nĂ©ral de Gaulle en 1958 amorce un changement fondamental dans le conflit algĂ©rien. C’est en partie la presse qui a contribuĂ© Ă  son retour. L’Express Ă  travers la plume de François Mauriac et Hubert Beuve-MĂ©ry dans Le Monde soutiennent le retour de De Gaulle au pouvoir. Charles de Gaulle revient Ă  la tĂȘte de l’État en tant que dernier PrĂ©sident du Conseil de la IVe RĂ©publique. L’avĂšnement d’une nouvelle constitution et d’une nouvelle RĂ©publique favorisent une refonte des mĂ©dias. La radio et la tĂ©lĂ©vision deviennent les instruments de la nouvelle politique gaullienne au dĂ©triment de la presse. Michel Winock dĂ©fend dans son article l’idĂ©e que les mĂ©dias audiovisuels ont Ă©pousĂ© l’évolution de sa politique. La propagande mĂ©diatique soutient dorĂ©navant l’évolution du statut de l’AlgĂ©rie au dĂ©triment de la revendication du maintien de la France sur le territoire algĂ©rien. Le 16 septembre 1958, le PrĂ©sident donne une allocution radiotĂ©lĂ©visĂ©e dans laquelle il soumet l’idĂ©e d’un droit des AlgĂ©riens Ă  l’autodĂ©termination » remettant totalement en cause son discours du 4 septembre 1958. Il propose ainsi trois options la sĂ©cession, la francisation ou l’association. Les partisans d’une AlgĂ©rie française qui pensaient que De Gaulle Ă©tait de leur cĂŽtĂ©, se sentent trahis. Ce discours annonce un tournant majeur dans la politique gaullienne. Dans ce contexte, la presse se divise. D’un cĂŽtĂ©, on retrouve les journaux pro-AlgĂ©rie française comme l’Aurore et le Parisien libĂ©rĂ© mais aussi les hebdomadaires d’extrĂȘme-droite comme Aspects de la France, L’Homme nouveau et Rivarol. De l’autre, Le Figaro, France-Soir ou Paris Match suivent la politique du gouvernement et l’idĂ©e d’une AlgĂ©rie algĂ©rienne. Enfin, la presse d’opposition de gauche se maintient dans son soutien Ă  l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie et se caractĂ©rise de plus en plus fortement par un antigaullisme marquĂ©. Les intellectuels français rĂ©affirment aussi leur soutien Ă  la cause indĂ©pendantiste algĂ©rienne comme Francis Jeanson dans Notre guerre en 1960. L’ouvrage est publiĂ© aux Ă©ditions de Minuit, qui rappellent dans un avant-propos Vivant sous un rĂ©gime qui se prĂ©vaut de respecter les libertĂ©s essentielles des Français, nous sommes heureux d’aider ici un de nos compatriotes Ă  user de la premiĂšre d’entre elles, la libertĂ© d’expression. » À cette mĂȘme pĂ©riode, la presse acquiert une nouvelle indĂ©pendance grĂące Ă  la loi du 10 janvier 1957 qui Ă©tablit un statut particulier de l’Agence France-Presse. Dans son conseil d’administration, le gouvernement est mis en minoritĂ© ce qui lui permet d’avoir une plus grande libertĂ©. Ceci contraste avec la tĂ©lĂ©vision et la radio qui restent des instruments de la politique gouvernementale. Nonobstant, dans l’enquĂȘte La RĂ©publique du silence » dans Le Monde du 28 avril au 2 mai 1960, Pierre Viansson-PontĂ© Ă©crit que la dĂ©gradation des libertĂ©s publiques se poursuit insensiblement et menace la libertĂ© de la presse ». En effet, au dĂ©but des annĂ©es 60, la libertĂ© de la presse reste menacĂ©e. Nombre de journaux sont alors interdits en AlgĂ©rie. De 1960 Ă  1962, la guerre d’AlgĂ©rie s’intensifie et entre dans sa phase finale. Le 19 janvier 1960, le gĂ©nĂ©ral Massu est limogĂ© et mutĂ© en mĂ©tropole. Suite Ă  cela, des activistes menĂ©s par Pierre Lagaillarde, avocat et dĂ©putĂ© d’Alger, manifestent dans les rues d’Alger. Le premier jour, des affrontements entre les gendarmes et les activistes mĂšnent Ă  la mort d’une vingtaine de personnes et de plus d’une centaine de blessĂ©s. Du 24 janvier au 1er fĂ©vrier, le quartier des FacultĂ©s Ă  Alger est Ă©rigĂ© en barricades. La perspective de l’autodĂ©termination pousse les Français d’AlgĂ©rie Ă  manifester en faveur d’une AlgĂ©rie française. Au dĂ©but mars 1960, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle renouvelle les nĂ©gociations avec les indĂ©pendantistes algĂ©riens. Des nĂ©gociations s’ouvrent ensuite Ă  Melun en juin 1960 entre les membres du GPRA Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne et le gouvernement français. Elles n’aboutissent pas. Des manifestations Ă©clatent dans plusieurs villes d’AlgĂ©rie en dĂ©cembre 1960 en faveur de l’indĂ©pendance algĂ©rienne. En soutien au FLN et au GPRA, elles sont particuliĂšrement prĂ©sentes dans les quartiers populaires d’Alger, dĂ©montrant que le sentiment nationaliste reste fort parmi la population algĂ©rienne. Le 8 janvier 1961, les Français approuvent par rĂ©fĂ©rendum l’autodĂ©termination du peuple algĂ©rien Ă  75 %. C’est une occasion pour De Gaulle d’affirmer sa lĂ©gitimitĂ© en tant que chef de l’État. Dans ce contexte, Pierre Lagaillarde fuit Ă  Madrid et fonde l’OAS Organisation de l’ArmĂ©e SecrĂšte le 11 fĂ©vrier 1961 aux cĂŽtĂ©s de Jean-Jacques Susini, le gĂ©nĂ©ral Raoul Salan et Joseph Ortiz. Cette organisation prĂŽne le maintien de l’AlgĂ©rie dans le giron français au travers d’actes terroristes. Cette organisation s’attaque notamment aux journaux en organisant une sĂ©rie de plastiquages contre les immeubles des publications. Le Figaro en est la cible le 25 fĂ©vrier 1962, soutenant l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie et se mettant ainsi Ă  dos une partie de son lectorat. Par lĂ  mĂȘme, la presse d’opposition devient celle qui dĂ©fend l’AlgĂ©rie française et justifie les actions de l’OAS. En rĂ©action Ă  la politique du gĂ©nĂ©ral, les gĂ©nĂ©raux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller tentent de s’emparer du pouvoir par un putsch Ă  Alger dans la nuit du 21 au 22 avril 1961. À la suite de cela, le PrĂ©sident de la RĂ©publique rĂ©institue l’état d’urgence par l’article 16 de la Constitution. Dans un dernier sursaut, la guerre s’étend jusqu’à la mĂ©tropole. Compte tenu de l’escalade des attentats perpĂ©trĂ©s par le FLN, un couvre-feu est instaurĂ© Ă  Paris et en rĂ©gion parisienne pour les travailleurs algĂ©riens de 20h30 Ă  5h30 du matin par le prĂ©fet de police Maurice Papon. Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de travailleurs algĂ©riens musulmans manifestent pacifiquement contre ce couvre-feu. La manifestation est organisĂ©e par la FĂ©dĂ©ration de France du FLN. Le convoi de manifestants se dĂ©place dans les rues parisiennes. À un moment donnĂ©, la police ouvre le feu sous ordre du prĂ©fet de Paris. La rĂ©pression est violente. Certains manifestants sont jetĂ©s dans la Seine. On dĂ©nombre une dizaine de morts. La presse de droite reste silencieuse sur ces actes. En rĂ©alitĂ©, peu de journaux ont le courage de dĂ©noncer les violences policiĂšres. La rĂ©alitĂ© est minimisĂ©e voire occultĂ©e par la grande presse. La presse de gauche, elle, dĂ©nonce les violences policiĂšres mais n’évoque que peu les victimes. Seule L’HumanitĂ© du 18 octobre 1961 dĂ©nonce les faits tout en rappelant que le journal ne peut tout dire Ă  cause de la censure gaulliste. En AlgĂ©rie, les barbouzes », des brigades pour contrer les attentats de l’OAS qui terrorisent l’AlgĂ©rie, sont mises en place. Une manifestation est organisĂ©e le 8 fĂ©vrier 1962 en mĂ©tropole contre les exactions de l’OAS. La rĂ©pression policiĂšre fait 8 morts au mĂ©tro Charonne. Finalement, Ă  partir du 7 mars s’ouvrent les nĂ©gociations d’Évian qui aboutissent Ă  la signature des accords le 18 mars 1962. Les accords d’Évian Ă©tablissent un accord de cessez-le-feu le 19 mars Ă  12h et organisent un programme commun qui sera soumis Ă  rĂ©fĂ©rendum. Dans les faits, les combats continuent. Le quartier de Bab-el-Oued, bastion de l’OAS, est le théùtre d’affrontements avec l’armĂ©e. Le 26 mars 1962, 80 manifestants favorables Ă  l’AlgĂ©rie française trouvent la mort lors de la fusillade de la rue d’Isly. Les accords sont approuvĂ©s par rĂ©fĂ©rendum Ă  90 % des voix en mĂ©tropole le 8 avril et Ă  99 % en AlgĂ©rie le 1er juillet. Le 3 juillet 1962, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle reconnaĂźt l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. L’indĂ©pendance est proclamĂ©e le 5 juillet 1962, aprĂšs huit ans d’un conflit meurtrier et sanglant. L’expression de la presse et de la littĂ©rature dans la guerre d’AlgĂ©rie est trĂšs contrastĂ©e. D’un cĂŽtĂ©, la volontĂ© de contrĂŽle des mĂ©dias par le pouvoir affaiblit la libertĂ© de la presse. Les journaux et livres d’opposition sont saisis et censurĂ©s. Les derniers gouvernements de la IVe RĂ©publique abusent des saisies et ce phĂ©nomĂšne se rĂ©pĂšte dans les prĂ©mices de la nouvelle RĂ©publique. D’un autre cĂŽtĂ©, les guerres sont des moments d’engagements politiques importants et la guerre d’AlgĂ©rie a favorisĂ© l’écriture d’articles dĂ©nonciateurs, la publication de livres accusateurs ou encore le dĂ©veloppement d’une presse clandestine comme le journal VĂ©ritĂ©-LibertĂ© crĂ©e en 1960. Une dissonance subsiste entre la constante menace de la libertĂ© d’expression et l’essor d’une presse et d’une littĂ©rature plus engagĂ©es. La guerre d’AlgĂ©rie est ainsi aussi une guerre des idĂ©es. Le rĂŽle des intellectuels s’y dessine. Ils sont Ă  la fois journalistes et Ă©crivains. Pour s’exprimer au mieux dans le dĂ©bat public, ils recourent autant Ă  la presse qu’à la littĂ©rature, favorisant par lĂ  mĂȘme leur renaissance. Si vous avez aimĂ© cet article, nous vous conseillons Ă©galement
DĂ©couvrezet achetez le livre Salan, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral en AlgĂ©rie : la fin de l'illusion Ă©crit par Jacques Valette chez Esprit du livre Ă©ditions sur continuant d’utiliser notre site, vous acceptez que nous utilisions les cookies conformĂ©ment Ă  notre Politique sur les Cookies.
AprĂšs une sĂ©rie de scandales qui ont Ă©branlĂ© l’Établissement national de la navigation aĂ©rienne ENNA tout au long de ces derniers mois, une nouvelle affaire de dilapidation de l’argent public vient entacher encore davantage l’intĂ©gritĂ© morale de cette stratĂ©gique institution Ă©tatique chargĂ©e de veiller sur la sĂ©curitĂ© aĂ©rienne de notre pays. Il s’agit d’une malversation camouflĂ©e et appelĂ© » indemnitĂ© des heures supplĂ©mentaires » , un honoraire attribuĂ© aux contrĂŽleurs du centre de contrĂŽle rĂ©gional CCR d’Alger, a pu constater AlgĂ©rie Part au cours de ses prime Ă©valuĂ©e Ă  pas moins de 85 mille Da est versĂ©e mensuellement dans les salaires des 600 contrĂŽleur du CCR d’Alger, elle est censĂ©e ĂȘtre une compensation pour les heures supplĂ©mentaires effectuĂ©es au-delĂ  des 40 heures de travail prĂ©vu par la loi de travail. La dĂ©cision d’attribution de cette prime a Ă©tĂ© discutĂ©e entre l’annexe syndicale de l’UGTA et l’administration centrale de l’ENNA en 2011 pour combler un supposĂ© manque d’effectifs en contrĂŽleurs au sein du centre de contrĂŽle rĂ©gional d’ nos investigations, cette prime a Ă©tĂ© mise en vigueur pour justifier une nouvelle rĂ©organisation de travail au CCR d’Alger fondĂ©e sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire le nombre des brigades d’employĂ©s mobilisĂ©s de 5 brigades Ă  4 brigades supprimant ainsi au passage la 5e brigade afin de distribuer son effectif sur les 04 autres brigades dans le but de palier au dĂ©ficit de contrĂŽleurs aĂ©riens. Ces derniers ont pu ainsi bĂ©nĂ©ficier d’importantes heures dans la rĂ©alitĂ©, ces justifications s’avĂšrent erronĂ©es car Ă  partir de mai 2020, le directeur d’exploitation de la navigation aĂ©rienne et le directeur gĂ©nĂ©ral de l’ENNA ont dĂ©cidĂ© de revenir Ă  l’organisation initial, c’est-Ă -dire Ă  celle d’avant 2011 en soumettant le CCR d’Alger Ă  un fonctionnement rĂ©gi par 5 brigades au lieu de 4 sous le prĂ©texte de la situation sanitaire du COVID-19 qui ne permettez pas de mobiliser un nombre importants de contrĂŽleurs aĂ©riens Ă©tant donnĂ© que le trafic aĂ©rien national et international Ă©tait suspendu pour des raisons liĂ©es Ă  des restrictions part, nous avons pu confirmer au cours de nos investigations que l’ENNA a pu recruter une centaine de nouveaux contrĂŽleurs aĂ©riens entre 2011 et 2020. Cette entreprise Ă©tatique souffre, en vĂ©ritĂ©, d’un surplus d’effectifs et par consĂ©quent depuis 2020, le maintien de cette » indemnitĂ© des heures supplĂ©mentaires » est totalement injustifiĂ©. Cette prime est devenu un privilĂšge onĂ©reux financĂ© par de l’argent public et Ă©puise les caisses de l’ sommes donc face Ă  une nouvelle dilapidation illĂ©gale de l’argent public par la direction gĂ©nĂ©rale de l’ENNA. Cette situation peut ĂȘtre qualifiĂ©e Ă©galement d’octroi d’indus avantages pour acheter le silence des contrĂŽleurs aĂ©riens permettant aux actuels hauts responsables de l’ENNA de se maintenir le plus longtemps possible dans leurs nouvelle affaire rĂ©vĂ©lĂ©e par nos investigations dĂ©montre l’ampleur prĂ©occupante de l’usage illicite de l’argent public par un Ă©tablissement Ă©tatique sensible et stratĂ©gique. Force est enfin de constater que notre mĂ©dia AlgĂ©rie Part est le seul mĂ©dia algĂ©rien qui enquĂȘte sur les dessous des affaires scabreuses de la direction gĂ©nĂ©rale de l’ENNA. Face Ă  nos enquĂȘtes, les autoritĂ©s algĂ©riennes observent un silence troublant, voire complice, qui compromet dangereusement l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral dans un secteur trĂšs dĂ©licat engageant la sĂ©curitĂ© des voyageurs algĂ©riens et l’intĂ©gritĂ© de l’espace aĂ©rien national.
Laliste des membres du nouveau Gouvernement : Premier ministre, Abdelaziz Djerad, dont voici la liste: – Sabri Boukadoum: Ministre des Affaires Ă©trangĂšres. – Kamal Beldjoud: Ministre de l’IntĂ©rieur, des CollectivitĂ©s locales et de l’AmĂ©nagement du Territoire. – Belkacem Zeghmati: Ministre de la Justice, garde des Sceaux.
The store will not work correctly in the case when cookies are disabled. / Description Titre La foule devant le palais du gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie, lors de la visite de Jacques Soustelle Ă  Alger. / Informations techniques Plus d’information ProcĂ©dĂ© original NĂ©gatif Format d'origine 6x6 Support d'origine AcĂ©tate Couleur Couleur Orientation paysage / PropriĂ©tĂ©s Plus d’information RĂ©fĂ©rence ALG 58-32RC RC4 Date de dĂ©but 25/05/1958 Date de fin 25/05/1958 Inconnu - Lieux Alger - AlgĂ©rie - Origine SCA/AlgĂ©rie service cinĂ©matographique des armĂ©es en AlgĂ©rie Mention obligatoire © Auteur inconnu/ECPAD/DĂ©fense
Laradio algérienne remet un lot de ses archives historiques consacrées au débat général du plan d'action du gouvernement, "il a été décidé de la reprise des travaux mardi 11 février
Le 18 mars 1962, il y a soixante ans, les autoritĂ©s françaises et une dĂ©lĂ©gation du Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA entraient dans l’histoire en signant les accords d’Évian. Ils mettaient fin Ă  132 annĂ©es de prĂ©sence coloniale française en AlgĂ©rie et Ă  une des guerres les plus fĂ©roces que le continent africain a connues au XXe siĂšcle. Ces accords Ă©taient l’aboutissement de dix-huit mois de pourparlers secrets et de compromis entre nĂ©gociateurs français et algĂ©riens. Article Premier Il sera mis fin aux opĂ©rations militaires et Ă  toute action armĂ©e sur l’ensemble du territoire algĂ©rien le 19 mars 1962, Ă  12 heures
. Article 2 Les deux parties s’engagent Ă  interdire
Article 3 Les forces combattantes du FLN
 »Ainsi dĂ©bute le texte des accords d’Évian, signĂ©s le 18 mars 1962, il y a soixante ans, au terme de longues et difficiles nĂ©gociations par les ministres du gouvernement français et les reprĂ©sentants du Front de libĂ©ration nationale FLN algĂ©rien. Le document de quatre-vingt-treize feuillets, divisĂ© en deux parties et sept sous-parties, comprend un accord de cessez-le-feu, et plusieurs dĂ©clarations politiques relatives Ă  l’avenir de l’AlgĂ©rie et des relations la petite histoire, le 18 mars 1962 Ă©tait un dimanche, et la cĂ©rĂ©monie de signature des accords a traĂźnĂ© en longueur au bord du lac LĂ©man, car les AlgĂ©riens avaient tenu Ă  parapher toutes les pages du document, obligeant leurs homologues français Ă  faire de signature de ces accords Ă©tait en effet une victoire Ă©clatante pour les nĂ©gociateurs algĂ©riens pour qui elle reprĂ©sentait la fin de 132 annĂ©es de colonisation. Ces accords mirent aussi fin Ă  sept ans et demi d'une guerre de libĂ©ration qui fut sanglante et coĂ»teuse pour les deux camps, et prĂ©parĂšrent le terrain pour l’accession Ă  l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. L’indĂ©pendance est proclamĂ©e le 5 juillet de la mĂȘme annĂ©e, dans la foulĂ©e d’un rĂ©fĂ©rendum, qui proposait Ă  la population algĂ©rienne de ratifier les accords d’Évian. Comme l’on pouvait s’y attendre, au scrutin d’autodĂ©termination du 1er juillet 1962, les AlgĂ©riens se prononcĂšrent massivement pour la prise en charge de leur propre destin, avec 99,7% de votes vĂ©ritable plĂ©biscite a pu donner l’impression que l’indĂ©pendance algĂ©rienne Ă©tait une Ă©tape logique et inĂ©vitable, alors qu’au dĂ©but des pourparlers en 1961 entre les ministres du gouvernement français et les reprĂ©sentants de la rĂ©sistance algĂ©rienne, cette perspective semblait pour le moins incertaine. Le Premier ministre de l’époque, Michel DebrĂ© lui-mĂȘme, n’avait-il pas laissĂ© entendre publiquement qu’il ne croyait pas Ă  l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie, sinon Ă  l’horizon d’un demi-siĂšcle ? Dans ces conditions, pour beaucoup d’observateurs, le rĂšglement de la question algĂ©rienne par la voie diplomatique relevait de miracle. Une colonie africaine pas comme les autres » AlgĂ©rie Tizi N'Berber, rĂ©gion de Constantine. 9 mai 1956. Le lever des couleurs au 21e rĂ©giment d'infanterie coloniale. © Raymond Varoqui/ECPAD Les annĂ©es 1960 coĂŻncidĂšrent avec la dĂ©sagrĂ©gation de l’empire colonial français, avec 17 anciennes colonies en Afrique accĂ©dant Ă  l’indĂ©pendance dĂšs le dĂ©but de la dĂ©cennie. La marche vers la dĂ©colonisation de l’AlgĂ©rie s’inscrit dans cette mutation gĂ©nĂ©rale de la France coloniale, mais comme le rappelle Renaud de Rochebrune, co-auteur de La Guerre d’AlgĂ©rie vue par les AlgĂ©riens 1, l’AlgĂ©rie n’était pas une colonie africaine comme les autres. Essentiellement une colonie de peuplement, ce pays comptait au moment de l’indĂ©pendance, quelque 1 million de colons d’ascendance française et europĂ©enne, appelĂ©s familiĂšrement les "pieds-noirs". Nombre de ces colons vivaient en AlgĂ©rie depuis trois Ă  quatre gĂ©nĂ©rations. Les enjeux n’étaient donc pas du tout les mĂȘmes ».Autre particularitĂ© de l’AlgĂ©rie coloniale conquis en 1830, ce territoire avait Ă©tĂ© trĂšs tĂŽt intĂ©grĂ© administrativement dans la France mĂ©tropolitaine, commençant par le littoral en 1848, avant d’ĂȘtre entiĂšrement assimilĂ© Ă  la mĂ©tropole sous la TroisiĂšme RĂ©publique par le systĂšme de dĂ©partementalisation. Ce qui explique que, dans l’esprit de beaucoup de Français, l’AlgĂ©rie Ă©tait la France. C’est pourquoi lorsque la guerre de libĂ©ration a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e par les militants FLN, le 1er novembre 1954, revendiquant l’indĂ©pendance totale, ils n’ont pas Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux par la classe politique française qui misait sur les forces armĂ©es pour mettre hors d’état de nuire ceux qu’ils dĂ©signaient comme de simples rebelles ». Or les rebelles » se sont rĂ©vĂ©lĂ©s particuliĂšrement tenaces et persĂ©vĂ©rants. AidĂ© par les pays arabes, notamment l’Égypte de Nasser, et soutenu largement par la population algĂ©rienne, le FLN a livrĂ© bataille huit annĂ©es durant Ă  l’une des armĂ©es les plus aguerries du monde et des plus puissantes. La guerre fut dĂ©vastatrice en termes de pertes en vies humaines, 300 000 du cĂŽtĂ© algĂ©rien et 30 000 du cĂŽtĂ© de l’armĂ©e française et la population civile europĂ©enne, selon la plus vraisemblable estimation des victimes de la guerre d’AlgĂ©rie. © Studio graphique FMM En raison du coĂ»t humain exorbitant de la guerre et du coĂ»t moral de la rĂ©pression brutale perpĂ©trĂ©e par l’armĂ©e française accusĂ©e de torture, la nĂ©cessitĂ© de trouver une solution nĂ©gociĂ©e au conflit s’est trĂšs vite imposĂ©e de part et d’autre. Les premiers contacts entre le gouvernement français et les rĂ©sistants algĂ©riens datent de 1956, mais ils sont interrompus Ă  la suite du dĂ©tournement, le 22 octobre de la mĂȘme annĂ©e, par la France de l’avion transportant cinq dirigeants historiques du FLN. Il faudra ensuite attendre le retour du gĂ©nĂ©ral De Gaulle au pouvoir, en 1958, aprĂšs la chute de la QuatriĂšme RĂ©publique, pour que les fils des nĂ©gociations soient renouĂ©s. Il est paradoxal que l’homme qui Ă©tait appelĂ© au pouvoir prĂ©cisĂ©ment pour sauver l’AlgĂ©rie française » soit le premier homme d’État français Ă  Ă©voquer l’impensable, soit une AlgĂ©rie algĂ©rienne». Le paradoxe n’était qu’apparent », affirme Renaud de Rochebrune, qui rappelle que si on avait Ă©coutĂ© avec attention l’intĂ©gralitĂ© du cĂ©lĂšbre discours de De Gaulle "Je vous ai compris", prononcĂ© Ă  Alger, et reçu comme un hommage Ă  la population pieds-noirs, on aurait aperçu que les propos portaient en germe l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. En affirmant qu’il y aura dĂ©sormais une seule catĂ©gorie d’AlgĂ©riens sans distinction de race ou de religion, le GĂ©nĂ©ral prĂ©parait dĂ©jĂ  le terrain pour l’avĂšnement d’un pays diffĂ©rent. L’homme Ă©tait sorti depuis belle lurette de la logique coloniale. » Voici venu le temps des nĂ©gociations Le gĂ©nĂ©ral Marcel Bigeard avec le gĂ©nĂ©ral de Gaulle au cours de sa premiĂšre visite en AlgĂ©rie en 1956 © S012/Gamma-Rapho via Getty Images C’est en effet sous l’égide de Charles de Gaulle que se sont ouvertes les premiĂšres nĂ©gociations sĂ©rieuses entre les autoritĂ©s coloniales et les Ă©missaires de l’insurrection algĂ©rienne. Cela n’avait pas empĂȘchĂ© le gĂ©nĂ©ral en arrivant au pouvoir en 1958 d’intensifier l’action militaire sur le terrain. Le lancement du fameux plan Challe, nommĂ© d’aprĂšs le commandant en chef interarmĂ©es Maurice Challe, avait pour objectif d’affaiblir les rebelles. Cet objectif fut facilement atteint et le potentiel militaire de l’ArmĂ©e de libĂ©ration nationale ALN, bras armĂ© du FLN, sĂ©rieusement mis Ă  mal Ă  la fin des annĂ©es 1950. Mais pour De Gaulle, comme l’explique Renaud de Rochebrune, si la victoire militaire sur le terrain n’était pas impossible, la solution militaire seule ne suffisait plus pour rĂ©gler dĂ©finitivement le problĂšme algĂ©rien. L’objectif rĂ©el du GĂ©nĂ©ral Ă©tait d’affaiblir l’ennemi pour pouvoir mieux nĂ©gocier en position de force ».La premiĂšre rencontre entre Français et AlgĂ©riens a lieu du 25 au 29 juin 1960 Ă  la prĂ©fecture de Melun, en France, mais elle se termine sur un Ă©chec, faute d’entente sur le prĂ©alable de la remise des armes par les rebelles. En janvier 1961, De Gaulle convoque un rĂ©fĂ©rendum qui l’autorise Ă  engager des pourparlers avec les AlgĂ©riens pour prĂ©parer l’ autodĂ©termination ». Le mot est lĂąchĂ©. C’est un moment historique car, en prononçant le mot tabou, la classe politique française acceptait de substituer le principe de l’autodĂ©termination des peuples colonisĂ©s au dogme rĂ©publicain centenaire de l’AlgĂ©rie sur cette base que les nĂ©gociations officielles sur l’avenir de l’AlgĂ©rie s’engagent le 20 mai 1961 avec la direction du FLN. Elles se dĂ©roulent dans la ville frontaliĂšre d’Évian, situĂ©e du cĂŽtĂ© français du lac LĂ©man, mieux connue pour ses eaux minĂ©rales commercialisĂ©es en bouteilles que pour un rĂŽle quelconque jusque-lĂ  dans la diplomatie internationale. Le choix de cette ville Ă©tait le rĂ©sultat d’un compromis entre les Français qui voulaient que la rencontre ait lieu sur le territoire de leur pays et les AlgĂ©riens qui auraient prĂ©fĂ©rĂ© GenĂšve oĂč ils Ă©taient sur un terrain neutre. In fine, c’est le chef de l’État qui a tranchĂ©. Quant Ă  la composition des deux dĂ©lĂ©gations, la dĂ©lĂ©gation française Ă©tait conduite par Louis Joxe, ministre d’État aux affaires algĂ©riennes dans le gouvernement français et les Ă©missaires algĂ©riens par Krim Belkacem, l’un des membres fondateurs du FLN, mais aussi vice-prĂ©sident du Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA. DĂšs les premiĂšres sĂ©ances, les divergences qui vont conduire Ă  l’échec de la rencontre font jour. Elles portaient sur la plupart des points Ă  l’ordre du jour de ces nĂ©gociations cessez-le-feu, garanties sur le statut et la sĂ©curitĂ© de la minoritĂ© europĂ©enne en AlgĂ©rie, statut du Sahara riche en pĂ©trole et particuliĂšrement adaptĂ© pour des expĂ©rimentations en matiĂšre nuclĂ©aire que les Français veulent exclure du champ d’application de l’autodĂ©termination, calendrier du retrait des bases militaires françaises du Sahara et de la base navale de c’est la question du Sahara qui occupe une place cruciale dans les dĂ©bats, qui fera Ă©chouer la confĂ©rence. Les AlgĂ©riens avaient reçu la consigne de ne rien lĂącher sur leurs objectifs fondamentaux qui Ă©taient indĂ©pendance totale, sauvegarde de l’unitĂ© du peuple algĂ©rien et intĂ©gritĂ© du territoire national. Il faut dire que les nĂ©gociateurs du GPRA faisaient l’objet de pressions constantes et divergentes de leur hiĂ©rarchie, divisĂ©e elle-mĂȘme, selon Renaud de Rochebrune, entre les militaires, plus idĂ©ologues, et les politiques, plus pragmatiques et soucieux de conduire leur pays vers une indĂ©pendance dans la coopĂ©ration avec la France ». AprĂšs l’échec de ces premiĂšres nĂ©gociations d’Évian, les pourparlers de paix vont reprendre, du 20 au 28 juillet, en Haute-Savoie, au chĂąteau de Lugrin, pour aboutir Ă  un nouvel Ă©chec. Les positions intransigeantes des uns et des autres condamnaient d’avance toute dĂ©marche pour trouver une solution nĂ©gociĂ©e au conflit. Or, l’annĂ©e 1961 voit la situation politique sur le terrain se dĂ©grader, avec la montĂ©e de l’OAS Organisation armĂ©e secrĂšte, composĂ©e de militaires dĂ©mobilisĂ©s et de colons radicalisĂ©s qui faisait peser des menaces d’attentats, tant en AlgĂ©rie qu’en mĂ©tropole, dans le but de faire tomber le rĂ©gime. De Gaulle Ă©tait pressĂ© de sortir le pays du guĂȘpier algĂ©rien afin de s’atteler Ă  la modernisation du pays et rendre Ă  la France sa marge de manoeuvre sur le plan international grĂące la maĂźtrise de sa force de frappe nuclĂ©aire. ÉpuisĂ©s par huit annĂ©es de guerre sanglante et asymĂ©trique, les insurgĂ©s algĂ©riens Ă©taient pour leur part au bord de la dĂ©route. Aux yeux des autoritĂ©s françaises comme aux yeux du FLN, un accord diplomatique semblait le seul moyen d’aller de l’avant. Ils ont donc dĂ©cidĂ© de renouer le Ă  Évian Promotion des Accords d'Evian. Getty Images C’est sur l’initiative de l’ÉlysĂ©e que les pourparlers reprennent entre Français et AlgĂ©riens aux Rousses, dans le Jura. Ces conversations menĂ©es dans le secret le plus absolu, ont eu lieu en deux temps, d’abord pendant le dernier trimestre 1961, puis en fĂ©vrier 1962, permettant aux nĂ©gociateurs d’élaborer un texte de compromis acceptĂ© par le gouvernement français et le Conseil national de la RĂ©volution Ă  Évian oĂč le prĂ©-accord conclu dans le secret des Rousses va ĂȘtre finalisĂ© et signĂ© par les reprĂ©sentants officiels des deux camps. Les compromis que comportent le document qui sera soumis aux ministres et aux plĂ©nipotentiaires franco-algĂ©riens portent essentiellement sur la prĂ©sence militaire française. Le dĂ©lai de la concession est fixĂ©, au Sahara Ă  cinq ans et Ă  Mers el-KĂ©bir contre la demande initiale d’un bail de quatre-vingt-dix-neuf ans. L’intĂ©rĂȘt stratĂ©gique de la grande base navale de Mers el-KĂ©bir ayant faibli au profit de Kourou en Guyane, les Français vont finalement l’évacuer longtemps avant l’expiration du dĂ©lai de concession. Les autoritĂ©s françaises lĂąchent du lest sur le Sahara Ă©galement, ayant modernisĂ© entretemps les infrastructures dans la PolynĂ©sie pour leurs essais statut des Français souhaitant rester en AlgĂ©rie aprĂšs l’indĂ©pendance avait aussi Ă©tĂ© Ăąprement dĂ©battu aux Rousses, avant de trouver un terrain d’entente sur un dĂ©lai de rĂ©flexion de trois ans accordĂ© aux colons pour choisir la nationalitĂ© algĂ©rienne ou garder la nationalitĂ© française. Ceux qui optaient pour la seconde solution devaient accepter d’ĂȘtre traitĂ©s conformĂ©ment aux lois rĂ©gissant le statut des Ă©trangers. La seconde confĂ©rence d’Évian se tient du 7 au 18 mars, Ă  l’HĂŽtel du Parc aujourd’hui disparu. Les accords d’Évian qui ne s’appellent pas encore ainsi, mais plus prosaĂŻquement conclusions des pourparlers d’Évian », sont paraphĂ©s le 18 mars, cĂŽtĂ© algĂ©rien, par Krim Belkacem, le ministre des Affaires algĂ©riennes au sein du GPRA, et, cĂŽtĂ© français, par Louis Joxe, son collĂšgue des Travaux publics et des Transports Robert Buron et le secrĂ©taire d’État aux Affaires algĂ©riennes, Jean de Broglie. L’accord fixe surtout les conditions du cessez-le-feu applicables dĂšs le lendemain de sa signature, Ă  12 heures, sur l’ensemble du territoire algĂ©rien. Mai 1962 Ă  Alger, malgrĂ© les accords d'Evian, l'OAS poursuit sa politique de la terre brĂ»lĂ©e. © FERNAND PARIZOT/AFP C’est la paix. AussitĂŽt aprĂšs la signature, le chef de l’État français, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, s’empressa de proclamer la bonne parole dans une allocution radiotĂ©lĂ©visĂ©e Ă  la nation, formulant le vƓu que les deux peuples pourront marcher fraternellement ensemble sur la route de la civilisation ». AprĂšs le rĂ©fĂ©rendum d’autodĂ©termination du 1er juillet 1962, prĂ©vu dans les accords du 18 mars et remportĂ© triomphalement par l’AlgĂ©rie du FLN, la France sera le premier pays Ă  reconnaĂźtre la souverainetĂ© de son ancienne province ».Depuis leur signature, les accords d’Évian ont Ă©tĂ© beaucoup vilipendĂ©s de part et d’autre, avec les partisans de l’AlgĂ©rie française qualifiant les nĂ©gociations d’une suite de concessions, et les AlgĂ©riens pointant du doigt la face cachĂ©e » des accords qui, selon les mots du prĂ©sident BoumediĂšne, visaient Ă  faire de l’AlgĂ©rie un pays dĂ©pendant du nĂ©ocolonialisme français ». D’ailleurs, le 18 mai 1962 n’est guĂšre cĂ©lĂ©brĂ© en AlgĂ©rie. Il n’en reste pas moins que les accords signĂ©s Ă  Évian, il y a soixante ans, ont donnĂ© une nouvelle impulsion Ă  la longue histoire commune de l’AlgĂ©rie et la France, deux nations souveraines et proches que la MĂ©diterranĂ©e ne devrait pas sĂ©parer.1 La guerre d’AlgĂ©rie vue par les AlgĂ©riens, par Renaud de Rochebrune et Benjamin Stora. En deux tomes Tome 1 Des origines Ă  la bataille d’Alger et Tome 2 De la bataille d’Alger Ă  l’indĂ©pendance. Editions DenoĂ«l, 2011 et 2016.
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BOGGA: Bulletin Officiel du Gouvernement GĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie CM : commune mixte CPE: commune de plein exercice JOA : Journal Officiel de l’AlgĂ©rie GGA : Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie SAP : SociĂ©tĂ© Agricole de PrĂ©voyance SAR : Secteur d’activitĂ© rurale SAS : Sections Administratives SpĂ©cialisĂ©es
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Dureau de la Malle, membre de rinstitut, un jeune mĂ©decin attachĂ© Ă  l'ambassade de France, M, Duflot, offrit au dĂ©partement de la Guerre d'accomplir ces mĂȘmes recherches et cette offre fut acceptĂ©e; mais les communications de M. Duflot, qui paraĂźt s'ĂȘtre bornĂ© Ă  compulser les livres et les manus- crits relatifs Ă  Toccupation d'Oran par les Espagnols, prĂ©cieuses sous ce rapport, n'ont donnĂ© aucune lumiĂšre sur les trois points principaux ci-dessus Ă©noncĂ©s 1. » Ap*Ăšs Ă©change de vues entre les deux directions intĂ©- ressĂ©es, celle du DĂ©pĂŽt et celle d'AlgĂ©rie, un programme fut dressĂ© des recherches Ă  demander Ă  Tlran, et une allocation de 2,000 firancs 2, Ă  imputer sur les fonds de la direction d'AlgĂ©rie, lui fut accordĂ©e pour les frais de sa mission, y compris ceux des copies nĂ©cessaires, que le bĂ©nĂ©ficiaire devait garder Ă  sa charge; aux cas d'achats de livres ou de manuscrits pour le dĂ©parte- ment, il devrait se faire autoriser prĂ©alablement par le Ministre, qui dĂ©terminerait le montant de la dĂ©pense ». Cette dĂ©cision fut notifiĂ©e le 6 aoĂ»t Ă  Tiran 3, ainsi delĂ  situation des Ă©tablissements français dans V AlgĂ©rie en 1838 Paris, Imp. royale, juin 1839, 4o, p. U2 et 113. 1 Oq retrouve en 1852 M. Duflot au nombre des t AcadĂ©micos correspondientes » de la real Academia de la historia ». Cf. MĂ©mo- rias, t. VIII, p. lxii. En 1846, M. E. Duflot de Mofras avait fait Ă  Simancas, pour le compte du gouvernement français, des recher ches sur c las antjguas Certes y coi*poraciones municipales de Espana ». Cf. Fr. Diaz Sanchez, Op. cit., p. 258-259. 2 Elle semble avoir Ă©tĂ© postĂ©rieurement rĂ©duite Ă  1,500 francs. Cf. la lettre du 3 novembre 1841. 3 Par arrĂȘtĂ© du ministre de l'Instruction publique, en date du 22 juillet, celui-ci avait Ă©tĂ© chargĂ© de rechercher, dans les dĂ©pĂŽts littĂ©raires espagnols, des documents relatifs soit Ă  l'histoire de la domination mauresque en Espagne, soit Ă  l'histoire de la France au XVI et au XVII siĂšcle; ses recherches devaient s'Ă©tendre Ă  tous les manuscrits et imprimĂ©s en langue espagnole qui lui paraĂźtraient devoir complĂ©ter les collections d'ouvrages de la mĂȘme langue que possĂ©dait la BibliothĂšque royale. Arck. des Missions, vol. citĂ©, p. 103. Digitized by VjOOQIC — 12 — qu'aux dĂ©partements de rinstruction publique et des Affaires Ă©trangĂšres. Quant au programme, il portait sur trois points 1° domination des Arabes en Espa- gne jusqu'Ă  leur expulsion; 2 Ă©tablissement des Espa- gnols sur les cĂŽtes d'Afrique; 3 Ă©vĂ©nements divers de l'histoire des guerres des XVII et XVIII* siĂšcles. C'Ă©tait sur le second surtout qu'on insistait. Les multiples questions qu'on chargeait Tiran de rĂ©soudre embrassaient toute l'histoire politique, militaire et Ă©conomique des possessions espagnoles Ces postes ont-ils Ă©tĂ© fondĂ©s pour interdire aux habitants l'ac- cĂšs du littoral, ou bien pour servir de points d'atter- rage aux expĂ©ditions que les Espagnols projetaient de faire dans l'intĂ©rieur de l'Afrique?.... Quelle a Ă©tĂ© l'Ă©poque de leur plus grande prospĂ©ritĂ©? A quelles causes faut-il attribuer leur dĂ©cadence? Quels sont les frais annuels faits par ce gouvernement au com- mencement des XVI% XVW et XVIII* siĂšcles pour l'entre- tien de toutes les places d'Afrique?,... Ces garnisons pouvaient-elles communiquer entre elles par terre? Quelle Ă©tait l'Ă©tendue de leur rayon d'activitĂ©? Tiraient- elles leurs subsistances d'Espagne ou le pays contri- buait-il Ă  leur en fournir une partie? Quelles Ă©taient les denrĂ©es qu'il leur livrait? OĂč Ă©taient les marchĂ©s, quels Ă©taient les moyens d'Ă©change ? ‱ Ajoutons que trois mois aprĂšs, alors que Tiran avait dĂ©jĂ  quittĂ© Paris, la Guerre lui fit transmettre par les Affaires Ă©trangĂšres une liste de documents signalĂ©s par M. Baude 1 comme existant Ă  la BibliothĂšque royale de Madrid 2. 4 Jean-Jacques, baron Baude 4792-1862, nommĂ© en 1836 com- missaire du Roi pour la liquidation des indemnitĂ©s Ă  allouer aux indigĂšnes expropriĂ©s, avait publiĂ© Ă  la suite de sa mission en AlgĂ©rie les deux volumes L'AlgĂ©rie Paris, Bertrand, 1841, 8, qui tĂ©moignent d'une rĂ©elle Ă©rudition. 2 D'aprĂšs le catalogue sommaire publiĂ© par Gallardo dans VEnsa- yo de una biblioteea espanola Madrid, Rivadeneyra, 1866-1889, 4 vol. 4o, t. II, in fine, ces documents portent Ă  la Biblioteea nacional» Digitized by VjOOQIC — 18 — RelardĂ© par les troubles politiques survenus en Espagne vers Tautorane » de 1841, Tiran ne passa les PyrĂ©nĂ©es qu'Ă  la fin de dĂ©cembre. EntrĂ© d'abord en Catalogne, il n'y put Ă  peu prĂšs rien faire. L'agitation qui rĂ©gnait encore dans la province», Ă©crit-il, Ă©tait extrĂȘme. De l'avis du Capitaine gĂ©nĂ©ral, M. Van Hallen lui-mĂȘme, et dans l'intĂ©rĂȘt des travaux historiques dont j'Ă©tais chargĂ©, je la quittai donc pour m'enfoncer plus avant dans le pays. Mes investigations commencĂšrent immĂ©diatement Ă  ma sortie de Barcelone. Je visitai Tarragone, Tortose, Monserrat en Catalogne, Teruel, Alcaniz et Albarracin, villes aragonaises; puis, reve- nant au midi, j'entrai dans le royaume de Valence oĂč j'Ă©tudiai les archives de MurviĂ©dro, de Saint-Philippe Xativa, de DĂ©nia, d'Alicante, et particuliĂšrement de Valence mĂȘme, chef-lieu de la province. » Les rĂ©sultats de ces premiĂšres recherches firent l'objet d'un rapport au ministre des Affaires Ă©trangĂšres en date de Valence, t*"" juin 1541, auquel Ă©taient joints des catalogues analytiques » des documents recueillis. Ceux qui intĂ©ressaient la Guerre lui furent aussitĂŽt transmis 8 juillet; ce sont quatre cahiers in-fol. de plus de cinquante pages au total oĂč sont dĂ©crits 133 arti- cles 1. Votre Excellence », disait Tiran dans son rap- port, remarquera que les matiĂšres y sont divisĂ©es en trois chapitres, conformĂ©ment au programme qui m'a ^tĂ© fourni. Le premier concerne les Arabes d/Espa- les cotes suivantes G. 74, publ. au t. XV, p. 1 sq., de la Coleccion de libros espanoles raros 6 curiosos Madrid, Ginesta, 1881, Ift^ ; A a. 105, p. 265, publ. par M. Cat, Mission bibliographique en Espagne, p. 420 sq. Paris, Leroux, 1891, 8; H. 66, publ. au vol. prĂ©cĂ©dem- ment citĂ© des libros raros, p. 381 sq. ; J. 1!4; H. 72, p. 411, signalĂ© par M. Cat, ut sup.^ p. 143; G c. 85, dĂ©crit par M. Cat, ut sup,, p. 142; E e. 85, dĂ©crit par M. Cat, ut sup., p. 53 sq. ; X. 136, p. 379 ; L 156, signalĂ© par M. Cat^ ut sup., p. 145 ; J. 68; T. 266, en cours de publication par M. G. Robles, t. XXVII de la Sociedad de bibliĂŽfilos espanoles Madrid, Telle, 1889, 8»; H. 9; R. 143 1 Ci-dessous, l' liasse, 1. Digitized by VjOOQIC -14- gne 1. Les piĂšces que rappelle ce chapitre Ă©tablissent la nature des privilĂšges et des droits civils conservĂ©s par les Mores... Des ordonnances, des contrats dont la date remonte aux XI et XII' siĂšcles rentreraient Ă  la rigueur dans la pĂ©riode intermĂ©diaire de la domination arabe. . . Je n*ai rien rencontrĂ© jusqu'ici, ni charte, ni statut, qui appartĂźnt aux premiers siĂšcles de l'invasion des Maures.,. Les archives d'Alicante, de DĂ©nia, de Valence m'ont per- mis de satisfaire Ă  la plupart des questions du 2^ chapitre du programme de la Guerre ExpĂ©ditions et Ă©tablisse- ments des Espagnols sur les cĂŽtes d'Afrique 2. Ces documents, qui font connaĂźtre la vie intĂ©rieure des PrĂ©sides et surtout Tadministration d'Oran, embrassent les finances et les approvisionnements de la place, l'Ă©tat sanitaire, les travaux et le service des troupes indigĂšnes, sĂ©dentaires et non sĂ©dentaires, tout cela depuis 1732, Ă©poque de la seconde conquĂȘte d'Oran par le cardinal de Cisneros 3, jusqu'au tremblement de terre de 1791, qui acheva la domination des Espagnols sur ce point 4. Il me serait difficile, sans Ă©tendre dĂ©mesurĂ©ment le rapport que j'ai l'honneur de soumettre Ă  Votre Excel- lence, de donner ici une analyse mĂȘme succincte des divers matĂ©riaux rassemblĂ©s pour l'fiestoere des guerres des XVIJ'' et XVIII'' siĂšcles. » Ces derniers, fort nom- breux en effet 5, avaient trait pour la plupart Ă  la guerre de la succession d'Espagne, en particulier aux siĂšges de Barcelone en 1706 et en 1713. Deux mois et demi plus tard, nouveaux catalogues et nouveaux rapports Valence, 15 aoĂ»t. Le sĂ©jour pro- longĂ© de Tiran Ă  Valence avait donnĂ© les plus fructueux 1 Art. 1 Ă  11 et 90 Ă  92. 2 Art. 12 Ă  40 et 93-94. 3 Sic. C'est une erreur dans laquelle Tiran retombe plus d'une fois. 4 Cf. Appendice I. 5 Art. 41 Ă  89 et 95 Ă  133. Digitized by VjOOQIC -15 - rĂ©sultats. Des milliers de piĂšces avaient Ă©tĂ© acquises ou transcrites. Le catalogue de la Guerre, aussi Ă©tendu que le prĂ©cĂ©dent, fait Ă©tat de 125 articles 1. Dans une lettre au directeur des Affaires d'AlgĂ©rie, le missionnaire apprĂ©cie de la façon suivante l'ensemble de ses trouvail- les relatives aux rapports entre Espagnols et musul- mans Les documents originaux et inĂ©dits relatifs Ă  la premiĂšre pĂ©riode de la Domination arabe en Espagne sont d'une raretĂ© dĂ©sespĂ©rante 2.., Peut-ĂȘtre serai-je moins malheureux Ă  TolĂšde, SĂ©ville, Grenade. Les ren- seignements sur la pĂ©riode intermĂ©diaire et principale- ment sur l'Ă©poque de la dĂ©cadence de la domination moresque en Espagne sont plus abondants, plus carac- tĂ©ristiques.. . Les archives de Valence, de DĂ©nia, d'Ali- cante, de Saint-Philippe m'ont fourni sur les Établisse- ments des Espagnols en Afrique des renseignements dont je pense, Monsieur le Directeur, que vous aurez lieu d'ĂȘtre satisfait. . . Ces documents 3 me paraissent rĂ©pondre Ă  la plupart des demandes posĂ©es dans le deuxiĂšme paragraphe du programme de la Guerre. Les villes de Ceuta et d'Oran, principaux siĂšges de l'occupa- tion espagnole en Aft^ique jusqu'Ă  la fin du siĂšcle dernier, ces deux places nous laissent peu de chose Ă  connaĂźtre quant au rĂ©gime civil et militaire Ă©tabli dans ces colo- nies 4. » Mais le gros morceau des acquisitions Tiran n'Ă©tait pas pour le ministre de la Guerre. Ce dernier n'avait, en effet, que peu Ă  glaner dans l'Ă©norme collection des pa- piers Beltran sur laquelle ce savant avait rĂ©ussi Ă  mettre la main. Bien que la chose ne soit pas Ă  proprement 1 Ci-dessous, !'‱ liasse, 2°. 2 Art. i Ă  8. 3 Art. 9 Ă  28. Cf. Ap. 1. 4 Les documents sur les affaires militaires des XVII* et XVIII* siĂšcles Ă©taient aussi importants que dans le premier catalogue art. 29 Ă  125. Digitized by VjOOQIC — 16 — parler d'intĂ©rĂȘt algĂ©rien, on nous pardonnera d'en dire quelques mots. Nous citerons la lettre de Tiran au Minis- tre D. Felipe Beltran, Ă©voque de Salamanque et Grand inquisiteur, avait rassemblĂ© dans le courant du siĂšcle dernier une bibliothĂšque remarquable par le nombre autant que par le choix des matiĂšres. Ce prĂ©lat, qui a laissĂ© une haute rĂ©putation de science, mourut Ă  Madrid en 1783, aprĂšs avoir partagĂ© ses richesses historiques entre l'UniversitĂ© de Salamanque, Ă  laquelle il lĂ©gua ses imprimĂ©s, et sa famille qu'il fit hĂ©ritiĂšre de toute la partie manuscrite de la collection. Instruit de l'existence de ces papiers, je parvins Ă  me mettre en rapport avec la famille propriĂ©taire du dĂ©pĂŽt historique ; je le trou- vai Ă  la hauteur de l'Ă©loge qu'on m'en avait fait. Il se composait Ă  premiĂšre vue de cinq Ă  six mille piĂšces, la plupart manuscrites, touchant la politique, la guerre, les finances, le commerce, la littĂ©rature, l'histoire. Il va sans dire que les matiĂšres religieuses y tenaient aussi leur place 1. AprĂšs deux mois de prudentes dĂ©marches et parfaitement secondĂ© par M. le Consul, j'ai obtenu la collection manuscrite tout entiĂšre au prix de 5,000 rĂ©aux, 1,350 francs environ... InformĂ©e aprĂšs coup de l'existence de ces archives, l'UniversitĂ© de Valence a fait entendre des rĂ©clamations sĂ©rieuses, qui ont retenti jusques chez le chef politique. Les journaux eux-mĂȘmes se sont emparĂ©s du fait, et un article intitulĂ© Modo de conservar las preciosidades histĂŽricas de Espana^ a paru dans une feuille valencienne pour ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© par la Ley, journal rĂ©publicain de Barcelone. » 1 Outre les analyses des piĂšces relatives Ă  la Guerre contenues dans son second catalogue, Tiran transmit au Ministre un extrait du catalogue gĂ©nĂ©ral des papiers Beltran, disposĂ© en chapitres cor- respondant aux administrations intĂ©ressĂ©es Affaires Ă©trangĂšres, Archives du royaume, Finances, Instruction publique, Commerce. Ajoutons que le DĂ©pĂŽt de la Guerre reçut encore une expĂ©dition du Catalogue analytique des documents recueillis pour les Affaires Ă©tran^ gĂšres et les Archives du royaume 171 articles. Voy. ci-dessous, Iw liasse, 3 et 4. Digitized by VjOOQIC — 17 — Cette opĂ©ration avait allĂ©gĂ© la bourse de Tiran. Aussi criait-il famine. Il demandait instamment qu'on lui en- voyĂąt des fonds; sinon», disait-il, il se verrait interdire 4 sous peu de jours tout mouvement, tout travail » etserait dans rimpossibilitĂ© d^aller Ă©tudier les grands dĂ©pĂŽts scientifiques de Castille ». On ne pouvait marchander avec un agent aussi zĂ©lĂ© et aussi heureux. Les Affaires Ă©trangĂšres accordĂšrent une allocation de 3,000 francs lettre du 3 octobre ; de son cĂŽtĂ©, Tlnstruction publique manifesta Tintention de faire dĂ©poser les papiers Bel- tran au dĂ©partement des manuscrits de la BibliothĂšque royale et de les acquĂ©rir sur les fonds de cet Ă©tablisse- ment lettre du 5 novembre ; quant Ă  la Guerre, elle Ă©crivit Ă  Tiran de dresser un inventaire des documents achetĂ©s au compte de ses dĂ©pĂŽts, afin de servir de base d'apprĂ©ciation pour TindemnitĂ© Ă  lui accorder lettre du 10 novembre. ExpĂ©diĂ© le 25 janvier de Madrid, oĂč s'Ă©tait enfin rendu Tiran, cet inventaire estimatif s'Ă©levait Ă  864 francs, dont 300 pour la part de la Guerre dans*racquisition Beltran ; les 564 francs restants se rĂ©partissaient entre 75 articles, reprĂ©sentant plusieurs centaines de piĂšces, tant imprimĂ©s rares que manuscrits ; ainsi que le fai- sait remarquer le missionnaire, le prix des documents manuscrits pouvait ĂȘtre Ă©valuĂ© Ă  1 franc Ă  peine l'un dans l'autre » 1. Une indemnitĂ© supplĂ©mentaire de 1,000 francs lui fut aussitĂŽt attribuĂ©e 9-28 fĂ©vrier 1842. Dans sa dĂ©pĂȘche du 10 dĂ©cembre 1841^ le Ministre avait demandĂ© que l'envoi de l'inventaire estimatif fĂ»t i On trouvera en leur lieu Ap. I des indications sur le prix des documents manuscrits relatifs aux pays barbaresques. Voici ce que coĂ»tĂšrent quelques imprimĂ©s rares, maintenant Ă  la BibliothĂš- que-MusĂ©e d'Alger Historia de la guerra y presa de Afnca, par Pedro Salazar, fo, goth. 1552, 18 francs ; CrĂŽnica de varios successos de guerra en Italia y Derberia,.., par H. de Terres y Aguilera, 4rdenanzas militares espanolas, par D. Ant. Portugues, t. VIII, Presidios de Africa, 4% 1765, 8 francs. Digitized by VjOOQIC - 18 — suivi dans le plus bref dĂ©lai possible de celui des documents eux-mĂȘmes ». C'Ă©tait lĂ  une affaire dĂ©licate. Les rĂšglements douaniers espagnols prohibaient formel- lement toute exportation d'objets d'art, livres ou ma- nuscrits anciens. On a vu que Tiran croyait pouvoir compter sur le ministre d'Espagne Ă  Paris pour obtenir officiellement du gouvernement de Madrid la libre entrĂ©e et la libre sortie des livres et des manuscrits ». Il ne semble pas qu'il ait donnĂ© suite Ă  ce projet d'une dĂ©marche officielle par voie diplomatique. Mais, aux Affaires Ă©trangĂšres, on s'avisa d'un expĂ©dient; ce fut de demander Ă  la Marine l'assistance d'un bĂątiment de guerre, Ă  bord duquel les papiers recueillis par Tiran seraient embarquĂ©s en contrebande. Effectivement, le brick le MĂ©lĂ©agre mouilla dans le port de Valence vers le milieu d'avril. Tiran compta d'abord y faire passer toutes ses acquisitions. Mais il dut bientĂŽt se rĂ©soudre Ă  de larges sacrifices. L'apparition [du MĂ©lĂ©agre] Ă  Valence fut de trĂšs courte durĂ©e ; afin d'Ă©loigner sans doute tout soupçon de connivence de la Marine royale dans une opĂ©ration clandestine, le commandant, M. Gal- tier, demeura en rade quelques heures Ă  peine. » Le missionnaire ne put ni communiquer directement avec cet officier ni jeter Ă  son bord les livres et les ma- nuscrits... Ă  expĂ©dier en outre des caisses renfermant la collection de l'Inquisiteur gĂ©nĂ©ral ». Quant aux autres papiers, qu'il fallut laisser en dehors de cette opĂ©ration coĂ»teuse et prĂ©cipitĂ©e », ils restĂšrent Ă  terre pour ne prendre le chemin de la France qu'en compagnie de Tiran. Les nombreux documents que j'ai rassem- blĂ©s », Ă©crivit ce dernier Ă  la Guerre, livres, mĂ©dailles, cartes et manuscrits, tous ces objets, dĂ©posĂ©s pour le moment en lieu sĂ»r, passeront vraisemblablement la frontiĂšre d'Espagne avec moi. Et Ă  dĂ©faut, si j'Ă©tais obligĂ© d'avoir affaire encore aux contrebandiers ou aux douaniers eux-mĂȘmes, le succĂšs serait d'autant plus certain et la dĂ©pense proportionnellement d'autant Digitized by VjOOQIC — 19 — moindre que je traiterai avec ces messieurs sur une plus grande Ă©chelle. » Cependant Tiran avait poursuivi ses recherches histo- riques dans les bibliothĂšques publiques de Madrid et Ă  TEscurial. Sa lettre au Ministre, du 12 avril 1843, en rend compte dans les termes suivants Il y a lĂ  d'immenses richesses; chacun de ces dĂ©pĂŽts scienti- fiques est une mine fĂ©conde que l'assiduitĂ© la plus labo- rieuse ne saurait Ă©puiser; on doit regretter seule- ment que certaines restrictions routiniĂšres, puisĂ©es dans les dispositions rĂ©glementaires, viennent entraver, quelquefois mĂȘme paralyser le zĂšle des personnes stu- dieuses qui frĂ©quentent ces Ă©tablissements. » Des docu- ments relatifs aux pays barbaresqueset Ă  la guerre de la Succession avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© recueillis; en outre, on Ă©tait en marchĂ© pour un recueil de piĂšces originales concer- nant l'expĂ©dition d'0'Reilly. Il secomposede lettres auto- graphes Ă©crites par ce gĂ©nĂ©ral et par d'autres person- nages attachĂ©s Ă  l'armĂ©e expĂ©ditionnaire, ainsi que de cartes, de plans et d'Ă©tats dressĂ©s Ă  l'Ă©poque pour les besoins du service. » Quant Ă  l'avenir, Tiran songeait Ă  explorer les grands dĂ©pĂŽts de l'Andalousie, c'est-Ă - dire SĂ©ville, Cordoue et Grenade... Mais, » ajoutait-il, un coup d'Ɠil jetĂ© sur ma bourse me dĂ©montre l'im- possibilitĂ© d'accomplir ce voyage, dussĂ©-je vivre delĂ  pauvre vie d'un Ă©tudiant. Ces investigations dans le midi de l'Espagne nĂ©cessiteraient un sĂ©jour de trois mois pour le moins et un supplĂ©ment de fonds d'environ mille francs. » Une lettre de mĂȘme date au directeur des AJBfaires d'AlgĂ©rie donne des dĂ©tails sur ces projets J'ai eu l'occasion de causer avec l'un des hommes les plus instruits et les plus considĂ©rables de Madrid; c'est M. le marquis de Valgonera, ancien ministre de l'IntĂ©- rieur CGoĂŽernac^onJ. Les archives de Grenade, m'a dit M. de Valgonera qui parle de visuj renferment des ren- seignements inconnus et fort prĂ©cieux, non seulement sur l'administration, la police et le grand systĂšme d'ar- Digitized by VjOOQIC -20- rosage des Mores d'Espagne, mais encore sur leurs mƓurs, leurs rapports de sociĂ©tĂ© et leur vie civile. Les difiHcultĂ©s qu'Ă©prouvent les littĂ©rateurs Ă©trangers et les nĂŽtres pareillement pour pĂ©nĂ©trer dans ce dĂ©pĂŽt, oĂč Ton ne peut entrer qu'au moyen d'une real orden du gouvernement, comme aussi les autres genres d'at- traits historiques que prĂ©sentent Grenade et ses envi- rons, ont soustrait jusqu'ici ces importants Ă©crits Ă  l'attention des Ă©crivains. C'est une Ă©tude Ă  faire et de laquelle on n'a que de bons rĂ©sultats Ă  attendre. Du reste, ces manuscrits sont tenus avec ordre; quelques- uns sont traduits et ceux qui ne le sont pas prĂ©sentent au dos, ou un titre explicatif en espagnol, ou l'analyse succincte de leur contenu. J'ajouterai aux observations de M. de Valgonera que cette mĂ©fiance, cette pensĂ©e d'exclusion jalouse, contre lesquelles on se heurte Ă  chaque pas en Espagne, doivent avoir puissamment con- tribuĂ© aussi Ă  soustraire ces curiositĂ©s historiques aux investigations des littĂ©rateurs bibliographes. Toutefois, il n'y a pas prohibition absolue. Loin de lĂ ; avec la licence du ministĂšre de la Gobernacion et l'habitude des hommes de ce pays, on doit arriver aux rĂ©sultats que signale M. de Valgonera. » A la Guerre, on ne fut point convaincu. Saisie de la question, la direction des Affaires d'AlgĂ©rie rappela c que la mission confiĂ©e Ă  M. Tiran avait spĂ©cialement pour objet l'Ă©tude et la recherche de tous les docu- ments... qui se rapportent, soit Ă  la domination des Maures et Arabes en Espagne, soit aux Ă©tablissements fondĂ©s par les Espagnols sur les cĂŽtes d'Afrique ‱. Tout en reconnaissant la valeur des communications adres- sĂ©es au MinistĂšre, elle constata que les documents qu'elles mentionnent se rapportent, Ă  un assez petit nombre d'exceptions prĂšs, Ă  des faits qui concernent seulement le DĂ©pĂŽt gĂ©nĂ©ral de la Guerre, et ne sauraient ĂȘtre dĂšs lors d'aucune utilitĂ© pour la division des Af- faires d'AlgĂ©rie ». En consĂ©quence, elle conclut Ă  rĂ©ser- Digitized by VjOOQIC — 21 — ver la demande d'allocation, quitte Ă  y donner suite si Tiran en dĂ©montrait l'utilitĂ© par ses recherches ultĂ©- rieures. Ce fut en ce sens qu'une lettre ministĂ©rielle fUt rĂ©digĂ©e et adressĂ©e le 10 mai Ă  l'intĂ©ressĂ©. Deux jours auparavant, la Guerre avait reçu, par l'in- termĂ©diaire des Affaires Ă©trangĂšres, des papiers expĂ©- diĂ©s d'Espagne. Tiran avait fait parvenir en France, sans doute par le courrier de l'ambassade de Madrid, trente- six liasses de documents. Six intitulĂ©es Politique ftirent retenues aux Affaires Ă©trangĂšres, vingt-neuf intitulĂ©es Finances [fi\y Commerce [3], IntĂ©rieur 6, LittĂ©rature [2], Papiers historiques [8], Religion [31, Ordres religieux [1], Doubles [i\, furent renvoyĂ©es Ă  l'Instruction publique ; une seule intitulĂ©e Guerre fut transmise aux bureaux de la rue Saint-Dominique. Les Affaires d'AlgĂ©rie n'en purent extraire qu' un petit nombre de piĂšces qui se rapportent aux PrĂ©sides d'Espagne et Ă  l'histoire des Ă©tablissements espagnols dans l'Afrique septentrio- nale ». La bibliothĂšque du DĂ©pĂŽt gĂ©nĂ©ral recueillit le surplus. Ajoutons qu'un dĂ©pouillement des autres lias- ses, effectuĂ©, sur la demande de la Guerre, aux Affaires Ă©trangĂšres et probablement aussi Ă  l'Instruction publi- que, n'amena la dĂ©couverte d'aucun document relatif aux musulmans d'Espagne ni Ă  ceux des pays barba- resques. Heureusement, Tiran Ă©tait alors en train d'exploiter une mine des plus riches, lĂ©s archives de Simancas. Voici ce qu'il Ă©crivait Ă  la date du 29 novembre Si. je n'ai point eu l'honneur d'informer plus tĂŽt Votre Excel- lence de la real orden qui m'a Ă©tĂ© accordĂ©e par le gouvernement espagnol pour pĂ©nĂ©trer dans les archives d'État de Simancas, c'est qu'il parut plus utile, une fois sur les lieux, de lui faire connaĂźtre les papiers de cet Ă©tablissement qui devaient, suivant mes prĂ©visions, in- tĂ©resser le ministĂšre de la Guerre. Mon attente n'a point Ă©tĂ© trompĂ©e. Dans l'une des salles de ce vaste et admi- rable dĂ©pĂŽt, j'ai rencontrĂ© une sĂ©rie de documents Digitized by VjOOQIC intitulĂ©e Africa y Berberia et formĂ©e de quarante-trois liasses 1. J'ai examinĂ© avec beaucoup d'attention et dĂ©chiffrĂ© les papiers composant les premiĂšres liasses; tous se rapportent aux Ă©tablissements et entreprises des Espagnols dans le Nord de l'Afrique depuis Charles- Quint en 1531 jusqu'en 1760 2... Confiant dans l'appui Ă©clairĂ© que Votre Excellence voudra bien, je l'espĂšre, accorder Ă  un travail aussi spĂ©cial, j'ai fait sur-le-champ commencer la copie des piĂšces les plus importantes. Je me suis attachĂ© Ă  reproduire 1° tout ce qui pouvait Ă©tablir l'Ă©tat des rapports existant entre les chefs espa- gnols et africains, traitĂ©s, conventions, lettres, pour- parlers, dont quelques-uns sont en arabe ; 2° la corres- pondance des commandants espagnols sur les divers points du littoral, tels que la Colette, Afrique, BĂŽne, Bougie, Oney, Oran, etc., correspondances dont l'un des avantages est de faire connaĂźtre dans quelle proportion la mĂšre patrie contribuait Ă  l'entretien de ses colonies d'Afrique. Les tableaux que j'ai l'honneur de mettre sous vos yeux. Monsieur le MarĂ©chal, donneront Ă  Votre Excellence une idĂ©e de la richesse et de l'impor- tance de la collection, si elle veut bien observer surtout qu'il est ici question seulement des deux premiĂšres liasses des dĂ©pĂȘches. Depuis que j'ai eu l'honneur d'Ă©crire Ă  Votre Excellence, j'ai recueilli dans les biblio- thĂšques de Madrid et de l'Escurial quelques documents de la mĂȘme classe, et derniĂšrement Ă  TolĂšde j'ai extrait des manuscrits de la bibliothĂšque rĂ©servĂ©e du Chapitre divers contrats passĂ©s entre les chrĂ©tiens et les musul- mans... Mais ces piĂšces dĂ©tachĂ©es ne prĂ©sentent pas, 1 Sic, Le 30 dĂ©cembre suivant, Tiran parle de 41 liasses. V. ci- dessous p. 24. Dans le catalogue envoyĂ© avec la lettre du 29 novom- bre, il n'en signale d'ailleurs que 33, cotĂ©es 461 Ă  493. D'apn>s M. Fr. Diaz Sanchez, Op. cit., p. 68, ces liasses sont en fait au nom- bre de 35 cotes 461 Ă  495 de la Secretaria de estado, 2 D'aprĂšs M. Fr. Diaz Sanchez, loc. cit., les dates extrĂȘmes sont 1510 et 1620. Digitized by VjOOQIC — 23 — comme celles dont il est question ci-dessus, un enchaĂź- nement de faits et de renseignements aussi rationnel, et dont la connaissance par consĂ©quent soit d'une impor- tance aussi sĂ©rieuse pour TAlgĂ©rie. Il s'agit d'un travail de plusieurs mois, il est vrai, mais suivi de rĂ©sultats positifs. Une somme de mille francs me serait nĂ©ces- saire pour m'assurer, non seulement la bienveillance des employĂ©s des archives de Simancas, mais encore leur concours rendu indispensable par la longueur et la nature de ces recherches. » Au reçu de ce bulletin de victoire, on ne discuta plus avec Tiran. Une note du Cabinet du Ministre indiqua que les recherches devaient ĂȘtre poursuivies et les fonds accordĂ©s. Plus tard, » poursuivait la note, il y aura lieu de charger un historiographe ou homme de lettres de coordonner dans une histoire gĂ©nĂ©rale tous les do- cuments qu'on aura recueillis, soit en Italie 1, soit en Espagne, au sujet des relations politiques ou commer- ciales que les divers souverains de ces États ont pu en- tretenir, dans les derniers siĂšcles, avec les puissances du Nord de l'Afrique. Ce travail pourra ĂȘtre d'un grand secours aux autoritĂ©s employĂ©es en AlgĂ©rie, surtout en ce qui concerne les propriĂ©tĂ©s qui Ă©taient recon- nues comme appartenant de droit aux divers pou- voirs. » Dans le but d'effectuer ce travail, que le Ministre pres- crivit sur tous les documehts fournis par M. Tiran », les papiers provenant du premier envoi de Tiran et ver- sĂ©s Ă  la bibliothĂšque du DĂ©pĂŽt gĂ©nĂ©ral furent rĂ©clamĂ©s par la direction des Affaires d'AlgĂ©rie 27 janvier; ils lui furent aussitĂŽt livrĂ©s 31 janvier, accompagnĂ©s d*extraits en français faits par les ordres du directeur du DĂ©pĂŽt. Le fonds Tiran s'accrut Ă  la mĂȘme date de deux liasses transmises par les Affaires Ă©trangĂšres, qui les avaient reçues par le courrier de l'ambassade fran- 1 V. ci-dessous, p. 30 et 31. Digitized by VjOOQIC — 24 — çaise, et ĂŽomposĂ©es des premiers documents recueillis Ă  Simancas. Relevons les renseignements suivants dans la lettre 30 dĂ©cembre 1843 qui accompagnait cet envoi De- puis que j'ai eu l'honneur de signaler Ă  Votre Excel- lence les richesses historiques existant Ă  Simancas et particuliĂšrement intĂ©ressantes pour le ministĂšre de la Guerre, j'ai trouvĂ© dans la salle du Paironato real c'est- Ă -dire en outre des 41 liasses intitulĂ©es Africa y costas de Berberia d'autres papiers d'une date plus ancienne et qui rentrent Ă©galement dans l'un des chapitres des instructionsque j'ai reçues de la direction des Affaires de l'AlgĂ©rie. Tratados y combenios de los reyes y prin^ cipes de Castilla con los reyes y caballeros moros, tel est le titre de ces dossiers, qui renferment, en effet, comme je l'ai pu voir dans un examen rapide, les traitĂ©s passĂ©s entre les Espagnols et les Mores aux XIII, XIV* et XV siĂšcles 1. Ces traitĂ©s originaux portent, au bas du texte castillan et arabe placĂ© en regard l'un de l'autre, les signatures des parties contractantes, et c'est pour ce motif qu'on les conserve dans la salle rĂ©servĂ©e du Patronato real, Ă  cĂŽtĂ© des autres conventions sou- veraines. » En accusant rĂ©ception des deux liasses de Simancas 30 janvier 1844, le Ministre fĂ©licita Tiran de son zĂšle. Il ajouta que ses investigations devraient se porter sur le XVIII* siĂšcle en mĂȘme temps que sur le XVI* et XVI K Tout ce qui a trait Ă  la domination espagnole Ă  Oran, et principalement vers la fin, est pour nous du plus grand intĂ©rĂȘt, et cette Ă©poque qui se rapproche davantage de notre occupation est prĂ©cisĂ©ment une des moins con- nues. » » Sans attendre davantage, on entreprit le classement des papiers Tiran. Pour ce travail, on s'adressa au frĂšre de Miot de MĂ©lito, le gĂ©nĂ©ral en retraite Jacques-Fran- 1 Cf. ci-dessous, A p. II. Digitized by VjOOQIC — 25 - çois Miot, que dĂ©signĂšrent au Ministre les fonctions qu'il avait autrefois remplies auprĂšs du roi d'Espagne Joseph Bonaparte 1. Quatre liasses composĂ©es en- semble de 164 piĂšces », et comprenant la totalitĂ© des papiers jusqu'alors reçus de Tiran, lui furent adressĂ©es dans les premiers jours de fĂ©vrier 1844. DĂ©sireux d'apprĂ©cier la valeur de ces documents », lui Ă©crivit le Ministre, et d'en tirer pour l'AlgĂ©rie toute l'utilitĂ© qu'ils promettent, j'ai pensĂ© que votre instruction, votre expĂ©rience militaire et votre connaissance parfaite de l'Espagne et de sa langue vous rendraient plus propre qu^aucun autre Ă  en faire une Ă©tude profitable, Ă  tra- duire les parties qui offt*iraient un intĂ©rĂȘt marquĂ© dans le but que je poursuis et Ă  rĂ©sumer le tout avec mĂ©- thode et clartĂ©. » Miot se mit Ă  l'Ɠuvre sans tarder. Le 15 fĂ©vrier, il rĂ©- clamait VHiatoire de Charles-Quint^ par Robertson, traduction française ». Le 8 mars, il demandait qu'on fĂźt acheter en Espagne le Dictionnaire de l'AcadĂ©- mie royale de Madrid », qu'il n'avait pu se procurer Ă  Paris 2 ; il renvoyait en mĂȘme temps quatorze docu- ments Ă©crits en caractĂšres gothiques ou cursifs du commencement du XVI* siĂšcle », qu'il avait des difficultĂ©s Ă  dĂ©chiffrer et demandait qu'on les transmĂźt Ă  l'ambas- sadeur en Espagne, afin de les faire transcrire prompte- ment en Ă©criture usuelle; il y a, Ă  la BibliothĂšque royale et au DĂ©pĂŽt gĂ©nĂ©ral de la Marine Ă  Madrid, des employĂ©s qui, comme nos Ă©lĂšves de l'École des Chartes, sont exercĂ©s Ă  ce genre de travail 3 ». Plus tard, il ren- i NĂ© en 1779, il avait Ă©tĂ© officier au service de Joseph Bona- parte de 1806 Ă  1813; avant sa mise Ă  la retraite sous la monarchie de Juillet, il Ă©tait chef du bureau du recrutement au ministĂšre de la Guerre. Sur ses ouvrages, cf. QuĂ©rard, t. YI, p. 152, et Bourquelot, t. X, p. 411. 2 Ce volume, Diccionario de la lengua castellana^ Ă©dit. de 1843, est maintenant Ă  la BibliothĂšque-MusĂ©e. 3 Ci-dessous, n» 149-152, 171-175, m, 185-188, 206, 219. Digitized by VjOOQIC voyait de mĂȘme dix piĂšces arabes pour ĂȘtre examinĂ©es dans les bureaux de la direction de TAlgĂ©rie 1. Pour ces derniĂšres, il fut reconnu 24 avril 1844 qu'aucune d'elles ne mĂ©ritait une traduction ». Toute- fois, deux furent rĂ©servĂ©es, pour lesquelles les inter- prĂštes se dĂ©clarĂšrent incompĂ©tents Tune 2, parce qu'elle n'Ă©tait point Ă©crite en caractĂšres arabes pro- prement dits, mais en caractĂšres Diouani, Ă©criture particuliĂšre aux lettrĂ©s turcs et dont ils se servent Ă©galement pour Ă©crire l'arabe » ; l'autre, parce qu' on n'a pu reconnaĂźtre si les caractĂšres de cette lettre sont europĂ©ens ou orientaux et l'on n'ose formuler aucune opinion Ă  cet Ă©gard ». Il s'agit de la lettre en castillan de la reine douairiĂšre de Naples inventoriĂ©e sous le n*» 170. Quant aux quatorze documents en caractĂšres gothi- xiues », ils reprirent le chemin de l'Espagne pour n'en revenir, dĂ»ment accompagnĂ©s de dĂ©chiffrements, qu'en octobre 1845. Il y avait plus d'un an que Miot avait fait parvenir au Ministre son rapport contenant le rĂ©sumĂ© de l'examen » du fonds Tiran, les quatre liasses de ce fonds et quatre autres liasses renfermant les traduc- tions ou les analyses » des piĂšces examinĂ©es. Le rap- port Miot n'est pas aux archives du Gouvernement gĂ©nĂ©ral, mais une lettre ministĂ©rielle Ă  Tiran 30 sep- tembre 1844 permet de le reconstituer; il semble y avoir Ă©tĂ© analysĂ© point par point. Une premiĂšre obser- vation est que quatre documents seulement se rappor- tent Ă  la l*"* section du programme du 6 aoĂ»t 1841 ; encore deux sont-ils incomplets, la chronique d'Her- nando de Baeza dont la fin paraĂźt manquer 3, et celle 1 Ci-dessous, n» 165-170, 183. 184, 218. Pour rĂ©diger les notices de CCS piĂšces, nous avons fait appel Ă  l'obligeance de MM. Fagaan et D. Luciani. 2 No 218. 3 Cf. ci-dessou», n 317. Digitized by VjOOQIC — 27 — de Rasis le Maure dont le texte offre deux lacunes 1. Pour la 2 section, a les documents sont nombreux, mais... insuffisants », en particulier sur les points sui- vants 1° ExpĂ©dition des Gelves en 1535 ; 2> Projet d'expĂ©dition contre Africa en 1535 ; 3° Date de TĂ©vacuation de la Goulette par les Espa- gnols ; 4° Date et causes de l'Ă©vacuation de BĂŽne ; 5» Prise et pefte de Bougie; 6° Occupation du Pefion d'Alger; 7 ExpĂ©ditions espagnoles contre Alger antĂ©rieures Ă  celles de Charles-Quint, Ă©checs de 1541 et de 1775; 8° Prise de Mers-el-KĂ©bir et d'Oran, expĂ©ditions du marquis de ComarĂšs contre Tlemcen, Ă©vacuation d'Oran en 1708, auteur du mĂ©moire sur la situation d'Oran en 1734-1738, lacunes de la correspondance des comman- dants d'Oran en 1790-1791, motifs de TĂ©vacuation dĂ©fini- tive d'Oran, traitĂ© entre le roi d'Espagne et le dey d'Alger le 14 juin 1786; 9*» Date et causes de l'Ă©vacuation d'One ; 10^ Occupation de Ceuta, Melilla, le Pefion de VĂȘlez et Alhucemas. En ce qui concerne la 3 section, les papiers Tiran restent muets sur les siĂšges de Gibraltar et de Barce- lone, et sur la dĂ©fense de Minorque contre les Anglais». Le Ministre appelait encore l'attention de son mis- 1 De cette chronique, il ne reste aucune trace dans le fonds espagnol du Gouvernement gĂ©nĂ©ral. La !'‱ et la 3 partie de Fou- vrage ont Ă©tĂ© publiĂ©es par P. de Gayangos au tome VIII des MĂ©mo- fias de la real Academia de la historia Madrid, 1852, 4 tous mes remerciements..., et je vous prie de nouveau de ne rien nĂ©gliger, afin de vous procurer l'importante et com- plĂšte sĂ©rie de tous les documents relatifs Ă  la conquĂȘte, Ă  l'occupation et aux Ă©tablissements des Espagnols sur les cĂŽtes septentrionales de l'Afrique. Suivez pas Ă  pas avec constance leurs efforts souvent infructueux, leurs traces sanglantes sur ces plages inhospitaliĂšres, et faites-nous connaĂźtre les Ă©vĂ©nements importants qui signalĂšrent leur sĂ©jour sur le littoral de l'AlgĂ©rie, ainsi que les causes qui leur ont fait abandonner tous les postes qu'ils y avaient occupĂ©s. » La mission Tiran eut son contre-coup jusqu'en Al- gĂ©rie. On avait Ă©tĂ© frappĂ© Ă  Paris de la destruction abso- lue d'One, dont les ruines considĂ©rables avaient Ă©tĂ© signalĂ©es par M. BĂ©rard 2. Par lettre du 4 aoĂ»t 1845, il fut prescrit au gĂ©nĂ©ral de La MoriciĂšre, commandant la province d'Oran, de faire faire une reconnaissance exacte » de Mersa-Honey par le GĂ©nie et la Marine; Ă  la dĂ©pĂȘche Ă©tait jointe une copie de la lettre de l'ar- chevĂȘque de TolĂšde Ă  Charles-Quint du 8 septembre i531 3. Nous n'avons pas de renseignements sur les travaux de Tiran pendant les annĂ©es 1844 Ă  1846. En janvier 1847, nous le trouvons en congĂ© Ă  Paris et prĂȘt de re- partir pour l'Espagne. Il en avait rapportĂ© pour la i N** 170, 193-205, 224. 2 Description nautique des cĂŽtes de VAlgĂ©rie^ Paris, Imp. roy., 8, 1837. p. 181. 3 N» 123. Digitized by VjOOQIC -29- Guerre de nouveaux documents imprimĂ©s et manus- crits dont il fit lui-mĂȘme la remise le 14 janvier. En Ă©change, il rĂ©clama le remboursement de ses avances, dont la note s'Ă©levait Ă  1,019 francs 1 et une rĂ©tribu- tion pour les travaux faits par lui. Le 23, une somme de 2,000 francs lui fut allouĂ©e, reprĂ©sentant Ă  la fois le remboursement ci-dessus et une gratification pour ses bons services. Tiran retourna effectivement en Espagne, oĂč sa mis- sion se prolongea jusqu'Ă  la fin de 1848. Mais il n'y travailla dĂ©sormais qu'assez peu pour la Guerre. Cepen- dant, 11 fit encore le 25 septembre 1848 un envoi d'une certaine importance 2. Le dossier administratif qui nous a permis de le suivre dans ses recherches se ter- mine avec des piĂšces de mars 1849 relatives Ă  une rĂ©cla- mation d'arriĂ©rĂ©s de solde depuis le l*»*" avril 1847, qui semble avoir Ă©tĂ© favorablement accueillie, et des piĂšces de juin 1853 relatives Ă  un remboursement de 1,000 francs pour des copies exĂ©cutĂ©es Ă  Simancas, qui lui fut refusĂ© par la Guerre. C'est aux Affaires Ă©trangĂšres et Ă  l'Instruction publique qu'on pourra trouver les documents nĂ©cessaires pour complĂ©ter l'histoire de la mission 3. 1 Mentionnons rimprimĂ© suivant, dont a hĂ©ritĂ© la BibliothĂšque- Mus, le recueil suivant Cartas, officios, noticias, estados, planes y otrospapeUs reiativos Ăą tdespedicion de i775^ dirigida contra la pUua de Argel y mandada por el conde de O'Reilly, Cf. ci-dessus, p. 19. 2 La plus grande partie des piĂšces de la troisiĂšme liasse n* 320 et 321, simples extraits d'ouvrages imprimĂ©s, les Annales Minorum, de Wadding, et VHistoria hispanica^ de Rodrigo Sanchez d'Arevalo, n'en valaient pas la peine. Quant au troisiĂšme, intitulĂ© Historia redemptionis factƓ apud Algerium etc.. n> 313, il pensait qu'on en devait imprimer des extraits Ă©tendus. Enfin, les deux derniers. Relation de G. Serbelloni n 301 et Relation de Tunis et de Biserte, lui paraissaient tout Ă  fait dignes d'ĂȘtre intĂ©gralement Ă©ditĂ©s 2. ConformĂ©ment Ă  cet avis, l'ordre fut donnĂ© de 1 Cf. Archives des Missions, {*‱ sĂ©rie, t. I, p. 131. 2 M. Hase signale Ă  la BibliothĂšque impĂ©riale de Vienne, sans doute d'aprĂšs Hammer, qui indique la cote ms. Rangon IX, foi. 148-154 {Histoire de V empire oUoman, t. VI, p. 437 note, de la trad. Ueliert, Paris, Beilizard, 1836, 8 Archivo real de Simancas. Estado. Costas de Africa, Berberia y Levante. » Liste de piĂšces extraites des liasses 461 et 462, datĂ©e de Simancas, 27 novembre 1843. 3^ Catalogue de documents historiques recueillis Ă  Simancas. » Non datĂ©. Les piĂšces portĂ©es Ă  la liste prĂ©- cĂ©dente figurent de nouveau parmi les 108 articles de ce catalogue, en compagnie d'autres documents apparte- nant Ă©galement aux liasses 461 et 462. ee-89. — 5 liasse. Correspondance relative Ă  la mĂȘme mission, pendant les annĂ©es 1844 et 1845 ; 23 piĂš- ces. Rien Ă  signaler. 80-iott. — 4* liasse. Correspondance relative Ă  la mis- sion Tiran et aux recherches faites Ă  Rome pendant les annĂ©es 1846 Ă  1853; 17 piĂšces. On peut signaler un € État sommaire des ouvrages remis par M. Melchior Digitized by VjOOQIC — 41 — Tiran au ministĂšre de la Guerre [en janvier 1847J, avec l'indication des dĂ©penses occasionnĂ©es par les achats, transcriptions, dĂ©placements, etc., dans le cours de sa mission en Espagne, o Cf. ci-dessus, p. 28-29. loa-iitt. — 5 liasse. Notes et renseignements sur quelques-uns des documents historiques existant aux archives de Simancas, concernant l'Afrique septen- trionale. » iO piĂšces. Cf. ci-dessous, Ap. II. Ces relevĂ©s coĂ»tĂšrent 10 fr. Ă  Tiran. 1 le. — 6 liasse. Manuscrit de M. de la Primaudaie. Il y manque les p. 244, 247 Ă  273, 308, 311 Ă  319, 462 Ă  465. Cf. ci-dessus, p. 35. DEDXIfiME CARTON l""* LIASSE Tous les documents de cette liasse sont des copies exĂ©cutĂ©es pour Tiran Ă  Simancas, Seeretaria de Eslado, legajos 461 n» 117-125, 127, 146, 148 et 462 no* 126, 128-145, 147. iiy. 1. Minutas de carias del rey catĂŽlico Fer- nando V de Aragonl al cardenal de Toledo Fr. Ximenes de Cisneros], conde de Oliveto] don Pedro Navarro y otras personas sobre empresas de Berberia. [Monzon, mayo] afto de 1510. » 6 p. La Prim., III, 12-16 XIX, 69-73. Publ. Coleccion de docu- mentos inĂ©ditos para la historia de Espana, t. XXXVI, p. 561-565. 118. 2. Carta del doctor Lebrixa, corregidor de Oran], ala emperatriz [dofla Isabella de Portugal], fecha en Oran Ă  27 de hebrero 1531. » 4 p. La Prim., XVI, 47-48 XIX, 177-178. 1 lo. 3. Carta del corregidor de Oran Ă© S. M. la em- peratriz, fecha Ă  22 de junio de 1531. » 2 p. La Prim , XIX, 50-51 XIX, 180-181. Digitized by VjOOQIC - 42 — i»o, 4. a Carta [sin nombre] dirigida A S. M. [el em- perador Carlos V], fecha en Abila Ăą 26 de julio 1531 sobre formar una armada para ir contra Barbaroja. » 3 p. La Prim., XX, 51-53 XIX, 181-183. i!»i. ĂŽ. Carta de don Pedro de Godoy, alcaide de Oran], al arzobispo de Santiago [Juan de Tavera], fecha en Oran Ăą 20 de agosto de 1531, sobre los negocios de aquella parte. » 5 p. La Prim., XXI, 53-55 XIX, 183-185. i. 6. Carta del doctor Lebrixa ala emperatriz, fecha en MĂŽlaga, 2 de setiembre 1531. » 3 p. La Prim., XXII, 55-57 XIX, 185-187. i;^3. 7. Carta escrlta [del arzobispo de Toledo A. de Fonseca] Ă  S. M. [la emperatriz] sobre la toma de One, fecha en Abila, 8 de setiembre 1531. » 9 p. La Prim., XXIII, 57-60 XIX, 187-190. !»-€. 8. Carta de Hernando de Quesada ala empera- triz, fecha en Oran Ă  24 de noviembre 1532. » 3 p. La Prim., XXVI, 64 XIX, 265-266. ^ iK. 9. Carta del infante de Bugia, [hijo del rey Mu- ley Abdala], Ăą S. M. [el emperador Carlos V, de Ber- beria, sin fecha. » [1535]. 4 p. La Prim., XXXVII, 99-100 XIX, 349-350. i»e. 9 bis. V Del emperador Ăą sus contadores por lo del infante de Bugia, en Madrid Ăą 14 de hebrero 1535. » 3 p. La Prim., XXXVIII, 101 XIX, 151. ir. 10. Relacion delĂ  carta que Perafan de Rivera, alcaide de Bugia], scriviĂŽ Ăą S. M. [el emperador Carlos V] Ă  4 de junio 1535 de Bugia. » 9 p. La Prim., XL, 103-104 XIX, 353-354. lĂź^s. 11. Las cartas que el rey de Tunez [Muley Hassan] y algunos xeques que estan con Ă©l scrivieron Ă  su M** [el emperador Carlos V]. S. d. [juin 1535]. ip. Digitized by VjOOQIC - 43 — lĂź^o. 11 bis. Lo que su M* [el emperador Carlos V] respondiĂŽ al rey de Tunez y Ăą los xeques que con Ă©l es- tavan, del campo sobre la Goleta de Tunez Ăą XXV de junio 1535. » 3 p. 130. 12. La orden que se ha de tener, tanto en el alojamiento del campo quanto en poner en orden los squadrones que quedan dĂ©l, es la siguiente, 13 de julio 1535. » 2 p. LaPrim., XLVII, 117-118 XIX, 490-491. 131. 13. El modo que se ha de tener en dar la bate- ria acordado Ăą diez y trĂšs de julio de 1535. » 3 p. La Prim.. XLVIII, 119-120 XIX, 492-493. 13;^. 14. L'artilleria turquesca que se ganĂŽ en la Goleta de Tunez afio 1535. » ip. 133. 15. Lo que se ha tratado para assentar con el rey de Tunez, en Tunez quando su Mag** el emperador Carlos V] estubo alli. » [AoĂ»t 1535.] 2 p. 13^. 16. Capitulacion y asiento entre el emperador Carlos V y el rey de Tunez. » Au camp dePEmpereur, 6 aoĂ»t 1535. 21 p. La Prim., LUI, 129-139 XX, 134-144. Ce traitĂ© a eu de nombreuses Ă©ditious en diverses langues, dans le dĂ©tail desquelles il serait inutile d'entrer. i3tt. 17. MĂ©morial que embia el conde de Alcaudete [Martin Hernandez de CĂŽrdoba, capitan gĂȘnerai de Oran], delo que le paresce que se deve proveer para Oran demas delo que embian los proveedores. » S. d. [1535]. 2 p. 13e. 18. Carta de fAbd-er-Rahman Benrreduan, [al- caide de los Beni-Amer], para el conde de Alcaudete. » S. d. [Tiflda Pont-de-PIsser, 2 ou 3 juillet 1535]. 3 p U Prim , XLIII, 108-109 XIX, 358-360. Digitized by VjQOQIC — 44 — isy. 19 A. Copia de la capitulaclon que el rey de Tremezen Muley Mohammed] emblĂŽ firmada de su nombre y de una carta del mismo Ă  S. M. el emperador Carlos V]. De Tremeçen Ăą 5 de setiembre 1535. » 4 p. La Prim., LVIE, 148-150 XX, 241-243. i88. 19 B. Copia de carta original del rey de Tre- meçen Ă  S. Mag**. De Tremeçen Ă  5 de setiembre de 1535. » 2 p. C*est une seconde copie de la lettre du roi de Tlemcen inventoriĂ©e Ă  Tarticle prĂ©cĂ©dent, mais qui n'est pas accompagnĂ©e de la c capitulacion ». lao. 20. A don Fernando de Gonzaga, [visorey de Sicilia, del emperador Carlos V], de Monrreal 7 de se- tiembre de 535, sobre lo que consul tĂŽ acerca de la capi- tulacion que don Ugo [de Moncada hizo [en 1520] con el xeque delos Gelves. 3 p. i^o. 21. . 19. MĂ©morial delos sitios de arlilleria que ay en el alcaçava de Oran y en la cibdad y en la fortaleza de Rraçalcaçar y en las torres de las atalayas y detar- tilleria que convernia que uviese en cada sitio y delĂ  queoy ay. » S. d. [1535. 4 p. La Prim., LXX, 197-202 XXI, 19-24. 191. 20. Lettre de Charles-Quint au duc. . ., vice-roi, lieutenant et capitaine gĂ©nĂ©ral de... Du camp sous la Goulette, 29 juin 1535. 4 p. La Prim., XLII, 106-108 XIX, 356-358. Publ. par Sandoval, ut p. 249-253, et par Laoz, Correspondens des Kaisers Karl V Leipzig, 1844-1846, 3 vol. 8*, t. II, p. 188 sq. en français. 199. 21. Copia delĂ  capitulacion que el conde de Alcaudete enbiĂŽ al rey deTremeçen [Muley Mohammed] sobre lo que toca alas pazes que Ă©l ha Ă©nbiado Ă  pedir. » S. d. Octobre 1535] . 14 p. La Prim., LIX, 165-173 XX, 334-335 et 387-393. loa. 22 A. Rapport venu de Venise sur des lettres de Constantinople des 28 et 31 mai [1535]. ip. lo^. 22 B. Extraits des mĂȘmes lettres qu'Ă  l'article prĂ©cĂ©dent. Italien, i p. lott. 22 C. Extraits de lettres de Constantinople des 27 et 28 avril, l'^'* et 2 mai 1535. 2 p. La Prim., XXXIX, 102 XIX, 352. iM. 22 M. Extraits des mĂȘmes lettres qu'Ă  l'arlicle prĂ©cĂ©dent. 2p. lOT. 22 D. Extraits de lettres de Constantinople des 14 et 15 avril 1535. 3 p. La Prim., XXXIX, 101-102 XIX, 351-352. 199. 22 E. Extraits d'une lettre de Raguse du 25 avril 1535. Italien. 1 p. Digitized by VjOOQIC — 51 - 199. 22 F. Extraits de lettres de Londres des 4 et 8 maU de Bruxelles du 17 mai, et d'Augsbourg du 21 mai 1535. ip. !»oo. 22 G. Extraits de lettres de Gonstantinople du 27 dĂ©cembre 1534. Italien. 3 p. !M>i. 22 H. Extraits de lettres de Gonstantinople des 12, 17 et 19 mai 1535. 3 p. 2» au docteur EmUa. S. d. Tunis, fin de 1534]. 6 p. Cf. ci-dessous, d* 25i. ^1». 30. € Relacion del dioero^.» para el de^>acho delĂ  nave que se ha de partir de Patermo ala Goleta y Bona con los bastimentos y otras cosas.. . ‱ S. d. {Ren* dazzo, septembre-octobre 1536] 3 p. ^14. 31. Lo que se acordĂŽ con el principe AodfM Doria en Palermo Ă  x de octubre MDXXXV para embiar las galeras Ă  la Goleta. » 3 p. 9itt. 32 A. Avis donnĂ© Ă  Charles-Quint sur ta marche Ă  suivre aprĂšs la prise de Tunis. S. d. {AoĂ»t 1535]. 4 p. itie. 82 B. La informacion que diĂŽ el capitan Ochoa de Erzilla de las cosas del rey de Tunec. » & d. [Fia de 1534 ou dĂ©but de 1535]. 9 p. La Prim., XXVUI, 67-71 XIX, 268-272. Digitized by VjOOQIC — 63 — iti>. 32 C. El segundo mĂ©morial que diĂŽ el capitan Arzilla de las cosas de Tunez. » S. d. [Fin de f 534 ou dĂ©but de 15%}. Tp. 919. 33. Lo que se ha passado oy por mandado de su M des Beni-Rached. 1520J. 10 p. U Prim.. VU, 26-31 XIX, 153-157. Digitized by VjOOQIC ft4Li9. 18. la emperatriz. De Oran, 23 de hebrero 1531. » 9 p. La Prim.» XV, 4446 XIX, 174*177. 5»^e. 22. c Copia de cdrta autografSa del doctor LebrtJa, corregidor de Oran, & su Magestad la emperatriz], fecha en Oran A 10 de marzo 1531. » 6 p. U Prim.. XVIII, 49-50 XIX. 179-180. uÀr. 23. c Copia. Primera carta del seftor Muley Abdala, rey foraxido de Tremeçen], para el seĂąor corregidor de Oran. » S. d. 1531. ip. u4iH. 24 i Copia de carta original del marques de Mondejar & S. M, fecha en la Alliambra Grenade Ă© 12 de mayo. » 2 p. %^m. 25. Copia de carta escrita Ă© don Albaro da Baçan oon DOticias de la costa de Africa. » S* d 3 p. 5Uio 98. c Copia de carta original del corregidor de Oran el Uceociado kfelgarcjo Ăą S. M. [el emperador Car- los V], fecha en Oran ĂŽ 11 de setiembre 1534. » 7 p. La Prim.» XXXIU bis, 85-67 XIX, 286-288. Digitized by VjOOQIC — 58 — lĂšuĂŻĂŻ. 27. Copia. Relacion de lo que ha escripto fray Juan de Yrives de las cosas de Tuoez. ‱ [Tunis, fln de 1534]. 8 p. La Prim., XXXVI, 94-99 XIX, 344-349. C'est uoe analyse de la lettre ioventoriĂ©e ci-dessus, n» 212. 5»ti5». 28. c Copia de carta autografa de fray Juan de Yrivafs] Ă© S. M 3 p. UHH. 31. c Copia de minuta del secretario Cobos, — Lo acordado en consejo de S. M. [el emperador Carlos V], en Tunez & 22 de julio 1535 ». 4 p. !»tfe. 32. c Copia de minuta de carta de S. M [el empe- rador Carlos V al alcaide de Bugia. De la alcaçaba de Tunez & 23 de julio de 1535 afios. » 3 p. La Prim., L, 122-124 XIX, 495-496, et XX. 128-129. i^nir. 33. c Copia de un parescer que se diĂŽ Ă  S. M. el emperador Carlos V] en Tunez de lo que se podia hacer con el armada en dafio de los enemigos. » Juillet 1535. 5 p. U Prim., LU, 127-129 XX, 132-134. 5MI9. 34. !»‹ 48. Autres copies, mais tronquĂ©es, des quatre lettres des deux prĂ©cĂ©dents articles. 7 p. !^T3. 49. ‱ Copia de una relacion original del artillerie^ armas y municiones que quedan en las fortalezas de Digitized by VjOOQIC — 1 — SugiaĂ© de que mĂąiMraestĂ© la dichawUlterta ‱ {Mers 1538]. 6 p. La Prim., LXXVIil, 215-317 ‱. 54. c Copia de carta original del conde de Âlcaudete al secretario Juan Vazquez de Molina. De Oran, Ă© 28 de alMĂźl de 1516. 3 p. !»ro. S5 Copia. Relacion de las cartes que el oonde de Alcaudete scribe ĂŽ Y. M. el emperador Carlos V] en 28, 29 de abril de 1536 y de las copias y mĂ©morial^ que con allas enbla. » 14 p. La Prim., LXXX, 219-221 XXI, 89-92. 6. Copia de carta original de don Bemardino Digitized by VjOOQIC -62- de Mendoça al comendador mayor de LĂ©on. De la Goleta de Tunez ĂŽ 24 de mayo de t536 afios. > 3 p. La Prim., LXXXI. 221-222 XXI. 92-93. 5»si. Ç7. c Copia de carta original del conde de Alcabdete Ă© la... emperatriz... Oran, 5 de junio de 1536. — La escriptura que se hizo para quedar en Oran por rehenes el rey [de Tremeçen Muley Abdala], y Benre- duan su abuelo, y la reyna su mujerl, en lugar de los otros. » Oran, 14 juin 1536. 16 p. U Prim., LXXXII et LXXXI V, 222-223 et 224-229 XXI. 93-94. 95-96 et i^Hut. 58. c Copia de instruccion original del conde de Alcaudete ĂŽ Antonio de Villalpando, de lo que habia de decir 6 su Magestad [el emperador Carlos V] sobre la venida de Benreduan. » S. d. [juin 1536]. 10 p. La Prim.. LXXXIX, 233-236 XXI, 206-208. t^S3. 59. Copia de carta trasladada de lengua ara- viga Ă© romance por el interprĂšte Gonzalo de Alcantara, [escrita por Ben Renduan] ĂŽ S. M. 66. Analyse d'une lettre du roi de Tunis Muley Hassan] et d'une autre de don Bernardino de Mendoza Ă  Charles-Quint. S. d. [1536]. 9 p. La Prim., XCII, 239-242 XXI, 212-215. 5M»i. 67. c Copia de parrafos de minuta de carta de el emperador al prĂ©sidente de Sfcilia. Del campo [de Lau- ginguen] & 14 de noviembredel546. » 3p. 1^9^. 68. . 10. Copia de otra de carta que el rey [de Mar- ruecosl Maluco [Muley Abd-el-Melec escribiĂŽ al alcaide de Tituan. De la ciudad de Marruecos Ă  18 de la luna de marzo aflo de 983 del nacimiento de Mahoma. » 1575. 2 p. REGISTRE COTÉ 1685 3tti. Fol. 1. Ordenanças nuevamente hechas por el rrei delĂ  orden, manera y rregula de bibir que han de tener los ombres darmas y archeros de sus guardas y otra gente de guerra y aumento de su sueldo. ‱ Digitized by VjOOQIC — 73 — Écriture du XV[ s. 17 p. Traduction espagnole de l'ordonnance d'Henri II du 12 novembre 1549, publ. dans Isamberti Anciennes lois françaises, t. XIII, p. 119 sq. a»». Fol. 11. Renseignements sur. la Valteline [1620]. Écrit. XVII' s. 3 p. 3tt3. FoK 14. Relaçion de lo sucedido al conde de Bucquoy de Longueval en 11 de junio 1619. » Écrit. XVII s. 2 p. 3tt4. Fol. 16. Note sur les troupes de la couronne d'Espagne. Madrid, 29 dĂ©cembre 1632. Écrit. XVII» s. 2 p. 3tt». Fol. 18. Carta sexta venida de Roma doniide se avisa de las cosas que han sucedido, desde seys de Julio, hasta II veynte de Agosto, acerca de las guerras que han avido los nuesjjtros contra el Duque de Saboya, y otras muchas cosas que han sucedido en diferentes partes. Y tambien se II dĂą cuenta como se tafio mila- grosamente la campana de la Velilla que esta en el II Reyno de Aragon. Il En Valladolid por la viuda de Fran- cisco de Cordova. Afio de 1625. » Imp. 3 p. 3»a. Fol. 20. Relaçion del conbate que tubo el exercito de su Mag** el rey Felipe IV de Espafla con Ă©l de Francia y Saboya en 22 de junio 636, » Écrit. XVII' s. 3 p. 3»y. Fol. 22. Relaçion de lo sucedido en el estado de Milan en la entrada que hlço el mariscal duque Criqui Charles de CrĂ©quy-Canaples con el exercito del rey de Françia Louis XHI y de sus colegados el mes de hebrero de 1636. » Écrit. XVII* 8. 8 p. 3»8. Fol. 26. Relaçion de el sitio de Sant Orner, 1638.» Écrit XVII s. 8 p. Sur la chemise c Para cmbiar al s' marques de Castelnovo, con carta del marques de Leganes de 11 de agosto. » Digitized by VjOOQIC — 74 — 9»9. Fol. 32. Relation du siĂšge de Laredo province de Santander par la flotte française. AoĂ»t-septembre 1639. Écrit. XVII* 8. 12 p. ao. Fol. 39. Relacion de todo lo que ha n suce- dido al exercito de su Magestad, desde que entrĂŽ en este Principado de CatalunĂą, y II discurso de campafla, y sitio de Tarrago II na, escrito por el Capitan don Juan Pacho y ZunĂźga. Il Con licencia. En Madrid. Por Juan Sanchez. Afio de 1642. » Imp. 7 p. aai. Fol. 43. Relacion delo sucedido en el sitio de Barcelona desde los 21 de abril hasta los 28 del mismo. » [1652]. Écrit. XVII* 8. 7 p. ao;^. Fol. 47. Lettre Ă©crite par Inigo de Saavedra relative aux Ă©vĂ©nements militaires de Catalogne. Sara- gosse, 6 septembre 1647. aaa. Fol. 52. Relacion il fldelissima de II todo lo sucedido en el sitio de Lerida II este afio 1647. Con licencia. Il En Çaragoça por Diego Dormer, afto 1647. » Imp. 7 p. ae-i. Fol. 56. Lo sucedido desde 12 de mayo de 647 que puso sitio ĂŽ Lerida el exercito de Francia... hasta 18 de junio del mismo afio que alçÎ el sitio. . . » Écrit. XVII» 8. 8 p. aa». Fol. 60. Relacion delfeliz sucesso II que han tenido las II armas del principe de CondĂ©, derrotando el exercito real de Francia Ăą los diez y ocho de Abril deste Afto 1653. Con licencia, En Çaragoça por Diego Dormer, En la plaça de la Seo, Afio 1652. » Imp. 3 p. a€ie. Fol. 62. t Votto quel marques de Mortara diĂŽ per la j un ta de guerra Despafla Ă  26 de abril 1655 sobre Digitized by VjOOQIC — 75 — si conviene desmantelar Ă© algunas plaças del principado de CataluĂźla y las que se necesita mantener. » Écrit. XVII» 8. 14 p. 3ey. Fol. 69. Carta que escrivlĂŽ del exercito el pr* fr. Francisco de Tarazona, lector de artes en el convento de los capuchinos de Pamplona, al padre guardian de los capuchinos de Zaragoza. . . Del exercito prĂšs Fonta- rabie, Ă  12 setiembre de 1658. » Cop. de la main de Tiran. 17 p. 308. Fol. 78. Lettre du marquis de... relative aux Ă©vĂ©nements militaires de Portugal. Badajoz, Ă  14 de junio 663. » Orig. 5 p. 3eo. Fol. 81. Copia de carta del conde de Monterey Ăą su Mag^ dando noticia de las cosas de la campafla de Gatalufta ... Del campo de Maseratt, 5 de juUio de 1677. » Écrit. XVII* 8. 3 p. 3TO. Fol. 83. Note relative aux mouvements de l'ar- mĂ©e de VendĂŽme en Catalogne, le 6 juin 1596 et les jours suivants. Écrit XVlIs. 2 p. 3T1. Fol. 85. € Noticias llegadas Ă© Bruselas delo que se ha obrado por el Frances en el sitio de Gravelingas y por nuestra gente en su oposicion. » [Juin 1644]. Écrit XVII» s. 8 p. ar». Fol. 89. Noticias que ha avido del exercito del cargo del conde de Isembarque en oposicion de Ă©l de el Olandes y de lo que Ă©l ha intentado. » [Juin 1644. Écrit. XVlIe s. 2 p. ara. Fol. 91. Consultado para que el cappitan the- niente de arcabuçeros don Gregorio de Tovar duque de Estrada goze el sueldo de vivo en Catalufla. » Mandement royal adressĂ© au prince de Darmstadt George de Hesse, capitaine gĂ©nĂ©ral de Catalogne Madrid, 5 juin 1699, Digitized by VjOOQIC -76- sui vi de l'attache du prince 9 aoĂ»t et de celles du con- tador » 3 aoĂ»t et du veedor » 9 aoĂ»t. Orig. 3 p. 3r4i. FoL 93. Lettre de don Blas de Loya Ă  la [duchesse de Hijar]. t Campo de Geyto GoĂŻto, 20 de julio de 1701. » Orig. 3 p. ar». Fol. 94. Autre lettre du mĂȘme Ă  la mĂȘme. € Campo de Geyto », 25 de julio de 1701. Orig. 2 p. 37a. Fol. 97. c Orden de batalla de la armada de Ytalia en primero de sept*'^ 1701. » Tableau indiquant en couleurs l'emplacement des diffĂ©rents corps pour rafl'aire de Chiari. Écrit. XVIII» s. 1 p. arr. Fol. 98. Note, datĂ©e de Milan 1' novembre 1701, relative Ă  une escarmouche sur TAdda. Écrit. XVIII» 8. 7 p. 3T8. Fol. 102. Lettre de don Francisco Rico [Ă  la duchesse de Hijar]. Milan, 1 fĂ©vrier 1702. Orig. 2 p. aro. Fol. 104. Note, datĂ©e de Milan 13 fĂ©vrier 1702, relative aux opĂ©rations de guerre en Lombardie. Écrit XVIII* 8. 2 p. aso. Fol. 106. Relation, c da una segunda conspi- racion contra la persona del rey de Espafla » Philippe V. 12 juillet 1702. Écrit. XVIII» s. 2 p. 38 1. Fol. 107. Mouvements de ParmĂ©e hispano- française les 24 juillet 1702 et jours suivants. Écrit. XVm s. 3 p. 3». Fol. 109. Comboy y equipaje con que ha salido al prĂ©sente el rey de Romanos » l'archiduc Charles d'Autriche. 1702. Écrit XVm 8. 2 p. Digitized by VjOOQIC — 77 — 393. Fol. Ul. tTraduzion de carta del duque de Bandoma al principe de Vaudemont. Del campo de Cas- telnovo ĂŽ 27 de julio de 1702. » Suivie d'une note, datĂ©e du Campo de Santa Maria y julio 31 de 1702 », relative aux mouvements de ParmĂ©e de VendĂŽme. Écrit. XVIII» 8. 4 p. 384. Fol. 113. Lettre de don Manuel de Matta [Ă  la duchesse de Hijar]. Campo de la Testa, Ă  5 agosto 1702. 1 Orig. 4 p. 39». Fol. 115. Lettre de don Felipe de Avelino Ă  la duchesse de Hijar. t Campo de Santa Maria y agosto 11 de 1702. » Orig. 3 p. 38e. Fol. 117. Lettre non signĂ©e [Ă  la duchesse de Hijar] relative Ă  Tafifaire de Luzzara. Campo real de Luzara, 17 de agosto de 1702. » Orig. 5 p. 38T. Fol. 121. Lettre du marquis de. . . Ă  la com- tesse d'Aguilar. Campo de Testa y agosto 22 de 1702. » Orig. 4 p. 38. Fol. 123. Note relative Ă  l'attaque de Cadix par la flotte anglo-hollandaise. Cadix, 23aoĂčt-3 septembre 1702. Écrit. X Ville s. 5 p. 389. Fol. 126. Lettre de don Manuel de Matta [Ă  la duchesse de Hijar. Campo de Luzara, Ă© 30 de agosto de 1702. » Orig. 8 p. 300. Fol. 130. Relation de TaiTaire de Luzzara 15 aoĂ»t 1702. Écrit. XVIII* 8. 3 p. 391. Fol. 132. ©. Fol. 219. € Planta del castlllo de Pamplona. » Écrit. XVIIl* 8. i p. -€io. Fol. 220. € Biblioteca militar. » Liste d'ou- vrages d'art militaire disposĂ©e par ordre alphabĂ©tique des noms de baptĂȘme des auteurs. Écrit. XVm* 8. 14 p. REGISTRE COTÉ 1686 -€11. Fol. 1. Privilegio de d. Alonso VII el empe- rador, en que da Ă© la villa de sancta Olalla terminos, y el fuero de Toledo, con alcaldes mozarabe y castellano. En Toledo, Ăą 8 de los idus de abril, era 1162 afio de 1124. » Latin. Copie signĂ©e du P. Burriel \, dont une note indique qull Ta faite sur Toriginal conservĂ© c en el archive del ajunta- miento de la villa de sancta Olalla t province de TolĂšde. 4 p. -*i. Fol. 3. Compra de una vifla en la villa de Azecha que hizo el monasterio de S. ClĂ©mente [de Toledo], ano 1132. » Latin. Cop. faite pour le P. fiurriel sans indication de provenance. 2 p. -€13. Fol. 5. ftCompraquehicieronTyrsopresbytero y Dominga abadesa para el convento de S. ClĂ©mente, de una vifia en Azeka, de Fagati hija de lahia y de su hijo Gabdebrhamen hijo de Gabdalla, por doze mrs. buenos escogidos, metohales mĂ©rinos, segun fuero de los christianos. En enero era de 1180, afio de 1122. » Latin. Cop. XVIII* s. faite pour le P. Burriel qui a 6cvii de sa main le titre ci-dessus sur Toriginal conservĂ© en cl arcbivo del real convento de San ClĂ©mente de Toledo *. 2 p. 1 Burriel 1719-1762, jĂ©suite espagnol, fut chargĂ©, Ă  partir de 1749, de dĂ©pouiller les archives de TolĂšde, oĂč il exĂ©cuta et fit exĂ©cuter beaucoup de copies. Digitized by VjOOQIC j — 81 — -€!-€. Fol. 7. Donation faite par le roi des Espagnes, Alphonse [III de Castille] et sa femme ElĂ©onore Id'Angle- terrej Ă  Pierre Alpulichen et Ă  ses descendants de ThĂ©ri- tagede Velid Zuleimaniz. In Toleto, kalendis aprilis era M CC XII» » [l*»- avril 1174]. Latin. Cop. du P. Buriiel sur un orig. dont il n'indique pas la provenance. 3 p. 411 K. Fol. 9. Convention entre TarchevĂȘque de TolĂšde Raymond et Tarchidiacre de SĂ©govie Pierre au sujet de la construction et de l'usage d'un moulin rota. Mense augusti era M^C» LXXVI»» 1138. Latin. Cop. signĂ©e du P. fiurriel sans indication de provenance. 2 p. -€!. Fol. 10. Bulle de CĂ©leslin [III] Ă  l'archevĂȘque de TolĂšde [M. Lopez de Pisuerga], lui ordonnant de dĂ©si- gner des prĂȘtres pour les chrĂ©tiens des villes occupĂ©es par les sarrasins. Datum Romae apud sanctum Petrum, H nonas junii, pontiflcatus nostrianno secundo » [4 juin 1192]. Latin. Cop. faite pour le P. Burriel sans indication de provenance. 3 p. Publ. par Berbrugger, Rev. Af., t. X, p. 315-316. -€iT. Fol. 12. Bulle d'Innocent [III] Ă  l'archevĂȘque de TolĂšde [R. Ximenez de Rada], et Ă  ses suffragants, leur ordonnant d'engager le roi de Castille Alphonse IIIIj Ă  ne pas entraver ceux de ses sujets qui seraient disposĂ©s Ă  aider le roi d'Aragon P[ierre II] dans sa lutte contre les sarrasins. Datum Laterani, VIII kalendas martii, pontiflcatus nostri anno duodecimo » [22 fĂ©vrier 1209]. Latin. Cop. faite pour le P. Burriel sans indication de provenance. 3 p. -is. Fol. 14. Bulle d'Innocent jIII] Ă  l'archevĂȘque de TolĂšde [R. Ximenez de Rada], lui ordonnant de rĂ©ta- blir des siĂšges Ă©piscopaux dans les pays rĂ©cemment conquis sur les infidĂšles par le roi de Castille [Alphonse 6 Digitized by VjOOQIC — 82 — III]. Dalutn LalteranĂź, XIIĂŻ kalendas januarii, pontifl- catus nostri anno sexto decimo » [20 dĂ©cembre 1214]. Latin. Cop. faite pour le P. Burriel sans indication de provenance. 2 p. 410. Fol. 16. Bulle d'Honorius IIIl Ă  l'archevĂȘque de TolĂšde [R. Ximenez de RadaJ, Tautorisant sur sa demande Ă  commuer en vƓux de croisade contre les maures les vƓux de croisade pour la dĂ©fense de la Terre-Sainte faits en Espagne. Datum Latterani, idibus martii, pontificatus nostri anno tertio » l5mars 1219]. Latin Cop. avec des mots laissĂ©s en blanc faite pour le P. Burriel sans ind. de prov. 2 p. >f^o. Fol. 18. Bulle d*Honorius jIII] Ă  TarchevĂȘque de Tarragone [Sparago de Barca], et aux Ă©voques res- sortissant de la lĂ©gation de TarchevĂȘque de TolĂšde [R. Ximenez de Rada], leur ordonnant de prĂȘter secours Ă  ce dernier dans sa lutte contre les maures. Datum Viterbii, ii nonas februarii, pontificatus nostri anno quarto » 4 fĂ©vrier 1220 . Latin Cop. faite pour le P. Burriel sans ind. de prov. 2 p. -€1 . Fol. 20. Traduccion de una escritura de venta arabiga hecha por don Diego Suarez Ă  dofia Olalla. En agosto 1 era de 1242, a. c. 1204. » Cop. faite pour le P. Burriel sur une traduction du XIV» s. con- servĂ©e en el archive secreto de la ciudad deToledo ». 3 p. -€. Fol. 22. Trueque que el santo rey Ferdi- nand III de Castille] hizo de los lugares y terminos de los montes de Toledo con el arzobispo [de Toledo] don Rodrigo Ximenez de Rada], y su cabildo, por Baza... Valladolid, 20 abril era 1281, aĂźlo de 1243. » Cop. faite pour le P. Burriel sur un original conservĂ© a en el archivo secreto de la ciudad de Toledo ». 15 p. 4i»3. Fol. 30. Poblacion » et repartimiento » du territoire de Loxa province de Grenade effectuĂ© par Digitized by VjOOQIC — 83 — actes des Rois catholiques, Ferdinand V d*Aragon et Isa- belle K de Castille, de 1486 Ă  1489. Écrit. XV1I 8. La fin manque. 20 p. -€41. Fol. 40. Fragments de la Chronique de Ferdi- nand m, roi de Castille, de la fin du tit. XCIIl au dĂ©but dutit. XCIX. Écrit. XVII» s. 4 p. Cette Chronique a Ă©tĂ© imprimĂ©e Ă  plusieurs reprises. Les premiĂšres Ă©ditions sont celles de Salamanque, i540, fol., et de MĂ©dina del Campo, 1567, fol. -^». Fol. 42 et 45. Amojonamiento del termino de Azutan, lugar del real conventodeS. ClĂ©mente de To- ledo, con el termino de Talavera, hecho de orden de S. Fernando 3", [rey de Castilla], por los alcaldes de To- ledo y Talavera, en abril era 1282 aflo 1244. » Cop. faite pour le P. Burriel d'un original en el archive de el real con vente de 8. ClĂ©mente de Toledo ». 3 p. -. Fol. 43. Notes du P. Burriel sur des actes du XIV s., se terminant par Tobservation que TannĂ©e 1384 fut la premiĂšre oĂč l'on abandonna en Castille Tusage de PĂšre d'Espagne pour ne plus dater que de la NativitĂ©. Écrit. XVIII* s. 2 p. 4y. Fol. 46. Traslado de una carta en arabigo, de venta otorgada por Leocadia Cidez y Cabrian lUanez su marido a favor del alcalde don Martin Cidez su hermano, de dos tiendas en Toledo por xx mrs. en oro morabetĂźs malaquis et marinis. Hecha la venta en agosto era de 1179 aflo 1141, y el traslado en 20 de enero era 1328 aflo de 1290. » Cop. faite pour le P. Burriel en el archive de San ClĂ©mente de Toledo. 1 2 p. -€8. Fol. 48. Repartimiento » de SĂ©ville et de son territoire. 1' mai 1291 de l'Ăšre d'Espagne 1253. Écrit. Xni s. La fin manque et il y a une lacune de 5 feuillets au milieu. 18 p. Cette piĂšce a Ă©tĂ© publiĂ©e dans son intĂ©gralitĂ© par P. de Ëspinosa aux fol. 1 v Ă  26 r de la Segunda parte de la historia y grandezas de la gran ciudad de Sevilla Se villa, 1630, fol.. Digitized by VjOOQIC — 84 — 4i^o. Fol. 57. Acte de vente d'une vigne sise en la vega de Sant Martin » consentie par maestre Cacim, alcalle de la aljama de los moros de Toledo », Ă  Pero Ferrandes » . 23 novembre, era de mill et tresientos et setenta et nueve aflos » [1341]. Cop. faite pour le P. Burriel sans ind. de prov. 2 p. 4130. Fol. 59. Quaderno depeticiones de los procu- radores de las ciudades en las cortes de Burgos. Son 13 peĂŻiciones. [Burgos], 30 de octubre era de 1415anos [1377]. Ai fin se aĂźlade una carta d'Henri de Castille comme le quaderno » prĂ©cĂ©dent contra las usuras de los moros y judios mandada afladir al antĂ©cĂ©dente orde- namiento. Fecha en 12 de noviembre de la misma era 1415 ĂŽanol377. » Le tout est contenu dans un traslado» fait Ă  Palencia le 6 dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e. Cop. faite pour le P. Burriel sur un registre del archive de la santa yglesia. . . de CĂŽrdova », 12 p. 4131. Fol. 67. Tributos de los moros Ă© mas de los regulares. » Ce sont des extraits des ordenanzas» faites Ă  Almanza le 9 avril 1418 de PĂšre d'Espagne [1380] par le marquis don Alonso de Aragon sur les almojari- fazgos ». Il y a des paragraphes spĂ©ciaux pour les droits suivants Alquilati fol. 68, alfarda fol. 69, alfatra fol. 70, asaque fol. 71, meaja fol. 72, gineta fol. 73, algarfafol. 74. » Cop. qui semble de la main du P. Burriel, sans ind. de prov. 9 p. -€3. Fol. 83. € Capitulacion de paz ĂŽ tregua por dos aflos con d. Mahomad, rey de Granada, de Malaga, Almeria, Guadix, Ronda, Bazta y Gibraltar. En Ocafla, 11 de junio aflo de 1424. » Cop. faite pour le P. Burriel qui l'a fait suivre de la note suivante f CopiĂŽse de un tomo fol. depergamino de letra redonda que con- tiene el registre de leyes y pragmalicas de d" Juan ii, del quai es hoi posehedor d. Francisco Xavier de Quesada, secretario del real protho-medicato ; estd al fol. 380 otro igual registre en pergamino liai en cl monasterio de Monserrate en los papeles de d" Luis de Salazar. » 10 p. Digitized by VjOOQIC — 85 — -€3. Fol. 89. Lettre de TarchevĂȘque de TolĂšde [J.. de Tavera] Ă  Charles-Quint. De Alcaia, xx de noviembre 1542. » Orig. 4 p. ^3^. Fol. 91. Provision real n de su Magestad de las gracias, merncedes y franquezas que de nuevo conceilde alos que fueren Ă© poblar alas Allipuxarras sierras y marinas del n Reyno de Granada. Il En Madrid. En casa de Alonso Gomez, Impressor de su Magestad. 1571. » Imp. avec des notes manuscrites d'Ă©criture contemporaine. 14 p. 'ats. Fol. 99 au dos Relacion delo quese tratĂŽ en la junla con el consejo de Chonchon y Ro Vazquez savado x de febrero 1582 y lo que su M** rrespondiĂŽ Ăą cada cabo y loque de nuevo 6 xi paresciĂŽ en cada punto. » Et en tĂȘte Lo que paresciĂŽ se previniesse para lo delos moriscos et lo que su Mag^ manda se pla- tique mas sobreello. » Écrit. XVI s. de deux mains diffĂ©rentes. 4 p. -€3e. FoL 101. Note adressĂ©e au roi d'Espagne [Philippe IIj relative aux grosses fortunes des moris- ques et aux mesures Ă  prendre contre eux. A 7 de hebrero 1596. » Écrit. XVIs. \ p. .€3T. Fol. 102. Ordonnance de Philippe [III] portant que les morisques devront remettre dans les dix jours les armes en leur possession sous peine des galĂšres et de la confiscation. S. d. Écrit. XVII' s. 3 p. 4138. Fol. 104. Ordonnance de Philippe [III] portant que les morisques ĂągĂ©s de dix-huit ans au moins seront soumis Ă  un impĂŽt spĂ©cial calculĂ© Ă  raison de deux mille cinq cents maravĂ©dis par tĂȘte, mais rĂ©parti sur les contribuables au prorata de leur fortune. S. d. Écrit. XVII s. 3 p. Digitized by VjOOQIC — 86 — 439. Fol. 106. Rapport fait au roi d'Espagne [Phi- lippe III] sur la situation des morisques et les mesures Ă  prendre Ă  leur Ă©gard. S. d. [aprĂšs le 20 juin 1602], Écrit. XVII* 8. 7 p. -Ăą^o. Fol. 110. Note adressĂ©e au roi d'Espagne [Philippe III] relative aux morisques. 1603. Écrit. XVII* s. i p. -€-1. Fol. 111. MĂ©moire pour la paroisse mozarabe de Saint-Luc de TolĂšde contre la paroisse latine de Nobes au sujet du recouvrement au profit de Saint-Luc de droits paroissiaux prĂ©tendus Ă  rencontre d'un parois- sien de Nobes mariĂ© avec une paroissienne de Saint- Luc. 1751. Écrit. XVIII» 8. 7 p. 4i^. Fol. 115. Parroquianos muzarabes de S. Lucas de Toledo ailo de 1751. » C'est l'expĂ©dition d'un rĂŽle, dressĂ© le 6 mai 1750 par le curĂ© de Saint-Luc, conte- nant les noms et les domiciles des paroissiens de Saint- Luc en rĂ©sidence hors de la paroisse. Écrit. XVlII's. 13 p. 443. Fol. 123. Relacion delos casamientos queubo entrelos reyescristianos y losrreyes moros de Espafia, desdela perdida deella en tiempo deel rey don Rrodrigo hasta los tiempos prĂ©sentes, queestan escritos en coro- nicas, con citaciones dĂ©lias, sin otros muchos que por no ser de tanta grandeça los ometieron los ystoria- dores. » Écrit, fin duXVI^s. 9 p. 444. Fol. 128. Sumario deloque ha cargado la nave del capitan Balderi Marres, que es de portadura 1500 salmas, que hizo vĂȘla deste puerto de Palermo 6xx de mayo 1536 y ha de tomar el cumplimiento delĂ  car- gacion en Trapana para Uevarlo ala fortaleza delĂ  Goleta. » Écrit. XVP 8. 2 p. 44». Fol. 130 et 132. El ingeniero Ferra Molino Ă© Digitized by VjOOQIC — 87 — la Magestad del Imperador. De Mezina Ă© l^^^ de agosta de 1539. » Italien. Cop. Simancas, Secretaria de guerra y marina, Mar y tieira, legajo 14. 2 p. Fol. 131. Plan de la Goulette en 1539 avec figurĂ© des projets Ferra Molino. Calque. Simancas, ut sup., 1 p. 4i4iT. Fol. 133. La copia de la carta del doctor Rome- ro para el principe » [A. Doria. Monastir, aprĂšs le 19 mai 1540]. Écrit. XVI s. 4 p. Trad. par Monnereau et Watbled, Rev. af, t, XV, p. 141 sq. -^8. Fol. 135. Lettre du contador » de Bone Fran- cisco de Alarcon Ă  Charles-Quint. De Bona, 8 de novienbre 1540. » Orig. 2 p. La Prim., XCV, 250-251 XXI, 223-224. ^^s». Fol. 137. Instruction du [vice-roi de Sicile] Fernando Gonzagua » Ă© don Pedro de Çuniga » envoyĂ© par lui auprĂšs de Charles-Quint. Datta en Palermo, XVIIP de noviembre 1540. » Orig. 6 p. 4Î50. Fol. 140. MĂ©morial delo que se ha de mandar proveer para la Goletta. » S. d. 1540]. Orig. signĂ© c don Francisco de Tovar ». 2 p. -₏»!. Fol. J 42. Analyse de deux lettres Ă©crites de BĂŽne les 2 et 22 octobre [1540] par le capitaine Pero Godinez. Écrit. XVI* s. 2 p. La Prim., XCIV, 247-249 XXI, 220-222. -4K. Fol. 144. RelacĂźon de lo que se debe Ă© Bona de sueldo ordinario. » S. d. [fin juillet 1540]. Écrit. XVI» s. 2 p. 4iK3. Fol. 146. Parecer en lo delĂ  Goleta y Bona. » S. d. [1540]. Écrit. XVI» s. 6 p. -4K4I. Fol. 150. € Sumario de la hazienda que conflesa Digitized by VjOOQIC — 88 — el rrey çiego [de Tunez Mulei Haçen] que le tomĂŽ don Francisco de Tovar. » S. d. [1544]. Écrit. XVI* 8. 3 p. La Prim., C, 257-258 XXI, 265-266. 41KK. Fol. 152. Fedelpagador delĂ  Goletta [Domingo de Madariaga de como en su poder no ay ningund dineroen dinero seco. » Tunis, 20 janvier 1541. Orig. i p. 4iKe. Fol. 154. Lettre de don Alonso de CĂŽrdoba au comte d'Alcaudete. En Oran, nH° de enero 1542. » Orig. \ p. LaPrim., XCVIII, 254-255 XXI, 227-228, et Berbrug- ger, Rev. af,, t. IX, p. 382. 4iKT. Fol. 156. Lettre du mĂȘme au mĂȘme. En Oran, XXV de diziembre 1541. » Orig. l p. La Prim., XCVII, 252-254 XXI, 225-227, et Berbrugger, Re\. af., t. IX, p. 381. 4»f8. Fol. 158 et 163. Lettre du capitaine Villaturiel Ă  Charles -Quint. Desta Mota, xxui de henero » [1542]. Orig. 3 p. -4KO. Fol. 159 et 162. Lettre du mĂȘme au secrĂ©taire Juan Bazquez de Molina ». Desta Mota, xxni de henero [1542]. Orig. 1 p. 4ieo. Fol. 160. Lo quel capitan Villaturiel scrive Ă  xxui de enero 1542. » Analyse des lettres prĂ©cĂ©dentes avec annotations marginales. Écrit. XVI s. 2 p. 4iei. Fol. 161 v^. Notes relatives aux affaires d'Oran. S. d. [fĂ©vrier 1542]. Écrit. XVI* s. i p. 4ie. Fol. 164. Lettre du comte d'Alcaudete Ă  Charles- Quint. De Montemayor prov. de Cordoue, XII de henero 1542. » Orig. 1 p. La Prim., XCIX, 255-256 XXI, 228-229, et Ber- brugger, Rev. af., t. IX, p. 383. 4103. Fol. 165 vi.Fol. 185 et 183. Lettre d'AndrĂ©a Doria Ă  don Juan d'Autriche. De Mecina Ă© xn de setiembre 1572. * Orig. La pai'tie de la page oĂč Ă©tait la signature a Ă©tĂ© lacĂ©rĂ©e. 7 p. 41T». Fol. 187. Relacion de los apuntamyentos que se an hecho para el despacho del armada que su M^ Digitized by VjOOQIC — 90 — [el rey Felipe II de Espafla] manda juntar para con la de la liga estedicho ano. » Naples, 16 mars 1573. Écrit. XVI» 8. 6 p. 41T3. Fol. 191. Lettre d'AndrĂ©a Dorla Ă  don Juan d'Autriche. * De Mecina Ă  9 de julio 1573. » Écrit. XVI* s. C'est le dĂ©chiffrement de Tarticle qui suit. 2 p. 4i>4i. Fol. 193. Lettre d'AndrĂ©a Doria Ă  don Juan d'Autriche. De Mecina Ă  vnii de julio 1573. » Orig. chiffrĂ©. 3 p. 41TK. Fol. 195. Lettre de Luis de Barrientos Ă  don Juan d'Autriche. De Gaeta Ă© 26 de ottubre 1573. » Orig. 2 p. 4iTe. Fol. 197. Lettre de el ynfante Muley Mahamett » Ă  don Juan d'Autriche. De Tunez, 30 de otubre 1573. » Orig. avec analyse au dos; signatures arabes; 1 p. de lettre et 1 p. d'analyse. 4i>T. Fol. 199. Lettre de don Juan d'Autriche Ă  Phi- lippe II. Messine, 30 dĂ©cembre 1572. Écrit. XVI» s. 2 p. 4i>s. Fol. 201. Relacion de lo que P° de Brea ha fecho en el viage de Tunez. Junio 1591. » Italien. Écrit. XVI s. 3 p. Le dernier feuillet est lacĂ©rĂ©, mais sans que le texte en ait souffert. 4ITO. Fol. 203. Relatione de Tunisi et Biserte con l'osservationi dĂ©lie qualitĂ© et costumi degli habitanti fatta l'anno dĂ©lie imprese d'esse per il ser°> s^»* don Gio. de Austria, 1573. » Italien. Écrit. XIV s. 4 p. La Prim., CX. 280-285 XXI, 289-294. 4ii»o. Fol. 205. Relacion del infante Mulet Adara- mente sic para conservar el reyno de Tunez Ă© devocion de su M^. » S. d. [1573]. Écrit. XVI* s. 3 p. 4181. Fol. 207. € Pasquin sobre la perdida de la Goleta. » S. d. 1574. Latin. Écrit. XVI* s. 2 p. Digitized by VjOOQIC — 91 - 41©». Fol. 208. Costa e discorsĂź di Barberia. Al illustrissimo e reverendissimo Monsignore Ugo di Loubex Verdala Hugues de Loubens de Verdalle, Gran Maestro dĂ©lia sacra rellgione hierosolomytana, principe di Malta e signore nostro. Fatto e complito in Malta al primo de settembre 1587, per ordine di sua Signoria illustrissima, dal commendatore fratre Francisco Lan- freducci suo receltore e dal cavaliĂšre fratre Giovanni Otho Bosio. » Italien. Écrit. XVI s. 55 p. -€83. Fol. 246. Memoriale presentato air illustris- simi reverendissimi signori cavalieri dĂ©lia congrega- tione deputata sopra le differenze de' signori Venetiani e la religione hierosolomytana. » S. d. [fin du XVI s.] Italien. Écrit. XVI s. Les fol. 246-253 sont lacĂ©rĂ©s ; la moitiĂ© du texte manque. 47 p. 4LS^. Fol. 256. Relatione sopra la fortezza che si ha da fare al Gozzo presentato al signor prior d'Ungria. » S. d. flnduXVIs. Italien. Écrit. XV1 s. 5 p. 4©K. Fol. 259. € Bulla impetrata dopa il capitulo gĂ©nĂ©rale del 1462 tenuto dal Zacosta le grand maĂźtre Pierre-Raymond Zacosta in Rodi. » A la suite sont deux bulles, la premiĂšre de Pie II en date du V^ mars 1462, la seconde de Sixte IV en date du 12 novembre 1479. Latin. Écrit. XVI» s. 4 p. 48e. Fol. 261. Copia del nombramiento quel rey don Philippe segundo hizo del priorado de Castilla en la persona del serenissimo principe Filiberto de Saboia, su nieto. » St-Laurent [de l'Escurial], 1'' septembre 1597. Écrit. XVI s. 2 p. -8T. Fol. 262. Relacion verdadera del R""^ sefior don Francisco de Salazar, obispo de Salamina, delo que passĂŽ hallandose el pressente en el concilio deTrento el aflo de MDXLVI... » Latin et espagnol. Écrit. XVI s. 3 p. Digitized by VjOOQIC — 92 — 4iS9. Fol. 267. tRelacion de los nombres, naturalezas, flliaciones y hidad que tienen los cinquenta y cinco turcos, moros, moriscos, y entre ellos muchos heridos yngleses, franceses y otras naciones que se hallaron bivos de sesenta y cinco que traya un navio de cosarios que el duque deFernandina [Garcia de Toledo] tomĂŽ con cinco galeras Despafla sobre el cavo de Santa Maria Ă© diez y siete lĂ©guas Ă© la mar dia de San Pedro y Sant Pablo en veinte y nuebe de junio deste prĂ©sente aĂźlo de mill y seis cientos y quinze. . . » Orig. signĂ©. Dernier fol. lacĂ©rĂ© sans dommage pour le texte. 3 p. 4I80. Fol. 269. Pierde la batalla Muleysidam Zidan con el cassis levantado Abou Mahalli. Huye para Zafin Asfi, donde es sitiado. Socorrele don Jorge Masca- refias, capitan gĂȘnerai de Mazagan. » S. d. [1619]. Ecrit. XVII s. JjacĂ©rĂ©, lacunes sans importance^ 5 p. 4ioo. Fol. 272. € Papeis autenticos de como perdeo a batalha Muleyzidam e se retirou Ă  Zafin onde esteve cercado, comeyo que ouve pera virem & liberdade os cativos que tinha de MazagaĂŽ.» Septembre 1616 Ă  janvier 1619. Portugais. Écrit. XVII* s. 23 p. 4I01. Fol. 284. Cartapara sua Magestade [Philippe III de Espanhal de dom Jorge Mascarenhas, gover- nador e capitaĂŽ gĂȘnerai de MazagaĂŽ, sobre materias del rey MuleysidaĂŽ e socorro que Ihe pedio e selhe deu.. . . MazagaĂŽ, 4 de fevereiro de 1619. » Portugais. Écrit. XVII» s. 8 p. 4ios^. Fol. 288. Ă» Copia de una carta que el gran turco Almac Othman II escriviĂŽ al rey de Polonia Sigismond III, en primero de mayo de 1621. » Écrit. XVII* s. TronquĂ© Ă  la fin. 4 p. 4I03. Fol. 290. BrĂšve y sumaria relacion de lo que Wynando de Keyser, diputado de los altos poderosos seflores, mis seflores los Estados GĂ©nĂ©rales de las Pro- Digitized by VjOOQIC — 93 — vincias Unidas, para los baxas de Ar^el, de Tunes, ha efetuado en virtud y conformidad de su comission en el tiempo de onze afios y seAaladamente desde el aĂ»o de 1616 hasta el prĂ©sente de 1627. » Écrit. XVII* s. 33 p. 4io4i. Fol. 308. Relacion de la gran vitoria que el il Excelentissimo senor don Antonio de ZuĂźliga y de la Cueva, Marques de II Flores de Avila, del Consejo de Guerra de su Magestad, Governador y Callpitan General de la ciudad de Oran, Reynos de Tremeçen y Tunez, tuvo II este ailo de 635 contra cienlo y veinte aduares de Moros Benerages; que II atrevidamente se avian osado Ă  venir treze lĂ©guas destas Plazas, sin tener seguro del sefior Capitan General dĂ©lias II... Impressa con licen- cia. Il En Madrid, Por la viuda de Alonso Martin, il Aflo MDCXXXV. » Imp. 4 p. ÀÊ9ii. Fol. 310 et 313. € Relacion II del feliz sucesso, que las Armas de su Magestad que Dios II guarde han tenido en Africa en las Plaliças de Oran, y Mazalquivir, governadas il por el seĂźlor Marques de Sanroman, Gen- tilhombre de la Camara y Capitan Geilneral de las di- chas Plaças, y Reinos de II Tremeçen, y Tunez, y su Justicia mayor. Il etc. Sacado de una carta que su Exce- leniicia escriviĂŽ al seilor Marques de Villallmanrique, su fecha en Oran Ă  16 de Julio II de 1656 afios. » — Outre cette lettre, la plaquette contient 1° Relacion em- biada de Venecia en 15 de junio de 1656 » ; 2° Rela- cion embiada de la Isla de Malta Ă  la Ciudad de Roma en cinco de Junio deste ailo de 1656. » — Con licencia. Impresso en Madrid por Julian de Paredes, en la calle de la Concepcion Geronima. Il Aflo 1656. » Imp. 4 p. San Roman Ă©tait A. Gomez DĂąviia y Toledo-Osorio. -4oe. Fol. 311. Relacion cierta, y verdadera j de la vitoria que las Armas de su Mallgestad Dios le guarde han tenido en II Africa, governando las Plaças Digitized by VjOOQIC — 94 — de Oran, n y Mazarquivir, el Excelentissimo seflor II Marques de San Roman, Gentilhomiibre de su Camara, y su Capitan General, Il y Justicia mayor dĂ©lias. Sacada de una carta que un particular de alli II escrlve Ăą un amigo II suyo ..- Con licencia en Madrid, por Pablo de Val, Afio 1653. » Imp. 4 p. 4ioy. Fol. 314. Relacion II de la segunda vitoria, que 6 los II doze de marzo de mil y seis II cientos y cincuenta y ires. Tuvieron las Reaies II Armas de su Magestad en las plaças de Oran. Governadas por el Excelentissimo sefior Marliques de San Roman, su Gentilhombre de la Calimara, y Capitan General de las dichas plaças de il Oran, y Maçarquivir, Reynos de Tremeilçen, y Tenez, y su Justicia mayllor, etc. . . Con licencia. En Madrid. Por Gregorio Rodriguez, AĂźlo de 1653. » Imp. 4 p. -€08. Fol. 316 et 319. Autre exemplaire de la piĂšce prĂ©cĂ©dente. 4100. Fol. 317. Autre exemplaire de la piĂšce inven- toriĂ©e sous le n^ 496. Koo. Fol. 320. Lettre de Domingo de Canal y Soldevila au duc de Hijar. Melilla, 20 aoĂ»t 1697. Orig. 2 p. Trad. par Berbrugger, Rev, af., t. IX, p. 367. KOI. Fol. 322. Lettre du mĂȘme au mĂȘme. Melilla, V^ mai 1697. Orig. 3 p. Trad. par Berbrugger, Rev. af., t. IX, p. 368. tto». Fol. 324. Orden de batalla del exercito de S. M. destinado ala expedizion vajo delas ordenes del Ex"° seflor conde de Montemar J. Carrillo Albornoz]. » 1732. Écrit. XVIII» s. Tableau en couleur des divers corps. 2 p. Ou trouvera dans Glariana, Historia del reyno de Argel Barcelona, 1733, 8, p. 157 sq., des renseignements analogues Ă  ceux que contient cette piĂšce. Digitized by VjOOQIC if03. Fol. 325. Orden de marchar con todo el comboy . . . A bordo del navio San Phelipe en la baya de Alicante Ă  6 de junie de 1732. » Écrit. XVIII» s. 2 p. Cf. Clariana, Op. cit., p. 169, oĂč est reproduit un tableau semblable. K04I. Fol. 326. Resumen delo que ha de obserbar en la navegacion el oflzial del exercito que fuere en embarcacion de transporte... A bordo del navio San Phelipe en la baya de Alicante ĂŽ 6 de junio de 1732. » Écirtt. XVUI s. i p. ttott. Fol. 327. Orden para desembarco de la imfan- tteria en el parecer y tiempo que se seĂźlalare. » 1732. Écrit. XVIII' 8. 4 p. 5oe. Fol. 329. Inslruciones, ordenes y seilales tocantes ala marcha y desembarco. . . A bordo del navio San Phelipe en la baia de Alicante Ă  1 de junio de 1732. » Écrit. XVIII» s. 7 p. »oT. Fol. 333. Relacion de una embajada al rey de Fez y Marruecos en otubre sic de 1579 ailos. » S. d. [vers le 8 aoĂ»t 1579]. Écrit. XVII s. 22 p. LacĂ©rations et lacunes sans importance. Berbrugger dit avoir fait de cette piĂšce une traduction qu'il comp- tait publier. Cf. Hev, t. X, p. 462 note. Une autre a Relacion » de cette ambassade, ayant prĂ©cisĂ©ment les mĂȘmes dates extrĂȘmes, mais d'un auteur diffĂ©rent, a Ă©tĂ© imprimĂ©e au t. IX, p. 198-205, du Bolelin de la Sociedad geogrĂ fica de Madrid. KO». Fol. 344. Relacion deel pressente que enbiĂŽ el rey don Felipe nro. seilor al rey de Marruecos afio de 1579 con P° Venegas de CĂŽrdova natural de la cibdad de CĂŽrdova. » Écrit. XVI s. 2 p. Koo. Fol. 345. Copia de una cĂ rta del rey Muley Meluc Abd-el-Melec al rey don SĂ©bastian de Portugal querendo la jornada de Africa. » S. d. [22 juillet 1578. Écrit. XVU s. 3 p. LacĂ©rations sans importance. Trad. par Berbrugger dans Revue africaine, t. X, p. 457-461. Un texte espagnol de cette lettre est publiĂ© sans date par Cabrera, Historia de Felipe Digitized by VjOOQIC — 96 — segundo, rey de Espana Madrid, Aribau, 4», 1876, t. II, p. 465-467. et un texte portugais datĂ© du 22 juillet 1578 par D. BarbosaMacbado, Memorias para a historia de Portugal que comprehendem o govemo delrey D. Seba$liad Lisboa, Sylva, 4°, 4751, t. IV, p. 322-326. Cf. aussi BibliothĂšque nationale, mss. esp. 319, fol. 49, et 421, fol. 82 vo. Kio. Foi. 347. Relacion de una grande vitoria y angular suceso que don Fernando Mascarenhas, cappi- tan gĂȘnerai y governador delĂ  ciudad de Tanger, tubo en la entrada que en Berberia hizo alas aldeas de Angera los mas belicosos moros destos contornos, alos 31 del mes de otubre de 1631 . » Écrit. XVII* s. 4 p. TronquĂ© Ă  la fin. 11. Fol. 349. Relacion verdaderadelfelizsucesso queel gĂȘnerai Thomas de la Raspur tuvo con su real armada de la guarda de la carrera de las Indias en el sitio que los moros tenlan hecho ala fuerça de la Mamora. » S. d. [1628]» Écrit. XVII» s. 3 p. Ki. Fol. 351. Relacion verdadera de la una vitoria que nuestro Senor fue il servido dar Ă© don Fer- nando Mascareilez Governaijdor, y Capitan General de Tanger, que alcanço del II Morabito Laez, corriendo el Campo con todo il el poder que oy tiene en Berberia, en diez II de Enero de 1630 II... Con licencia en Madrid, en casa de Bernardino de n Guzman . Afto de 1630. » Imp. 4 p. Kl 3. Fol. 353. Copia de carta del conde de Asantar escrita Ă© don Luis de Oyanguren en Zeuta Ă  22 de novi- embre 643. » Écrit. XVII» s. 1 p. K141. Fol. 354. RelaçaĂŽ do que sucedeo nesta cidade de Tangere da aclamaçaĂŽ que se fez nella em 24 de agosto, inviada da quella cidade por TetuaĂŽ Ă  esta ao benefĂźciade Ignacio da Costa, criado do bispo que nesta praça esta, vinda ao marques de Miranda no masso das cartas. » AoĂ»t-septembre 1643. Portugais. Écrit. XVII» s. 15 p. Google Digitized by VjOOQIC — 97 - tti». Fol. 362. Lettre du duc de Medina[-Celi, Antonio Juan Luis de la Cerda,] au roi d'Espagne Philippe IV. Puerto de Santa-Maria Ă  8 de setiembre 1647. » Écrit. XVII* s. 6 p. Kie. Fol. 365. Lettre du sargenlo mayor don Juan de Duero y Ayala » au duc de Medinal-Celij. San Miguel en la Mamora y setiembre 4 de 1647. » Écrit. XVII* 8. 4 p. »iy. Fol. 368. Relacion del apresto, y viage de il los baxeles que dispuso el Excellentissimo Seftor don Antonio II Juan Luys de la Cerda, Duque de MĂ©dina, y Alcala, Marques, Il y Conde, etc. CapĂźtan General del mar Occeano, Costas, y Exerllcitos del Andalucia, para el socorro de la plaça del seftor San Miguel, ullramar, que se Uamava la Mamora. Yasimismo deijlos progres- sos que ha tenido el dicho socorro, que governĂŽ el Capi- tan, y Sargento mayor don Juan de Duero y Ayala, Cabo nonbrado por su Excelencla, desde el dia que se hizo Ăą la vĂȘla, hasta el de su inlltroducion, y rompimiento de las armas del Morabito Mahallmet Bembucar. Ailo de 1647. » Imp. sans nom d'imprimeur, Ă©cusson aux armes de Medina-Oeli. 8 p. ttid. Fol. 372. MĂ©moire sur TexpĂ©dition de Tanger. Octobre 1651-mai 1652. Écrit. XVII» s. 12 p. tti9. Fol. 378, Copia de carta que el rey Hysmael Muley IsmaĂŻl escrive al Ex"»*» SeĂźlor don Francisco Ber- nardo Varona, governador de Ceupta... Fecha Ù16de echael hazan dzoulegde de 1103, que corresponde & 29 de agosto » [1692]. Écrit. XVII* s. 2 p. K»o. Fol. 379. Respuesta » de B. Varona Ă  la lettre prĂ©cĂ©dente. 1614 du Catalogue de M. Fagnan, un second Ă  TĂ©touan, et deux dĂ©couverts rĂ©cemment Ă  Lisbonne par lui-mĂȘme et Ă  Evora 4 par M. Lopes, qui prĂ©pare une Ă©dition du texte arabe, accompagnĂ© de sa traduction en français, pour la BibliothĂšque de l'École des Hautes Études 5. D'importants fragments du texte arabe sont dĂ©jĂ  publiĂ©s au tome II des Script, arab. loci de Abbadidis 6. Plus tard, une traduction française des pages relatives Ă  l'expĂ©dition d'Alphonse le Batailleur en Andalousie a Ă©tĂ© donnĂ©e, aussi par Dozy, dans ses Recherches sur l'histoire et la littĂ©rature de V Espagne pendant le moyen Ăąge 7 ; ajoutons que pour plusieurs autres mĂ©moires de 1 Leyde, 1846-1852, 2 vol. 4», t. II, p. 184. 2 Catalogus codicum orientalium bibliothecx AcadĂ©mie Lugduno Batava Leyde, 1851 sq., 6 vol. 8o, t. Il, p. 185. Cf. t. I, p. jv, note 3 . 3 Catalogue des manuscrits arabes de la BibliothĂšque nationale, par M. le baron de Slane Paris. Imp. nat., 1883-1889, 4, p. 337. 4 Cf. Catalogo dos manuscriptos da bibliotheca publica Eborense, par Da Cunha-Rivara Lisbonne, 1850-liS69, 2 vol. 8°, t. I, p. 209, ms. ex VI 1-43, intitulĂ© c Historias dos reis e guerras de Marrocos por Abi Bekr ben Omar ». 5 M . Basset imprime prĂ©sentement en Portugal une notice sur Les maniÀScrits orientaux des bibliothĂšques de Lisbonne, oĂč ces rensei- gnements sont donnĂ©s avec plus de dĂ©tails sous les auspices de la Sociedade de geographia de Lisboa . 6 T. II, p. 182 sq. M. Basset nous a Ă©galement signalĂ© quel- ques lignes de ce texte publiĂ©es par Amari dans l'Appendice II Ă  sa Bibliotheca arabo-sicula, Leipsick, 1875. 7 Paris, Maisonneuve, 3 Ă©dit., t. I, p. 350 sq. A l'Appendice XXVIII, p. Lxx sq., est donnĂ© le texte arabe. Digitized by VjOOQIC - 99 — ce dernier recueil, il a utilisĂ© VHistoire de la ville de Maroc, notam- ment au sujet des Ă©vĂ©nements de 1162 Ă  Grenade, des expĂ©ditions en Espagne des Normands de France, de l'expĂ©dition d*Abou Ya- coub en Portugal 1. Il s'y rĂ©fĂšre sous la rubrique Holal, trans- cription europĂ©enne du premier mot du titre arabe ; aussi est-ce ainsi que la chronique est gĂ©nĂ©ralement dĂ©signĂ©e depuis lors. Avant Dozy, le Holal avait Ă©tĂ© connu et mis Ă  contribution de la plus large façon par J. A. Conde ; il est insĂ©rĂ© presque in- extenso du chap. IX au chap. LVIII de la troisiĂšme partie de VHistoria de la dominacior\ de los arabes en Espana. En notant cette adaptation, Dozy ajoutait qu'elle constituait une traduction supĂ©rieure Ă  celles que Conde fournit trop souvent des textes arabes dĂ©marquĂ©s par lui 2. On verra que la faute ne lui en est pas imputable. Conde en eflfet n'a pas eu la peine de traduire le Holal ; il Ta trouvĂ© traduit, et s'est contentĂ© de copier une version espagnole vieille de plus d'un siĂšcle, dont les fol. 380 sq. du registre 1686 sont un exemplaire. Quelques rapprochements au hasard suffiront Ă  la dĂ©monstration Conde, p. 350, 1. 2 sq. 3. ...el orĂźgen de los multimines ĂŽ almoravides de la cabila 6 tribu de Lamta. que vinieron del de- sierto Ă  la parte del poniente de Africa con su caudillo Abu Bekir, del cual asimismo diremos el origen y como llegĂŽ ĂŽ tener el gobierno de ellus, y la causa que le moviĂŽ Ă  salir del desierto y dar principio Ă© un nuevo y pode- roso impcrio en las marismas de Africa que son las tierras que estan de esta parte de los montes de Daren, y los antiguos llama- ron Mauritania.... Reg. 1686, fol. 384 r», 1. 4 sq. ...del origen de los multimines que vinieron del desierto Ă  la parte del poniente de Africa con su rcy 6 capitan Ebubequir, de el quai tambien diremos su ori- gen, como vino Ă© tener el go- vierno y la causa que le moviĂŽ Ă© salir de el desierto y dar prin- cipio Ă© un nuevo imperio en las tierras maritimas de Africa que estan de esta otra parte de los montes Claros Ă© quien los arbes llaman montes de Teren, la quai parte por los antiguos fue Ha- mada Mauritania... 1 Ut sup., I, 371, et II, 338, 341, 449, 468, 478, 479. 2 Uisup., 1, 349. 3 Cette rĂ©fĂ©rence et toutes les suivantes se rapportent Ă  la rĂ©impression de Paris, Baudry, 1840, i vol. 8*. Digitized by Google — 100 - CoDde, p. ses, 1. 81 sq. De Omar ben Alaftas el con- fiado en Dio9 Ă© luzef ben Taxfin, rey de los muslimes. Como la luz 7 icsplandor de la buena guia, o rey de los muslimes, que Dios la fortjfique, sea la que te dirige y encamiaa y mucve, teniendo por camino propio suyo el camino de la beneficencia, y la sabiduria se ocupe y emplee siempre en hacer bien Ă© otros y tus deseos sean de bacer siem- pre guerra Ă© los descreyentes de lo quai estamos bien Infor- mados y siendo bien cierto y averiguado que... Conde, p. 484, 1. 30 sq. No principiaba Ă© marcbar sino despues de la azala de Azobbi poco antes de salir el sol y algo despues de rayar el alba. Para, roarchar se bacia senal al campo con un atambor grande becho Ă  proposito redondo, de quince codes, de cierta madera muy sonora, de color verde y dorado, la senal era tocar trĂšs golpes en aquel Ă©norme tambor que se oian mĂ©dia jornada en dia sereno y sin aire y tocado en lugar alto, y luego todo el campo se ponia en movimiento y comenzaba Ă© marchar que todos estaban ya apercibidos.... Reg. 1686, fol. 401 f, I. IT sq. Carta de Omar el confiado en Dios Ă  Joseph rey de los rous- limines. Como la luz y resplan- dor del buen encaminamiento y guia fortifiquete Dios, o rey de los muslimines sea lo que te cndereça y mueve y tengas por camino propio tuyo el camino del buen hacer, y tu sabiduria se emplee en hacer bien Ă  Dios digo Ă© otros y se ajuste y con- forme tu desseo en hacer guerra Ă© los infieles de lo quai tenemos cierta relacĂźon y cierta sciencia y como sea conocido y averi- guado que... Reg. 1686, fol. 509 v.*, 1. 17 sq. . . . nunca caminava hasta des- pues de la zaJa que se hazia par la manana »nte& de la salida dei sol, y para marchar dava senal al campo con una atambor gran- de que para este uso tĂ©nia hecho, el quai era redo>ndo y su redi;in- dez se dixe que era de quince codes hecha de una madera de color verde y dorado ; la senal de marchar era que tocavan en aquel ataval 6 tambor trĂšs golpes, los qualesen oyendoles todos I09 soldadosy gente del campo enten- dian que seles mandava marchar, y asi como estuviessen apreee* bidos y muy puestos apunto partian luego puestos en sa orden ; dice se que se oya este atambor tocandole de la roanera Digitized by Google - 101 Conde, p. 534, 1. 36 sq. . . ‱tomĂŽ el mando en la corte de Marruecos en luna roubarram del aĂŽo 775, el cual es Ă©l que ahora felizmente reina al tiempo de acabar este libro que fue en jue- ves once dias de la luna rebie primera del ano 783. Ofrece Dios en este rey grande esperanzas de prosperidad; el Senor cumpla loque estas muestras y senaies ofrecen y cuanto del buen prin- cipe se espĂ©ra Victoria contra inieles y toda felicidad Ă  los mudimes. que emos dicho por distancia de mĂ©dia jornada» siendo el dia quieto y sin ayre y estando el atambor en lugar alto. ‱ . Reg. 1686, fol. 529, 1. 1 sq. . . .tomĂŽ el dominio del reino en la corte de Marruecos en el mes de moharran del aflo de setecien- tos. . . el quai esĂ©l que al prĂ©sente reina en el tiempo que se corn- ponia este libro, cuyo fin fue cl jueves Ă  once del mes de rabiy el primcro del ano de setecĂźentos y ochota y trĂšs. MostrĂŽ Dios en este sultan Ebi Seyd Abdurra- man indicios senaies de grandes vienes; Ă©l cumpla lo que estos endicios prometen y lo que de Ă©l se espĂ©ra, Victoria cĂ©lĂšbres de la gente mohametana contra los infieles. Est-il Ă  croire que Conde se soit servi du manuscrit mĂȘme du Gouvernement gĂ©nĂ©ral ? Nous ne le pensons pas. Mais il a certai- nement eu Ă  sa disposition une autre copie de cette traduction du Holal Notons qu'il ne parle pas de notre Chronique dans son Prologo, oĂč il Ă©numĂšre avec complaisance les auteurs et les titres de ses sources arabes ; pour la pĂ©riode des almoravides et des almobades, il se rĂ©fĂšre uniquement Ă  Abd-el-Halim de Grenade i, c'est-Ă -dire au RouĂ h^eUKarias 2. Effectivement, il a utilisĂ© cette derniĂšre ! Cf. p. XV. 2 Trad. en allemand par Dombay, Gesehichte der mauritanischen Koenige Agram, 1794, 8 Serait-il possible de retrouver le nom de l'auteur du Holal, qui a Ă©chappĂ© aux recherches de Dozy ? N'Ă©tant point arabisant, c'est une question sur laquelle nous nous rĂ©cusons. De mĂȘme pour la portĂ©e historique de l'Ɠuvre, ses sources, en un mot sa critique, Ă  peine esquissĂ©e par Dozy 2, nous ne pouvons que signaler l'intĂ©rĂȘt probable d'une Ă©tude sur le Holal, Entre cette chronique et les deux grandes Ɠuvres arabes traduites se rapportant aux mĂȘmes siĂšcles, le KarUu et le Merrakechi 3, il ne semble y avoir aucune parentĂ© ; le Holal constitue ou tout au moins reprĂ©sente une source indĂ©pen- dante. En terminant, qu'il nous soit permis, sous toutes rĂ©serves, de hasarder une conjecture. Le Holal tel qu'on le trouve dans les mss. et dans la version espagnole, c'est-Ă -dire poussĂ© jusqu'Ă  l'annĂ©e 783 de l'hĂ©gire et achevĂ© Ă  cette date, n'est pour les neuf 1 Op. ciL, I, 349. 2 Pour le fragment traduit dans ses Recherches^ il a reconnu que l'auteur du Holal et Ibn-al-Katfb ont eu une source commune, Ă  savoir Ibn-aç-Cairafi de Grenade, qui a Ă©crit, vers le milieu du XI1 siĂšcle, une histoire des almoravides ». Ut sup,, I, 350. 3 Deux fois Ă©ditĂ© par Dozy Leyde, 1847 et 1881, S*, cet auteur a Ă©tĂ© traduit en français par M. Ë. Fagnan, Revue africaine^ t. XXXV, p. 207, 281, XXXVI, p. 16, 166, 202, 349, XXXVII, p. 22 et 181, et Ă  part Alger, Jourdan, 1893, 8. Digitized by VjOOQIC — 103 — dixiĂšmes que la réédition d'une Ɠuvre antĂ©rieure se terminant avec le rĂšgne d*Abd-el-Moumen 580-1363. En effet, jusqu'Ă  la mort de ce prince, le rĂ©cit a une ampleur qu'il perd absolument pour les rĂšgnes des autres souverains almohades et des mĂ©rinides ; Ă  partir d'Yousouf ben Abd-el-Moumen, ce n'est plus qu'une sĂšche chrono- logie; aussi Conde abandonne -t-il alors le Holal pour le Kartas. L'Ă©crivain contemporain du mĂ©rinide Abd-er-Rahman 775-1373 Ă  784-1382 et auteur de VewplicU ci-dessus s'est donc bornĂ© Ă  mettre au courant une chronique composĂ©e sans doute deux siĂšcles aupa- ravant. Identifier cette chronique et son auteur serait certainement une utile contribution Ă  l'histoire des dynasties almoravide et almohade ; la question sera probablement rĂ©solue dans la prochaine Ă©dition de M. Lopes. Le Holal arabe n'ayant jamais Ă©tĂ© dĂ©crit dans son ensemble, nous avons cru utile de transcrire les litres des chapitres de notre version espagnole ; Ă  la suite de chaque titre, sont indiquĂ©s les passages correspondants de Gonde, ainsi que les emprunts de ce dernier au Kartas. Fol. 381 r^. Dedicatoria para el rey nuestro sefiior. Fol. 382 r^. Vidas y suscessos de los reyes de Mar- ruecos, en que se trata de la fundacion de aquella ciudad y hechos que hicieron assi en Africa como en Espafla. VIDA DB JOSEPH PRIMBRO RBT DE MARR0BC08 Cap. 1*. De la salida que el rey Ebu Bequir hizo de los desiertos y del principio de fundacion de la ciudad de Marruecos. Gonde semble avoir laissĂ© ce chap. de cĂŽtĂ©. Fol. 383 v. Cap. 2. Del origen de los Multimunes y de las guerras de las familias ĂŽ naciones del desierto. Gonde, 349. dĂ©but du chap. IX, Ă  351, 1. 39. Fol. 388 v>. Cap. 3*». De los guerras de los de Lumtuna y como salieron y de la muerte del rey Zacharia. Gonde, 351, 1. 40, Ă  352, 1. 34. Fol. 390 v^. Cap. 4. Cap. 11. De las cartas que el rey Mahamet de Sevilla embiĂŽ al de Marruecos pidiendole passarse en EspaHa. Conde, 371, dĂ©but du chap. XIV, Ă  373, 1. 45. Fol. 412 r>. Cap. 12. De lo que negociaron los emba- jadores de el rey de Sevilla en Marruecos. Conde, 373, 1. 46, Ă  375. 1. 11. Fol. 413 v'>. Cap. 13. De la entrega de la Algecira que Digitized by VjOOQIC — » — hizo el rey de Sevilla al de Marruecos y del pasaje que hiço en Espafia. Conde, 375, 1. 42, Ă  377, 1. 30 ; a en outre utilisĂ© le KtirUa, p. t^7- 128 de Tornberg et 204-205 de Beaumicr. Fol. 416 r^. Cap. 14. De un suefto que quentan los arbes del rey don Alonso y de ta interpretacĂźon que le dieron. Conde, 377. 1. 30, Ă  379, fin du chap. XV ; a aussi empruntĂ© au Karlas^ p. 128 de Tornberg et 206 de Beaumier. Fol. 419 v^. Cap. 15. De como se juntaron los campos cerca de Badajos, y las demandas que huvo de entram- bas partes. Conde, 380, ùébut du chap. XVI, Ă  1. 39 ; emprunts au Kartas, p. 128-129 de Tornberg et 207 de Beaumier. Fol. 420 vo. Cap. 16. En que se quentala batalla cam- pai de los dos exercitos y la Victoria que huvieron los moros. Conde, 391, 1. 10, Ă  384, 1. 10 ; emprunts considĂ©rables au Kartas^ p. 129-13! de Tornberg et 208-212 de Beaumier. Fol. 426 yo. Cap. 17. De la carta que scribiĂŽ el rey de Sevilla y como se bolvßÎ el rey Joseph en Africa. Conde, 386, 1. 12, Ă  388, de 384 Ă  390, emprunts considĂ©ra- bles au Karlas, p. 131-134 de Tornberg et 212-217 de Beaumier. Fol. 429 v^. Cap. 18. Del segundo pasaje del rey Joseph en Espafia y lo que hizo sobre la fortaleza de Lith. Conde, 390, 1. 8, Ă  392, 1. 34 ; emprunts au Karlas, p. 134-135 de Tornberg et 217-218 de Beaumier. Fol. 434 ro. Cap. 19. De el tercero pasage que el rey de Marruecos hiço en Espafia y como quitĂŽ de sus reynos los reyes moros de ella. Conde, 393, 1. 7, Ă  395. i!n du chap. XIX, et 400, 1. 29, Ă  402, 1. 13 ; de 392 Ă  400, emprunts au Kartas, p. 135^136 de Tornberg et 219-223 de Beaumier. Fol. 439 yo. Cap. 20. Del quarto pasaje que el rey de Marruecos hizo en Espafia. Conde, 406, dĂ©but du chap. XXIII, Ă  409» fi» du mĂšnre diapi. Digitized by VjOOQIC -106- VIDA DE BBILHASBM AU Fol. 445 r. Cap. 21. De las cosas que hiço en los ires aHos digo passajes primeros el rey Âli de Marrue- cos en Espafia. Conde, 409, dĂ©but du chap. XXIV, Ă  440, 1. 9» 411, 1. 19 Ă  26, 413. dĂ©but du chap. XXV, Ă  414, l. 5, 416, l. 22 Ă  30; emprunte considĂ©rables au Kartas, p. 138-143 de Tornberg et 224-232 de Beaumier. Chose Ă  noter, notre ms. ne parle pas de la bataille d*UklĂšs 501-1108. Fol. 447 V*». Cap. 22. En que se haze relacion de una carta del halifa de Bagdad Ă  Ali rey de Marruecos y del quarto pasaje en EspaHa. Conde, 418, 1. 4 du chap. XXVI, Ă  419, 1. 23; de 416 Ă  418. emprunts au Karias, p. 143-145 de Tornberg et 233-235 de Beaumier. Fol. 451 y% Cap. 23. De el contracto que tenian los christianos andaluzes con el infante de Aragon y lo que en esto sucedlĂŽ. Conde, 428, dĂ©but du chap. XXIX, Ă  433, 1. 9. Fol. 458 ro. Cap. 24. De como el rey Aly cercĂŽ y forti- flcĂŽ Ăą Marruecos y como tentĂŽ quitar su estado Ă© los descendientes de Hud. Conde, 433, 1. 10. Ă  434, i. 18. Fol. 460 T^. Cap. 25. Del origen y algunas cosas del Mehedi. Conde, 419, 1. 31 Ă  33, 420, i. 7, Ă  421, L 13, 422, 1. 10 Ă  14, 425, 1. 35, Ă  426. 1. 15. Fol. 464 r°. Cap. 26. Del primero motivo que tubo el Mehedi y de algunas cosas que hizo. Conde, 437, dĂ©but du chap. XXXI, Ă  438, 1. 44, 419, 1. 42, Ă  420, 1. 7, 422, 1. 11, Ă  423, 1. 4. Fol. 470 v^. Cap. 27. De algunas cosas que el Mehedi hIzo contra el rey de Marruecos. Conde, 423. 1. 4 Ă  8, 438, 1. 44, Ă  439, 1. 8, 423, dĂ©but du chap. XXVII, Ă  424, derniĂšre Ugne. Digitized by VjOOQIC — 107 — Fol, 473 r°. Cap. 28. En que se prosigue la guerra y sucessos de el Mehedi. Conde, 425, 1. 1, Ă 426, Fol. 475 v. Cap. 29. Del cerco que los Muhabidines pusieron Ăą Marruecos y cotno despues de algunas victo- rias fUeron vencidos. Conde, 426, dĂ©but du chap. XXVIU, Ă  428, 1. 29. Fol. 477 vo. Cap. 30. De la muerte del Mehedi y de algunas cosas suyas. CoDde, 426, 1. 29 et 30, 436, 1. 13 Ă  44, 439, 1. 8 Ă  H . Fol. 479 v. Cap. 31. De como fue hecho gĂȘnerai de los Muhabidines el Abdulmumin y muerte del rey Ali. Conde, 439, 1. 12 Ă  31, 444, I. 14 Ă  22, 445. 1. 30, Ă  446, 1. 3. 452, dĂ©but du chap. XXXVI, Ă  453, 1. 22. Cf. Karlas, p. 161-164 de Tornberg et 261-266 de Beaumier. TIOA DE TAXinN TBBCBRO REY DE MARRUECOS Fol. 482 r. Cap. 34. Como fue hecho rey Ibrahim, y tomadas las ciudades de Tilimsen y Fez por Abdulmu- min. Conde, 463, dĂ©but du chap. XXXIX» k 465, fin du jnĂšmoi chap. Digitized by VjOOQIC - 108- Fol. 495 y. Cap. 96. Del cerco de MarruĂȘcos y fin del imperio de los Murabitines. Coode, 466, dĂ©but du chap. XL Ă  1. 4, 467, 1. 29. VIDA DB BL HALfFA ABDULMUMIN Fol. 499 vo. Cap. 36. De algunas cosas que hiio Ab- dulmumin despues de apoderarse de Marruecos. Coude, 469, 1. 30 Ă  40, 474, 1. 20, Ă  475, 1. 28. Fol. 502 yo. Cap. 37. De una rebellon que tuvo Ab- dulmumin y como la paciguĂŽ. Coude, 472, 1. 44, Ă  474, 1. 20, 475, h 28, Ă  479^ fin du chap. XLII. Fol. 507 \^. Cap. 38. De algunas cosas que en Mar- ruecos hizo Âbdulmumin. Coude, 479, dĂ©but du chap. XLIII, Ă  480, L 2, et 481, 1. 9 Ă  36. Fol. 609 v. Cap. 39. De la jornada que hizo el halifa Abdulmumin contra la ciudad de Africa y del orden de su real. Coude, 484, 1. 27, Ă  486, 1. 46. Fol. 512 vo. Cap. 40. De loĂŽ pasajes del halifa Abdul- mumin en EspaHa y los successos hasta el fin de su vida. Coude, 488, 1. 21, Ă  489, 1. li, 492, 1. 30 Ă  39 ; emprunts au Karlas. p. 175-178 de Tornberg et 282-288 de Beaumier. Fol. 514 v*». Cap. 41. En que se quentan brebemente las vidas de los halifas Joseph y Jacob Almanzor y Ebu Abdala Mazamed. Coude, p. 493 sq., a suivi le Kartas pour ces rĂšgnes, p. 180 sq. de Toruberg et 290 sq. de Beaumier. Fol. 518 r de marzo por la nocheaflo de 1666. i. Carta que escrive el padre fr. Gregorio Roman Siliceo del orden calzado de la S** Trinidad, administra- dor de los hospitales que dlcha sacra religion tiene en la ciudad de Argel; su fecha de agosto de este afio 1682, dando cuenta de la llegada de la armada francesa Ă  aquel puerto y de otros succesos concernientes & este punto. A la suite du bombardement d'Alger, le fr. G. R. Siliceo rendait compte de celui de TĂ©touan. ly. Carta escrita al rey nuestro sefior por el s» don Fernando de Silva, Meneses, Pachecho, etc., marques de Alconchel, quatralvo de las galeras de Espafia, De la galera Almodena y muelle de Malaga, 14dejunio 1687. Il y Ă©tait question de la prise d'un chĂąteau occupĂ© par les indigĂš- nes en face d*Alhuceroas. I©. El principe de Campo Florido Ă© la muy noble y muy leal ciudad de Valencia. Alicante, 26 dç octubre 1732. C'Ă©tait un rapport sur la levĂ©e du siĂšge de Gefuta par le» Maro- cains. 19. Relacion de las causas y sentencias de cien iw^ Digitized by VjOOQIC — 417 — terrados que se remiten Ă  la plaza de Oran. 1732. 4 articles. uo. CrĂ©dites correspondientes al cuerpo de los inge* nieros de Oran, afios 1732-1760. 6 articles. »i. Regimiento de dragones de Oran ajustamiento por sueldo, noticia del ha ver de leĂ»a y paja, etc. 1733. 11 articles. »». Relacion de los desterrados perdidos en funcion con ios moros el dia 23 de junio 1739, junto al rio Salado. »3. Carta real del rey Carlos 3''^ nuestro seflor fecha en S. Lorenzo el real, 23 de octubre 1744. PiĂšce relative Ă  une proposition d'accommodement faite par le Maroc Ă  TEspagne, suivie d'une rupture. f^^. Brlgada duodezima de presidarios trabajadores, 1746-1748. C'Ă©tait une feuille de prĂ©sence de la brigade. »». Varias certiflcaciones, noticias y sgustamentos correspondientes Ă© la compafiia de moros mogataces, 1739-1754. 75 articles. Parmi ces documents, on trouvait la comptabilitĂ© de TannĂ©e 1754, des nominations d'officiers et de sous-officiers, des feuilles de revue d'hommes et de chevaux, des Ă©tats comparatifs depuis i739, Ă©poque de !a crĂ©ation du corps, jusqu'en 1743. »e. Relacion jurada y cuentaordenada de las cantida- desdemrs. que han entrado en la thesoreria de la plaza de Oran, etc. 1755-1776. 29 articles. Documents relatifs aux contributions encaiss. Ajustamiento de la compailla provincial de mina- dores de la plaza de Oran, mes de enero 1761. 3 articles. 30. Contaduria principal de Oran. Moros de pension aflos 1760 hasta 1771 . Ajustamiento del haber de raciones de pan y fanegas de cebada que les corresponden, aflos 1768-1769. 32 articles. 31. Informes pedidos sobre varios cautibos, migue- lettes, presidarios, etc. ., por los moros de guerra, aflos 1768 hasta 1754. 10 articles ou liasses. Cotaient surtout des documents se rapportant Ă  la rĂ©demption de 1766 opĂ©rĂ©e par A. Cano, auteur de Touvrage qui suit. 3». Historia de Argel y de la Regencia por Alonzo Cano, religioso Trinitario y obispo de Segorbe, 1769 ms. de 200 p.* Tiran fit exĂ©cuter une copie de cet ouvrage inĂ©dit sur le manuscrit autographe de l'auteur, que le possesseur ne voulut pas cĂ©der. En voici le plan Tratado primero. — De los historiadores de Argel, su discordia en gĂȘnerai y dificuldades de su descripcion. Tratado segundo. — Del gobierno politico y mililar de Argel. Tratado tercero. — De los derechos de la corona de Espana Ă© la ciudad y territorlo de Argel y de las repetidas cxpediciones por su restauracion. Apendice. Relacion sucinta de la redempcjon gĂȘnerai hecha en Argel por orden de S. M. d. Carlos tercero desde el 12 de octubre del ano pasado 1768 hasta fin de febrero 1769. 33. Rosalcazar. Quenta correspondiente Ăą todo el aflo 1770; contiene instrumentos de data, relaciones mensuales de entrada y salida. 7 articles. ^ Digitized by VjOOQIC — us — 34. Presidarios armados resumen del haver liquide de las seis partidas de ellos; ajustamiento para la satisfaccion de sus sueldos, etc. afio 1770. 9 articles. 3. Regimiento fljo de pran 1'° y 2° batallones. Lista para la revista del mes de Marzo. 1780. 2 cahiers. 3e. Cuentas que don L. Antonio Longuet, encargado en la recaudacion de censos y alquilezes de casas cor- respondientes Ă© la real hazienda, rinde & la contaduria principal de este exercito por los afios 1787 y 1788. 21 articles. 3y. Tratado de paz, amistadycomercioajustadoentre el rey nuestro seflor y el bey de la regencia de Tunez, acceptado y flrmado por S. M^ en 19 de junio de 1791. BH. Resumen de las bulas que se han repartido de gracias Ă© la tropa y demas Ăźndividuos empleados en el exercito de Oran, afios de 1790 y 1791. 9 articles. États dĂ©taillĂ©s de 9241 bulles de grĂące ou de la Sauta cruzada accordĂ©es Ă  la suite du tremblement de terre de 1790. 30. Hospital real de Oran. LĂźbros de asientos de los enfermos. Afios 1787, 1788 y 1791. Extraits des registres de l'hĂŽpital d'Oran. 4IO. Oran en los afios 1790, 1791 y 1792. C'Ă©tait un mĂ©moire composĂ© par Tiran Ă  l'aide des rC'ciia que lui firent o deux vieillards valenciens, employĂ©s du gouvernement espagnol Ă  Oran au moment du grand tremblement de terre du mois d'octobre 1790, lesquels ne rentrĂšrent en Espagne qu'aprĂšs l'occupalion de la place par le bey de Mascara ‱ ; ceux-ci lui commu- niquĂšrent en outre le rapport adressĂ© parle gouverneur de la place d'Oran Ă  l'administration centrale aprĂšs le dĂ©sastre du mois d'octo- bre ». II s'agit sans doute du rapport du 2 novembre 1790 du comte de Cumbre-Hermosa dont Fey a donnĂ© une traduction {Histoire d'Oran^ p. 239-249, en se rĂ©fĂ©rant pour l'original Ă  la cote 20137 de la Real audiencia de Valence. Dans le supplĂ©ment de ce premier catalogue, le g 2 contient deux articles n" 93 et 94, mais qui ne sont pas proprement d'intĂ©rĂȘt africain. Digitized by VjOOQIC -iao — SECOND CATALOGUE Lm docamentft ci-tdessous proviennent, eo partie de 1& coUectUm Beltran d* 9^ 13 Ă  19, 23 Ă  38, en partie d'autres acc^uisitions faites Ă  Valence. * o. Relacion delĂ  felicissima entrada en Larache por el conde de S. German con todo el caso sucedido Ă  20 de noviembre 1610. 10. BrĂšve de Inocencio II de 4 de setiembre 1677 eu que concediĂŽ al rey Carlos II para la guerra con las moros en Oran una dĂ©cima en todas las renias eccle- siasticas de Espafia. Cette dĂ©cime ne devait pas dĂ©passer ducats d'Espagne. 1 1. Los cavalleros de las trĂšs ordenes mil! tares deben pasar Ă© la defĂ©nsa de la plaza de Zeuta contra los moros. Madrid Ă  25 de marzo de 1697. Les ordres pouvaient 8*exonĂ©rer de ce service en foomissant des remplaçants, ce qu'ils firent effectivement. 11^, Sobre darprovidencĂźa Ăą las assistencias de Zeuta. Madrid Ăą 15 de diziembre de 1705. Tiran signale ce mĂ©moire comme t des plus inetructih au point de vue historique ‱‱ 13. Sobre la Importancia de tener prevenida ĂŽ Zeuta Ă© principio del afto de 1706. 141. Consulta del consejo y resolucion de su Magestad sobre fĂčerzas del obispado de Zeuta y donde se han de conocer, Ă© 28 de marzo de 1712. Il est dĂ©cidĂ© que Ceuta sera rĂ©gi, quant au spirituel, conformĂ©- ment aux lois et usages portugais. itt. Que los presidios de Africa se comprehendan en guerra defensiva contra infleles. DĂźciembre de 1724. le. Asiento de la provision de los viveres de los presidios. Madrid Ăą 22 de noviembre de 1726. MĂ©moire Ă©tendu, exposant toutes les mesures adoptĂ©es par TEspagne pour la protection des Ă©tablissements africains. Digitized by VjOOQIC — 121 — iT et is. In vent, ci-dessus n*»» 504 et 506. 19. Diario desde la salida de la armada de costas de Espafta, dia 24 de junio de 1732. Recueil de plusieurs lettres, parmi lesquelles Tiran avait cru en reconnaĂźtre une du comte de Montemar. »o. Estado de los oflciales que fueron heridos y muertos en la funcion de noviembre 1732. Cartas de Sevilla y de Zeuta tocantes Ă© este succeso. Il s*agit du combat Ă  la suite duquel fut levĂ© le siĂšge de Ceuta. ai. Relacion de todas las obras de fortiflcacion y cor- respondientes Ăą ellas que se han executado en las pla- zas de Oran, MazarquĂźvir y sus castillos desde el dia primero de enero de 1734 hasta el prĂ©sente de 1738. Del numĂ©ro y estado actual de su guarnicion y delas demas disposiclones que se observan para su gobierno militar y polilico. Ce document a Ă©tĂ© utilisĂ© par M. Meunier dans sa Notice sur le port d'Oran insĂ©rĂ©e au tome VIII des Ports maritimes de la France Paris, 1890-1892, 4o. Il lui avait Ă©tĂ© communiquĂ© par le GĂ©nie militaire de cette place. ». Consulta sobre prohibicion- de armas en Zeuta. Madrid, octubre 175i. ^B. Pragmalica sancion de su Magestad expedida Ă© consulta del consejo por la quai se sirve tomar varias provĂźden'cias para evitar la desercion que hacen los presidarios Ăą los moros. En Madrid, afio 1771. Les dĂ©serteurs repris devaient ĂȘtre dirigĂ©s sur Cadix, le Ferrol et CarthagĂšne, oĂč ils seraient occupĂ©s aux travaux les plus pĂ©nibles. 1^^ Ă  1^9. Invent, ci-dessus n oĂč sont contenues des piĂšces sur les morisques de 1570 Ă  1634. Les numĂ©ros indiquĂ©s au dĂ©but de chaque article sont ceux des legajos ». 0ecretaria de Estado sĂ©rie II CORONA DE CASTILLA ie. Aprestos para la jornada de Tripoli, 1528. 1. Espedicion de AndrĂ©a Doria ĂŽ Argel, 1530, 8. Cartas del conde de Alcaudete sobre toma de One y assunlos de Oran y Mazalquivir, [1534]. », ». Cartas del duque de Alba... sobre provision y aprestos para la jornada de Argel, 1541. 1 1, 1 1-*. Sobre la recuperacion de Bugia y de Argel que se proyectaba, 1556. i»o. El conde de Alcaudete pide socorro para Oran y Mazalquivir, 1557. 14I-*. Cartas de D. Garcia de Toledo sobre el estado del Peflon [de VĂȘlez de la Gomeral, 1564. Digitized by VjOOQIC ^ 128 - i9f^. Disensiones entre los reyes de Marruecos y Fez, ayuda al rey Cuco, y otras materias de guerra, 1603. los. Costas de Berberia y negocios del rey de Cuco y nota de los prĂ©sentes ĂŽ regalos que se le enviaron, 1604, »oo. Correspondencia de los reyes de Fez y Marruecos y varias noticias y papeles sobre la toma de Larache y su rio, con otros negocios de Berberia en cartas del duque de MĂ©dina Sidonia, 1605. 5W>y. Espediciones Ăą Berberia y consultas sobre el asunto, 1607. ȧ^o. Planta de la Mamora y proyecto de cegar su puerto y tomarlo y fortiflcarlo, 1611. — Socorro de Lara- che. Platicas con el Xeque Muley y Xarife, 1611. »»e. VarĂźos papeles de D. Antonio Manfredonio sobre la empresa de quemar el arsenal de Argel, 1614. CORONA DE ARAGON 3»y. Notas sobre el socorro de los Gelbes, 1560. Secrctarla de Bstado Ă©rle IV} NEGOCIOS DE ESPANA !2e4i. Estado de Larache y la Mamora, 1611. i^^4Li^. Espedicion contra la Mamora, 1612. s^€Mi3. Espedicion contra la Mamora y muerte de Muley Xeque, 1613. ;2e4. Consultas sobre las empresas 6 espediciones Ă© Berberia, en especial sobre la de ZalĂ©, 1614. !^e4e. Sobre el peligro en que estaba el castillo de la Mamora, 1627. ;2€MLT. Sobre la expedicion que se proyectaba contra Oran, 1629. — Sobre las paces y tratados entre Francia y Argel, 1629. Digitized by VjOOQIC — 124 — Miei. Sobre socorrer prontamente Ă  ZalĂ©, 1688. !^ee4. Avisos de la perdida de la alcazaba de ZalĂ©, 1640. tiMiaii. Tratos amistosos con el rey de Marruecos y relacion de lo sucedido en ZalĂ©, desde 1619 hasta 1639. — Sobre el tratamiento que se habia de dar al Xarife que estaba en Getafe [cerca de Madrid] y su cathechĂȘsis, 1648. ri. Consulta sobre si se deberia permitir la iutro- duccion de cera de BerberĂźa, 1651. !^eTtt. Cartes del vlrrey de Argel sobre haver bauti- sado de fuerza al hijo de una mora, con otras consultas sobre el particular, 1658. »eyy. n 38. De los ataques infructuosos de los ingleses contra Argel. — n^* 49-63. Papeles sobre ZalĂ©, 1660-1661. !^e9i. Designos de los franceses en Africa, 1664. — Avisos de una mĂźna extra muros de Oran, 1664. 5^084. Capitulacion entre el gobernador de Tanger y el moro Gaylan^ 1666. »efitt. Batalla entre los xeques Gaylan y Bembucan, 1666. — Ajustes, tratos secretos entre los francesesy los argelinos, 1666. !2e88. Paz entre los ingleses et los argelinos, 1669. »eso. Sobre expulsion de los judios de Oran, 166d. ĂŻ^eoo. Consecracion de la sinagoga de Oran en una hermita de catĂŽlicos, 1670. !^eoy. RecuperacĂźon del fĂčerte de Alhucemas por el principe Montesarcho, 1673. — Sobre el muelle que los ingleses estaban acabando de construir en Tanger. !^yo3. Espediciones de los argelinos contra Oran, 1673. 1 Digitized by VjOOQIC — 125 — 0ecretarla de Bstado sĂ©rie V INDIFERBNTE DE ESPANA Y NORTB 4130. Sobre alianza [de Espafla] con Inglaterra para obrar contra Africa sin embargo de la paz de Marruecos, 1681. 4133. Sobre ocupar Ăą Tanger, 1684. — Los ingleses demuelen las fortiflcaciones en Tanger, 1684. 4i3tt. Los moros proyeclan tomar Ă© Larache, 1661. 4113e. Les moros amenazan sltiar Ăč Oran y Larache, 1688. 4140. El gobernador de Argel pide mil quinlales de polvora para ir contra Fez, 1699. 41148. Estado de la plaza de Oran, 1692. 4149. Treguas del rey de MequĂźnez con Francia, 1699. — Sobre volver Ă© reduzir al servicio Ă© los moros de paz de Ceuta, 1699. 4itto. Proposiciones hechas por Julio Bamfl sobre las empresas ĂŽ espedicĂźones contra tunez y la Goleta y corre desde el ano de 1662 hasta Ă©l de 1668. ‱eoretaria de i^uerra y marina sĂ©rie I MAR Y TIERRA T90. Plan del castillo y ciudad de Larache, 1613. Digitized by VjOOQIC Iri^- Digitized by VjOOQIC INDEX ALPHABÉTIQUE Les chiffres non guillemetĂ©s renvoient aux pages, les chifl^res entre guillemets aux numĂ©ros de l'Inventaire. Abdala Ouled. tribu, 165, 168 ». — Muley, roi de Bougie, t 237». — Muley, roi de Tlemcen, t 247,281, 284». Abd-el-Halim, 101. Abd-el-Melcc Muley, chĂ©rif du Ma- roc, 350, 509». Âbd-el-Moumen, souverain almohade, 100, 103. 107 sq. Abd-er-Rahman Abou Seyd, souve- rain mĂ©rinide, 101, 103. — Muley, roi de Tunis, 480 ». — Muley, roi de Bougie, 237 » . — ben ADdala, 413 ». — ben Hilai, ‱ 231 ». — ben Reduan, caĂŻd des Beni-Amer, 140. 281,282,284 ». Lettres de lui, 136, 142, 143, 184, 269, 283 ». Lettre Ă  lui adressĂ©e, c269». Lettre adressĂ©e Ă  un fils de Ben Reduan, t 277 ». Affaires Ă©trangĂšres ministĂšre des, 7 sq. — archives des, 7 note 2, 16 note 1, 21, 29 note 3, 39, 40. Africa ou Mehedia, ville de Tunisie, 22,27,108. Aguilar comtesse d', 387 ». Ahmed Muley, roi de Tunis, 298». — el Mansour Muley, chĂ©rif du Ma- roc, 507, 508». AlĂ rcon Fr., 448 ». Albe duc cT. Voy. A Ivares de ToledofF,, Aicala de HenarĂšs archives de, 37. Alcantara G. de, a 283». Alcaudete comte d'. Voy. Hemandez de CĂŽrdoba M . AIcazar-Quivir, 116. Alconchel F. de Silva, marquis d*, 116. AlĂ©do Lith, 105. Alexandrie, ^ille d'Italie, 398,399». Alfarda, impĂŽt, 431 ». Alfatra, impĂŽt, 431». Algarfa. impĂŽt, 431 ». Alger, 27, 122-125. — nouvelles d', 173,243,300 ». — projet contre, 147 ». — expĂ©ditions contre, 109, 110, 116, 306 sq., 337 ». — mis- sion de Keyser Ă , 493 ». — rĂ©- demptions Ă , 118, 316». — com- merce d', 340 ». — histoire d*, 118. AlgĂ©rie, 8, 23, 25. 28, 29 note 2. — direction des Affaires de T, 6, 9 sq., 23. — ministĂšre de D. 33, 34. — Gouvernement gĂ©nĂ©ral de T, 33 sq. AlgĂ©siras, 104. Alhucemas, 27, 116, 124. Ali Aboul Hassan, 106. Almanza bataille d', c 401 ». Almohades, 101 sq., 106 sq. Almoravides, 99 sq. Alonso III, roi de Castille, 414, 417, 418 ». — VI, roi de Castille, 104 sq. — VII, roi de Castille, 411 ». Alphonse le Batailleur, roi d'Aragon, 98. Alpulichen P., 414 ». Alpuxarras colonisation des, 434 ». Alquilati, impĂŽt, 431 ». Alvarez de ĂŻoledo F., duc d'Albe, 122, 468». Alvazado J. de, 116. Ameçaga P. de, 220 ». Amer BĂ©ni ou Ouled, 168 ». Voy. Abd-er-Rahman ben Reduan. Digitized by Google — 128 — Ângera, nom de lieu, 540 ». Anglais, Angleterre, i24, 125, 335- 337. 339. 388, 408 i. Angulo A. Martinez de. Voy. Mar- linei, Aragon infant d', 106. — marquis A. Ă % 431 i. Archives de la Guerre, 21. 23. 33. — des Affaires Ă©trangĂšres. 7 note 2, 16 note 1, 21, 29 note 3, 39. 40. — du Gouvernement gĂ©nĂ©ral, 33» 34. -» nationales, 16 note 1. 39, 40. — du Midi de la France, 31 note 1 . — de Simancas, 21-29, 37-41. — des dĂ©- pĂŽU espagnols. 13, 14, 19, 20, 37. — des dĂ©pĂŽts portugais, 38. — des dĂ©- pĂŽts italiens, 30, 31, 37. — des dĂ©- pĂŽts maltais. 37. » du GĂ©nie mili- taire d*Oran. 115, 12!. Arevalo P. de, c 149 ». Argote M. d*. 112. Asantar comte d*, 513 ». Asaquc. impĂŽt. 43! ». Asfi ouSafi, 489. 490 ». Atlas montngneĂą du Grand, 99. Augsbourfi nouvelles d'. 199 ». Aumaie H. d'OrR'ans. duc d'. 29 n. 1. Autriche Ch., archiduc d', 382 ». Aveline F. de, 385 ». Azecha. Azeka, 412, 413 ». Azutan. ‱ 425 ». fiacan. Bazan A. de, 249 ». Badajoz, 105. Baeza H. de. 26, f 317». Bagdad calife de, 106. Balduf G.. Bamfi J., 125. Barbaresques cĂŽtes. 113. 114, 123, 482 ». — corsaires. 488 ». Barberousse Kbeireddin. 120 ». Barcelone, 13. — siĂšges de, 14, 27, 361,404-407 ». Barletta lettre de, 204 ». Barrientos L. de, c 475 ». Bastard M. de, 31. Basset R., 98. Baudrillart A., 37 note 2. Baude baron, 12. Baza, 422 ». Bekr Abou, souverain almoravide, 99, 103. Beltran papiers de F., inquisiteur gĂ©- nĂ©ral d'Espagne, 15-18, 40, 120. Bembucan. Bembucar, 124, 517 ». Bcnacaix, 157 >. Ben Galeb, 160 ». Beni-Amcr, 168 ». Voy. Abd-er^Rah" man ben HeduĂ»n . Beni-Rached, ‱ 241, 494 ». Vov. Mo- hammed ben Messaaud et El Aansour ben Bogani, Ben Toral Ouled, 140, 183 ». BĂ©rard M., 28. Bcrbrugger A., 34, 36, 109 sq., 522». Berwick J. Fitz-James. duc de. 406 ». BibliothĂ«ue nationale. 17, 29 note 3. — MusĂ©e. 34. — du Gouvernement g duc deBerwick, 406 ». Flores de Avila A. Zuriisfa y de la Cueva, marquis de, 494 ». Fonseca A. de, 28, 123 ». — Y. de, 239 ». Français, France, 116, 423-125, ‱ 342, 346,351, 356 sq., 398, 399». Franciscains, 115. Francisco, 313 ». Fratino il, a 468». Gayangos P. de, 98. Gaylan Cid, 116, 124. Golves Djerbah, 27, 123, 1 139 ». GĂ©nie militaire d'Oran archives du, 115. 121. Gibraltar, 27. — gouverneur de, 348». Gineta, impĂŽt, 431 ». Godinez P.. 451 ». Godoy P. de, 121, 157-163, 166, 168. 244 ». Gomez de Horozco el Zagal A., ‱ 207, 211 ». Gomez de Avila, Toledo y Osorio A., marquis de San-Roman. ‱ 495 sq. ». Gonzague F. de. 139, 449 ». Gouvernement gĂ©nĂ©ral de TAlgĂ©rie, 33 sq. Gozzo, 484 ». Gracian D., 224». Gravelines, 371 ». Grenade archives de, 19, 20, 37. — histoire du royaume de. 98, 317- 322, 434». Guastalla, 395 ». Guerre ministĂšre de la, 7 sq . — ar- chives de la. 21. 23, 33, 115. Guerreb, a 161, 167 ». Guessard M., 31. Guizot M.. Voy. Affaires Ă©trangĂš- res, Guzman G. F. dei. marquis de Le- ganes, ‱ 342, 343, 346, 347, 358 >. » J. P. de, duc de MĂ©dina fiido- nia, 123, 338». Hamida Muley, roi de Tunis, 1 292 ». Hammou Mufey bou, roi de Tiemcen, 231». Hase M., 32. Hassan Mulcy, roi de Tunis, 128, 129, 133. 134, 218. 275, 290, 454 ». Haym cheikh, 219 ». Henri II ordonnance d', roi de France, 351 ». Henri U, roi de Castille, 430 ». Hernando de Baeza. 26, 317 », Hernandez de CĂŽrdoba maison, 112. — D., marquis de Comares. 27, 112. — M., comte d'Alcaudete, 122, 182 ». Lettres de lui, 135, 140, 142-144, 483, 184. 186, 261,267- 272, 277-279, 281, 282. 285, 287, 288, 295,297, 456, 457 ». Lettres Ă  lui adressĂ©es. 136. 140. 142. 143. 185, 187-189, 192. 269-272. 277. 285. 286, 296. 300, 462. 463 ». - D., duc de Cardona, 305 ». — A., fils d*Al- caudete, 456, 457 ». Herrera A. de, 111. Hesse G. de, prince de Darmstadt, 373 ». Hijar duc de, 500, 501 ». — du- chesse de, 374, 375, 378, 384-386, 389, 395 ». Holal, 98sq., 521 ». Hollandais, Hollande, 341, 372, 388, 493». Honorius III, pape, 41 9, 420 ». HĂŽpiUl d'Alger, 116. — d'Oran, 119. Horozco el Zagal A. Gomez de, c 207, 211 ». Humida Laude cheikh, 267, 268, 277 ». Ibrahim ibn Tachefin, souverain almo- ravide, 107, 108. Illanez C, 427 ». ImpĂ©ratrice l'. Voy. Isabelle, IngĂ©nieurs d*Oran corps des, 117. Innocent II, pape, ' 120. — III, 41T, 418 ». Instruction publique ministĂšre de T, 6 sq. Isabelle I^, reine de Castille, t 170. 225-227, 318, 423 ». - de Portugal, Digitized by Google -m- impĂ©ratrice, 118, 419, 422-124, 485, 487, 245,246,276, 281 ». Isembaraue comte d', 372 »^. IsmaĂŻl Muley, chĂ©rif du Maroc, 519 ». Italie archives d', 30, 31 ; — guerres en, 355-357, 374 sq. ». Jacobo micer, 239 » . Jeanne, reine de Naples, 26, 470 ». JĂ©rusalem chevaliers de Saint- Jean deĂŻ, i 482-485 ». — Saint- SĂ©pulchre Ă . 115. Juan III, roi de Portugal, 300 » . — d^ Autriche don, 469-471, 473-477, 479» Juana de Portugal princesse, 299, 304 ». Juifs d'Oran, 424. KĂąUb Ibn al, 403 note 4. Keyser W. de, 493 ». Kheireddin Barberousse, 420 ». Kouko roi de, 123. La Cerda A. de, duc de MĂ©dina- Celi, 545-517 ». La Cueva A. de, 298 ». Laez marabout, 512 ». La Fueate marquis de, 20. Vallejo Pacheco I. de, t 171; t8K 181 ». Valteline, c 352 iw Van Hallen M.. 13, Vargas F. de, c 150 ». Varona 519. 520 ». Vatican dĂ©pĂŽts du, 30 sq. Vauderoont prince de, 383 ».. Vazquez R.. a 435 ». — de Molina iJ.. 148,278, » VĂȘlez. 295 ». — roi de, t 228, 229 ». Vclid Zuleimaniz, < 414 ». VendĂŽme duc de, 370, 383 » . Venegas de CĂŽrdoba P., 508 ». Venise, 483, 495 ». — » nQ^vellea de, nr 193, 194 ». Ventura Caro^ ti ^2 r. Vera D. de, c 23& ‱. Vigo, 408 », Villafranca marquis de, t 334 ». Villalpando A. de, 282 ». Villamanrique marquis de, a 495 n. Villaturiel, 458-460 ». Villegas y Pinatelli M. de, a 408». Villemain M.. Voy. Instruction pubti- que. WaddingL., 32.323 ». Watbled M., 36. Xeque lAuley, chĂ©ri f du Maroc, 123. Ximenez de Ă«isaecos Fr., 14, 117, 196». RadB H., 417-4^0, 4^2 ». Yacoub Abou, 99. — el Mansour, souverain almohadie, 108. Ycacedque, ‱ 231 ». Yousouf ibn Tachefin, souverain al- moravide, 100, 103 sq. — bon Abd- eUMoumen, souverain almobade, 103, 108. — Abou. souverain mĂ©nnide, 108. — ben Comyxa, o 320». — ben Abmed. 230 ». Yribes, Yrives J. de, 21'2,.251, 252 ». ZacostalP. R., 485». Zafina la, 242 ». Zafra H. de, 225-230 ». Zakaria, souverain almoravide, 103. Zanoguerra J., 302^ 303 ». Zidan Muley, chĂ©ri f du Maroc, 489- 491». Zuniga P. de, 449 ». — y de la Cueva A.,, marquis de Flores de Avila, 494». Zirique ben Embarek, 166 », Digitized by Google TABLE DES MATIÈRES Pigil. Histoire du fonds § Inventaire * 39 Appendice I. . ‱ * 115 Ai^endice II 122 Index alphabĂ©tique 127 Digitized by VjOOQIC ERRATA ET ADDENDA p. 43, ligne 49, lire /842. P. 17, ligne 27, lire i8i3; ligne 28, lire novembre f842. P. 27, note 1, ligne 9, lire renvoie. P. 32, ligne 26, lire facile. P. 37, ligne 3, et note 1, ligne 13. lire M. F. Diaz Sanchez. P. 55, numĂ©ro 234, ligne 3, lire villa de Mazagran. P. 67, numĂ©ro 317, ligne 4, lire Gastilla, 5» de esle nombre. . . P. 71, numĂ©ro 338 ; Mcdina Sidonia Ă©tait J. P. de Guzman. P. 73, numĂ©ro 355; le duc de Savoie Ă©tait Charles-Emmanuel I^ P. 77, numĂ©ro 391, ligne 2, lire /702. P, 84, numĂ©ro 430, ligne 4, lire Henri II, P. 96, numĂ©ro 510; cf. Calalogo d'Evora, t. I, p. 214, ms. CV 2-15, fol. 411. Alger, — Typographie Adolphe Jouiidan. Digitized by VjOOQIC Digitized by VjOOQIC Digitized by Google 'iiir iripi[niiiir llliliiijNiliiiiiyi 3 2044 024 Digitized by Googl^ ' <5 \!} ‱^. // W.' 1 - '^ ‱^^*l ,i;' y/V /'!//, rsĂą*' -w~.ai f^y , -*-‱ Ăź' r I '^ tH*if" ' % if'^

Mortspour la France de la Guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie; Militaires français portés disparus durant la Guerre d'Algérie ; Victimes civiles disparues durant la Guerre d'Algérie; Mémorial national de la Guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie; Victimes de la fusillade de la rue d'Isly, à Alger, le 26 mars 1962; Victimes des massacres

RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Annexe Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Dans cet article, on tentera de revisiter les thĂšses du dĂ©mantĂšlement tribal en AlgĂ©rie, pour en souligner les rĂ©alitĂ©s mais aussi les limites, puis on prendra le cas des mesures prises par les autoritĂ©s coloniales Ă  l’égard de deux tribus appartenant Ă  l’annexe d’Ain Sefra les cAmĂ»r et les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b. Notre propos n’est donc pas de faire l’histoire sociale de ces tribus, mais de comparer les mesures prises par les autoritĂ©s coloniales Ă  l’égard de la question tribale selon qu’il s’agit des dĂ©partements civils du Nord ou des territoires du Sud. This paper aims to revisit the theses of tribal dismantling in Algeria, in order to underline its reality but also its limits. The author examines the case of the policy of colonial authorities with regard to two tribes belonging to the territory of Ain Sefra cAmĂ»r and AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b. The purpose is not so much to write a social history of these tribes, but to compare the decisions taken by the colonial authorities with regard to the tribal question in the civil departments of the Nord and in the Southern de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1 L’un des journaux francophones algĂ©riens les plus lus, LibertĂ©, a consacrĂ© un dossier spĂ©cial Ă  ce ... 2 Le journal algĂ©rien El Moujahid, journal rangĂ© du cĂŽtĂ© du pouvoir, soulignait par exemple Ă  propos ... 3 La confĂ©dĂ©ration des cAmĂ»r de la rĂ©gion d’Ain Sefra se serait constituĂ©e progressivement entre le ... 4 Sid Ahmad MajdĂ»b, l’ancĂȘtre fondateur de la tribu, serait nĂ© approximativement entre 1490 et 1493 ... 5 Pour une analyse du concept de tribu, cf. Jacques Berque, Qu’est-ce qu’une tribu nord-africaine ... 1La question tribale est rĂ©apparue en AlgĂ©rie depuis les rĂ©voltes survenues en Kabylie en avril 2001. Celles-ci ont mis au devant de la scĂšne publique un nouvel interlocuteur Ă©tatique la coordination des arouch, dairas et communes – le terme arouch carĂ»sh Ă©tant gĂ©nĂ©ralement employĂ© en AlgĂ©rie pour dĂ©signer les tribus sing. carsh. Suite Ă  ces Ă©vĂ©nements, de nombreux articles journalistiques sont parus au sujet de la tribu1, et depuis lors, on assiste tout au moins dans la presse Ă  une mise en exergue et peut-ĂȘtre Ă  une survalorisation du fait tribal dans ce pays2. Parmi les questions que pose ce regain d’intĂ©rĂȘt pour la tribu, il en est une qui nous intĂ©resse particuliĂšrement celle concernant le dĂ©mantĂšlement tribal. Celle-ci se pose avec acuitĂ© d’autant plus qu’il Ă©tait admis jusque rĂ©cemment que le rĂ©gime colonial avait dĂ©truit purement et simplement les tribus en AlgĂ©rie. Or, si la dĂ©structuration tribale fut, durant la pĂ©riode coloniale, une mesure voulue pour les dĂ©partements civils du Nord, il apparaĂźt qu’il n’en fut pas de mĂȘme pour les territoires du Sud. L’organisation en tribus y fut en effet maintenue et les clivages tribaux y furent exacerbĂ©s. Dans cet article, on tentera de revisiter les thĂšses du dĂ©mantĂšlement tribal en AlgĂ©rie, pour en souligner les rĂ©alitĂ©s mais aussi les limites, puis on prendra le cas des mesures prises par les autoritĂ©s coloniales Ă  l’égard de deux tribus appartenant Ă  l’annexe d’Ain Sefra les cAmĂ»r3 et les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b4. On comprendra donc que notre propos n’est pas de faire l’histoire sociale de ces tribus5, mais de comparer les mesures prises par les autoritĂ©s coloniales Ă  l’égard de la question tribale selon qu’il s’agit des dĂ©partements civils du Nord ou des territoires du Sud. À propos du dĂ©mantĂšlement tribal en AlgĂ©rie thĂšses et nuances 2Le dĂ©mantĂšlement de l’ordre tribal, qui s’effectue en AlgĂ©rie entre 1830 et la PremiĂšre Guerre mondiale environ, est une rĂ©alitĂ© qu’on ne peut nier mais qu’on se doit de nuancer. Celui-ci s’est effectuĂ© de plusieurs maniĂšres par destruction physique, par dĂ©possession fonciĂšre, en discrĂ©ditant les structures d’autoritĂ© traditionnelles et en imposant de nouvelles normes culturelles aux populations autochtones. Destructions physiques 6 En parlant de systĂšme, j’ai Ă  l’esprit l’ensemble des relations liant les tribus entre elles, qu’i ... 7 SmaĂŻl Aouli, Ramdane Redjala et Philippe Zoummeroff, Abd el-Kader, Paris, Fayard, 1994. 3En dĂ©pit des conflits internes notamment ceux entre tribus makhzen et tribus raya ou siba, ou simplement entre tribus proches, le monde tribal de l’AlgĂ©rie ottomane avait une certaine cohĂ©rence et pouvait ĂȘtre vu comme un systĂšme assez complexe et fonctionnel6. Cet ordre tribal fut bouleversĂ© par les transformations induites par le rĂ©gime colonial et en premier lieu par son avant-bras l’armĂ©e. Celle-ci prit les premiĂšres mesures d’une politique qui, Ă  moyen terme, devait inĂ©luctablement dĂ©stabiliser l’organisation antĂ©rieure. Elle le fit en combattant les tribus hostiles Ă  la prĂ©sence française en AlgĂ©rie, mais elle le fit aussi en permettant et/ou en suscitant l’accentuation des divisions et des conflits inter et intra-tribaux. Par exemple, la rĂ©sistance menĂ©e par l’émir Abd el-Kader, Ă  la tĂȘte des tribus Hasham, Bani cAmr et Gharaba, fut anĂ©antie en moins de quinze ans, de 1832 Ă  1847, du fait d’affrontements directs avec l’armĂ©e française, mais aussi en raison des conflits entre tribus – notamment ceux opposant l’armĂ©e constituĂ©e par l’émir Abd el-Kader et les tribus makhzen makhzan des DĂ»ayr et des Zmala7. 8 Radouane Ainad Tabet, Histoire d’AlgĂ©rie, Sidi Bel AbbĂ©s de la colonisation Ă  la guerre de libĂ©r ... 9 Ibid., p. 53-63. 10 Ibid., p. 61. 4Dans l’Ouest algĂ©rien, les tribus qui opposĂšrent une rĂ©sistance furent par ailleurs prises en tenaille entre l’armĂ©e française et celle du sultan du Maroc, le sultan Abd Al Rahï€Șman. Ainsi, le sultanat du Maroc participa au dĂ©mantĂšlement tribal en taillant en piĂšces » les Bani cAmr8. L’historien Redouane Ainad Tabet9 dresse, en effet, un tableau du devenir pathĂ©tique de cette grande tribu. Auparavant si puissante dans l’Ouest algĂ©rien plus prĂ©cisĂ©ment dans la rĂ©gion de Sidi Bel AbbĂ©s, cette tribu devait subir de plein fouet les rĂ©percussions de son engagement aux cĂŽtĂ©s de l’émir Abd el-Kader. Celles-ci sont si effroyables que, pour reprendre les propos de l’auteur, au lendemain de la reddition de l’émir, en 1847, La “verte tribu” n’est plus que l’ombre d’elle mĂȘme10. » D’autres actes de rĂ©sistance, les soulĂšvements des AwlĂąd Sidi Shaykh Ă  partir de 1863, la rĂ©volte d’El Mokrani 1871 notamment, furent mis en Ă©chec par l’armĂ©e française. On comprendra, dans ces conditions, les rĂ©percussions des pertes humaines rĂ©sultant de ces batailles sur les diffĂ©rentes tribus certaines disparurent, d’autres furent complĂštement dĂ©stabilisĂ©es. Ces dĂ©faites n’aidaient en rien la cohĂ©sion tribale parce qu’elles avaient pour consĂ©quence de diminuer l’autoritĂ© des personnes et familles leaders. La tribu comme groupe politique subissait de la sorte un fĂącheux contrecoup. 5Toutefois, jusqu’à un certain point, les guerres ne furent pas les causes dĂ©cisives du dĂ©mantĂšlement tribal. Elles modifiĂšrent les rapports de forces entre tribus, en affaiblissant certaines et en renforçant d’autres, mais ne changĂšrent pas pour l’essentiel l’organisation tribale car elles ne lui substituĂšrent aucune autre organisation sociale. En fait, les changements survenus dans le domaine de la propriĂ©tĂ© fonciĂšre – sĂ©natus-consulte de 1863, loi Warnier de 1873 visant la liquidation de la propriĂ©tĂ© communautaire des tribus et le processus de dĂ©possession fonciĂšre – eurent beaucoup plus d’impacts que les guerres. SĂ©natus-consulte et dĂ©possession fonciĂšre 6Les lois fonciĂšres furent en effet autrement efficaces. Il est intĂ©ressant de lire Ă  ce propos le tĂ©moignage du capitaine VayssiĂšre. En tournĂ©e chez les Namamsha, tribu de l’Est algĂ©rien, pour Ă©valuer les consĂ©quences du sĂ©natus-consulte, il rapporte le fait suivant Les cheikhs et les kebars sont tous venus me trouver, commentant et dĂ©plorant la nouvelle. La consternation peinte sur leurs visages, plusieurs versaient des larmes. Ils m’ont dit “Les Français nous ont battus, ils ont tuĂ© nos jeunes hommes et nous ont imposĂ© des contributions de guerre. Tout cela n’était rien, on guĂ©rit de ses blessures. Mais la constitution de la propriĂ©tĂ© individuelle et l’autorisation donnĂ©e Ă  chacun de vendre ses terres qui lui seraient Ă©chues en partage, c’est l’arrĂȘt de mort de la tribu.” » 7Il conclut ainsi 11 Repris du journal algĂ©rien LibertĂ© du 6 aoĂ»t 2001, dossier spĂ©cial sur la tribu en AlgĂ©rie. Le sĂ©natus-consulte de 1863 est, en effet, la machine de guerre la plus efficace qu’on ait pu imaginer contre l’état social indigĂšne et l’instrument le plus puissant et le plus fĂ©cond qui ait pu ĂȘtre mis aux mains de nos colons. GrĂące Ă  lui, nos idĂ©es et nos mƓurs s’infiltreront peu Ă  peu dans les mƓurs indigĂšnes, rĂ©fractaires Ă  notre civilisation, et l’immense domaine algĂ©rien, Ă  peu prĂšs fermĂ© jusqu’ici, en dĂ©pit des saisies domaniales, s’ouvrira devant nos pionniers11. » 12 Jean-Claude Vatin, L’AlgĂ©rie politique, Histoire et SociĂ©tĂ©, Paris, Presses de la Fondation nation ... 8À partir du sĂ©natus-consulte de 1863, un ensemble de lois fut en effet mis en place en AlgĂ©rie pour favoriser la propriĂ©tĂ© individuelle, principalement au profit des colons et des grandes sociĂ©tĂ©s capitalistes. Jean-Claude Vatin12 remarque, en reprenant le bilan dressĂ© par Charles Robert Ageron qu’ entre 1871 et 1919 prĂšs d’un million d’hectares 897 000 ont Ă©tĂ© livrĂ©s aux colons. [
] Les musulmans avaient perdu, en 1919, 7 millions et demi d’hectares, que l’État et les particuliers, les grandes sociĂ©tĂ©s capitalistes, s’étaient partagĂ©s. » 13 Karl Marx, Le systĂšme foncier en AlgĂ©rie », dans Sur les sociĂ©tĂ©s prĂ©capitalistes extraits du c ... 14 Karl Marx dit Ă  ce propos que l’institution de la propriĂ©tĂ© fonciĂšre Ă©tait aux yeux du bourgeoi ... 15 Augustin Berque, Écrits sur l’AlgĂ©rie, Aix-en-Provence, Édisud, 1986, p. 28. 9Karl Marx avait analysĂ© vers 1879 le processus de dĂ©possession fonciĂšre mis en Ɠuvre en AlgĂ©rie. Il considĂ©rait Ă  ce propos que les terres des plateaux nord-africains Ă©taient auparavant la possession indivise des tribus nomades qui les parcouraient, que la propriĂ©tĂ© tribale y Ă©tait transmise de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration et qu’elle ne se modifia qu’à la suite des changements suivants 1. fractionnement graduel de la tribu en plusieurs branches ; 2. inclusion de membres appartenant Ă  des tribus Ă©trangĂšres13 ». Il montre ensuite comment, particuliĂšrement Ă  partir de la loi Warnier, la spoliation des terres tribales s’effectue, avec notamment la confiscation et la mise en vente des terres des tribus suspectĂ©es de rĂ©bellion. Ces lois avaient un double objectif instituer la propriĂ©tĂ© privĂ©e14, mais aussi dĂ©truire les pouvoirs des tribus. Augustin Berque, dans un article datant de 1919, dira du sĂ©natus-consulte de 1863 qu’il visait comme but politique l’amoindrissement des grandes familles indigĂšnes et la dislocation de la tribu15 ». 16 Lahouari Addi, De l’AlgĂ©rie prĂ©coloniale Ă  l’AlgĂ©rie coloniale, Alger, OPU, 1985, p. 21-22. 17 D. Daumas, Les populations indigĂšnes et la terre collective de tribu en Tunisie, Tunis, 1912. 18 Henry de MontĂ©ty, Une loi agraire en Tunisie, Cahors, 1927, p. 30. 10La question du statut des terres que parcouraient les tribus nomades a fait l’objet de diverses analyses. Karl Marx estimait qu’elles Ă©taient les possessions indivises des tribus nomades qui les parcouraient. Lahouari Addi avance quant Ă  lui que, bien que la terre de la tribu soit un terrain collectif, la propriĂ©tĂ© privĂ©e des biens et des terres a existĂ© de maniĂšre prĂ©dominante dans les montagnes oĂč les terres communales Ă©taient rĂ©duites et, dans les plaines, oĂč les troupeaux Ă©taient possĂ©dĂ©s privativement16. Certaines Ă©tudes menĂ©es Ă  propos du systĂšme foncier tribal en Tunisie, avant le rĂ©gime du Protectorat, attestent que les terres collectives » appartenaient bien souvent aux tribus sous la forme de propriĂ©tĂ©s indivises. Certaines d’entre elles possĂ©daient mĂȘme des titres de propriĂ©tĂ©s17. Celles-ci avaient donc bien des propriĂ©taires reconnus mais elles Ă©taient juridiquement impartageables et elles furent Ă  tort considĂ©rĂ©es comme des terres de jouissance collective appartenant Ă  l’État18. On peut considĂ©rer que ces conclusions sont applicables au systĂšme foncier des tribus d’AlgĂ©rie qui, par ailleurs, subissait, comme en Tunisie, l’influence de la rĂ©gence ottomane. 19 Sur ce point cf. notamment la partie Le marchĂ© autorĂ©gulateur et les marchandises fictives tra ... 11Outre ce fait, l’assignation d’un caractĂšre marchand de la terre semblait poser des problĂšmes bien plus cruciaux aux membres des tribus. C’est en effet la constitution de la propriĂ©tĂ© individuelle et l’autorisation donnĂ©e Ă  chacun de vendre ses terres » qui effraient rĂ©ellement les cheikhs et les kebars » et non pas tant le fait qu’elles soient partagĂ©es. En fait, et il me semble qu’il s’agit lĂ  d’une des particularitĂ©s du statut de la terre en milieu tribal celle-ci n’a pas de caractĂšre marchand. Bien qu’elle ait des propriĂ©taires reconnus, du fait notamment du droit de propriĂ©tĂ© liĂ© Ă  l’usage – on sait que telle terre appartient Ă  telle tribu, Ă  tel segment et en fin de compte Ă  telle famille notamment parce qu’il ou elle en fait usage – , elle ne peut toutefois ĂȘtre vendue ou achetĂ©e. C’est d’ailleurs une invention du capitalisme que de poser la terre comme une catĂ©gorie marchande19. Les shaykh et les kbar le savaient mais ne purent cependant peser sur le cours de la politique coloniale et le processus de dĂ©possession fonciĂšre. 20 Pour un point de vue rapide du phĂ©nomĂšne de dislocation du nomadisme, lire M’Hamed Boukhobza, L’ag ... 12La politique de dĂ©possession fonciĂšre eut par ailleurs un impact sans prĂ©cĂ©dent sur l’activitĂ© Ă©conomique traditionnellement et peut-ĂȘtre trop schĂ©matiquement liĂ©e au monde tribal le nomadisme pastoral. Dans un ouvrage au sous-titre Ă©vocateur De l’ordre tribal au dĂ©sordre colonial, M’Hamed Boukhobza nous montre en effet comment le nomadisme activitĂ© Ă©conomique et genre de vie et avec lui le mode de vie tribal traditionnel » furent complĂštement altĂ©rĂ©s par les mesures coloniales et notamment par la politique de dĂ©possession fonciĂšre20. Selon cet auteur, les personnes vivant sous la tente Ă  la veille de la colonisation reprĂ©sentaient prĂšs des deux tiers de la population totale 67%, alors qu’elles ne reprĂ©sentaient plus, dans les annĂ©es soixante/soixante-dix, qu’environ 500 000 personnes sur une population totale de prĂšs de 20 millionsd’ñmes, soit 2,5%. En mĂȘme temps que s’effectue la dĂ©possession fonciĂšre, c’est toute l’économie tribale qui semble pĂ©ricliter. Ainsi, les tribus qui auparavant vivaient des produits de l’agro-pastoralisme, et plus particuliĂšrement du pastoralisme, se voient dans l’incapacitĂ© de reproduire les bases matĂ©rielles de leur propre existence. M’Hamed Boukhobza montre aussi comment les pratiques de l’cachaba mouvement d’estivage sud-nord et de l’cazaba mouvement d’hivernage nord-sud, vĂ©ritables socles de l’économie nomade et tribale, ne peuvent plus se perpĂ©tuer du fait des mesures prises par le gouvernement colonial. 21 Jacques Berque, Le Maghreb entre deux guerres, Paris, Seuil, 1962, p. 121-136. 13Vingt ans plus tĂŽt, Jacques Berque remarquait aussi que la disparition de la tribu rĂ©sultait des politiques empĂȘchant la reproduction de leur systĂšme Ă©conomique. MĂȘme lorsque certaines tribus n’étaient pas atteintes directement, elles en subissaient inĂ©luctablement les contrecoups en raison de la nature extensive et complexe de leur activitĂ© Ă©conomique21. Ce sont en dĂ©finitive toutes les conditions matĂ©rielles d’existence des tribus qui tendaient Ă  disparaĂźtre. Face Ă  la paupĂ©risation qu’entraĂźnent ces rĂ©formes, de nombreux individus se voient contraints de quitter leur tente, leur village et surtout leur tribu pour trouver du travail en ville. Ce faisant, gĂ©nĂ©ration aprĂšs gĂ©nĂ©ration, la tribu devient un lointain souvenir. DiscrĂ©dit des instances d’autoritĂ© traditionnelles et affrontements culturels 22 Augustin Berque, Écrits sur l’AlgĂ©rie, Aix-en-Provence, Édisud, 1986. 14Dans ce processus de dĂ©mantĂšlement des tribus, quelle a Ă©tĂ© la politique de dĂ©structuration des instances d’autoritĂ© tribale ? L’idĂ©ologie coloniale faite au nom du progrĂšs » tendait en effet Ă  remettre en cause les pratiques dites traditionalistes » des populations autochtones. Augustin Berque22 explique Ă  ce propos comment les structures traditionnelles de l’autoritĂ© tribale furent de plus en plus discrĂ©ditĂ©es du fait des mesures prises par le gouvernement colonial. En mĂȘme temps qu’il opĂ©rait la dislocation de la propriĂ©tĂ© tribale, le gouvernement colonial tendait Ă  transformer les tribus, selon le principe de diviser pour mieux rĂ©gner », de maniĂšre Ă  les rendre moins efficientes. Il Ă©numĂšre en outre les diffĂ©rentes mesures rĂ©duisant l’influence des chefs et dĂ©truisant les anciennes structures d’autoritĂ©s. Par exemple, l’autoritĂ© coloniale bureaux arabes puis gouvernement civil discrĂ©dita l’organisation tribale en rĂ©organisant les tribus et en dĂ©signant de nouveaux chefs qui n’avaient pas forcĂ©ment d’autoritĂ© suffisante et qui mĂȘme parfois Ă©taient complĂštement Ă©trangers Ă  la tribu. Elle le fit aussi en limitant leurs droits Ă  percevoir les taxes que les chefs tribaux rĂ©coltaient auparavant, ainsi qu’en restreignant leurs pouvoirs respectifs. En outre, avec l’extension du territoire civil, les chefs de tribus devenaient peu Ă  peu de simples agents administratifs. En discrĂ©ditant les structures d’autoritĂ© tribale et en refaçonnant selon son bon vouloir les diffĂ©rentes tribus, le rĂ©gime colonial dĂ©truisait les fondements de l’ordre et de la cohĂ©sion propre aux diffĂ©rentes tribus. Cela fonctionna tellement bien, qu’à la fin du xixe siĂšcle, les tribus djĂ»ad tribus aristocratiques et guerriĂšres avaient complĂštement disparu. Cette situation donna, pendant un certain temps, plus de poids aux fractions maraboutiques, avant que celles-ci ne fussent Ă  leur tour affaiblies. 23 Yvonne Turin, Affrontements culturels dans l’AlgĂ©rie coloniale Ă©coles, mĂ©decines, religion, 1830 ... 15Pendant prĂšs d’un siĂšcle, et particuliĂšrement depuis la mise en place du gouvernement civil, s’est effectuĂ© un vrai travail de fond tendant Ă  transformer la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne. Ces affrontements culturels », pour reprendre l’intitulĂ© de l’ouvrage d’Yvonne Turin23, Ă©taient dictĂ©s par des objectifs idĂ©ologiques et politiques d’un cĂŽtĂ© le gouvernement essayant d’imposer de nouvelles valeurs pour asseoir son autoritĂ©, de l’autre les structures locales tentant de prĂ©server un minimum d’autonomie vis-Ă -vis du gouvernement colonial. L’objectif de ces affrontements Ă©tait de soustraire l’indigĂšne » Ă  sa tribu et, par la suite, de l’insĂ©rer dans cette nouvelle sociĂ©tĂ© faite au nom du progrĂšs. Les politiques menĂ©es dĂ©possession fonciĂšre, discrĂ©dit des structures traditionnelles et affrontements culturels ont globalement rĂ©ussi dans la mesure oĂč l’organisation tribale semble de nos jours avoir disparu en AlgĂ©rie, alors que pendant des siĂšcles elle Ă©tait la base de la sociĂ©tĂ©. Les grandes tribus du Nord et du Tell ont disparu. Les Bani cAmr, les Hasham, les DĂ»ayr et autres grandes tribus n’existent plus. Ce qu’il en reste maintenant, c’est un lointain souvenir. Il ne faut pas penser pour autant que l’histoire soit univoque et en y regardant de plus prĂšs les thĂšses prĂ©sentĂ©es doivent ĂȘtre nuancĂ©es. Les limites des thĂšses de la dĂ©structuration tribale 16La dĂ©possession fonciĂšre s’est certes principalement effectuĂ©e au Nord et dans le Tell, mais dans les territoires du Sud, sous administration militaire, les tribus arabophones ou berbĂ©rophones ont Ă©tĂ© assez prĂ©servĂ©es de ces transformations. Ainsi, dans sa Monographie du Territoire d’Ain Sefra, le capitaine Mesnier, chef du bureau de comptabilitĂ© des oasis sahariennes, affirme que 24 Capitaine Mesnier, Monographie du territoire d’Ain Sefra, Oran, Imprimerie L. Fouque, 1914 biblio ... Le sĂ©natus-consulte [
] n’a Ă©tĂ© appliquĂ© qu’exceptionnellement en territoire militaire [
] La propriĂ©tĂ© individuelle n’a pas Ă©tĂ© constituĂ©e en territoire militaire car le sol propre au pĂąturage seulement ne comporte qu’une jouissance collective ; s’il Ă©tait partagĂ© entre les indigĂšnes, il s’élĂšverait constamment entre eux des contestations24. » 25 Lahouari Addi, De l’AlgĂ©rie
, p. 57. 17En effet, la dĂ©possession fonciĂšre n’a pas ou presque pas eu lieu dans les territoires du Sud, du fait notamment de l’ariditĂ© de la terre, et bien qu’en 1926, une loi ait abrogĂ© la distinction entre territoire du Sud et territoire du Nord dans le rĂ©gime de la propriĂ©tĂ© fonciĂšre25, celle-ci ne concerna en pratique que les territoires Ă  vocation agricole notamment les jardins des oasis et non pas les zones Ă  vocation pastorale. 26 C’est le cas des approches de Jacques Berque, M’Hamed Boukhobza, Lahouari Addi et Ali Merad Boudia ... 27 Maurice Godelier, L’idĂ©el et le matĂ©riel, Paris, Fayard, 1984. 28 Augustin Bernard et NapolĂ©on Lacroix, L’évolution du nomadisme en AlgĂ©rie, Alger, Adolphe Jourdan, ... 18Par ailleurs, la dĂ©sorganisation du systĂšme Ă©conomique qu’est le pastoralisme est souvent analysĂ©e comme s’il s’agissait de la dĂ©structuration des organisations tribales26. Or, d’une part, il me semble que la tribu ne se rĂ©duit pas Ă  un systĂšme Ă©conomique bien que celui-ci soit important. Analyser la tribu du seul point de vue de son systĂšme Ă©conomique, c’est en effet oublier la part de l’idĂ©el, et c’est tomber dans une lecture sommaire de Karl Marx que penser l’organisation sociale dĂ©coulant stricto sensu de l’infrastructure27. Actuellement, dans le Hautes Plaines et au Sahara, les clivages tribaux se retrouvent en milieu urbain et les solidaritĂ©s tribales ne suivent plus forcĂ©ment les spĂ©cialisations professionnelles. La tribu comme mode d’organisation sociale n’est pas strictement le corrĂ©lat d’un mode de production ou d’un systĂšme Ă©conomique spĂ©cifique. D’autre part, la capacitĂ© d’adaptation du pastoralisme, dans les Hautes Plaines notamment, a Ă©tĂ© sous estimĂ©e ou du moins a-t-on pensĂ© que celui-ci ne pouvait que dĂ©cliner. C’est oublier que, durant la pĂ©riode coloniale, il existait, tout au moins dans les rapports portant sur le nomadisme et la colonisation, une volontĂ© de laisser les steppes des Hautes Plaines aux pasteurs et de favoriser l’agriculture seulement dans le Tell28. Par ailleurs, les stratĂ©gies pastorales se sont adaptĂ©es aux diverses conjonctures et se sont transformĂ©es en raison des nouvelles techniques et moyens mis Ă  disposition des Ă©leveurs. Par exemple, l’introduction en masse, Ă  partir des annĂ©es soixante-dix, de vĂ©hicules de transports de cheptel les fameux GAK notamment a modifiĂ© les pratiques des Ă©leveurs sans pour autant mettre fin au pastoralisme, ni aux liens de solidaritĂ© tribale. Bien au contraire, ceux-ci sont souvent utilisĂ©s dans le cadre de ces nouvelles pratiques. 19L’association tribu/pastoralisme/nomadisme prĂ©suppose, en outre, une conception Ă©volutionniste de la tribu, considĂ©rĂ©e comme relevant d’un stade particulier de l’évolution humaine, intermĂ©diaire entre la bande stade du palĂ©olithique et la sociĂ©tĂ© Ă©tatique sĂ©dentaire. Selon cette vision, la tribu correspondrait au stade du nĂ©olithique et plus largement aux sociĂ©tĂ©s qui ont une Ă©conomie essentiellement agricole et pastorale. Cette conception est Ă©videmment fallacieuse car elle ne rend pas compte de la persistance actuelle de liens tribaux, Ă  travers le monde, et dans des sociĂ©tĂ©s qui ne sont ni nomades ni pastorales. 20En fait, si cette volontĂ© de briser la cohĂ©sion tribale fut vraie au Nord, notamment compte tenu de la politique de dĂ©possession fonciĂšre, elle ne fut pas gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă  toute l’AlgĂ©rie. Dans certains endroits des Hautes Plaines et du Sahara, les tribus et les divisions tribales ont Ă©tĂ© maintenues, voire exacerbĂ©es de maniĂšre Ă  permettre Ă  l’administration militaire de mieux contrĂŽler la population locale. C’est le cas pour le Haut Sud-Ouest, mais aussi pour les rĂ©gions du Sahara, tel le Tidikelt. Louis Voinot, capitaine de l’armĂ©e française, nous explique en effet les mesures prises, suite Ă  la ConquĂȘte des Oasis » ayant eu lieu au dĂ©but du xxe siĂšcle, pour Ă©tablir l’ordre dans cette rĂ©gion. Il est fort explicite Ă  ce propos 29 Louis Voinot, Le Tidikelt Ă©tude sur la gĂ©ographie, l’histoire, les mƓurs du Pays, Éditions J. Ga ... Au bout de quelques temps, il faut songer Ă  organiser le Tidikelt pour Ă©tablir l’ordre Ă  la place de l’anarchie d’antan. Les gens de mĂȘme origine sont groupĂ©s autant que possible en des commandements distincts. Cette rĂ©partition est dĂ©licate car on doit Ă©viter de mettre en contact des intĂ©rĂȘts opposĂ©s, ce qui rĂ©veillerait les anciennes haines ; les kebars [reprĂ©sentants des tribus] sont choisis parmi les familles influentes29. » 21Cette politique eut des rĂ©percussions telles qu’aujourd’hui encore on constate de grands clivages dans la rĂ©partition spatiale des tribus du Tidikelt. 30 Robert Capot-Rey indique que le nombre des EuropĂ©ens vivant au Sahara a toujours Ă©tĂ© faible. Dan ... 31 Fanny Colonna et Henri Tawfik, Au Gourara, une prĂ©-enquĂȘte », dans Fanny Colonna, Savants Paysan ... 22La thĂšse de l’affrontement culturel doit par ailleurs ĂȘtre nuancĂ©e en ce qui concerne les tribus Ă©voluant dans les territoires des Hautes Plaines et du Sahara algĂ©rien. Les civils français y Ă©taient peu nombreux et de ce fait l’imposition des valeurs et des institutions Ă©manant de l’idĂ©ologie coloniale ne s’est pas effectuĂ©e avec la mĂȘme ampleur au Sud que dans le Nord30. Compte tenu des politiques diffĂ©renciĂ©es entre le Nord et le Sud, les populations du Sud ont pu, plus que celles du Nord, s’opposer au phĂ©nomĂšne d’acculturation et ainsi refuser certaines valeurs Ă©manant de la France. Un travail effectuĂ© dans le courant des annĂ©es soixante-dix par Fanny Colonna et Henri Tawfik31 a montrĂ© quels Ă©taient les comportements, vis-Ă -vis de l’éducation et de la mĂ©decine, des populations des zones rurales du Gourara rĂ©gion saharienne. Ce qui est intĂ©ressant pour notre propos, ce sont les deux faits suivants d’une part, cette enquĂȘte montre la persistance des valeurs traditionnelles » – plus exactement s’inspirant des coutumes locales – qui nous semblent insĂ©parables d’une organisation sociale du mĂȘme type ; d’autre part, elle insiste sur l’importance actuelle des lignages mrabtin lignages descendant de saints. 32 C’est notamment le parti que prend Nico Kielstra dans son Ă©tude des mutations de l’organisation tr ... 23En somme, l’analyse de la dĂ©structuration tribale repose sur trois axiomes discutables et qui ne peuvent rendre compte de la pluralitĂ© des situations concernant le fait tribal en AlgĂ©rie. La premiĂšre remarque que l’on fera est toute simple la dĂ©possession fonciĂšre si fatale aux tribus du Tell, du Nord, n’a pas Ă©tĂ© appliquĂ© aux tribus du Sud Ă©tant donnĂ© l’ariditĂ© de la terre et le fait que les territoires du Sud Ă©taient en grande partie sous administration militaire. La deuxiĂšme remarque est que le nomadisme pastoral est bien souvent considĂ©rĂ© comme la condition sine qua non de l’existence tribale. Bien entendu, il s’agit lĂ  d’un stĂ©rĂ©otype qui associe la tribu Ă  un mode d’organisation Ă©conomique et de fait Ă  un stade d’évolution particulier. Ce stĂ©rĂ©otype est d’autant plus fĂącheux qu’il empĂȘche de rendre compte de la complexitĂ© et de la diversitĂ© des liens sociaux Ă  l’intĂ©rieur des tribus et entre les tribus. Enfin, penser que le discrĂ©dit des autoritĂ©s tribales puisse ĂȘtre une mesure majeure dans le processus de dĂ©mantĂšlement tribal prĂ©suppose l’idĂ©e que les chefs et plus largement les chefferies sont des Ă©lĂ©ments primordiaux des organisations tribales32. Cet axiome est largement rĂ©futable. Enfin, il faut ajouter que le rĂ©gime administratif dans les territoires du Sud Ă©tait bien diffĂ©rent de celui des dĂ©partements civils du Nord. Organisation des territoires du Sud 33 Les subdivisions des territoires du Sud devinrent nĂ©anmoins des dĂ©partements quelques annĂ©es plus ... 34 Camille Sabatier, La question du Sud-Ouest, Alger, Éditions Adolphe Jourdan, 1881, p. 67-68. 24Contrairement aux dĂ©partements civils du Nord, les territoires du Sud qui succĂ©daient aux territoires de commandement demeuraient, du moins jusqu’en 194733, sous administration militaire. Les rapports de l’État colonial avec les tribus n’étaient donc pas les mĂȘmes en AlgĂ©rie, selon qu’il s’agissait des territoires du Sud ou de ceux du Nord. Dans les territoires du Sud, en dehors des Ă©lĂ©ments en rĂ©bellion, les autoritĂ©s françaises ne furent pas opposĂ©es aux systĂšmes tribaux, bien au contraire. Elles se souciaient plus des confrĂ©ries et lignages religieux qui du fait de leur aura et de leurs rĂ©seaux auraient pu organiser une rĂ©sistance plus efficace Ă  l’occupation34. Les zawiyas et confrĂ©ries sahariennes ont de fait souvent Ă©tĂ© la hantise des autoritĂ©s coloniales qui essayĂšrent de les supprimer ou tout au moins les contrĂŽler, alors que la dislocation de la tribu ne fut pas une politique voulue pour les territoires du Sud. Les territoires du Sud Ă©taient par ailleurs soumis Ă  une organisation et une lĂ©gislation bien distincte de celles des dĂ©partements civils du Nord. 35 Note du 3 avril 1922 Archives affaires indigĂšnes militaires, repris de RenĂ©-Victor VĂąlet, Le Sah ... Entre l’AlgĂ©rie du Nord dont l’organisation est coulĂ©e dans le moule français et les protectorats voisins de Tunisie et du Maroc oĂč l’administration française se double d’une administration indigĂšne, les Territoires du Sud prĂ©sentent une troisiĂšme forme qui leur est propre. Leurs bureaux d’affaires indigĂšnes, composĂ©s d’un personnel militaire spĂ©cialisĂ© et hiĂ©rarchisĂ© dans ses fonctions, occupent une place intermĂ©diaire entre le rĂ©gime d’administration directe Ă  la mode mĂ©tropolitaine et le rĂ©gime de contrĂŽle qui caractĂ©rise les protectorats ; ils ne s’affranchissent pas du cadre social indigĂšne, usent d’avantage de l’autoritĂ© traditionnelle du chef de tribu, et de la sorte, permettent Ă  des populations Ă  mentalitĂ© fĂ©odale d’évoluer sans heurt au contact de la civilisation moderne35. » 36 Ibid., p. 84. 37 Ibid., p. 86. 38 Ibid., p. 98-99. 39 Ibid., p. 131-132. 40 Ibid., p. 182 et suiv. 41 Il s’agit du recours d’un indigĂšne s’estimant lĂ©sĂ© Ă  un officier qu’il considĂšre comme son chef. C ... 42 Ibid., p. 211-212. 43 Jacques FrĂ©meaux, Pertinence
 », p. 261-262. 25Le rĂŽle des militaires y Ă©tait beaucoup plus important que dans le Nord et le statut des indigĂšnes bien distinct Ă©galement. Les maires des communes mixtes Ă©taient les commandants des cercles ou les chefs des annexes36. Les commissions municipales se composaient de membres français Ă©lus et de membres indigĂšnes nommĂ©s. Le dĂ©cret du 6 fĂ©vrier 1919 n’était pas applicable aux territoires du Sud et les indigĂšnes musulmans ne pouvaient ĂȘtre Ă©lecteurs, ni Ă©ligibles, contrairement Ă  ce qui se faisait dans le Nord37. Cette situation semble s’ĂȘtre perpĂ©tuĂ©e au moins jusqu’en 1947. La tribu avait une existence juridique. Elle constituait une section de commune. Les membres des assemblĂ©es tribales, des djemaa – jamaca appelĂ©s kbars, les grands Ă©taient nommĂ©s pour une pĂ©riode de trois ans par les commandants des cercles ou les chefs des annexes, puis par le gouverneur sur avis des commandants et des chefs. Ces procĂ©dĂ©s, toujours en vigueur dans les territoires du Sud, n’étaient plus appliquĂ©s au Nord depuis le dĂ©cret du 6 fĂ©vrier 1919. Les djemaa Ă©taient par ailleurs prĂ©sidĂ©s de droit par les caĂŻds des tribus, nommĂ©s par les autoritĂ©s, et administraient essentiellement les biens des douars et les terres collectives38. Le systĂšme d’imposition Ă©tait aussi diffĂ©rent. Alors que les impĂŽts arabes avaient Ă©tĂ© supprimĂ©s dans le Nord par le dĂ©cret du 1er dĂ©cembre 1918, ils demeuraient encore appliquĂ©s dans les territoires du Sud oĂč ils constituaient la source la plus considĂ©rable du budget39. Le systĂšme judiciaire, et en particulier la justice rĂ©pressive, Ă©taient aussi distincts dans les territoires du Sud. Les commandants militaires et le gouverneur d’AlgĂ©rie avaient en effet des pouvoirs plus importants que dans les dĂ©partements civils40. Le systĂšme de la chekaĂŻa demeurait encore appliquĂ©41, augmentant ainsi le pouvoir des commandants de cercle ou des chefs d’annexe qui, bien qu’arbitres, pouvaient toutefois user de leurs pouvoirs disciplinaires42. Le systĂšme des bureaux arabes appliquĂ© pour le Nord dans les premiers temps de la conquĂȘte, puis abandonnĂ© pour une organisation civile, Ă©tait de fait appliquĂ© pour les territoires du Sud. Cette organisation supposait la prĂ©servation du cadre social indigĂšne, et donc tribal, et la nomination, l’appui et l’instrumentalisation de l’autoritĂ© traditionnelle des chefs de tribus. De fait, comme le remarque Jacques FrĂ©meaux43, les territoires militaires du Sud apparaissaient dans les annĂ©es trente comme le conservatoire des populations bĂ©douines, partiellement administrĂ©es par les derniers bureaux arabes. 44 Colette Establet se posait ainsi la question de la rĂ©ification tribale Faut-il se fier Ă  la rĂ© ... 26On voit donc bien que la thĂšse du dĂ©mantĂšlement tribal durant la pĂ©riode coloniale doit ĂȘtre nuancĂ©e. Ce qui est vrai pour les ex-dĂ©partements civils du Nord doit ĂȘtre revisitĂ© Ă  l’aune de l’histoire des territoires du Sud algĂ©rien, laquelle reste largement Ă  Ă©crire. L’analyse des mesures prises par les autoritĂ©s coloniales dans ces rĂ©gions contribuerait Ă  expliquer en partie pourquoi les identitĂ©s tribales y sont encore assez vivaces, comme on le montrera Ă  partir du traitement de la question tribale dans le Haut Sud-Ouest algĂ©rien. En effet, les tribus du Haut Sud-Ouest, et probablement de l’ensemble des territoires du Sud, ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©es de toute destruction volontaire, mais elles ont Ă©tĂ© en mĂȘme temps remaniĂ©es pour diverses raisons, notamment administratives. Plus encore, on remarquera par la suite que les tribus des cAmĂ»r et des AwlĂąd Sid Ahï€Źmad MajdĂ»b ont Ă©tĂ© rĂ©ifiĂ©es par les mesures prises durant la pĂ©riode coloniale44. Dire cela ne nous permet pas de conclure Ă  la mort de la tribu, mais simplement que la tribu dans le Haut Sud-Ouest est une rĂ©alitĂ© sociale largement redĂ©finie par l’État colonial. Ces tribus remaniĂ©es n’avaient certes plus la mĂȘme dimension ni la mĂȘme modalitĂ© d’organisation qu’avant la colonisation. Mais ces tribus, juste avant la colonisation, n’étaient pas non plus celles du xvie, xviie ou xviiie siĂšcle, de sorte qu’il est exagĂ©rĂ© d’avancer que les modifications amenĂ©es par l’entreprise coloniale auraient Ă©tĂ© fatales aux tribus. Plus que de dĂ©truire les tribus, les autoritĂ©s des territoires du Sud se sont Ă©vertuĂ©es Ă  les prĂ©server tout en les contrĂŽlant par le biais des caĂŻds et des bachagas. Les tribus du Haut Sud-Ouest avant la crĂ©ation du cercle d’Ain Sefra Les cAmĂ»r 27À la veille de la colonisation, les cAmĂ»r, ainsi que les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b vivaient essentiellement sous la tente. Certaines familles disposaient de jardins et de palmiers dans les ksour qsĂ»r de la rĂ©gion, en particulier celui d’Asla pour les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b, et ceux de Sfissifa, Tiout, Moghrar, Ich et Figuig pour les cAmĂ»r les deux derniers ksour se trouvent sur l’actuel territoire marocain. 28Contrairement aux AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b, l’évolution de la confĂ©dĂ©ration des cAmĂ»r fut en partie liĂ©e Ă  la question de leur statut et des tumultes liĂ©s au tracĂ© de la frontiĂšre algĂ©ro-marocaine au sud du Taniet Sassi. Devaient-ils ĂȘtre en effet des sujets de la France ou de la monarchie marocaine ? Cette question ne fut rĂ©solue que tardivement. Le traitĂ© de 1845 dĂ©finissait le partage des territoires français et marocains au nord du Taniet Sassi, mais omettait de dĂ©finir clairement le statut des territoires au Sud de ce point. C’est en profitant de cette imprĂ©cision que la France Ă©tablira sa politique de conquĂȘte des territoires du Sud. En 1847, une colonne française, sous la conduite du gĂ©nĂ©ral Cavaignac, prit ainsi possession des ksour dĂ©clarĂ©s français. 45 N. Lacroix et H. M. P. de La MartiniĂšre, Documents pour servir Ă  l’étude du Nord Ouest africain, t ... 46 D’aprĂšs les notes sur la tribu des Amour du commandant Colonieu, datĂ©es de 1859, dans un document ... 29Le principe des ksour relevant des autoritĂ©s françaises Ă©tant acquis, celles-ci se trouvaient confrontĂ©es Ă  la question du statut des cAmĂ»r qui nomadisaient dans la rĂ©gion des monts des Ksour. Le traitĂ© de 1845 ne stipulait rien de prĂ©cis Ă  ce propos. En 1855, la majoritĂ© des tribus composant les cAmĂ»r avait fait acte de soumission Ă  la France et les autoritĂ©s françaises leur donnĂšrent une organisation rĂ©guliĂšre en trois caĂŻdats45. Ceux-ci comptaient en 1859 environ 520 tentes voir tableau 146. Tableau 1. Nombre de tentes des cAmĂ»r en 1859. Les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b 47 Les AwlĂąd Sidi Shaykh Ă©taient divisĂ©s en deux ligues opposĂ©es çoffs ou leffs les AwlĂąd Sidi Sh ... 30Au mois d’avril 1847, lorsque les AwlĂąd Sidi Shaykh firent leur soumission Ă  la France, les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b passĂšrent en entier sous les ordres de Si Hamza, qui dirigeait Ă  cette Ă©poque la tribu des AwlĂąd Sidi Shaykh. Jusqu’en 1848, ils paient leurs impĂŽts avec la branche aĂźnĂ©e, campent avec elle et, avec elle aussi, s’approvisionnent dans le Tell. En 1849, les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b abandonnĂšrent Si Hamza chef des AwlĂąd Sidi Shaykh Charraga et se ralliĂšrent Ă  Sidi Shaykh Ban Tayab chef des AwlĂąd Sidi Shaykh Gharaba47 qui refusait l’occupation française. 48 Territoire sous gestion d’un bachaga. 31En 1863, le soulĂšvement des AwlĂąd Sidi Shaykh provoque l’arrĂȘt de l’expansion militaire française dans le Sud oranais. Les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b, ayant participĂ© aux soulĂšvements des AwlĂąd Sidi Shaykh et aprĂšs avoir obtenu le pardon l’aman, furent placĂ©s dans le cercle de Sebdou, oĂč ils restĂšrent jusqu’en 1878. Ils furent dĂ©tachĂ©s du cercle de Sebdou parce qu’ils avaient leurs intĂ©rĂȘts du cĂŽtĂ© d’Asla, de Chellala et de Bousemghoun, et par dĂ©cision du 4 novembre 1878, ils furent rattachĂ©s au cercle de Geryville actuel El Bayadh. Les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b formĂšrent alors un caĂŻdat indĂ©pendant et bien que de mĂȘme origine que les AwlĂąd Sidi Shaykh, ils restĂšrent en dehors du bachagalik48 de ces derniers. La tribu comprenait Ă  cette Ă©poque six douars, selon les autoritĂ©s coloniales. 49 Ross E. Dunn, Resistance in the Desert, Moroccan Responses to French Imperialism 1881-1912, New Yo ... 50 Comme nous l’avons indiquĂ© plus haut, le soulĂšvement des AwlĂąd Sidi Shaykh provoque l’arrĂȘt de l ... 32En 1881, de nombreux AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b et cAmĂ»r participĂšrent Ă  l’insurrection menĂ©e par Sidi AbĂ» cAmama, marabout originaire des AwlĂąd Sidi Tadj. Celle-ci s’inscrit dans la continuitĂ© des actes de rĂ©bellion menĂ©s par les AwlĂąd Sidi Shaykh. Ces insurrections rĂ©sultĂšrent en grande partie de la situation liĂ©e Ă  la crise fonciĂšre en particulier Ă  propos des terrains de parcours gĂ©nĂ©rĂ©e par la politique de dĂ©possession des terres tribales. Les tribus des plaines du Nord, disloquĂ©es et privĂ©es de leurs terres, furent en effet forcĂ©es de migrer vers les terres des autres tribus, plus au Sud, provoquant ainsi une grave crise qui suscita ces actes continus de rĂ©bellion49. En 1881, suite Ă  l’insurrection menĂ©e par Sidi AbĂ» cAmama, les autoritĂ©s françaises dĂ©cidĂšrent d’occuper Ain Sefra et d’y crĂ©er un poste militaire50. La crĂ©ation du cercle d’Ain Sefra 51 Anonymes et Schmidt, Histoire du cercle d’Ain Sefra », document remis par le pĂšre Communardi d’A ... 33Le 20 mars 1882, date de la crĂ©ation par arrĂȘtĂ© gouvernemental du cercle d’Ain Sefra, les cAmĂ»r se voient appliquer une nouvelle organisation. Les Ă©vĂ©nements insurrectionnels de 1881 avaient poussĂ© les autoritĂ©s françaises Ă  occuper d’une façon permanente la rĂ©gion des ksour et, par la suite, elles donnĂšrent Ă  cette confĂ©dĂ©ration une organisation rĂ©guliĂšre en trois tribus AwlĂąd Salim, AwlĂąd BĂ»bkar et Swala. Celle-ci fut modifiĂ©e une premiĂšre fois en 1885, un an aprĂšs le dĂ©part des Lamdabih au Maroc. Les AwlĂąd BĂ»bkar furent partagĂ©s en deux caĂŻdats AwlĂąd cAbdallah et AwlĂąd Gtayb. Puis en 1889, on procĂ©da Ă  la rĂ©organisation des tribus des AwlĂąd Salim fractions des Mrinat et des AwlĂąd Shahmi et des Swala fractions des AwlĂąd cAmr et des AwlĂąd Sliman. En 1898, on organisa les cAmĂ»r en quatre caĂŻdats AwlĂąd BĂ»bkar, Swala, AwlĂąd Shahmi et Mrinat. Les ShwarĂąb formĂšrent une fraction rattachĂ©e pour le commandement Ă  la tribu de Moghrar Fougani, laquelle comprenait en fait les habitants du ksar qsar de Moghrar Fougani et les Ă©lĂ©ments restants de la tribu des AwlĂąd Sidi Tadj une grande partie s’était enfuie au Maroc51. 52 Documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/108/2. 34MalgrĂ© l’occupation d’Ain Sefra et la crĂ©ation du cercle portant le mĂȘme nom, la question du statut des cAmĂ»r demeure non rĂ©glĂ©e. Fin mars 1887, le gouvernement chĂ©rifien demande aux autoritĂ©s françaises qu’elles facilitent le retour au Maroc d’un millier de tentes des cAmĂ»r », installĂ©es dans la subdivision de Mascara division militaire Ă  laquelle est attachĂ©e le Haut Sud-Ouest52. Dans une correspondance adressĂ©e au gĂ©nĂ©ral commandant la subdivision de Mascara datĂ©e du 1er avril 1887, le lieutenant-colonel Marmet, commandant supĂ©rieur du cercle d’Ain Sefra, indique que 53 Correspondance n° 177, du 11 avril 1887, documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence ... Les tribus des Amour du cercle d’Ain Sefra ne comprennent en totalitĂ© que 683 tentes. Par suite, mille chefs de tente n’ont donc pu demander Ă  aller se fixer au Maroc. J’ajoute mĂȘme que pas un seul chef de tente n’a fait une semblable demande. [Se rĂ©fĂ©rant aux analyses du commandant Rinn concernant le statut des cAmur, il avança qu’il existe] des Amour algĂ©rien, de mĂȘme qu’il y a des Amour marocains. Ces derniers [
] sont les Medabiah environ 70 tentes qui sont toujours campĂ©s avec les Beni Guill. [
] il y a une petite fraction marocaine des Oulad Abdallah une quarantaines de tentes53. » 54 Ibid. 55 Correspondance n°4419, du 7 aoĂ»t 1888, du gouverneur gĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie Ă  Monsieur le gĂ©nĂ©ral co ... 35Ce dilemme concernant le statut des cAmur poussera certains d’entre eux Ă  trouver refuge dans le massif frontalier de Beni Smir. En 1888, il est question d’exĂ©cuter un coup de main » dans cette rĂ©gion pour punir et ramener les tentes des cAmur refusant l’autoritĂ© française. Ce coup de main » est arrĂȘtĂ© en raison des problĂšmes qu’il aurait pu occasionner avec le Maroc. À la mĂȘme Ă©poque un dignitaire marocain, cÛmar SĂ»si, arrive Ă  Figuig et essaie de regagner les cAmur en tant que sujets marocains54. Ces derniersse trouvent donc pris entre la France et le Maroc qui les revendiquent en tant que sujets. Le 7 aoĂ»t 1888, le gouverneur gĂ©nĂ©ral d’AlgĂ©rie, suite Ă  la dĂ©cision du conseil du gouvernement, stipulera que les cAmur du cercle d’Ain Sefra devront ĂȘtre traitĂ©s comme des sujets algĂ©riens55. 56 Une partie importante du cheptel pĂ©rira lors de ce dĂ©placement qui dura plusieurs mois. Sur cette ... 36Refusant l’occupation française, de nombreuses tentes s’enfuirent encore au Maroc. Pour contrer ce phĂ©nomĂšne de fuites vers le Maroc, les autoritĂ©s françaises dĂ©cideront l’augmentation de la cavalerie et des spahis dans le cercle d’Ain Sefra, mais aussi feront migrer un grand nombre de tentes 343 des cAmur vers l’Est, Ă  destination de l’annexe d’Aflou. Cette migration et le cantonnement des cAmur dans l’annexe d’Aflou dĂ©buteront en septembre 188856. La dĂ©cision des autoritĂ©s françaises prĂ©cipitera au contraire la fuite de certaines tentes des cAmur restĂ©es dans le cercle d’Ain Sefra, vers l’Ouest, vers le Maroc, de peur de l’internement dans l’annexe d’Aflou. Du fait du cantonnement dans l’annexe d’Aflou et des fuites vers le Maroc, en novembre 1888, sur 697 tentes appartenant aux cAmur, seulement 95 se trouveront effectivement dans l’annexe d’Ain Sefra. La majoritĂ© des tentes se trouvera dans l’annexe d’Aflou 346, puis au Maroc 251 cf. tableau 2. 57 État joint Ă  la correspondance du gĂ©nĂ©ral de brigade, commandant de la subdivision de Mascara O’N ... Tableau 2. Novembre 1888, Ă©tat des tentes des cAmĂ»r57 Tribus À Aflou Au Maroc À Ain Sefra Territoire algĂ©rien autre qu’Ain Sefra et Aflou Total Souala 114 64 16 0 194 Ouled Selim 96 130 48 3 277 Ouled Gottib 88 11 19 2 120 Ouled Abdallah 48 46 12 0 106 Total 346 251 95 5 697 58 Correspondances dans les documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/109/3. 37À partir de 1892, les cAmur cantonnĂ©s Ă  l’Est rentreront progressivement dans le cercle d’Ain Sefra58. En 1894, la subdivision militaire d’Ain Sefra est créée. 59 Correspondances dans les documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/109/4. 38Dans une correspondance datĂ©e du 5 avril 1898 et adressĂ©e Ă  Monsieur le gĂ©nĂ©ral commandant la division d’Oran, le gĂ©nĂ©ral Gaillard de Saint-Germain, commandant la subdivision d’Ain Sefra, proposera une nouvelle organisation du cercle d’Ain Sefra, du fait des fuites et retours des tentes59. Il indique qu’en 1898, les cAmĂ»r forment 6 tribus AwlĂąd Sliman, AwlĂąd cAmr, AwlĂąd Shahmi, AwlĂąd cAbdallah, AwlĂąd Gtayb et Mrinat. Il demande de les rĂ©duire Ă  quatre, qui prendraient les dĂ©nominations de Swala, AwlĂąd BĂ»bkar, AwlĂąd Salim et Mrinat. Il les prĂ©sente ainsi 1. Tribu des Souala environ 150 tentes. Elle comprendrait les tribus actuelles des Oulad Sliman et des Oulad Ameur, auxquelles on ajouterait les Oulad Alyat rĂ©cemment rentrĂ©s de l’Ouest et placĂ©s sous le commandement du caid de Tyout [
]. 2. Tribu des Oulad Boubekeur environ 80 tentes. Elle comprendrait les deux tribus actuelles des Oulad Abdallah et des Oulad Gottib auxquelles on joindrait les Medabiah nouvellement rentrĂ©s et actuellement placĂ©s sous les ordres du caĂŻd du Ksar de Sfissifa [
]. 3. Tribu des Oulad Selim. Elle comprendrait la tribu actuelle des Oulad Chahmi Ă  laquelle on joindrait la tribu actuelle des Oulad Bou Chareb [
]. 4. Les Merinat environ 100 tentes continueraient Ă  former Ă  eux seuls une tribu unique ». 60 Correspondance du gouverneur gĂ©nĂ©ral d’AlgĂ©rie Ă  Monsieur le gĂ©nĂ©ral commandant la division d’Oran ... 39Il indique par ailleurs que, mise Ă  part la tribu des Mrinat, qui compte une centaine de tentes et Ă  laquelle, pour cette raison, il ne touchera pas, les autres tribus du cercle d’Ain Sefra en comprennent entre 15 Ă  50 et qu’elles formeraient en d’autres rĂ©gions de simples douars. Il estime aussi que le groupement des cAmĂ»r en un nombre restreint de caĂŻdats a Ă©tĂ©, de 1884 Ă  1888, l’une des causes du dĂ©part en dissidence de la plus grande partie de ces indigĂšnes ». Par la suite, dans sa correspondance du 21 octobre 1898, le gĂ©nĂ©ral Gaillard de Saint-Germain inclura les Mrinat dans la tribu des AwlĂąd Salim, soit 3 tribus Swala, AwlĂąd Salim, AwlĂąd BĂ»bkar. Le 6 septembre 1898, le gouverneur gĂ©nĂ©ral d’AlgĂ©rie accepte la nouvelle organisation Ă  donner aux cAmĂ»r et propose de nommer Si Moulay Ben Miloud, un des marabouts de Tiout, au titre de caĂŻd des caĂŻds60. 40En fait, avec cette nouvelle organisation, on en revient Ă  la premiĂšre, celle de 1855 laquelle s’appuyait sur la rĂ©alitĂ© locale, directement observable, c’est-Ă -dire en trois tribus Swala, AwlĂąd Salim et AwlĂąd BĂ»bkar. Toutefois celles-ci ne sont plus composĂ©es de la mĂȘme maniĂšre. Les Lamdabih par exemple ont migrĂ© en masse au Maroc et, de fait, la tribu des AwlĂąd BĂ»bkar ne comprend plus cette fraction. Par ailleurs, ce nouvel agencement des tribus n’arrĂȘta ni les fuites, ni les rĂ©sistances Ă  l’occupation. La crĂ©ation du territoire militaire d’Ain Sefra et l’organisation des tribus 61 Capitaine Mesnier, Monographie
 62 En 1885, l’annexe créée Ă  Mecheria dĂ©pendait du cercle d’Ain Sefra mais au moment de la rĂ©organisa ... 63 Il s’agit de l’actuelle El Bayadh. 64 Il s’agit de l’actuelle Bechar. 65 RenĂ©-Victor VĂąlet indique concernant les territoires du Sud que les communes mixtes ne diffĂšrent ... 66 Les titres de bachaga et d’agha Ă©taient repris de l’administration ottomane. Ils dĂ©signaient les g ... 67 Capitaine Mesnier, Monographie
, p. 75. 41En 1905, le territoire militaire d’Ain Sefra fut créé. Ce territoire qui remplaça la subdivision dĂ©cret du 12 dĂ©cembre 1905 Ă©tait placĂ© sous l’autoritĂ© d’un gĂ©nĂ©ral de brigade qui dĂ©pendait directement, au point de vue administratif, du gouverneur gĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie et, au point de vue militaire du gĂ©nĂ©ral commandant le 19e corps d’armĂ©e61. Il Ă©tait divisĂ© en trois cercles Mecheria62, Geryville63 et Colomb et deux annexes Ain Sefra et Beni Ounif et comprenait trois communes mixtes Ain Sefra, Mecheria, Geryville et deux communes indigĂšnes Colomb64 et Timimoun65. Les communes mixtes Ă©taient administrĂ©es par une commission municipale composĂ©e du commandant supĂ©rieur du cercle ou du chef de l’annexe il en Ă©tait le prĂ©sident, du chef du bureau des Affaires indigĂšnes ou de l’officier du bureau venant immĂ©diatement aprĂšs lui il en Ă©tait l’adjoint, d’un adjoint spĂ©cial français, des conseillers municipaux Ă©lus, des caĂŻds. Le bachaga de Geryville et l’agha des cAmĂ»r et des Ksour faisaient partie de la commission qui siĂ©geait Ă  Geryville et Ain Sefra66. La commune mixte d’Ain Sefra fut créée par arrĂȘtĂ© du 4 juin 1885. Elle Ă©tait composĂ©e au dĂ©but de deux sections celle d’Ain Sefra et celle de Mecheria. Plus tard la section de Mecheria fut rattachĂ©e au cercle de mĂȘme nom. En 1904, Ain Sefra Ă  elle seule devint commune mixte. En 1914, elle comprenait deux sections le centre d’Ain Sefra, avec les tribus des cAmĂ»r et les Ksour de la rĂ©gion 1Ăšre section et le centre de population de Beni Ounif et l’annexe du mĂȘme nom 2e section67. 68 La section de commune normale » n’a pas de reprĂ©sentation spĂ©ciale. RenĂ©-Victor VĂąlet, Le Sahara ... 42L’annexe d’Ain Sefra comprend par ailleurs un maghzen soldĂ© avec un chef de maghzen et quatre-vingt-quatre cavaliers, cinq tribus nomades, six ksour et le douar maghzen. Chaque tribu nomade et chaque ksar est commandĂ© par un caĂŻd qui est assistĂ© d’une assemblĂ©e djemaa ou jamaca composĂ©e de notables tribaux. La tribu a bel et bien, comme dans l’ensemble des territoires du Sud, une existence institutionnelle et juridique. Elle constitue en fait une section de commune privilĂ©giĂ©e, possĂ©dant un conseil permanent, la jamaca, chargĂ©e d’administrer ses biens et de dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts68. 69 Anonymes et Schmidt, Histoire... », p. 4. 70 Il y eut de nombreux abus de la part des administrateurs dans l’attribution des noms, en tĂ©moignen ... 43Les caĂŻds des tribus ou ksour de l’annexe sont placĂ©s sous l’autoritĂ© de l’agha des cAmĂ»r et des ksour d’Ain Sefra, Si Moulay Ould Si Mohammed ben Miloud Si MĂ»lay AwlĂąd Si Muhammad ban MilĂ»d. Celui-ci, investi des fonctions de caĂŻd des caĂŻds le 27 septembre 1898, fut nommĂ© agha le 3 fĂ©vrier 190069. En 1934, la tribu des Swala est rattachĂ©e au ksar de Tiout, celle des AwlĂąd BĂ»bkar au ksar de Sfissifa. À cette mĂȘme Ă©poque, le rĂ©gime de l’État civil est mis en place. On donne aux membres des tribus des noms patronymiques et dans les registres est indiquĂ©e, outre les caractĂ©ristiques personnelles nom, prĂ©nom, date de naissance
, l’appartenance tribale70. Alors qu’ailleurs les Ă©tats civils contribuent Ă  dĂ©finir et Ă  rendre tangibles les identitĂ©s et appartenances nationales, dans les territoires du Sud, elles participent Ă  prĂ©server ou Ă  fabriquer des identitĂ©s et des clivages tribaux et/ou ethniques entre nomades arabes et gens des qsĂ»r berbĂšres. 71 Ces fractions firent valoir que tous leurs intĂ©rĂȘts Ă©taient du cĂŽtĂ© de l’annexe d’Ain Sefra dont ... 72 Territoire sous gestion d’un agha. 73 Anonymes et Schmidt, Histoire... », p. 27-28. 44ParallĂšlement, suite Ă  la demande des membres de deux fractions des AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b, les AwlĂąd Sidi Muhammad et les AwlĂąd Sidi AbĂ» al Anwar, le gouverneur gĂ©nĂ©ral d’AlgĂ©rie prononce, le 5 mai 1904, leur mutation dans l’annexe d’Ain Sefra71, en spĂ©cifiant que cette nouvelle tribu sera indĂ©pendante de l’agha des cAmĂ»r et des ksour, comme les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b sont indĂ©pendants du bachaga des AwlĂąd Sidi Shaykh. Par la suite, le 1er septembre 1904, le gouverneur gĂ©nĂ©ral d’AlgĂ©rie prononce le rattachement de la tribu nouvellement formĂ©e des AwlĂąd Sidi Muhammad et AwlĂąd Sidi AbĂ» al Anwar Ă  l’aghalik72 des cAmĂ»r. En 1910, la question de la fusion des AwlĂąd Sidi Muhammad et AwlĂąd Sidi AbĂ» al Anwar dĂ©pendants d’Ain Sefra et des AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b dĂ©pendants de Geryville est Ă©tudiĂ©e. Par dĂ©cision du 10 dĂ©cembre 1914, le gouverneur gĂ©nĂ©ral d’AlgĂ©rie dĂ©cide la fusion des AwlĂąd Sidi Muhammad et AwlĂąd Sidi AbĂ» al Anwar avec les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b. Cette nouvelle tribu dĂ©nommĂ©e AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b et AbĂ» al Anwar, puis simplement AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b est rattachĂ©e Ă  l’annexe d’Ain Sefra. En 1934, on fusionne le ksar d’Asla Ă  la tribu des AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b pour n’en former qu’une seule, appelĂ©e tribu des AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b et Asla, avec un seul caĂŻd Si Muhammad MĂ»stafa ban Si MĂ»lay, d’origine shĂ»rfa73. Conclusions 45Les rĂ©organisations de la confĂ©dĂ©ration des cAmĂ»r et de la tribu des AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b donnĂšrent un caractĂšre plus formel aux tribus, avec une organisation bien prĂ©cise, faisant d’elles, en dĂ©finitive, des entitĂ©s encore plus cohĂ©rentes. La volontĂ© des autoritĂ©s françaises Ă©tait de garder cette organisation en tribus, qui leur semblait plus contrĂŽlable. L’exemple de la tribu de Moghrar Fougani l’atteste. Alors qu’une grande partie des AwlĂąd Sidi Tadj avait fui au Maroc, les autoritĂ©s essayĂšrent de constituer de toute piĂšce une tribu en organisant sous le mĂȘme caĂŻdat les quelques AwlĂąd Sidi Tadj restants, les habitants du ksar de Moghrar Fougani et la fraction des Shwarab qui nomadisait aux environs. 74 Isabelle Eberhardt raconte que certains des membres de cette tribu se retrouvĂšrent rattachĂ©s au ca ... 46S’il y a eu des modifications durant cette pĂ©riode, celles-ci ne remettent donc pas en cause la tribu en tant que systĂšme spĂ©cifique d’organisation sociale. Certaines tribus se retrouvent, certes amoindries, sur le territoire du Haut Sud-Ouest parce que beaucoup de leurs membres sont morts au combat ou ont fui au Maroc. C’est notamment le cas de la tribu des AwlĂąd Sidi Tadj74, Ă  laquelle appartenait Sidi AbĂ» cAmama. Mais l’organisation en tribus n’est pas fondamentalement remise en cause. Par ailleurs, les rapports entre les tribus et la population française demeurent assez faibles en dehors des centres urbains de Mecheria et d’Ain Sefra. 47Moins en contact avec la population française, les membres des cAmĂ»r et plus encore des AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b, plus Ă©loignĂ©s du centre de commandement d’Ain Sefra, inquiĂštent cependant toujours les autoritĂ©s parce que, du fait mĂȘme de leur mode de vie nomade, ils apparaissent comme moins contrĂŽlables et en cas de rĂ©bellion, ils ont un avantage non nĂ©gligeable ils connaissent mieux que quiconque le territoire du Haut Sud-Ouest. Le rattachement des tribus aux ksour fut donc une mesure pour tenter de contrĂŽler les tribus nomades de la rĂ©gion. Elle eut pour consĂ©quence d’exacerber les antagonismes entre les tribus nomades d’ascendance arabe » et les habitants des ksour d’ascendance berbĂšre ». 48Dans le Haut Sud-Ouest, les autoritĂ©s françaises tentĂšrent ainsi de maĂźtriser les tribus notamment en nommant leurs caĂŻds et en contrĂŽlant les dĂ©placements des Ă©lĂ©ments nomades. Cette derniĂšre mission incombait en partie au makhzen, un bataillon formĂ© d’indigĂšnes payĂ©s par les autoritĂ©s françaises et supervisĂ©s par l’armĂ©e. 75 Cette politique du contrĂŽle militaire des tribus et de la nomination de caĂŻds des caĂŻds, de grands ... 76 Nous devons ces informations Ă  Hadj Sassi. Il est l’une des rares personnes, encore vivante, Ă  avo ... 49Outre ce fait, la mise en place d’un caĂŻd des caĂŻds septembre 1898, le bachagha Si Moulay, atteste de la volontĂ© des autoritĂ©s françaises de prĂ©server un ordre politique de type traditionnel et d’organiser les tribus selon les coutumes locales75. La dĂ©signation de Si Moulay Ă  ce poste n’est pas fortuite. Celui-ci est en effet reconnu comme descendant d’un des marabouts les plus influents et les plus renommĂ©s de l’Ouest algĂ©rien, le sharif Sid Ahmad Ban YĂ»saf de Miliana. L’autoritĂ© de Si Moulay, en tant que sharif du fait de cette ascendance supposĂ©e, est donc largement acceptĂ©e par les tribus de la rĂ©gion. Il eut pour adjoint son fils, Si Khaladi. Ce dernier faisait partie des nouvelles gĂ©nĂ©rations, celles formĂ©es par l’école française. Il aurait aboli, dans la rĂ©gion d’Ain Sefra, les corvĂ©es qui consistaient Ă  nourrir de force les sections de militaires spahis en patrouille, aux frais des populations dĂ©jĂ  misĂ©rables. Il tenta en outre d’abolir les amendes collectives des tribus76. Suite au dĂ©cĂšs de son pĂšre, Si Khaladi fut nommĂ© chef indigĂšne, bachagha, de 1932 Ă  1956. 50Lorsque les autoritĂ©s nommĂšrent Si Khaladi, suite au dĂ©cĂšs de Si Moulay, elles ne firent que perpĂ©tuer un principe important dans le monde tribal, celui de la filiation ou plus exactement de l’unifiliation. La dĂ©signation de Si Khaladi Ă  la succession de Si Moulay Ă©tait donc normale compte tenu du contexte tribal. Selon le principe de l’unifiliation, les droits et devoirs attribuĂ©s Ă  son pĂšre lui incombaient naturellement ». En outre, chaque tribu payait collectivement les amendes imposĂ©es par les autoritĂ©s françaises suite aux infractions de l’un ou de plusieurs de ses membres. La pratique de l’amende collective illustre le fait que les autoritĂ©s reconnaissaient en fait la responsabilitĂ© de la tribu, du groupe, sur ses Ă©lĂ©ments. En cela, elles ne firent encore qu’appliquer un autre principe important du monde tribal celui de la solidaritĂ© intratribale. Elles estimaient que les membres des tribus formaient, autre caractĂ©ristique essentielle de la tribu, des corporate groups, des groupes faisant corps », et se devaient donc d’ĂȘtre solidaires et responsables collectivement. Haut de page Bibliographie Livres Lahouari Addi, De l’AlgĂ©rie prĂ©coloniale Ă  l’AlgĂ©rie coloniale, Alger, OPU, 1985. Radouane Ainad Tabet, Histoire d’AlgĂ©rie, Sidi Bel AbbĂ©s de la colonisation Ă  la guerre de libĂ©ration en zone 5, wilaya V 1830-1962, Alger, ENAG Éditions, 1999, p. 60-61. Anonymes et Schmidt, Histoire du cercle d’Ain Sefra », document remis par le pĂšre Communardi d’Ain Sefra, 1949. SmaĂŻl Aouli, Ramdane Redjala et Philippe Zoummeroff, Abd el-Kader, Paris, Fayard, 1994. Ahmed Ben Naoum, Uled Sidi Esh Sheykh, essai sur les reprĂ©sentations hagiographiques de l’espace au sud-ouest de l’AlgĂ©rie, thĂšse de doctorat d’État en lettres et sciences humaines, universitĂ© de Provence centre d’Aix, 1993. 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] de manifester leur sentiment de fidĂ©litĂ© et rĂ©itĂ©rer leur engagement Ă  accompagner le prĂ©sident [Bouteflika] dans ses efforts de redressement, de relance et de croissance », suggĂ©rant ainsi que les choses allaient pour le mieux car les tribus supportaient le pouvoir. La lĂ©gende au prĂ©sent », El Moujahid, 8 septembre 2003, p. 5. Le journal Le Quotidien d’Oran titrait, en fĂ©vrier 2004, que les tribus du Tidikelt soutenaient Bouteflika. À en croire ces journaux, la tribu serait un acteur politique rĂ©el et surtout bien lĂ©gitime. Les tribus du Tidikelt soutiennent Bouteflika », Le Quotidien d’Oran, 16 fĂ©vrier 2004. 3 La confĂ©dĂ©ration des cAmĂ»r de la rĂ©gion d’Ain Sefra se serait constituĂ©e progressivement entre le milieu du xvie et la fin du xviiie siĂšcle, Ă  partir de familles provenant d’une tribu hilalienne Ă  laquelle se sont agrĂ©gĂ©s d’autres Ă©lĂ©ments d’origines diverses. On trouve des cAmĂ»r dans la rĂ©gion d’Aflou mais la confĂ©dĂ©ration que nous Ă©tudions celle du Haut Sud-Ouest est largement autonome par rapport aux groupes issus de la tribu hilalienne et installĂ©s dans le Zab de Constantine et la rĂ©gion du Djebel Amour. Elle constituait, Ă  l’aube de la colonisation, une entitĂ© indĂ©pendante avec son propre territoire qui, par ailleurs, est assez distant du Djebel Amour plus de 300 km. La confĂ©dĂ©ration des cAmĂ»r pratiquait un nomadisme altitudinale d’est en ouest le long des monts des Ksour. 4 Sid Ahmad MajdĂ»b, l’ancĂȘtre fondateur de la tribu, serait nĂ© approximativement entre 1490 et 1493 de l’ùre chrĂ©tienne, et serait mort en 1571. Il est l’oncle paternel de Sidi Shaykh, ancĂȘtre de la grande tribu des AwlĂąd Sidi Shaykh. En raison de son ascendance censĂ©e remonter Ă  un saint, la tribu des AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b est localement qualifiĂ©e de mrabtin, de maraboutique. On trouvera dans la thĂšse d’Ahmed Ben Naoum des Ă©lĂ©ments d’hagiographie sur Sid Ahmad MajdĂ»b et sur Sidi Shaykh Ahmed Ben Naoum, Uled Sidi Esh Sheykh, essai sur les reprĂ©sentations hagiographiques de l’espace au sud-ouest de l’AlgĂ©rie, thĂšse de doctorat d’État en lettres et sciences humaines, universitĂ© de Provence centre d’Aix, 1993. 5 Pour une analyse du concept de tribu, cf. Jacques Berque, Qu’est-ce qu’une tribu nord-africaine ? », dans Éventail de l’histoire vivante, Hommage Ă  Lucien Febvre, Paris, Armand Colin, 1954, p. 261-271, aussi dans Jacques Berque, Maghreb, histoire et sociĂ©tĂ©s, Alger, SNED, 1974 et Pierre Bonte, Édouard Conte, Constant HamĂšs et al., Al ansab, la quĂȘte des origines, Anthropologie historique de la tribu arabe, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1991. 6 En parlant de systĂšme, j’ai Ă  l’esprit l’ensemble des relations liant les tribus entre elles, qu’il s’agisse Ă  la fois des relations de tribu Ă  tribu Ă©conomiques dans le cas des Ă©changes de produits et des arrangements territoriaux ; religieuses dans le cas de culte commun d’un saint ; politiques dans le cas d’alliance ; matrimoniales dans le cas d’exogamie tribale
 ou des relations en rĂ©seaux via notamment les diffĂ©rentes confrĂ©ries. 7 SmaĂŻl Aouli, Ramdane Redjala et Philippe Zoummeroff, Abd el-Kader, Paris, Fayard, 1994. 8 Radouane Ainad Tabet, Histoire d’AlgĂ©rie, Sidi Bel AbbĂ©s de la colonisation Ă  la guerre de libĂ©ration en zone 5, wilaya V 1830-1962, Alger, ENAG Éditions, 1999, p. 60-61. 9 Ibid., p. 53-63. 10 Ibid., p. 61. 11 Repris du journal algĂ©rien LibertĂ© du 6 aoĂ»t 2001, dossier spĂ©cial sur la tribu en AlgĂ©rie. 12 Jean-Claude Vatin, L’AlgĂ©rie politique, Histoire et SociĂ©tĂ©, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1983, p. 125. En outre, Jean-Claude Vatin indique qu’il existait 100 000 hectares de terres europĂ©ennes en 1850, 2 700 000 un siĂšcle plus tard » p. 319. 13 Karl Marx, Le systĂšme foncier en AlgĂ©rie », dans Sur les sociĂ©tĂ©s prĂ©capitalistes extraits du cahier de notes datant de 1879 environ, Paris, Éditions sociales, col. Cahiers du CERM », 1970, p. 384. 14 Karl Marx dit Ă  ce propos que l’institution de la propriĂ©tĂ© fonciĂšre Ă©tait aux yeux du bourgeois français la condition indispensable de tout progrĂšs dans les domaines politique et social ». Ibid., p. 391. 15 Augustin Berque, Écrits sur l’AlgĂ©rie, Aix-en-Provence, Édisud, 1986, p. 28. 16 Lahouari Addi, De l’AlgĂ©rie prĂ©coloniale Ă  l’AlgĂ©rie coloniale, Alger, OPU, 1985, p. 21-22. 17 D. Daumas, Les populations indigĂšnes et la terre collective de tribu en Tunisie, Tunis, 1912. 18 Henry de MontĂ©ty, Une loi agraire en Tunisie, Cahors, 1927, p. 30. 19 Sur ce point cf. notamment la partie Le marchĂ© autorĂ©gulateur et les marchandises fictives travail, terre et monnaie », dans Karl Polanyi, La Grande Transformation, Paris, Gallimard premiĂšre parution en anglais en 1944, 1983, p. 102-112. 20 Pour un point de vue rapide du phĂ©nomĂšne de dislocation du nomadisme, lire M’Hamed Boukhobza, L’agro-pastoralisme traditionnel en AlgĂ©rie, de l’ordre tribal au dĂ©sordre colonial, Alger, Office des publications universitaires, 1982, p. 20-23. 21 Jacques Berque, Le Maghreb entre deux guerres, Paris, Seuil, 1962, p. 121-136. 22 Augustin Berque, Écrits sur l’AlgĂ©rie, Aix-en-Provence, Édisud, 1986. 23 Yvonne Turin, Affrontements culturels dans l’AlgĂ©rie coloniale Ă©coles, mĂ©decines, religion, 1830-1880, Paris, Maspero, 1971. 24 Capitaine Mesnier, Monographie du territoire d’Ain Sefra, Oran, Imprimerie L. Fouque, 1914 bibliothĂšque du territoire d’Ain Sefra – cote AOM B//4093, p. 48. En 1914, annĂ©e de la publication de la monographie, le territoire d’Ain Sefra comprenait entre autre le cercle de Mecheria, l’annexe d’Ain Sefra, l’annexe de Beni Ounif, le cercle de Colomb Bechar et les postes de Taghit et Talzaza, l’annexe de Beni Abbes et le cercle de Geryville. 25 Lahouari Addi, De l’AlgĂ©rie
, p. 57. 26 C’est le cas des approches de Jacques Berque, M’Hamed Boukhobza, Lahouari Addi et Ali Merad Boudia notamment. 27 Maurice Godelier, L’idĂ©el et le matĂ©riel, Paris, Fayard, 1984. 28 Augustin Bernard et NapolĂ©on Lacroix, L’évolution du nomadisme en AlgĂ©rie, Alger, Adolphe Jourdan, 1906. LĂ©on Joseph Lehuraux, Le nomadisme et la colonisation dans les Hauts Plateaux de l’AlgĂ©rie, Paris, Éditions du comitĂ© de l’Afrique française, 1931. 29 Louis Voinot, Le Tidikelt Ă©tude sur la gĂ©ographie, l’histoire, les mƓurs du Pays, Éditions J. Gandini, 1995. Extrait du Bulletin de la SociĂ©tĂ© de gĂ©ographie et d’archĂ©ologie de la province d’Oran, tome XXIX – fascicules CXXIX, CXXX, CXXXI, 1909. 30 Robert Capot-Rey indique que le nombre des EuropĂ©ens vivant au Sahara a toujours Ă©tĂ© faible. Dans les territoires du Sud algĂ©riens, qui comprennent plus du tiers du Sahara français, on comptait, en 1948, EuropĂ©ens. La proportion des EuropĂ©ens aux indigĂšnes, qui est Ă  peu prĂšs de 1 Ă  8 dans les territoires du Nord, est de 1 Ă  100 dans les territoires du Sud. » Robert Capot-Rey, Le Sahara français, Paris, PUF, 1953. Certaines rĂ©gions montagneuses du Nord, telles que la Kabylie ou l’AurĂšs, semblent aussi avoir Ă©tĂ© relativement prĂ©servĂ©es. Alain MahĂ© rend compte par exemple de la maniĂšre dont les assemblĂ©es villageoises de Kabylie tajmats ont su s’adapter et se transformer compte tenu de l’instauration d’un ordre politique Ă©tatique français, puis algĂ©rien. Alain MahĂ©, La rĂ©volte des anciens et des modernes. De la tribu Ă  la commune dans la Kabylie contemporaine », dans Hosham Dawod dir., Tribus et pouvoirs en terre d’Islam, Paris, Armand Colin, 2004, p. 201-235. 31 Fanny Colonna et Henri Tawfik, Au Gourara, une prĂ©-enquĂȘte », dans Fanny Colonna, Savants Paysans, Ă©lĂ©ments d’histoires sociales sur l’AlgĂ©rie rurale, Alger, OPU, 1987, p. 37-66. 32 C’est notamment le parti que prend Nico Kielstra dans son Ă©tude des mutations de l’organisation tribale dans le Souf Sud-Est algĂ©rien. Cet auteur articule toute l’évolution de l’organisation tribale Ă  celle des chefferies – fait qui peut s’expliquer par l’importance historique des chefferies dans la rĂ©gion – et tend malheureusement Ă  avoir une vision linĂ©aire. De fait, il conclut au dĂ©clin de l’organisation tribale et cela sans nous montrer en quoi les chefferies Ă©taient nĂ©cessaires Ă  la structure tribale et sans prĂ©sager des possibilitĂ©s d’adaptation de ces organisations tribales. Nico Kielstra, The decline of tribal organization in the Souf S. E. Algeria », Revue de l’Occident musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, n° 45, 1987, p. 11-24. 33 Les subdivisions des territoires du Sud devinrent nĂ©anmoins des dĂ©partements quelques annĂ©es plus tard, au lendemain de la guerre d’AlgĂ©rie. Bien que n’ayant plus d’existence juridique les territoires du Sud ont perdurĂ© jusqu’au milieu des annĂ©es cinquante Jacques FrĂ©meaux, Pertinence et fonctions de la frontiĂšre Tell-Sahara 1830-1960 », Revue d’histoire maghrĂ©bine, n° 81-82, juin 1986, p. 251-265. Voir le tableau de l’organisation des territoires du Sud en fin d’article. 34 Camille Sabatier, La question du Sud-Ouest, Alger, Éditions Adolphe Jourdan, 1881, p. 67-68. 35 Note du 3 avril 1922 Archives affaires indigĂšnes militaires, repris de RenĂ©-Victor VĂąlet, Le Sahara AlgĂ©rien. Étude de l’organisation administrative, financiĂšre et judiciaire des Territoires du Sud, Alger, La Typo-Litho, 1927, p. 41-42. 36 Ibid., p. 84. 37 Ibid., p. 86. 38 Ibid., p. 98-99. 39 Ibid., p. 131-132. 40 Ibid., p. 182 et suiv. 41 Il s’agit du recours d’un indigĂšne s’estimant lĂ©sĂ© Ă  un officier qu’il considĂšre comme son chef. Ce dernier fait office d’arbitre entre les deux parties. 42 Ibid., p. 211-212. 43 Jacques FrĂ©meaux, Pertinence
 », p. 261-262. 44 Colette Establet se posait ainsi la question de la rĂ©ification tribale Faut-il se fier Ă  la rĂ©alitĂ© sociale de ces groupements si bien emboĂźtĂ©s ? Des groupements qui correspondent Ă  une telle rĂ©alitĂ© sociale qu’ils auraient pu ĂȘtre facilement adaptĂ©s Ă  des fins d’organisation administrative le caĂŻd dans la tribu, le cheikh dans la ferqa, le kebir dans son douar ? Les caĂŻds font-ils, de leurs tribus, une sociologie spontanĂ©e ? Ou obĂ©issent-ils, dans leur description, Ă  la volontĂ© classificatrice, rationalisante, voire gĂ©omĂ©trique de la France divisĂ©e en dĂ©partements, eux-mĂȘmes divisĂ©s en arrondissements, puis en communes, la France organiserait ainsi, Ă  l’image de l’administration rationnelle issue de la rĂ©volution française, une pyramide administrative permettant de placer chaque homme Ă  l’intĂ©rieur d’un rĂ©seau de tribu, de fractions et de douars qui quadrillent le territoire, et auquel on ne peut Ă©chapper. » Colette Establet, 1991, Être caĂŻd dans l’AlgĂ©rie coloniale, Paris, Éditions du CNRS, p. 217-218. 45 N. Lacroix et H. M. P. de La MartiniĂšre, Documents pour servir Ă  l’étude du Nord Ouest africain, tome 2, Lille, L. Danel, 1896, p. 260 et 261n. 46 D’aprĂšs les notes sur la tribu des Amour du commandant Colonieu, datĂ©es de 1859, dans un document microfilmĂ©, rĂ©fĂ©rence 66miom/108/1. Les deux derniĂšres fractions n’apparaissent dans aucun autre document et n’ont pas Ă©tĂ© citĂ©es lors des reconstitutions des gĂ©nĂ©alogies. 47 Les AwlĂąd Sidi Shaykh Ă©taient divisĂ©s en deux ligues opposĂ©es çoffs ou leffs les AwlĂąd Sidi Shaykh Gharaba de l’Ouest et les AwlĂąd Sidi Shaykh Charraga de l’Est. 48 Territoire sous gestion d’un bachaga. 49 Ross E. Dunn, Resistance in the Desert, Moroccan Responses to French Imperialism 1881-1912, New York, University of Wisconsin Press, 1977, p. 141-146. 50 Comme nous l’avons indiquĂ© plus haut, le soulĂšvement des AwlĂąd Sidi Shaykh provoque l’arrĂȘt de l’expansion militaire française dans le Sud oranais », c’est donc qu’il y avait bien un projet colonial. Toutefois, contrairement Ă  El Bayadh Geryville et BĂ©char, Ain Sefra ne faisait pas partie – avant le soulĂšvement d’AbĂ» cAmama – de points stratĂ©giques pour l’expansion militaire. 51 Anonymes et Schmidt, Histoire du cercle d’Ain Sefra », document remis par le pĂšre Communardi d’Ain Sefra, 1949, p. 2. 52 Documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/108/2. 53 Correspondance n° 177, du 11 avril 1887, documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/108/2. 54 Ibid. 55 Correspondance n°4419, du 7 aoĂ»t 1888, du gouverneur gĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie Ă  Monsieur le gĂ©nĂ©ral commandant la division d’Oran, documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/108/3. 56 Une partie importante du cheptel pĂ©rira lors de ce dĂ©placement qui dura plusieurs mois. Sur cette Ă©pisode de la migration, voir les correspondances dans les documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/108/3. 57 État joint Ă  la correspondance du gĂ©nĂ©ral de brigade, commandant de la subdivision de Mascara O’Neill, Ă  Monsieur le gĂ©nĂ©ral commandant la division d’Oran, 22 novembre 1888, documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/108/4. 58 Correspondances dans les documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/109/3. 59 Correspondances dans les documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/109/4. 60 Correspondance du gouverneur gĂ©nĂ©ral d’AlgĂ©rie Ă  Monsieur le gĂ©nĂ©ral commandant la division d’Oran, du 6 septembre 1898, documents microfilmĂ©s des archives d’Outre-Mer, rĂ©fĂ©rence 66miom/109/4. 61 Capitaine Mesnier, Monographie
 62 En 1885, l’annexe créée Ă  Mecheria dĂ©pendait du cercle d’Ain Sefra mais au moment de la rĂ©organisation du territoire en 1904, elle fut transformĂ©e en cercle indĂ©pendant tandis que le cercle d’Ain Sefra devenait une simple annexe. Capitaine Mesnier, Monographie
, p. 74. 63 Il s’agit de l’actuelle El Bayadh. 64 Il s’agit de l’actuelle Bechar. 65 RenĂ©-Victor VĂąlet indique concernant les territoires du Sud que les communes mixtes ne diffĂšrent des communes indigĂšnes, indĂ©pendamment de leur organisation administrative, que par la proportion des EuropĂ©ens dans la population locale. Si le nombre de ceux-ci est suffisant pour que leurs intĂ©rĂȘts mĂ©ritent d’ĂȘtre dĂ©fendus et reprĂ©sentĂ©s, on crĂ©e une commune mixte ; sinon on Ă©tablit une commune indigĂšne ». RenĂ©-Victor VĂąlet, Le Sahara
, p. 37. 66 Les titres de bachaga et d’agha Ă©taient repris de l’administration ottomane. Ils dĂ©signaient les gouverneurs locaux. 67 Capitaine Mesnier, Monographie
, p. 75. 68 La section de commune normale » n’a pas de reprĂ©sentation spĂ©ciale. RenĂ©-Victor VĂąlet, Le Sahara
, p. 97. 69 Anonymes et Schmidt, Histoire... », p. 4. 70 Il y eut de nombreux abus de la part des administrateurs dans l’attribution des noms, en tĂ©moignent certains d’entre eux assez courants dans la rĂ©gion Bouzerouata l’homme Ă  la canne, Boumaaza l’homme Ă  la chĂšvre
 71 Ces fractions firent valoir que tous leurs intĂ©rĂȘts Ă©taient du cĂŽtĂ© de l’annexe d’Ain Sefra dont ils frĂ©quentaient le marchĂ© et oĂč se trouvait leur territoire de pacage. 72 Territoire sous gestion d’un agha. 73 Anonymes et Schmidt, Histoire... », p. 27-28. 74 Isabelle Eberhardt raconte que certains des membres de cette tribu se retrouvĂšrent rattachĂ©s au caĂŻdat de BĂ©ni Ounif. Le caĂŻd, dĂ©signĂ© par les autoritĂ©s françaises, Ă©tait un ancien esclave et lui-mĂȘme se trouvait gĂȘnĂ© devant les membres de cette tribu mrabtin. Isabelle Eberhardt, Sud Oranais, Paris, Éditions JoĂ«lle Losfeld, 2003, p. 36-37. 75 Cette politique du contrĂŽle militaire des tribus et de la nomination de caĂŻds des caĂŻds, de grands caĂŻds, sera par ailleurs utilisĂ©e sous des formes encore plus poussĂ©es au Maroc et mĂȘme en Syrie dans les zones tribales et/ou bĂ©douines. Pour la Syrie, voir notamment Christian Velud, Syrie tribus, mouvement national et État mandataire 1920-1936 », Monde Arabe, Maghreb Marchrek, n° 147 intitulĂ© Tribus, tribalismes et États au Moyen-Orient », sous la direction de R. Bocco et C. Velud, janvier-mars 1995, p. 48-71. 76 Nous devons ces informations Ă  Hadj Sassi. Il est l’une des rares personnes, encore vivante, Ă  avoir travaillĂ© dans l’administration de la commune d’Ain Sefra, durant la pĂ©riode coloniale. 77 D’aprĂšs le tableau des commandements et unitĂ©s administratives formant les territoires du Sud, gouvernement gĂ©nĂ©ral de l’AlgĂ©rie, Commissariat gĂ©nĂ©ral du centenaire, Les Territoires du Sud de l’AlgĂ©rie, 2e partie, l’Ɠuvre accomplie, Alger, P & G Soubiron, 1930, p. de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Yazid Ben Hounet, Des tribus en AlgĂ©rie ? », Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, 75 2007, 150-171. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Yazid Ben Hounet, Des tribus en AlgĂ©rie ? », Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e [En ligne], 75 2007, mis en ligne le 21 juillet 2008, consultĂ© le 17 aoĂ»t 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Yazid Ben Hounet UniversitĂ© de Paris 8Yazid Ben Hounet est AttachĂ© Temporaire d’Enseignement et de Recherche Ă  l’UniversitĂ© de Paris 8. Il a soutenu Ă  l’EHESS en 2006 une thĂšse d’anthropologie sur L’AlgĂ©rie des tribus. Le fait tribal dans le Haut Sud-Ouest algĂ©rien contemporain. Il a publiĂ© en 2007 - La tribu en pratique le rituel de la mĂ»dĂąwala chez les AwlĂąd Sid Ahmad MajdĂ»b », Alfa, revue de l’Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain, p. La restauration des ksour. Institutions du patrimoine et enjeux de mĂ©moire » avec S. Guinand, Espaces et SociĂ©tĂ©s, n°128-129, avril/mai, p. de page Leproconsulat du GĂ©nĂ©ral Bugeaud. Le 31 octobre 1838, les termes « possessions françaises dans le Nord de l’Afrique » sont supprimĂ©s au profit du nom de « AlgĂ©rie ». La nomination de Bugeaud au Gouvernement GĂ©nĂ©ral d’Alger n’est pas du goĂ»t de tout le monde, parmi les Français installĂ©s en AlgĂ©rie. De vieux griefs contre
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