Depuis2014, les noms des soldats allemands sont gravĂ©s au mĂȘme titre que les soldats français. 16 h 22.- Emmanuel Macron se recueille sur la plaque Mitterrand-Kohl

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Si certains se dĂ©placent vers la mĂ©tropole pour y travailler, d’autres sont enrĂŽlĂ©s dans l’armĂ©e, se destinant Ă  combattre au la veille de la Grande Guerre, l’institution militaire française connaĂźt des rĂ©formes d’envergure ayant pour consĂ©quence de systĂ©matiser l’appel aux colonies » pour l’effort de guerre, alors que l’Europe se prĂ©pare Ă  sombrer dans la grande boucherie ». Les troupes destinĂ©es Ă  servir outre-mer, constituĂ©es d’EuropĂ©ens et de combattants indigĂšnes », dĂ©jĂ  connues sous le nom de troupes de Marine », prennent au ministĂšre de la Guerre le nom de troupes coloniales ». L’armĂ©e d’Afrique — qui constitue, depuis le 28 septembre 1873, le 19e corps d’armĂ©e — participe activement Ă  la consolidation de l’empire 1881, des populations originaires de Tunisie, devenue protectorat français, viennent grossir les garnisons de tirailleurs aux cĂŽtĂ©s des AlgĂ©riens. Les premiers engagements militaires dans la ChaouĂŻa marocaine en 1903-1907 exigent l’envoi de troupes, notamment de rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens, pour lutter contre les Berabers » et les Chleuhs ». Avec le protectorat marocain en 1912, de nombreux combattants “indigĂšnes” intĂšgrent des unitĂ©s rĂ©guliĂšres. D’autres formations spĂ©cifiques Ă  l’armĂ©e d’Afrique sont Ă©galement créées, comme les compagnies mĂ©haristes sahariennes. En mĂȘme temps, l’armĂ©e française poursuit son processus d’intĂ©gration des â€œĂ©lites” militaires maghrĂ©bines qui entrent dans les plus prestigieuses Ă©coles militaires, tel ChĂ©rif Cadi, premier polytechnicien faire oublier la dĂ©faite de 1870, et toujours dans le cadre d’une propagande coloniale intensive, pas une exposition universelle et coloniale, pas une cĂ©rĂ©monie officielle ne se tient sans un dĂ©tachement de turcos [1] ou de spahis [2], et notamment Ă  Paris en 1878, 1889, 1900, 1906, 1907 ; Ă  Marseille en 1906 et 1908 ; Ă  Lyon en 1894 et 1914, ainsi qu’à Tourcoing ou Ă  du conseil des ministres du 27juillet 1914, le ministre de la Guerre, Adolphe Messimy, et le sous-secrĂ©taire d’État aux Affaires Ă©trangĂšres, Abel Ferry, affirment la nĂ©cessitĂ© de prĂ©lever dans l’Empire et prioritairement au Maghreb des forces importantes, tant en raison de leurs effectifs que de leurs qualitĂ©s exceptionnelles ». En AlgĂ©rie, en Tunisie et au Maroc, les â€œĂ©lites” rĂ©pondent immĂ©diatement aux attentes de la RĂ©publique. Le sultan Mohammed Ben Youssef, futur roi Mohammed V, souligne que le protectorat, doit Ă  la France un concours sans rĂ©serve, ne lui marchander aucune de nos ressources et ne reculer devant aucun sacrifice » [3].6De toute Ă©vidence, les oppositions de l’avant-guerre semblent oubliĂ©es. Elles Ă©taient pourtant virulentes, comme on peut le constater dans La DĂ©pĂȘche algĂ©rienne de novembre 1907, oĂč des officiers et des colons doutaient du loyalisme des troupes maghrĂ©bines Vous voulez apprendre Ă  tous les bicots Ă  manier le fusil ! ». La peur de l’Allemand lĂšve les derniĂšres inquiĂ©tudes. Le pragmatisme froid l’emporte. La grande migration vers la France s’annonce...ArrivĂ©e en mĂ©tropole des combattants et de l’islam7Avec le dĂ©but des hostilitĂ©s, de Marseille Ă  SĂšte, de Bordeaux Ă  La Rochelle ou au Havre [4], vont dĂ©barquer 20 000 AlgĂ©riens, 8 000 Tunisiens et 3 500 Marocains. Au total, sur les 40 premiers bataillons de troupes nord-africaines, 32 arrivent en France entre aoĂ»t et septembre 1914 alors que, paradoxalement, l’on va rapatrier dans le mĂȘme mouvement 5 000 travailleurs algĂ©riens. Les combattants algĂ©riens, tunisiens et marocains ainsi que les spahis sont envoyĂ©s sans grande prĂ©paration en premiĂšre ligne [5], aux cĂŽtĂ©s des troupes d’Afrique noire [6] et des EuropĂ©ens d’Afrique du aoĂ»t 1914, dĂšs les premiers combats, notamment lors de la bataille de Charleroi ou au cours de la bataille de l’Aisne, ces troupes composĂ©es de jeunes recrues inexpĂ©rimentĂ©es — Ă  l’exception de celles qui avaient combattu au Maroc avant 1912 — vont s’effondrer. Cette situation est directement liĂ©e au dĂ©ficit de l’encadrement [7] et au manque de prĂ©paration devant les spĂ©cificitĂ©s des combats continentaux. Il faut attendre le rĂ©tablissement sur la Marne, au dĂ©but de septembre 1914 lors des engagements de Tracy-le-Mont, pour qu’une Ă©bauche d’organisation se dessine. MalgrĂ© cette rĂ©organisation et le soutien des populations — comme Ă  Paris, oĂč la population acclame les tirailleurs de la 45e division d’infanterie — la bataille de l’Ourcq et les combats sur l’Yser ou le front de l’Oise sont tout autant dĂ©vastateurs. Au cours de l’hiver 1914, et aprĂšs l’hĂ©catombe des premiers engagements, le front s’est chaque camp, les soldats s’enfoncent dans la terre afin d’échapper aux obus de tout calibre et bientĂŽt aux gaz. Ces combattants de la premiĂšre heure » sont Ă©puisĂ©s et meurtris dans leur chair par les intempĂ©ries. De nombreux refus de combattre sont alors comptabilisĂ©s, de mĂȘme que les mutilations volontaires ces dĂ©sen-gagements sont immĂ©diatement rĂ©primĂ©s, notamment Ă  la mi-dĂ©cembre 1914 Ă  la demande du gĂ©nĂ©ral Foch qui ordonne alors que plusieurs tirailleurs tunisiens soient fusillĂ©s pour l’exemple » par un peloton de zouaves [8] dans le secteur belge de Verbranden-Molen. Devant les rapports alarmants, qui parlent de combattants perdus, transis et incapables de se battre, de nombreux bataillons sont retirĂ©s du front pour ĂȘtre rĂ©instruits Ă  l’ partir du printemps 1915, tout change [9]. Lorsque l’on voit arriver les troupes maghrĂ©bines dans un Ă©lan furieux des dĂ©mons en djellaba », comme l’écrira le futur marĂ©chal Juin, c’est le signe que le temps de l’offensive ou de la contre-attaque est arrivĂ©. L’imagerie s’empare de ces nouveaux hĂ©ros modernes et la grande presse en fait les emblĂšmes de la victoire possible, Ă  l’image de l’hebdomadaire Le Miroir qui prĂ©sentait dĂšs le 29 novembre 1914 ces brillants chasseurs d’Afrique sur la ligne de feu » en page de situations sont trĂšs diverses en fonction des territoires et des politiques de recrutement. Au Maroc, c’est l’Office du Maroc qui assure le suivi de cette mobilisation dans un premier temps puis, l’annĂ©e suivante, c’est l’Office parisien du gouvernement chĂ©rifien qui siĂšge Ă  la galerie d’OrlĂ©ans du Palais Royal qui prend le relais pour les Marocains prĂ©sents en mĂ©tropole [10]. Les Marocains de l’époque lui donnĂšrent eux-mĂȘmes le nom de consulat du Maroc », selon Joanny Ray [11], avant sa disparition au profit des bureaux des Affaires indigĂšnes du ministĂšre de l’IntĂ©rieur de Paris, du Havre, de Clermont-Ferrand, de Bourges, de Bordeaux, de Lyon et de Marseille. En tout Ă©tat de cause, la mobilisation va aller croissant au Maroc [12], jusqu’à concerner de 40 000 Ă  45 000 combattants et sans doute tout autant de Tunisie, la situation s’organise Ă  partir du dĂ©cret du 10 aoĂ»t 1914 autorisant les populations Ă  contracter un engagement pour toute la durĂ©e de la guerre Ă  partir de l’ñge de 17 ans. Au dĂ©but du conflit, on compte quelques milliers de Tunisiens prĂ©sents en mĂ©tropole et, trois ans plus tard, ils seront prĂšs de 70 000 Ă  s’ĂȘtre engagĂ©s pour la France [13]. En aoĂ»t 1914, sept nouvelles classes de rĂ©servistes tunisiens sont appelĂ©es sous les drapeaux pour renforcer la prĂ©sence tunisienne en France. L’un d’entre eux, le tirailleur Mohamed Ben Abdallah Ben Rezig Ez Zoghlani, en traitement Ă  l’hĂŽpital n° 44 de Montpellier, Ă©crit en juillet 1915 au califat de Testour que les soldats tunisiens ne font qu’un avec les Français dans les attaques qui sont irrĂ©sistibles » [14]. Au final, sur 80 000 combattants, un peu moins de la moitiĂ© sont envoyĂ©s sur le front français et 8 000 dans le corps expĂ©ditionnaire d’ AlgĂ©rie, la situation est plus complexe, dans la mesure oĂč la conscription a Ă©tĂ© instituĂ©e par dĂ©cret depuis fĂ©vrier 1912 [15] mais qu’un double systĂšme de recrutement perdure pour maintenir les flux de combattants [16]. Avec les dĂ©crets de septembre 1916, on bascule vers l’incorporation intĂ©grale » des conscrits de la classe 1917. Puis, l’annĂ©e suivante, Georges Clemenceau, dans une dĂ©pĂȘche datĂ©e du 16 dĂ©cembre 1917, va dĂ©cider d’intensifier le recrutement des troupes. Au final, le bilan est Ă©quilibrĂ©, puisque tout au long du conflit sont recrutĂ©s 85 500 appelĂ©s et tout juste 1 000 engagĂ©s volontaires » de plus. Sur ce total, la classe 1918 n’ayant guĂšre combattu sur le front, le nombre effectif de combattants mobilisĂ©s en AlgĂ©rie est estimĂ© entre 150 000 et 160 000 hommes [17].14DĂšs le dĂ©but de la guerre, la question de la religion est soulevĂ©e pour s’opposer Ă  la propagande allemande et turque, et alors que le sultan ottoman prĂŽne explicitement la guerre sainte et le djihad face aux AlliĂ©s. En mĂȘme temps, les Ă©missions radiophoniques en arabe et des journaux comme Le Jeune Turc incitent les tirailleurs nord-africains Ă  la rĂ©volte face au colonisateur ». Sauf dans quelques rĂ©gions de l’AlgĂ©rie et de la Tunisie, les confrĂ©ries religieuses des pays d’Afrique du Nord se sont tout de suite Ă©levĂ©es contre cette idĂ©e [18], de mĂȘme que les cheikhs des trois grandes communautĂ©s musulmanes de Tunisie qui affirment le 8 novembre 1914 au RĂ©sident gĂ©nĂ©ral L’Allemagne est un pays barbare, nous resterons loyaux au Bey et Ă  la France » [19]. L’enjeu religieux va traverser tout le conflit, et lorsqu’ils Ă©taient faits prisonniers par les Allemands, les indigĂšnes maghrĂ©bins Ă©taient sĂ©parĂ©s des autres militaires et envoyĂ©s dans un camp spĂ©cial Ă  WĂŒnsdorf » oĂč on essayait de les enrĂŽler dans l’armĂ©e turque [20].15Pour renforcer l’attachement des combattants musulmans, les autoritĂ©s françaises se montrent vigilantes en matiĂšre de respect des pratiques religieuses. Et le peintre Étienne Dinet, converti Ă  l’islam et qui s’inquiĂšte de savoir si les morts musulmans sont inhumĂ©s selon les rites de leur religion, va conseiller les autoritĂ©s militaires pour concevoir une stĂšle funĂ©raire adaptĂ©e aux attentes des combattants [21]. Il sera Ă©coutĂ© et, trĂšs vite, ce modĂšle-rĂ©fĂ©rence sera envoyĂ© aux commandements au front ou dans les hĂŽpitaux. Afin de suivre les combattants et de faire en sorte qu’ils restent fidĂšles Ă  la France », des imams sont envoyĂ©s au front dĂšs le mois de juin 1915, et une mosquĂ©e est construite Ă  Bachet prĂšs de Tarascon. Par la suite, les lieux de culte se multiplient, Ă  l’image de la mosquĂ©e du jardin colonial de Nogent-sur-Marne oĂč est installĂ© un hĂŽpital pour les blessĂ©s musulmans [22].16Tout au long du conflit, cette prĂ©occupation Ă  l’égard des prĂ©ceptes religieux est toujours prĂ©sente et sur le rythme croissant de la propagande allemande. Les autoritĂ©s françaises saisissent rĂ©guliĂšrement aussi bien au front qu’au Maghreb des tracts, ouvrages et brochures de propagande souvent Ă©ditĂ©s en Suisse, en Allemagne ou dans l’Empire ottoman, notamment pour soutenir le ComitĂ© d’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie-Tunisie. Certains propagandistes sont mĂȘme cĂ©lĂšbres, comme Boukabouya, qui Ă©crit sous le nom de lieutenant El Hadj Abdallah et qui diffuse plusieurs ouvrages et revues particuliĂšrement visĂ©es par les saisies comme la Revue du Maghreb ou le Bulletin de la SociĂ©tĂ© pour le progrĂšs de l’islam de l’Office musulman Français comprennent vite l’importance de disposer d’une contre-propagande efficace face Ă  cette offensive propagandiste pan-islamiste. Ils mettent en place une presse capable de s’adresser aux MaghrĂ©bins en s’appuyant sur des Syriens comme l’écrivain libano-amĂ©ricain Amin al-Rihani et des Turcs prĂ©sents en France. Ils vont tout d’abord lancer L’Avenir Al Mustakbal. Mais des animateurs de la revue, comme Rachid Matran, Choukri Ghanem ou Georges SamnĂ©, proches des partis syriens et pro-chrĂ©tiens, ne sont pas en phase avec les prĂ©occupations du lectorat maghrĂ©bin. Cet Ă©chec va conduire les autoritĂ©s françaises Ă  crĂ©er Panorama, une nouvelle revue grand format et trĂšs bien illustrĂ©e qui sera diffusĂ©e Ă  plus de 50 000 exemplaires jusqu’en mĂȘme temps, le quai d’Orsay et Si Kaddour Ben Ghabrit, haut fonctionnaire et futur fondateur de la Grande MosquĂ©e de Paris, soutiennent la sociĂ©tĂ© des Habous destinĂ©e Ă  aider les pĂšlerins musulmans originaires de l’empire colonial. Pour maintenir la pression sur le recrutement et convaincre l’opinion au Maghreb, les autoritĂ©s françaises insistent d’ailleurs sur la prise en compte des contraintes liĂ©es Ă  l’islam dans les mesures destinĂ©es aux combattants musulmans. Originaire de Sidi Bel AbbĂšs, Si Kaddour Ben Ghabrit est le pivot de cette politique, Ă  l’aune de son expĂ©rience de diplomate et d’attachĂ© au protectorat au Maroc, en liaison avec Pierre de Margerie du quai d’Orsay. Au-delĂ  des premiĂšres mesures, les autoritĂ©s militaires Ă©ditent des manuels de recettes ou d’arabe et organisent rĂ©guliĂšrement des fĂȘtes pour distraire les combattants. C’est lors de ces fĂȘtes que l’on voit des danseuses » se donner en spectacle mais en rĂ©alitĂ©, sorte de cache-misĂšre, ce sont bien souvent des soldats dĂ©guisĂ©s en femmes...19On le voit, autour de ces combattants s’organise tout un systĂšme qui les rĂ©duit le plus souvent Ă  des musulmans. En mĂȘme temps, on cherche Ă  prĂ©server l’ordre colonial et Ă  rĂ©pondre aux inquiĂ©tudes des populations locales. Les coloniaux sont soumis Ă  une entreprise de sĂ©grĂ©gation qui vise Ă  Ă©viter toute “contamination” des mƓurs le front et en images20DĂšs le printemps 1915, aprĂšs une formation plus qualitative et une meilleure prĂ©paration, les troupes maghrĂ©bines sont envoyĂ©es en Champagne et sur l’Yser. Au combat, leur rĂ©putation est immĂ©diate. Ils sont trĂšs vite considĂ©rĂ©s comme des combattants hors norme » et les Marocains du 2e RĂ©giment mixte de zouaves et de tirailleurs sont surnommĂ©s par les Allemands les hirondelles de la mort ».21Mais face aux rigueurs de l’hiver 1915, les bataillons des troupes coloniales perdent leur nouvel Ă©lan [23]. Maladies pulmonaires, tuberculose, dĂ©labrement physique et gelures conduisent le commandement Ă  relever les Subsahariens pour les installer dans d’immenses camps créés pour eux dans les rĂ©gions de Bordeaux et de FrĂ©jus, ainsi qu’une partie des MaghrĂ©bins qu’il convient de “protĂ©ger” des nouvelles conditions du front. À l’arriĂšre, ils sont toujours sous surveillance. Un nouvel arrĂȘtĂ© d’octobre 1915 rĂ©glemente les horaires d’ouverture, selon l’origine, des Ă©tablissements et dĂ©bits de boissons. Ainsi, les indigĂšnes n’y auront accĂšs que le mardi et le jeudi ; le dimanche et les jours fĂ©riĂ©s, les EuropĂ©ens pourront consommer de 11 heures Ă  20 heures, alors que les indigĂšnes ne pourront le faire que de 14 heures Ă  20 heures [24].22Sur de nombreux fronts, leur prĂ©sence va ĂȘtre dĂ©terminante, comme Ă  Verdun ou lors des derniers jours de fĂ©vrier 1916, oĂč les zouaves et tirailleurs de la 37e Division d’infanterie essuient de lourdes pertes lors des contre-attaques. Ce sont eux qui bloquent les Allemands sur la rive droite de la Meuse. Ce sont encore eux que l’on remarque sur le Chemin des Dames [25], notamment le 1er RĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens, les 1er et 11e rĂ©giments de zouaves ainsi que le RĂ©giment d’infanterie coloniale du Maroc [26]. En parallĂšle, s’impose dans la grande presse une autre image qui leur nuit, prĂ©cise Marion Perceval, les zou-zou [surnom infantilisant, diminutif de “zouave”] qui jouent, boivent et draguent les quelques femmes qui s’aventurent dans le camp » [27]. De toute Ă©vidence, au contact de ces troupes, l’image des MaghrĂ©bins chez les mĂ©tropolitains change en profondeur Ce n’étaient plus des palais semblables Ă  celui de Mustapha et des Mille et une nuits, ce n’était plus un Ă©mir, ni mĂȘme le marĂ©chal des logis MarZouk en uniforme de parade que l’on voyait, mais une masse d’hommes pauvres, dĂ©racinĂ©s, Ă©trangers au climat, aux rues, Ă  la langue, aux coutumes » [28].23Face Ă  la demande croissante de combattants, au Maghreb l’opinion rĂ©agit. Dans le Constantinois, par exemple, les rĂ©voltes contre la mobilisation s’intensifient Ă  partir de 1916, lorsque les autoritĂ©s dĂ©cident d’incorporer la classe 1917. Sur les places publiques et les marchĂ©s [29], on annonce la venue prochaine des Turcs accompagnĂ©s d’un Mahdi ou sauveur de l’islam, en faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la grande rĂ©volte de 1871, pour convaincre les populations de refuser l’incorporation. De nombreux sabotages ont lieu, mais aussi des assassinats d’EuropĂ©ens et de notables pro-Français. La rĂ©volte connaĂźt son acmĂ© au dernier trimestre de 1916 avec l’insurrection des ChaouĂŻas de l’AurĂšs [30]. Les autoritĂ©s mettent du temps Ă  rĂ©agir, mais dĂ©cident d’envoyer plusieurs milliers d’hommes et deux rĂ©giments d’infanterie venus de France, plus de l’artillerie et de l’ rĂ©agir au dĂ©faitisme, au moment de l’offensive Nivelle du Chemin des Dames en avril 1917, les officiers français soulignent l’engagement des MaghrĂ©bins, leur volontarisme, et affirment qu’ils ont un esprit plus offensif que les autres troupes avec lesquelles ils combattent ». La confiance Ă  leur Ă©gard est rĂ©elle, et c’est le plus souvent Ă  eux que fera appel l’état-major pour surveiller les rĂ©giments mĂ©tropolitains peu sĂ»rs ou bien pour anticiper les mutineries. Mais c’est par les images que la propagande officielle va bĂątir une mythologie autour de ces combattants. On retrouve ces soldats maghrĂ©bins sous des formes multiples dans les fonds d’images de la Section photographique de l’armĂ©e spa. Deux grandes campagnes de photographies vont ĂȘtre organisĂ©es, dans l’Oise en 1916 et dans l’Aisne en 1917. Toutes les Ă©tapes de la mobilisation » sont mises en images, de l’enrĂŽlement des conscrits comme en Tunisie avec le tirage au sort en 1916 jusqu’aux champs de bataille Un coin d’AlgĂ©rie dans la vallĂ©e de l’Oise en 1916 [31]. Les revues Sur le vif ou Le Miroir vont promouvoir ces photographies et les croquis sur ces combattants, consacrant des numĂ©ros rĂ©guliers aux troupes les armes se taisent dans une Europe dĂ©vastĂ©e au terme de quatre annĂ©es de guerre, auxquelles s’ajoute la redoutable Ă©pidĂ©mie de grippe espagnole de 1918, le bilan est lourd. Sur un total de 1 400 000 morts et 4 millions de blessĂ©s français, l’empire colonial a payĂ© un lourd tribut. Les troupes marocaines sont, en proportion, les plus touchĂ©es, avec 22 % de pertes dans les effectifs engagĂ©s contre 13 % pour les Tunisiens.26MalgrĂ© une fraternitĂ© d’armes indĂ©niable, les inĂ©galitĂ©s persistent et se gĂ©nĂ©ralisent Ă  la fin du conflit. À fonction et grade Ă©quivalents, un tirailleur perçoit encore la moitiĂ© de la solde d’un mĂ©tropolitain, et les rares indigĂšnes parvenus au grade d’officier ne voient leur carriĂšre progresser qu’avec une extrĂȘme lenteur. Comme l’écrit Elkbir Atouf, si cette pĂ©riode de 1914-1918 reprĂ©sente incontestablement le dĂ©but du va-et-vient qui a largement marquĂ© l’histoire des mouvements migratoires entre la mĂ©tropole française et ses colonies nord-africaines » [32], la RĂ©publique n’a pas posĂ© les bases d’une Ă©galitĂ© entre mĂ©tropolitains et indigĂšnes. C’est d’ailleurs au cours de ces annĂ©es qu’un vocabulaire mĂ©prisant pĂ©nĂštre le langage populaire en France, Ă  l’image des termes “bicot”, “naze”, “bougnoule”, “sidi” ou “arbi” pour les Arabes, “modiste” pour les zouaves Ă  cause de leur uniforme, mais aussi plus imagĂ©s comme “baraka”, “cafard”, “gourbi” ou “barda”, ces termes se fixant dĂ©finitivement dans le langage mĂȘme temps, on voit Ă©merger une nouvelle gĂ©nĂ©ration politique parmi ces travailleurs ou militaires, dont l’émir Khaled, petit-fils d’Abd el-Kader, est le plus parfait exemple. En novembre 1914, il est nommĂ© commandant du Groupe des armĂ©es du Nord. Le gĂ©nĂ©ral Foch souhaite l’utiliser pour remotiver les divisions nord-africaines dans de vĂ©ritables tournĂ©es qui dureront plusieurs mois. Il deviendra, au lendemain de la guerre, un responsable politique majeur [33] et rĂ©clamera une reprĂ©sentation parlementaire pour les AlgĂ©riens en soutenant le mouvement de rĂ©forme des jeunes AlgĂ©riens Nous avons mĂ©ritĂ© cet honneur et la mĂšre patrie considĂ©rera sans doute qu’elle se doit Ă  elle-mĂȘme de nous l’accorder ». Face Ă  son activisme croissant aprĂšs-guerre et Ă  ses demandes Ă©galitaires, les autoritĂ©s françaises vont le contraindre Ă  l’exil en quatre ans de conflits et de sacrifices [34], la popularitĂ© de ces combattants est duale d’une part, ils font peur et sont regardĂ©s avec crainte ; d’autre part, des centaines de cartes postales, photographiques ou illustrĂ©es, de vignettes publicitaires, d’affiches, de unes et de reportages dans la presse, d’objets manufacturĂ©s et de romans popularisent ces valeureux soldats. Le combattant sert Ă  convaincre la nation de ses ressources pour vaincre et surtout Ă  stigmatiser les Allemands des barbares, encore plus sauvages que ceux qu’on leur oppose. En combattant dans notre camp et non comme les Turcs avec les Allemands, celui du bon droit, contre les Boches inhumains », les tirailleurs, spahis, zouaves et goumiers [35] acquiĂšrent un autre et travailleurs29Dans toute la France, travailleurs, agriculteurs, blessĂ©s, convalescents ou jeunes recrues en formation vont, loin du front, marquer de leur prĂ©sence ces annĂ©es de conflit. À Lyon [36] et dans sa pĂ©riphĂ©rie, plus de 70 unitĂ©s hospitaliĂšres sont mises en place, et de nombreux soldats gazĂ©s y seront accueillis. De nombreux carrĂ©s musulmans sont alors autorisĂ©s, comme Ă  La MulatiĂšre, ville situĂ©e Ă  proximitĂ© de Lyon, oĂč plus de 200 personnes seront enterrĂ©es. Les tirailleurs blessĂ©s sont emmenĂ©s dans des hĂŽpitaux oĂč ils reçoivent des soins prodiguĂ©s par les dames de la Croix-Rouge qui sont souvent Ă©paulĂ©es par des officiers interprĂštes. Durant leur convalescence, certains recevront des cours d’agriculture et des cours de français, comme dans les centres sanitaires de Moisselles, de CarriĂšre-sur-Bois et de Nogent-sur-Marne [37]. NĂ©anmoins, par peur des dĂ©sertions, les permissions de convalescence aprĂšs un sĂ©jour Ă  l’hĂŽpital ne peuvent ĂȘtre accordĂ©es qu’à la condition expresse d’ĂȘtre hĂ©bergĂ© par une Ɠuvre, comme la SociĂ©tĂ© du foyer musulman par exemple, oĂč la discipline ressemble Ă  celle de la devient un lieu de passage obligĂ© pour les combattants et les blessĂ©s qui arrivent ou repartent de France. Dans ce contexte, le 23 dĂ©cembre 1916, le procureur de la RĂ©publique Ă©crit au commissaire central La sĂ©curitĂ© publique dans la ville de Marseille, que la rĂ©forme de la police en 1908 avait peu Ă  peu rĂ©tablie, se trouve de nouveau compromise par l’afflux d’une population turbulente venant d’AlgĂ©rie, de Tunisie ou du Maroc et qui semble s’ĂȘtre fixĂ©e aux alentours des grandes usines, dans les faubourgs, mĂȘme au centre de la ville ». La situation est telle que les autoritĂ©s locales et la Chambre de commerce vont imaginer un projet en 1916-1917, la construction d’un “village kabyle” au cƓur de la citĂ© pour contrĂŽler plus efficacement cette population, mais aussi les travailleurs auxquels on fait de plus en plus appel pour compenser le dĂ©part des hommes pour le point de dĂ©part de cette idĂ©e repose sur un double constat la France a besoin de cette main-d’Ɠuvre, mais ces travailleurs ne doivent pas entrer en contact avec les mĂ©tropolitains. Le projet de village se structure autour d’une place centrale dĂ©volue aux bĂątiments symbolisant les fonctions de l’édilitĂ© djemaa, du commerce bazar, boulanger, boucher, cafĂ©, restaurant halal et du religieux mosquĂ©e et logement du muezzin, sans oublier le hammam et ses rĂ©servoirs. Les concepteurs font d’ailleurs appel aux “conseils” d’Étienne Dinet converti depuis peu Ă  l’islam qui fournit en janvier 1917 quelques indications pour la construction d’une mosquĂ©e aussi simple et bon marchĂ© que possible ». Cet incroyable projet va ĂȘtre arrĂȘtĂ© devant ses coĂ»ts prohibitifs, mais la volontĂ© de l’administration de mettre Ă  part » les coloniaux et les MaghrĂ©bins s’installe et deviendra le pivot de la politique d’accueil de ces populations dans les cinq dĂ©cennies fait, la main-d’Ɠuvre coloniale est immĂ©diatement gĂ©rĂ©e » comme spĂ©cifique », et on va revenir sur les libĂ©ralitĂ©s » de l’avant-guerre si en juin 1913 le mouvement migratoire avait bĂ©nĂ©ficiĂ© de la suppression du permis de voyage obligatoire pour les indigĂšnes », ce qu’avait confirmĂ© la loi du 15 juillet 1914 au nom du loyalisme de nos sujets algĂ©riens », toutes ces mesures sont supprimĂ©es. TrĂšs tĂŽt, plusieurs organismes coordonnent les flux de travailleurs, de maniĂšre trĂšs compartimentĂ©e le Service de la main-d’Ɠuvre Ă©trangĂšre smoe, le Service d’organisation des travailleurs coloniaux sotc créé en 1916 et qui dĂ©pend du ministĂšre de la Guerre, et enfin, l’Office national de la main-d’Ɠuvre agricole, le futur smoa [38]. Globalement, 75 % des personnes recrutĂ©es au Maghreb vont passer par le stoc [39]. Ces travailleurs, du moins ceux qui sont dans le systĂšme officiel, vont bĂ©nĂ©ficier de primes d’embauche, du renouvellement de leur contrat, de la franchise postale pour envoyer leurs lettres, et pour ceux qui tombent malades, les autoritĂ©s prĂ©voient qu’ils seront pris en charge au mĂȘme titre qu’un vite, les conditions contractuelles et financiĂšres ne rĂ©pondent plus aux attentes des populations locales, et de nombreuses rĂ©bellions contre les recrutements sous protection militaire » se succĂšdent dans la rĂ©gion de Tizi-Ouzou, dans les AurĂšs, le Constantinois ou autour de Mascara insurrection des BĂ©ni Chougrane. Dans de nombreuses rĂ©gions, la rĂ©quisition remplace le volontariat comme Ă  Alger, oĂč les autoritĂ©s jouent sur le montant de la prime d’engagement. On dĂ©couvre que ces travailleurs, plus ou moins libres dans leur engagement, sont trĂšs jeunes, que 20 % ont moins de 15 ans et quelques-uns Ă  peine 13 ans, et qu’ils sont souvent malades et vivent dans des conditions sanitaires flux de travailleurs est tel que, Ă  Lyon, on parle dĂ©sormais de trains de Kabyles » remontant de Marseille pour se rendre dans le Nord ou en Île-de-France [40]. En rĂ©gion parisienne, on retrouve des travailleurs dans la capitale du 17e au 20e arrondissement, mais aussi du 12e au 15e arrondissement et dans le 5e et en proche banlieue AsniĂšres, Levallois, Charenton, Pantin, Saint-Denis, Aubervilliers, Montreuil ou Courbevoie [41]. À Marseille, leur prĂ©sence est visible autour de la porte d’Aix, rue des Chapeliers et dans les quartiers les plus pauvres [42]. Partout, des bars, restaurants, hĂŽtels, foyers et Ă©tablissements pour “coloniaux” ouvrent. DĂ©signĂ©s sous le nom de Diar el-Askri ou de cafĂ©s maures, ces lieux interdits aux civils et aux mĂ©tropolitains, avec bien souvent un lieu de priĂšre avec ou non des imans lorsqu’ils sont situĂ©s en province, deviennent des institutions pivots pour commĂ©morer les fĂȘtes religieuses, assurer le respect des rĂšgles alimentaires et des cĂ©rĂ©monies funĂ©raires, mais aussi pour permettre aux combattants et aux travailleurs de garder un lien avec le toute Ă©vidence, et cela dans toutes les rĂ©gions françaises sans exception, cette prĂ©sence “coloniale” va marquer les paysages et les mentalitĂ©s, y compris dans des territoires loin du front. PrĂšs des trois quarts des travailleurs sont installĂ©s dans les rĂ©gions industrielles, c’est-Ă -dire Ă  Paris et dans sa banlieue, dans le Nord, dans l’Est et dans les dĂ©partements du RhĂŽne, de la Loire et des Bouches-du-RhĂŽne [43]. Dans le Gard ils reprĂ©sentent 10 % des ouvriers des entreprises dĂ©diĂ©es Ă  l’effort de guerre, Ă  Marseille et dans sa pĂ©riphĂ©rie ils sont omniprĂ©sents, et dans les Basses-Alpes ils reprĂ©sentent un quart du personnel des usines de guerre. En CĂŽte-d’Or, c’est Ă  partir de 1916 que quelques entreprises mĂ©tallurgiques font appel Ă  des travailleurs algĂ©riens comme les Grandes Tuileries bourguignonnes de Chagny qui recrutent aussi des Tunisiens. En Auvergne, en Aquitaine, en Bretagne ou en Bourgogne, par exemple dans les Forges de Gueugnon, ils sont prĂ©sents dans les industries locales. Sur certains sites, prĂ©cise Gilbert Meynier, lors de la visite mĂ©dicale on constate que plus des trois quarts des travailleurs sont malades [44].36Certaines entreprises construisent des “campements” pour cette nouvelle main-d’Ɠuvre, comme les Compagnies miniĂšres Ă  Montrambert, Saint-Gobain, les usines du RhĂŽne ou Berliet Ă  VĂ©nissieux. D’autres laissent les ouvriers algĂ©riens s’installer dans les taudis de centre-ville, comme Michelin Ă  Clermont-Ferrand ou les ateliers d’obus Ă  VĂ©nissieux qui emploient plus de 1 000 travailleurs maghrĂ©bins en 1918. Dans cette ville, la majoritĂ© s’installe autour de la place du Mazet que les VĂ©nissians surnomment “La MĂ©dina”. Les conditions de vie sont telles que le taux de dĂ©cĂšs parmi les travailleurs coloniaux, et notamment parmi les MaghrĂ©bins, est trĂšs Ă©levĂ©. En 1917, point d’orgue de l’effort de guerre [45], on dĂ©nombre quelque 69 000 AlgĂ©riens, 45 000 Marocains et 18 000 maintenir les taux de recrutement, une propagande active est orchestrĂ©e en 1917 par les autoritĂ©s françaises. Les mauvaises rĂ©coltes annuelles sont Ă  l’origine de l’augmentation du nombre de candidats marocains au recrutement organisĂ© et dirigĂ© depuis Casablanca. Dans ce contexte, l’annĂ©e 1917 bat le record du recrutement, mais l’impact de la pacification » [46], les mauvaises nouvelles qui circulent concernant les soldats marocains mobilisĂ©s produisent un effet politique et social loin d’ĂȘtre nĂ©gligeable. Au final, les recruteurs atteignent leur objectif avec le soutien du gouvernement gĂ©nĂ©ral en AlgĂ©rie et l’action de Lyautey au prĂ©sence induit un flux migratoire sans prĂ©cĂ©dent vers la mĂ©tropole, mais va aussi bouleverser les Ă©quilibres internes du monde ouvrier. C’est la premiĂšre fois que l’immigration maghrĂ©bine dĂ©couvre en nombre le salariat rĂ©gulier, des mondes urbanisĂ©s, des femmes occidentales, dans un mode de vie militarisĂ© Ă  outrance, ce qui va provoquer une rupture brutale et irrĂ©versible avec l’espace traditionnel [47]. S’ils entrent dans le monde du travail en mĂ©tropole, c’est donc Ă  la marge du monde ouvrier français et, dĂšs 1918, ils en repartent majoritairement sans vĂ©ritablement avoir fait corps avec le monde du travail... alors qu’ils auront Ă©tĂ© plus de 330 000 en France au cours de ces cinq annĂ©es 30 % d’AlgĂ©riens et 25 % de Marocains et de Tunisiens. Durant tout ce temps, l’hostilitĂ© Ă  leur Ă©gard est allĂ©e croissant au fur et Ă  mesure que le conflit hostilitĂ© grandissante Ă  la fin du conflit39Comme partout en France et comme dans la majoritĂ© des journaux, au mĂ©pris de la censure, Le ProgrĂšs, qui s’alarme rĂ©guliĂšrement de la prĂ©sence maghrĂ©bine, dĂ©nonce le 21 juin 1916 le fait qu’il n’y a pas un jour que quelques-uns de ces indigĂšnes ne se signalent par quelque extravagance ou par quelques coups de couteau ». Cette hostilitĂ© croissante atteint son apogĂ©e en 1917 et s’accompagne de rixes entre populations coloniales ». Si la plupart des conflits sont individuels, il se produit aussi parfois de vĂ©ritables Ă©meutes, des mutineries et des mouvements de grĂšve [48].40Au final, le rejet se fixe sur les travailleurs plus que sur les combattants. Les plus visĂ©s par les critiques et par les conflits entre des secteurs du prolĂ©tariat seront les travailleurs marocains. En 1916, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la cgt, LĂ©on Jouhaux, s’inquiĂšte de voir arriver des recrutĂ©s coloniaux dans les usines d’armement, se souvenant Ă  cette occasion des grĂšves marseillaises de 1910 et de l’action des dockers kabyles, comme le prĂ©cise un rapport du gĂ©nĂ©ral Pillot D’un tempĂ©rament violent et impulsif, le Nord-Africain a besoin d’ĂȘtre tenu par une main ferme. Il s’incline volontiers devant la force, mais il reste insensible Ă  la maniĂšre douce qu’il qualifie facilement de faiblesse ».41Peu Ă  peu, une sĂ©paration de type colonial va se diffuser en mĂ©tropole, accentuĂ©e par la “question sexuelle”. En interdisant aux femmes d’accompagner leur Ă©poux et en refusant le recours Ă  une main-d’Ɠuvre coloniale fĂ©minine Ă  l’exception de quelques antillaises, les autoritĂ©s françaises ont favorisĂ© les rapprochements entre ouvriers coloniaux et ouvriĂšres françaises dans les arsenaux et usines travaillant pour l’effort de guerre. Les mĂ©decins s’opposent Ă  ces unions car les hommes qui composent les troupes de couleur AlgĂ©riens, Marocains, SĂ©nĂ©galais, etc. sont tous syphilisĂ©s », affirme doctement le spĂ©cialiste Julien Raspail 1915. MĂȘme les fĂ©ministes s’en mĂȘlent, telle Louise Bodin 1917 au sujet de l’usine CitroĂ«n dans La Voix des femmes On a infligĂ© Ă  ces ouvriĂšres la promiscuitĂ© d’une population masculine Ă©trange, que nous connaissons sous le nom de Sidis... J’ai entendu beaucoup d’ouvriĂšres s’en plaindre et s’en rĂ©volter ».42Ces mouvements d’opinion se succĂšdent et sont vite relayĂ©s par la presse. En mars 1917, Le Figaro dĂ©nonce les travailleurs kabyles qui sur la voirie ne travaillent jamais » et L’ƒuvre publie, sous la plume de Georges de la FouchardiĂšre, l’article Sous l’Ɠil des BerbĂšres Je ne sais pas qui a eu l’idĂ©e de les faire venir Ă  Paris, probablement quelqu’un qui, n’ayant jamais mis le pied aux colonies, se faisait une idĂ©e flatteuse de ces montagnards envisagĂ©s comme travailleurs ». En mai 1917, un travailleur kabyle est agressĂ© Ă  Paris, et les exactions n’auront pas de cesse jusqu’au mois de juillet dans la capitale, avant de rebondir en province, comme au Havre oĂč, le 17 juin, une vĂ©ritable Ă©meute se produit Ă  l’encontre des dockers marocains faisant 15 morts. À Dijon, on assiste Ă  une vĂ©ritable chasse aux Arabes dans les rues de la ville. Au cours de l’étĂ©, c’est Brest qui est touchĂ©e oĂč, le 4 aoĂ»t 1917, les baraquements-bidonvilles des Arabes et des Kabyles sont attaquĂ©s par des dizaines d’ouvriers faisant cinq morts. Bien entendu, la quasi-totalitĂ© de ces affaires ont Ă©tĂ© Ă©touffĂ©es et jamais jugĂ©es par les autoritĂ©s et la la fin de quatre annĂ©es de conflit, le bilan est lourd pour les poilus des colonies » dont les pertes sont comparables Ă  celles des mĂ©tropolitains, mais dont le sacrifice a Ă©tĂ© dĂ©cuplĂ© par un long Ă©loignement de leur pays, un accueil difficile pour beaucoup en France et une hostilitĂ© croissante Ă  leur Ă©gard [49]. Sur les 175 000 Ă  180 000 AlgĂ©riens mobilisĂ©s les recrutĂ©s de 1918 n’ont pas connu le feu ou trĂšs marginalement [50], les 75 000 EuropĂ©ens d’AlgĂ©rie ainsi que les 20 000 des deux protectorats auxquels s’ajoutent 1 000 EuropĂ©ens d’Égypte que l’on retrouve dans des bataillons mixtes, les 40 000 Ă  45 000 Marocains et les 85 000 Tunisiens recrutĂ©s, on compte 80 000 Ă  85 000 combattants tuĂ©s et disparus [51].44En outre, Ă  l’heure de la victoire commune, beaucoup demandent l’égalitĂ© des droits Ă  l’aune du sacrifice de ces combattants qui ont brillĂ© Ă  Verdun, sur la Somme, Ă  la Malmaison ou au Chemin des Dames. Plusieurs personnalitĂ©s vont demander d’ailleurs la naturalisation des combattants originaires des colonies et des protectorats ainsi que celle de leurs familles, et notamment dĂšs 1915 au sein de la Commission aux affaires musulmanes. Charles Gide, par exemple, prĂ©sident de l’Alliance franco-indigĂšne [52], est le principal promoteur de cette revendication, expliquant que l’Empereur de Russie avait accordĂ© des droits de citoyennetĂ© aux Polonais et aux juifs moment charniĂšre est, au-delĂ  de la mĂ©moire combattante, un tournant majeur dans l’histoire de l’immigration maghrĂ©bine en France, tant au niveau quantitatif qu’au travers de la rencontre de deux univers hors du cadre colonial. Pour les ArmĂ©niens, la participation au conflit reprĂ©sente un moment de fiertĂ© et de courte reconnaissance avec l’éphĂ©mĂšre RĂ©publique d’ArmĂ©nie mai 1918-dĂ©cembre 1920. Pour les Turcs, cette histoire s’inscrit dans un conflit frontal avec la France, et elle se traduit par la prĂ©sence de prisonniers dans le sud de la France et notamment en Corse, dans le Gard, l’Aveyron, l’HĂ©rault, le Tarn et l’Aude. Pour ainsi dire, l’histoire de l’immigration moderne commence en ces temps de guerre, comme le constate dĂšs 1931 Norbert Gomar Il a fallu une circonstance extraordinaire, la guerre de 1914-1918, pour apprendre aux AlgĂ©riens, en plus grand nombre, le chemin de la France et pour marquer le dĂ©but de ce qui pourra ĂȘtre appelĂ© un vĂ©ritable courant d’immigration » [53]. Pour Benjamin Stora et Émile Temime, cette pĂ©riode correspond pour le Maghreb Ă  une vĂ©ritable migration de masse » [54], confirmant aussi que c’est Ă  l’armĂ©e que les AlgĂ©riens deviennent des Français musulmans » structurant une fracture dĂ©finitive entre deux citoyennetĂ©s, mĂȘme si l’ordre militaire, constate Jacques Simon, fut en dĂ©finitive plus Ă©galitaire que l’ordre colonial » [55].46L’expĂ©rience va prendre fin au moment de la victoire, aprĂšs laquelle en quelques mois une majoritĂ© de travailleurs sont rapatriĂ©s aux cĂŽtĂ©s des combattants. Pour le Maghreb, il s’agit de rĂ©cupĂ©rer cette main-d’Ɠuvre au plus vite, et pour les autoritĂ©s françaises il faut mettre fin Ă  une expĂ©rience qui a “trop durĂ©â€ et faire place aux combattants revenant du front. Ce rapatriement de masse — au total, ce sont entre 500 000 Ă  600 000 hommes qui sont venus en France dont une majoritĂ© d’AlgĂ©riens — va se faire dans des conditions anarchiques, avec beaucoup de travailleurs qui Ă©chappent aux autoritĂ©s et veulent rester en France. Il faudra progressivement interdire les prolongements de contrats et, Ă  partir de 1919, comme le recommande Georges Clemenceau, tous les travailleurs prĂ©sents au dĂ©pĂŽt de Marseille seront obligatoirement rapatriĂ©s en Afrique du page se tourne, la guerre s’éloigne, les droits attendus et l’égalitĂ© annoncĂ©e s’effacent derriĂšre les enjeux du CongrĂšs de Versailles de 1919, mais la minoritĂ© de travailleurs et de combattants qui reste en mĂ©tropole constitue les fondations de l’immigration qui se dĂ©veloppe dans la pĂ©riode suivante de l’entre-deux-guerres. Notes [*] Historien, Laboratoire UnitĂ© de recherche Migrations et sociĂ©tĂ© urmis, UniversitĂ© de Nice Sophia-Antipolis et UniversitĂ© Paris VII Diderot. [**] Historienne, membre associĂ©e au laboratoire UnitĂ© de recherche Migrations et sociĂ©tĂ© urmis, directrice gĂ©nĂ©rale de PangĂ©e network. [***] Historien, chercheur au laboratoire Communication et Politique, cnrs, co-directeur du groupe de recherche achac colonisation, immigration, post-colonialisme.Notre contribution est une version revue, corrigĂ©e et augmentĂ©e pour le prĂ©sent dossier de “1914-1918 l’appel aux colonies, l’appel aux travailleurs”, chapitre 4 de l’ouvrage de BLANCHARD, Pascal ; YAHI, NaĂŻma ; GASTAUT, Yvan ; BANCEL, Nicolas sous la direction de, avec le concours de LE NAOUR, Jean-Yves ; DEROO, Éric, La France arabo-orientale treize siĂšcles de prĂ©sences. Du Maghreb, de la Turquie, d’Égypte, du Moyen-Orient & du Proche-Orient, Paris Éd. La DĂ©couverte, 2013, pp. 105-135. [1] Tirailleurs algĂ©riens. [2] Soldats des corps de cavalerie de l’armĂ©e d’Afrique créés par l’armĂ©e française. [3] FRÉMEAUX, Jacques, “Les contingents impĂ©riaux au cƓur de la guerre ” Histoire, Économie et SociĂ©tĂ©, vol. 23, n° 23-2, 2004, pp. 215-233. [4] Cf. JAMES, Elisabeth, “AlgĂ©riens, Marocains et Tunisiens de 1914 Ă  1920”, in BARZMAN, John ; SAUNIER, Éric sous la direction de, Migrants dans une ville portuaire Le Havre XVIe-XXIe siĂšcles, Le Havre Publications des UniversitĂ©s de Rouen et du Havre, 2005, 240 p. [5] Cf. FLEISCHER, Alain ; MÖNCH, Winfried ; DEVOS, Emmanuelle ; PASTRE, BĂ©atrice de ; DEGAND, HervĂ©, Couleurs de guerre autochromes 1914-1918, Reims & la Marne, Paris Éditions du patrimoine – Monum, 2006, 116 p. [6] Cf. MICHEL, Marc, Les Africains et la Grande Guerre l’appel Ă  l’Afrique, 1914-1918, Paris Éd. Karthala, 2003, 302 p. [7] Cf. RECHAM, Belkacem, “Les musulmans dans l’armĂ©e française 1900-1945”, in ARKOUN, Mohamed sous la direction de, Histoire de l’Islam et des musulmans en France, Paris Éd. Albin Michel, 2006, pp. 742-761 ; RECHAM, Belkacem, Les musulmans algĂ©riens dans l’armĂ©e française, 1919-1945, Paris Éd. L’Harmattan, 1996, 327 p. [8] Infanterie lĂ©gĂšre de l’armĂ©e d’Afrique. [9] Cf. DEROO, Éric ; CHAMPEAUX, Antoine, La Force noire gloire et infortunes d’une lĂ©gende coloniale, Paris Éd. Tallandier, 2006, 223 p. [10] Cf. RIVET, Daniel, Lyautey et l’institution du protectorat français au Maroc 1912-1925, Paris Éd. L’Harmattan, 1996, 3 vol., 267 p., 297 p. et 357 p. [11] Cf. RAY, Joanny, Les Marocains en France, Paris Librairie du Recueil Sirey, 1938, 406 p. ; DEVILLARS, Pierre, “L’immigration marocaine en France”, Les Cahiers Nord-Africains, n° 37, fĂ©vrier 1954, 62 p. [12] Cf. JUIN, Alphonse marĂ©chal, La Brigade marocaine Ă  la bataille de la Marne 30 aoĂ»t au 17 septembre 1914. Guide des champs de bataille de l’Ourcq, Paris Presses de la CitĂ©, 1964, 168 p. [13] Cf. DEROO, Éric ; LE PAUTREMAT, Pascal, HĂ©ros de Tunisie spahis et tirailleurs d’Ahmed Bey 1er Ă  Lamine Bey 1837-1957, Tunis CÉRÈS Éditions, 2005, 173 p. [14] ARNOULET, François, “Les Tunisiens et la PremiĂšre Guerre mondiale 1914-1918”, Revue de l’Occident musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, n° 38, 1984, pp. 47-61. [15] Cf. BOUCHÈNE, Abderrahmane ; PEYROULOU, Jean-Pierre ; TENGOUR, Ouanassa Siari ; THÉNAULT, Sylvie sous la direction de, Histoire de l’AlgĂ©rie Ă  la pĂ©riode coloniale 1830-1962, Paris Éd. La DĂ©couverte, 2012, 717 p. [16] Cf. SIMON, Jacques sous la direction de, AlgĂ©riens et Français, mĂ©lange des histoires, Paris Éd. L’Harmattan, 2004, 157 p. [17] COMPÈRE-MOREL, Thomas, MĂ©moires d’outre-mer les colonies et la PremiĂšre Guerre mondiale, exposition du 3 juin au 20 octobre 1996, PĂ©ronne Historial de la Grande Guerre, 1996, 111 p. [18] Cf. STORA, Benjamin, Histoire de l’AlgĂ©rie coloniale, 1830-1954, Paris Éd. La DĂ©couverte, 1991, 126 p. [19] DEROO, Éric ; LE PAUTREMAT, Pascal, HĂ©ros de Tunisie spahis et tirailleurs d’Ahmed Bey 1er Ă  Lamine Bey 1837-1957, op. cit. [20] ARNOULET, François, “Les Tunisiens et la PremiĂšre Guerre mondiale 1914-1918”, Revue de l’Occident musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, n° 38, 1984, pp. 47-61. [21] Cf. POUILLON, François, Les deux vies d’Étienne Dinet, peintre en islam, Paris Éd. Balland, 1997, 312 p. [22] Cf. LE PAUTREMAT, Pascal, La politique musulmane de la France au XXe siĂšcle de l’Hexagone aux terres d’islam. Espoirs, rĂ©ussites, Ă©checs, Paris Éd. Maisonneuve et Larose, 2003, 565 p. [23] Cf. FRÉMEAUX, Jacques, “Les contingents impĂ©riaux au cƓur de la guerre”, art. citĂ©. [24] Cf. ANDURAIN, Julie d’, “La MĂ©diterranĂ©e orientale durant la Grande Guerre, nouvel enjeu entre la France et la Grande-Bretagne”, Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, n° 81, 2010, pp. 25-44. [25] Le Chemin des Dames, ainsi baptisĂ© au xviiie siĂšcle, est une route situĂ©e entre Laon et Soissons Aisne qui a Ă©tĂ© le théùtre de violents combats durant la PremiĂšre Guerre mondiale, en aoĂ»t-septembre 1914 premiĂšre bataille de l’Aisne, en avril-juin 1917 offensive Nivelle et en mai-aoĂ»t 1918 troisiĂšme bataille de l’Aisne. [26] Cf. BEKRAOUI, Mohamed, “Les soldats marocains dans la bataille de Verdun”, Guerres mondiales et Conflits contemporains, n° 182, 1996, pp. 39-44. [27] Cf. PERCEVAL, Marion, “Pour une iconographie des soldats maghrĂ©bins pendant la PremiĂšre Guerre mondiale”, Migrance, n° 38, second semestre 2011, dossier Les soldats maghrĂ©bins dans l’armĂ©e française XIXe-XXe siĂšcle, pp. 53-58. [28] VIDELIER, Philippe, L’AlgĂ©rie Ă  Lyon une mĂ©moire centenaire, suivi de DAENINCKX, Didier, Les chiens et les lions nouvelle inĂ©dite, Lyon BibliothĂšque municipale de Lyon, 2003, 101 p. [29] Cf. MEYNIER, Gilbert, L’AlgĂ©rie rĂ©vĂ©lĂ©e la guerre de 1914-1918 et le premier quart du XXe siĂšcle, GenĂšve Librairie Droz, 1981, 793 p. [30] Cf. MEYNIER, Gilbert, “Les AlgĂ©riens et la guerre de 1914-1918”, in BOUCHÈNE, Abderrahmane ; PEYROULOU, Jean-Pierre ; TENGOUR, Ouanassa Siari ; THÉNAULT, Sylvie sous la direction de, Histoire de l’AlgĂ©rie Ă  la pĂ©riode coloniale 1830-1962, Paris Éd. La DĂ©couverte, 2012, pp. 229-234. [31] Cf. PERCEVAL, Marion, “Pour une iconographie des soldats maghrĂ©bins pendant la PremiĂšre Guerre mondiale”, art. citĂ©. [32] ATOUF, Elkbir, Les Marocains en France de 1910 Ă  1965 l’histoire d’une immigration programmĂ©e, thĂšse de doctorat en histoire, UniversitĂ© de Perpignan, 2002, 579 p. [33] Cf. RECHAM, Belkacem, Les Musulmans algĂ©riens dans l’armĂ©e française, 1919-1945, Paris Éd. L’Harmattan, 1996, 327 p. [34] Cf. DEROO, Éric ; LE PAUTREMAT, Pascal, HĂ©ros de Tunisie spahis et tirailleurs d’Ahmed Bey 1er Ă  Lamine Bey 1837-1957, op. cit. [35] Infanterie lĂ©gĂšre marocaine de l’armĂ©e d’Afrique. [36] Cf. BANCEL, Nicolas ; BENCHARIF, LĂ©la ; BLANCHARD, Pascal sous la direction de, Lyon, capitale des outre-mers immigration des Suds & culture coloniale en RhĂŽne-Alpes & Auvergne, Paris Éd. La DĂ©couverte, 2007, 239 p. ; VIDELIER, Philippe, L’AlgĂ©rie Ă  Lyon une mĂ©moire centenaire, op. cit. ; VIDELIER, Philippe, Destin collectif et itinĂ©raires individuels de deux immigrations Italiens et AlgĂ©riens dans la rĂ©gion lyonnaise de la Grande Guerre aux annĂ©es cinquante, Lyon Mission Recherche ExpĂ©rimentation MIRE, 1988, 286 p. [37] Cf. LEVÊQUE, Isabelle ; PINON, Dominique ; GRIFFON, Michel, Le jardin d’agronomie tropicale de l’agriculture coloniale au dĂ©veloppement durable, Arles Éd. Actes Sud ; Montpellier CIRAD, 2005, 179 p. [38] Cf. HAMED-TOUATI, M’Barka, Immigration maghrĂ©bine et activitĂ©s politiques en France de la PremiĂšre Guerre Ă  la veille du Front populaire, thĂšse en sciences humaines et sociales, UniversitĂ© de Tunis I, 1994, 333 p. [39] Cf. GENTY, Jean-RenĂ©, Des AlgĂ©riens dans la rĂ©gion du Nord de la catastrophe de CourriĂšres Ă  l’indĂ©pendance, Paris Éd. L’Harmattan, 2005, 207 p. ; GENTY, Jean-RenĂ©, L’immigration algĂ©rienne dans le Nord-Pas-de-Calais, 1909-1962, Paris Éd. L’Harmattan, 1999, 309 p. [40] Cf. MASSARD-GUILBAUD, GeneviĂšve, Des AlgĂ©riens Ă  Lyon de la Grande Guerre au Front populaire, Paris CIEMI – Éd. L’Harmattan, 1995, 544 p. [41] Cf. BLANCHARD, Pascal ; DEROO, Éric ; EL YAZAMI, Driss ; FOURNIÉ, Pierre ; MANCERON, Gilles, Le Paris arabe deux siĂšcles de prĂ©sence des Orientaux et des MaghrĂ©bins, Paris Éd. La DĂ©couverte, 2003, 247 p. [42] Cf. BLANCHARD, Pascal ; BOETSCH, Gilles sous la direction de, Marseille, Porte Sud un siĂšcle d’histoire coloniale et d’immigration, Paris Éd. La DĂ©couverte ; Marseille Éd. Jeanne Laffitte, 2005, 239 p. [43] Cf. DESPOIS, Jean, “L’émigration des travailleurs algĂ©riens en France”, Annales de GĂ©ographie, vol. 61, n° 323, 1952, pp. 77-79. [44] Cf. MEYNIER, Gilbert, L’AlgĂ©rie rĂ©vĂ©lĂ©e la guerre de 1914-1918 et le premier quart du XXe siĂšcle, GenĂšve Librairie Droz, 1981, 793 p. [45] Cf. COMPÈRE-MOREL, Thomas, MĂ©moires d’outre-mer les colonies et la PremiĂšre Guerre mondiale, op. cit. [46] RIVET, Daniel, Lyautey et l’institution du protectorat français au Maroc 1912-1925, Paris Éd. L’Harmattan, 1996, 3 vol., 267 p., 297 p. et 357 p. [47] Cf. FRÉMEAUX, Jacques, Les colonies dans la Grande Guerre combats et Ă©preuves des peuples d’outre-mer, Paris 14-18 Éditions, 2006, 393 p. [48] Cf. STOVALL, Tyler, “The color line behind the lines racial violence in France during the Great War”, American Historical Review, n° 3-103, June 1998, pp. 737-769. [49] Cf. FRÉMEAUX, Jacques, “L’armĂ©e oubliĂ©e les troupes d’Afrique du Nord et la libĂ©ration de la France”, ArmĂ©es d’aujourd’hui, n° 190, mai 1994, pp. 168-173. [50] Cf. SIMON, Jacques sous la direction de, L’immigration algĂ©rienne en France des origines Ă  l’indĂ©pendance, Paris Éd. Paris-MĂ©diterranĂ©e, 2000, 411 p. [51] Cf. AUDOIN-ROUZEAU, StĂ©phane ; BECKER, Jean-Jacques sous la direction de, EncyclopĂ©die de la Grande Guerre, 1914-1918 histoire et culture, Paris Éd. Bayard, 2004, 1 342 p. [52] Cf. LE PAUTREMAT, Pascal, La politique musulmane de la France au XXe siĂšcle de l’Hexagone aux terres d’islam. Espoirs, rĂ©ussites, Ă©checs, op. cit. [53] GOMAR, Norbert, L’émigration algĂ©rienne en France, thĂšse de droit, Reims Les Presses modernes, 1931, 151 p. [54] STORA, Benjamin ; TEMIME, Émile, “L’immigration algĂ©rienne”, in GERVEREAU, Laurent ; MILZA, Pierre ; TEMIME, Émile sous la direction de, Toute la France histoire de l’immigration en France au XXe siĂšcle, Paris Éd. Somogy, 1998, pp. 124-133. [55] SIMON, Jacques sous la direction de, L’immigration algĂ©rienne en France des origines Ă  l’indĂ©pendance, Paris Éd. Paris-MĂ©diterranĂ©e, 2000, 411 p. Alorsque Kiev a annoncĂ© l’évacuation de prĂšs de 300 combattants ukrainiens, qui Ă©taient retranchĂ©s dans l’aciĂ©rie Azovstal, Moscou indique qu’ils se Annuaire Mairie / Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur / Bouches-du-RhĂŽne / MĂ©tropole d'Aix-Marseille-Provence / Marseille / 13Ăšme arrondissement de Marseille13Ăšme arrondissement de Marseille est une ville française situĂ©e dans le dĂ©partement des Bouches-du-RhĂŽne et la rĂ©gion de Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur. Ses habitants sont appelĂ©s les Marseillais et les commune s'Ă©tend sur 28,1 kmÂČ et compte 91 358 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densitĂ© de 3 253,5 habitants par kmÂČ, 13Ăšme arrondissement de Marseille a connu une nette hausse de 17% de sa population par rapport Ă  par les communes de Plan-de-Cuques, Marseille et SeptĂšmes-les-Vallons, 13Ăšme arrondissement de Marseille est situĂ©e Ă  4 km au nord-est de Marseille. SituĂ©e Ă  65 mĂštres d'altitude, la ville du 13Ăšme arrondissement de Marseille a pour coordonnĂ©es gĂ©ographiques Latitude 43° 19' 9'' nordLongitude 5° 24' 30'' maire du 13Ăšme arrondissement de Marseille se nomme Monsieur StĂ©phane commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille fait partie de la MĂ©tropole d' commune est proche du parc naturel rĂ©gional du toutes vos dĂ©marches administratives, vous pouvez vous rendre Ă  l'hĂŽtel de ville du 13Ăšme arrondissement de Marseille situĂ© au 72 Rue Paul-Coxe aux horaires d'ouverture indiquĂ©s sur cette page. Vous pouvez aussi contacter la mairie par tĂ©lĂ©phone ou par courrier Ă©lectronique en utilisant l'adresse e-mail de la mairie indiquĂ©e administrativesLa mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille Adresse postale de la mairie 72 Rue Paul-Coxe 13014 Marseille Horaires d'ouverture de la mairie ouvert au public de 8h Ă  18hVous pouvez tĂ©lĂ©phoner Ă  la mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille aux horaires d'ouverture indiquĂ©s ci-dessus TĂ©lĂ©phone 04 91 55 42 02International +33 4 91 55 42 02 Fax 04 91 55 42 85International +33 4 91 55 42 85Courriel [email protected] Site officiel du 13Ăšme arrondissement de Marseille DĂ©marches en mairie du 13Ăšme arrondissement de MarseillePour toutes vos dĂ©marches administratives Ă  la mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille, que ce soit pour la dĂ©livrance d'un acte de naissance, de mariage, de dĂ©cĂšs ou autres actes d'Ă©tat civil, mais aussi pour une dĂ©claration de naissance ou une demande en rapport Ă  votre livret de famille, n'hĂ©sitez pas Ă  consulter notre section ci-dessous regroupant toutes les dĂ©marches en mairie dont vous aurez besoin. Vous y trouverez aussi des informations sur la dĂ©livrance d'une carte d'identitĂ© ou d'une carte Ă©lectorale ainsi que tout ce qui touche Ă  l'urbanisme, comme par exemple comment dĂ©poser vos permis de construire, d'amĂ©nager ou de dĂ©molir ou encore vos dĂ©clarations de au 13Ăšme arrondissement de Marseille DĂ©marches Ă  la prĂ©fecture des Bouches-du-RhĂŽnePour toutes vos dĂ©marches Ă  la prĂ©fecture des Bouches-du-RhĂŽne, que ça soit concernant la dĂ©livrance d'un titre de sĂ©jour, d'un permis de conduire, l'obtention d'une carte grise, de la vignette CRIT'Air ou d'un certificat de non gage, vous trouverez l'ensemble des informations ci-dessous Autres dĂ©marches Acquisition et dĂ©tention d'armes Permis et immatriculation de bateau CrĂ©ation, modification d'associations Entreprises et dĂ©marches professionnellesPrĂ©fecture des Bouches-du-RhĂŽne DĂ©marches en ligneDĂ©sormais, les accĂšs aux dĂ©marches via Internet sont de plus en plus nombreux, ce qui facilite grandement les formalitĂ©s administratives. Vous pouvez dĂ©sormais payer ou contester les amendes par radars, demander un extrait de casier judiciaire mais aussi dĂ©clarer vos revenus et consulter votre dossier fiscal ou consulter des remboursements de la sĂ©curitĂ© sociale ou encore demander une carte europĂ©enne d'assurance maladie. Vous trouverez sur la section suivante toutes les informations et les liens afin de rĂ©aliser ces d'adresse au 13Ăšme arrondissement de MarseilleVous dĂ©mĂ©nagez ou faites construire sur la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille et souhaitez connaĂźtre les dĂ©marches Ă  effectuer pour vous raccorder aux diffĂ©rents rĂ©seaux prĂ©sents tĂ©lĂ©com, Internet, eau, gaz, Ă©lectricitĂ© etc. ?Vous trouverez ci-dessous les informations dont vous avez besoin pour rĂ©aliser sereinement votre changement d'adresse mais Ă©galement un Ă©ventail des services prĂ©sents aux alentours, comme les Ă©coles, les crĂšches, les haltes garderies, les bureaux de Poste, les dĂ©chetteries d'adresse au 13Ăšme arrondissement de MarseilleOrganismes Ă  prĂ©venir et courier postalPiĂšces Ă  modifier carte d'Ă©lecteur, certificat d'immatriculation pour vos enfants Ă©coles, crĂšches, haltes-garderies, assistantes maternelles et taxe d'habitation au 13Ăšme arrondissement de MarseilleTĂ©lĂ©communications ADSL, fibre et mobileOffres Internet disponibles au 13Ăšme arrondissement de MarseilleTests de dĂ©bit et Ă©ligibilitĂ© de votre ligne tĂ©lĂ©phoniqueCouverture ADSL et mobile 3G/4G au 13Ăšme arrondissement de MarseillePromotions et conseilsRaccordement Ă©lectricitĂ©, gaz et eau au 13Ăšme arrondissement de MarseilleOffres et promotions disponibles au 13Ăšme arrondissement de MarseilleSouscription et rĂ©siliation de vos contratsDĂ©marches d'accĂšs Ă  l'eau potable Ă  effectuerContacts utiles au 13Ăšme arrondissement de MarseilleDĂ©mĂ©nagement par un professionnelConseils pour simplifier votre dĂ©mĂ©nagementMeilleurs tarifs de dĂ©mĂ©nageurs sur le marchĂ©DĂ©mĂ©nagement au 13Ăšme arrondissement de Marseille Service public et administrationSocial et santĂ©CAF 13Ăšme arrondissement de MarseilleCPAM 13Ăšme arrondissement de MarseilleCPAM de Marseille - Les Chartreux - Saint-JustCPAM de Marseille - Burel Ă  kmCPAM de Marseille - Saint-BarnabĂ© - Les CaillolsCPAM de Marseille -Le Canet Ă  kmImpĂŽts, justice et sĂ©curitĂ© La villeLa population et les habitants du 13Ăšme arrondissement de MarseilleAvec une densitĂ© de population de 3 253,5 hab/kmÂČ, la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille dont la population totale est de 91 358 habitants Population municipale lĂ©gale en vigueur au 1er janvier 2022, recensement de 2019 pour une population municipale de 91 992 compte une proportion de 47% d'hommes pour 53% de habitants du 13Ăšme arrondissement de Marseille, ou gentilĂ©, sont appelĂ©s les Marseillais et les politiqueLe conseil municipal Les Ă©lusLe maire du 13Ăšme arrondissement de Marseille se nomme Monsieur StĂ©phane RAVIER pour un mandat de 6 ans 2020-2026. Nous n'avons pas rĂ©fĂ©rencĂ© les noms des adjoints et des conseillers municipaux de la mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille...Anciens maires du 13Ăšme arrondissement de MarseillePĂ©riodesMairesDepuis le 22 septembre 2017Mme Sandrine D'ANGIODe mars 2014 au 22 septembre 2017StĂ©phane RavierDe mars 2001 Ă  mars 2014Georges HovsepianDe juin 1995 Ă  mars 2001Alain DecampsDe mars 1989 Ă  juin 1995Pierre RastoinDe mars 1983 Ă  mars 1989Lucien WeygandVote et rĂ©sultats d'Ă©lectionsPour pouvoir voter au 13Ăšme arrondissement de Marseille, veuillez demander votre carte Ă©lectorale, ou carte d'Ă©lecteur, et ainsi vous aurez la possibilitĂ© de voter au bureau de vote du 13Ăšme arrondissement de carte d'Ă©lecteur n'est pas forcĂ©ment indispensable pour voter. En effet, en cas d'oubli, de perte ou de vol, il suffit de prĂ©senter un justificatif d'identitĂ© au bureau de vote pour participer au scrutin. Il faut cependant vĂ©rifier au prĂ©alable que l'on est bien inscrit sur la liste Ă©lectorale de sa commune ou de son voici la liste des Ă©lections qui se sont dĂ©roulĂ©es sur la commune LĂ©gislatives 2022LĂ©gislatives 2017EuropĂ©ennes 2019EuropĂ©ennes 2014 DĂ©partementales 2015 Abs. 48,97 %Municipales 2020Municipales 2014 HĂ©bergementsImmobilier au 13Ăšme arrondissement de MarseilleRĂ©ductions et crĂ©dits d'impĂŽt Afin de soutenir la mise sur le marchĂ© de logements locatifs ainsi que la rĂ©novation de l'habitat ancien, plusieurs dispositifs permettant de rĂ©duire le montant de l'impĂŽt sur le revenu ont Ă©tĂ© mis en place par l’État. Tout investissement immobilier rĂ©alisĂ© dans une commune oĂč l'offre locative est considĂ©rĂ©e insuffisante peut ĂȘtre partiellement dĂ©duit de ses impĂŽts, Ă  la condition de respecter quelques rĂšgles. Pour bĂ©nĂ©ficier du dispositif prĂ©vu par la loi Pinel, il est ainsi impĂ©ratif de s'engager Ă  louer le logement Ă  un montant infĂ©rieur au prix du marchĂ©, pendant une durĂ©e minimale de 6 ans. Immobilier au 13Ăšme arrondissement de Marseille HĂŽtels proches du 13Ăšme arrondissement de MarseilleCampanile Aix-En-Provence Est - MeyreuilCet hĂŽtel Campanile vous accueille Ă  8 km de la gare d'Aix-en-Provence, dans la ville provençale de Meyreuil. Une connexion Wi-Fi et un parking privĂ© sont disponibles gratuitement. Toutes les chambres
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HĂ©bergement au 13Ăšme arrondissement de Marseille Sorties et loisirsRestaurantsVous recherchez une table pour dĂ©jeuner ou pour un diner sur 13Ăšme arrondissement de Marseille ?ActivitĂ©s et loisirsVoici une liste non exhaustive d'activitĂ©s et de loisirs proches du 13Ăšme arrondissement de de sportPalais des sports de Marseille Ă  km Vie Ă©conomiqueSalaire et emplois au 13Ăšme arrondissement de MarseilleVous recherchez un emploi proche du 13Ăšme arrondissement de Marseille, consultez les Offres d'emploi au 13Ăšme arrondissement de Marseille et ses environs. Pour savoir combien gagne les habitants du 13Ăšme arrondissement de Marseille, tous les montants des salaires et des impĂŽts sont prĂ©sentĂ©s sur la page du salaire au 13Ăšme arrondissement de emploi 13Ăšme arrondissement de Marseille Commerces prĂ©sentsEn 2019, les marseillais disposent de 22 types de commerce ouverts sur la commune, voici la liste des types de commerce de la ville 63 Boulangeries43 Épiceries33 Magasins de vĂȘtements28 Boucheries, charcuteries21 Fleuristes, Jardineries, Animaleries20 Magasins d'optique13 SupermarchĂ©s12 Librairie, papeteries, journaux8 Stations-service7 Parfumeries, CosmĂ©tiques7 SupĂ©rettes5 Bijouteries, Horlogeries5 Magasins d'Ă©quipements du foyer4 Magasins de meubles3 Magasins d'Ă©lectromĂ©nager3 Drogueries, quincailleries, bricolage2 Poissonneries2 Magasins de produits surgelĂ©s2 Grandes surfaces de bricolage1 Magasin d'articles de sports1 Magasin de chaussures1 HypermarchĂ©Centre commercialBesoin de faire des courses, voici l'unique centre commercial sur 13Ăšme arrondissement de Marseille. CommerçantsEntreprises au 13Ăšme arrondissement de MarseilleVoici les principaux secteurs d'activitĂ©s de la commune du 13Ăšme arrondissement de projet travaux ? Comparez les devis d'artisans sur 13Ăšme arrondissement de immobiliĂšres au 13Ăšme arrondissement de Marseille 2137ActivitĂ©s pour la santĂ© humaine au 13Ăšme arrondissement de Marseille 914Commerce de dĂ©tail, Ă  l'exception des automobiles et des motocycles au 13Ăšme arrondissement de Marseille 821Travaux de construction spĂ©cialisĂ©s au 13Ăšme arrondissement de Marseille 774ActivitĂ©s des organisations associatives au 13Ăšme arrondissement de Marseille 752Enseignement au 13Ăšme arrondissement de Marseille 380Autres services personnels au 13Ăšme arrondissement de Marseille 283ActivitĂ©s des siĂšges sociaux ; conseil de gestion au 13Ăšme arrondissement de Marseille 268ActivitĂ©s sportives, rĂ©crĂ©atives et de loisirs au 13Ăšme arrondissement de Marseille 256Restauration au 13Ăšme arrondissement de Marseille 247Entreprise au 13Ăšme arrondissement de Marseille Education et enseignementLa commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille dĂ©pend de l'AcadĂ©mie d'Aix-Marseille et les Ă©coles primaires de la commune dĂ©pendent de l'Inspection acadĂ©mique des le calendrier des vacances scolaires, 13Ăšme arrondissement de Marseille est en zone la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille, 84 Ă©tablissements scolaires sont ouverts 64 Ă©coles, 11 collĂšges et 9 au 13Ăšme arrondissement de MarseilleCi dessous, voici une sĂ©lection de 6 Ă©coles du 13Ăšme arrondissement de Marseille. Pour consulter la liste complĂšte des 64 Ă©coles, merci de cliquer sur le lien en primaire Batarelle La École Ă©lĂ©mentaire public 38 Rue de Lissandre École Ă©lĂ©mentaire Gan École Ă©lĂ©mentaire privĂ©e 112 Boulevard Barry École Ă©lĂ©mentaire ZAC ChĂąteau Gombert École Ă©lĂ©mentaire public 13 Rue Robert de Roux École maternelle Balustres Les École maternelle public Chemin Notre Dame de Consolation École maternelle Batarelle La École maternelle public Rue de Lissandre École maternelle Bouge École maternelle public 22 Rue Marathon CollĂšges au 13Ăšme arrondissement de MarseilleCi dessous, voici une sĂ©lection de 6 collĂšges du 13Ăšme arrondissement de Marseille. Pour consulter la liste complĂšte des 11 collĂšges, merci de cliquer sur le lien en AndrĂ© Malraux CollĂšge public 250 Rue Albert Einstein CollĂšge Auguste Renoir CollĂšge public 50 Avenue Saint-paul CollĂšge Edmond Rostand CollĂšge public 50 Avenue Saint-paul CollĂšge Jacques PrĂ©vert CollĂšge public 1 Avenue de Frais Vallon CollĂšge Jean Giono CollĂšge public 9 AllĂ©e des Chardonnerets CollĂšge Lacordaire CollĂšge privĂ© 7 Boulevard Lacordaire LycĂ©es au 13Ăšme arrondissement de MarseilleCi dessous, voici une sĂ©lection de 6 lycĂ©es du 13Ăšme arrondissement de Marseille. Pour consulter la liste complĂšte des 9 lycĂ©es, merci de cliquer sur le lien en professionnel privĂ© Saint-François de Sales LycĂ©e privĂ© 20 Boulevard Madeleine Remusat LycĂ©e SĂ©vignĂ© LycĂ©e privĂ© 1 Avenue de Saint JĂ©rĂŽme LycĂ©e YavnĂ© LycĂ©e privĂ© 44-46 Boulevard Barry LycĂ©e Antonin Artaud LycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technologique public 25 Chemin Notre-dame de la Consolation LycĂ©e Denis Diderot LycĂ©e public 23 Boulevard Laveran LycĂ©e Lacordaire LycĂ©e privĂ© 7 Boulevard Lacordaire Etablissements scolaires au 13Ăšme arrondissement de Marseille GĂ©ographieInformations gĂ©ographiques gĂ©nĂ©ralesLocalisation sur la carte de FranceCommune rurale française, 13Ăšme arrondissement de Marseille couvre une superficie de 2808 hectares soit 28,08 kmÂČ. Pour la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille, le code INSEE issu du code officiel gĂ©ographique français est le code arrondissement de Marseille est proche du Parc naturel rĂ©gional du Luberon., la commune dont la mairie se situe Ă  65 mĂštres d'altitude n'accueille aucune rĂ©serve naturelle sur son par un Climat mĂ©diterranĂ©en avec Ă©tĂ© chaud Classification de Köppen Csa, la commune se situe dans le fuseau horaire UTC +100 Europe/Paris. L'heure d'Ă©tĂ© correspond Ă  UTC+200 tandis que l'heure d'hiver correspond Ă  UTC +1 une localisation aisĂ©e de la ville du 13Ăšme arrondissement de Marseille, dont le code postal est 13013, sur une carte, dans une application web ou avec un GPS, vous pouvez utiliser ses coordonnĂ©es gĂ©ographiques qui vous sont proposĂ©es dans les principaux systĂšmes de projection pour rĂ©pondre aux besoins les plus le mercredi 20 avril 2022 au 13Ăšme arrondissement de Marseille, le lever du soleil est Ă  06h47 et le coucher du soleil est Ă  coordonnĂ©es gĂ©ographiques du 13Ăšme arrondissement de Marseille en dĂ©cimales sont de latitude et de coordonnĂ©es gĂ©ographiques sexagĂ©simales du 13Ăšme arrondissement de Marseille sont latitude nord 43° 19' 9'' et longitude est 5° 24' 30''.Les coordonnĂ©es cartographiques en projection Lambert 93 du 13Ăšme arrondissement de Marseille sont X 895435 Y coordonnĂ©es cartographiques en projection Lambert II Ă©tendu du 13Ăšme arrondissement de Marseille sont X 849481 Y vous informer sur les diffĂ©rents types de terrains prĂ©sent sur le territoire de la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille, merci de vous rendre sur l'occupation des sols du 13Ăšme arrondissement de au 13Ăšme arrondissement de Marseille et prĂ©visionsMĂ©tĂ©o au 13Ăšme arrondissement de Marseille DĂ©coupage administratifÉtant admis qu'il peut parfois s'avĂ©rer utile de pouvoir rattacher la commune française du 13Ăšme arrondissement de Marseille aux diffĂ©rents Ă©chelons administratifs auxquels elle appartient pour des raisons notamment administratives et Ă©lectorales, nous avons rĂ©fĂ©rencĂ© sa rĂ©gion, son dĂ©partement, son arrondissement ainsi que son canton. Pour les intercommunalitĂ©s, merci de consulter la rubrique dĂ©diĂ©e.Cartes, itinĂ©raires et plan du 13Ăšme arrondissement de MarseilleOutre la consultation des photos aĂ©riennes, du plan routier ou encore de la liste des rues et places de la ville du 13Ăšme arrondissement de Marseille, cette rubrique cartographique permet de dĂ©couvrir les limites des parcelles cadastrales ainsi que l'existence d'un PLU anciennement POS ou d'une carte satisfaire les attentes du plus grand nombre, nous proposons Ă©galement la consultation de la carte IGN qui est une rĂ©fĂ©rence pour la prĂ©paration des promenades et randonnĂ©es, de la carte de Cassini et de la carte d'Ă©tat major qui peuvent ĂȘtre particuliĂšrement utiles pour les personnes fĂ©rues d'histoire ainsi que de la carte gĂ©ologique prisĂ©e par les amoureux des roches et des calculer un itinĂ©raire Ă  partir du 13Ăšme arrondissement de Marseille ou pour vous y rendre ou consulter les photographies aĂ©riennes, les cartes IGN, les carte gĂ©ologique du 13Ăšme arrondissement de Marseille, les cartes de Cassini et d'Ă©tat major, rendez-vous sur le plan du 13Ăšme arrondissement de et villages voisinsEn vue d'aider Ă  localiser 13Ăšme arrondissement de Marseille sur une carte et de faciliter la planification de dĂ©placements dans ses alentours immĂ©diats, nous avons reportĂ© les communes limitrophes sur un schĂ©ma basĂ© sur le principe de la rose des vents auquel se joint la liste des communes les plus proches ordonnĂ©es par Ă©loignement et villages limitrophes au 13Ăšme arrondissement de MarseilleCommunes voisines au 13Ăšme arrondissement de MarseilleMarseille kmPlan-de-Cuques kmAllauch kmSeptĂšmes-les-Vallons kmLa Penne-sur-Huveaune kmSimiane-Collongue kmLes Pennes-Mirabeau kmMimet kmSaint-Savournin kmCabriĂšs kmLe Rove kmCadolive kmDistances avec les plus grandes villes françaisesCi-dessous, voici une liste de distances "Ă  vol d'oiseau" entre 13Ăšme arrondissement de Marseille et les plus grandes villes 654 kmMarseille 4 km la plus procheLyon 275 kmToulouse 322 kmNice 156 kmNantes 697 kmMontpellier 126 kmStrasbourg 612 kmBordeaux 509 kmLille 833 kmRennes 766 kmReims 670 kmDistances avec 13Ăšme arrondissement de Marseille Toponymie et traductionPour faciliter des recherches dans des ouvrages en langue Ă©trangĂšre, la transcription du 13Ăšme arrondissement de Marseille dans des systĂšmes d'Ă©criture non latine est proposĂ©e Marseille 13e arrondissementAux alentours du 13Ăšme arrondissement de MarseilleVoici une liste de points d'intĂ©rĂȘts situĂ©s sur la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille et sur ses PinĂšde kmCap Janet 5 kmCap de Croix kmmanoir ou chĂąteauChĂąteau du Bras kmChĂąteau d’ If kmfortFort Saint-Nicolas kmFort Grasse-Tilly kmFort Saint-Jean kmpointePointe d’ Endoume kmPointe de Roucas Blanc kmLa Pointe Rouge kmplagePlage du Prado kmmontagneL’Etoile kmÉtoile kmGrande Étoile kmGrande Etoile Montagne kmMont Carpiagne 9 kmchaĂźne de montagnesMonts de la Gineste kmChaĂźne de Saint-Cyr 9 kmChaĂźne de l’ Étoile km Vie quotidienneSĂ©curitĂ© et dĂ©linquance au 13Ăšme arrondissement de MarseilleTous les dĂ©lits commis sur le terrtioire de la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille doivent ĂȘtre signalĂ©s Ă  la police du Commissariat de police de Marseille qui dĂ©pend de la zone de police de connaĂźtre l'Ă©tat de la sĂ©curitĂ© sur la commune et savoir le nombre de vols, de cambriolages, de dĂ©gradations et autres crimes et dĂ©lits, merci de vous rendre sur la page des chiffres de la dĂ©linquance sur 13Ăšme arrondissement de Marseille. Vous aurez accĂšs Ă  l'ensemble des statistiques sur les crimes et les dĂ©lits constatĂ©s sur le territoire du 13Ăšme arrondissement de de la santĂ©Associations au 13Ăšme arrondissement de MarseilleVoici les diffĂ©rents types d'association prĂ©sent sur 13Ăšme arrondissement de activitĂ©s de plein air 129Éducation formation 110Pratiques d'activitĂ©s artistiques ou culturelles 89Amicales 40Interventions sociales 37Logement 31Aide Ă  l'emploi 29Services familiaux 26Clubs de loisirs, relations 19Action socioculturelle 19Environnement, cadre de vie 15SantĂ© 13Etablissements mĂ©dico-sociaux 12DĂ©fense d'intĂ©rĂȘts Ă©conomiques 9Associations caritatives, humanitaires 8Information communication 6DĂ©fense de droits fondamentaux 5ArmĂ©e, anciens combattants 3Tourisme 1Recherche 1Cercle de rĂ©flexion 1SĂ©curitĂ©, protection civile 1ActivitĂ©s politiques 1Association du 13Ăšme arrondissement de Marseille Salle des fĂȘtes au 13Ăšme arrondissement de Marseille et ses environsBesoin de louer une salle des fĂȘtes pour un mariage, un anniversaire ou un autre Ă©venement ? Les salles des fĂȘtes ou salles polyvalentes sont mises Ă  disposition des marseillais par la commune Ă  un tarif prĂ©fĂ©rentiel. Vous pouvez nĂ©anmoins louer une salle dans une autre commune si vous ne trouvez pas de salle disponible sur votre avoir la liste des salles des fĂȘtes sur 13Ăšme arrondissement de Marseille et ses environs, rendez-vous sur la page dĂ©diĂ©e des fĂȘtes au 13Ăšme arrondissement de Marseille Les marchĂ©s proches du 13Ăšme arrondissement de MarseilleMarchĂ© Ă  MarseilleMarchĂ© Hebdomadaire, Lundi Matin, Places, 180 Ă  MarseilleMarchĂ© Hebdomadaire, Mardi Matin, Places, 180 Ă  MarseilleMarchĂ© Hebdomadaire, Mercredi Matin, Places, 180 Ă  MarseilleMarchĂ© Hebdomadaire, Jeudi Matin, Places, 150 Ă  MarseilleMarchĂ© Hebdomadaire, Vendredi Matin, Places, 150 au 13Ăšme arrondissement de Marseille Notaire, bureau de poste et dĂ©chĂšteriesPour la garde de vos enfants, la recherche d'une crĂšche, d'une assistante maternelle ou d'une nounou sur 13Ăšme arrondissement de Marseille nous avons listĂ© les 219 assistantes maternelles agréées sur 13Ăšme arrondissement de Marseille. Merci de vous rendre sur la page dĂ©diĂ©e pour voir la liste complĂšte de la commune. 16 crĂšches ou garderies sont aussi disponibles sur 13Ăšme arrondissement de Marseille sur la page dĂ©diĂ©e de garde d' NOTAIRE ASSOCIÉ, SELARLSAS BISMUTH ET ASSOCIESMORA-GREGOIRE ALICE Ă  kmCHAURIS, NOTAIRE ASSOCIÉ, SELASU Ă  kmBREITEL NICOLAS Ă  kmPoste Marseille Saint JustPoste Marseille Frais VallonPoste Marseille la RosePoste Marseille les OlivesPoste Marseille Chateau GombertDĂ©chetterie proche du 13Ăšme arrondissement de MarseilleÉdifices religieux11 Ă©difices religieux sont prĂ©sents sur le territoire de la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille. Merci de vous rendre sur la liste complĂšte des Ă©difices religieux du 13Ăšme arrondissement de Marseille pour plus d' obtenir un acte de dĂ©cĂšs sur la commune, merci d'en faire la demande sur la page acte de dĂ©cĂšs au 13Ăšme arrondissement de crĂ©matorium le plus proche du 13Ăšme arrondissement de Marseille est le CrĂ©matorium de sur la communeLa mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille gĂšre les 3 cimetiĂšres disponibles sur le territoire communal et instruit les demandes de concessions et de renouvellements de concessions. Merci de vous adresser directement en mairie pour connaĂźtre les tarifs ainsi que la durĂ©e des concessions et des cases de Columbarium Les tarifs peuvent variĂ©s suivant le cimetiĂšre. À noter que la ville du 13Ăšme arrondissement de Marseille peut reprendre l'emplacement concĂ©dĂ© non renouvelĂ© et procĂšde Ă  la destruction du monument et au transfert des restes mortels dans l'ossuaire la liste des cimetiĂšres du 13Ăšme arrondissement de Marseille CimetiĂšre des OlivesCimetiĂšre Saint-JĂ©rĂŽmeCimetiĂšre de ChĂąteau-GombertPompes funĂšbresTransports au 13Ăšme arrondissement de MarseilleTransport Intra-muros au 13Ăšme arrondissement de MarseilleHormis les gares ferroviaires, le MĂ©tro de Marseille 4 stations est le seul moyen de transport intra-muros au 13Ăšme arrondissement de Marseille qui a Ă©tĂ© rĂ©fĂ©rencĂ© par nos de Transport en pĂ©riphĂ©rie du 13Ăšme arrondissement de MarseilleAutoroutes prochesA507 Rond-Point PĂšre Wresinski - D4 km, La Rose km, Frais-Vallon Bifurcation de PlombiĂšres - A7 km, Arenc 3 km, A55 Échangeur n°6 Bifurcation de PlombiĂšres - A557 km, Échangeur n°5 La Rose 3 km, Gare Saint-Charles Les Ports km, Échangeur n°2 Joliette / Arenc km, A557 Échangeur n°a Menpenti - La Capelette km, Échangeur n°2 Place de Pologne km, Échangeur n°3 La Pomme et patrimoineImmeubles protĂ©gĂ©s et monuments historiquesAucun monument historique ou immeuble protĂ©gĂ© n'est prĂ©sent sur le territoire de la commune du 13Ăšme arrondissement de mondialVoici les 2 sites dans un rayon de 30 km autour du 13Ăšme arrondissement de Marseille a ĂȘtre classĂ© ou sur liste indicative par l'UNESCO au patrimoine mondial de l' patrimoines mondiaux en italique sont inscrits sur la liste indicative constituant la 1Ăšre Ă©tape de l'inscription sur la liste du patrimoine mondial. Ses sites ne sont donc pas encore classĂ©s par l'UNESCO. Catastrophes naturelles et risques potentielsLe portail de la prĂ©vention des risques majeurs français n'a rĂ©fĂ©rencĂ© aucune catastrophe naturelle ou technologique survenue sur le territoire de la commune du 13Ăšme arrondissement de existe un potentiel faible mais sur lequel des facteurs gĂ©ologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon, cet Ă©lement est un gaz radioactif produit par la dĂ©sintĂ©gration de l'uranium prĂ©sent dans les un rayon de 150 km autour du 13Ăšme arrondissement de Marseille, il y a 2 centrales nuclĂ©aires implantĂ©es La Site nuclĂ©aire de Marcoule Ă  108 km et la Centrale nuclĂ©aire du Tricastin Ă  125 km. La prĂ©sence de ces centrales prĂ©sente un risque nuclĂ©aire potentiel pour la risque potentiel majeur n'est signalĂ© par les services de l'Ă©tat pour le territoire de la aux questionsVoici une liste de questions rĂ©currentes sur 13Ăšme arrondissement de Marseille. Vous trouverez surement une rĂ©ponse Ă  votre quelle rĂ©gion se trouve Marseille 13e arrondissement ?La commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille se situe dans la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d' quel dĂ©partement se trouve Marseille 13e arrondissement ?La commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille se situe dans le dĂ©partement des Bouches-du-RhĂŽne, dont le numĂ©ro est le quelle intercommunalitĂ© fait partie la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?Quel est le code postal du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?Le code postal du 13Ăšme arrondissement de Marseille est est l'adresse de la mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?La mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille se situe au 72 Rue Paul-Coxe 13014 horaires d'ouverture de la mairie sont indiquĂ©s sur la page de la est le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?Pour avoir des renseignements concernant vos dĂ©marches composez le 0891 150 pouvez contacter la mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille au 04 91 55 42 sont les horaires d'ouverture de la mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?Voici les horaires d'ouverture de la mairie du 13Ăšme arrondissement de Marseille ouvert au public de 8h Ă  18hAvant de vous dĂ©placer, merci de verifier si la mairie est bien est le maire du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?Depuis les derniĂšres Ă©lections municipales, le maire du 13Ăšme arrondissement de Marseille se nomme Monsieur StĂ©phane RAVIER. Il sera maire de la commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille jusqu'en 2026, date des prochaines y a-t-il d'habitants au 13Ăšme arrondissement de Marseille ?La commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille a une population de 91358 est la superficie du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?La commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille a une superficie de 28,08 kmÂČ soit 2808 est la densitĂ© de population du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?La commune du 13Ăšme arrondissement de Marseille a une densitĂ© de population de 3 253,5 habitants par s'appellent les habitants du 13Ăšme arrondissement de Marseille ?Les habitants du 13Ăšme arrondissement de Marseille se nomment les Marseillais et les Page du 13Ăšme arrondissement de MarseilleLa prĂ©sente page de 13Ăšme arrondissement de Marseille sur Annuaire Mairie a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour la derniĂšre fois le mercredi 20 avril 2022 Ă  2050.» Si vous voulez nous signaler une erreur, merci de nous la signaler en utilisant ce vous dĂ©sirez faire une lien vers cette page, merci de copier/coller le code prĂ©sent ci-dessous Notez la commune du 13Ăšme arrondissement de MarseilleMarseillais, Marseillaises votez pour votre commune Note actuelle de 5/5 sur 14 votes.★★★★★ Cesont les accents de La Marseillaise, qui symbolisent la libertĂ© retrouvĂ©e Ă  la LibĂ©ration de Paris, tout au long de la journĂ©e du 25 aoĂ»t 1944. La Constitution du 27 octobre 1946 reconnaĂźt que l'hymne national est La Marseillaise , ce que consacre l’ a rticle 2 de la Constitution de la CinquiĂšme RĂ©publique, l’associant au drapeau tricolore, Ă  la devise de la RĂ©publique et au
Qu’importe aprĂšs tout que les mots manquent ou trĂ©buchent, s’ils parviennent, fugitivement du moins, Ă  ramener parmi nous l’AlgĂ©rie exilĂ©e et la mettre, avec ses plaies, Ă  un ordre du jour dont enfin nous n’ayons pas honte. » Albert Camus. Albert Camus Ă©tait trĂšs liĂ© Ă  l’AlgĂ©rie c’est un euphĂ©misme mais il n’a pas eu le temps de connaĂźtre la fin de la guerre d’AlgĂ©rie. Il y a soixante ans, le 5 juillet 1962, l’AlgĂ©rie est devenue indĂ©pendante de la RĂ©publique française. Cette date est la consĂ©quence des Accords d’Évian du 18 mars 1962. A priori, le cessez-le-feu devait ĂȘtre appliquĂ© Ă  partir du 19 mars 1962 et la paix devait rĂ©gner, mais l’annĂ©e 1962, aprĂšs ces accords, fut au contraire marquĂ©e par de nombreux massacres entre AlgĂ©riens et EuropĂ©ens, commis par diffĂ©rents "partis". Lors de la rĂ©ception des reprĂ©sentants des rapatriĂ©s d’AlgĂ©rie au Palais de l’ÉlysĂ©e le 26 janvier 2022 Ă  Paris, le PrĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron a prononcĂ© un discours trĂšs important oĂč il a rappelĂ© quelques mauvais souvenirs J’ai souhaitĂ© 
 que vos voix puissent ĂȘtre rassemblĂ©es pour transmettre cette mĂ©moire, pour dire l’attachement de la France aux rapatriĂ©s, Ă  leurs familles. Et pour continuer de cheminer sur la voie de l’apaisement des mĂ©moires blessĂ©es de la guerre d’AlgĂ©rie, vous savez mon engagement su ce sujet. 
 À cette terre Ă©vanouie de vos parents ou de votre enfance, vous devez vos leçons de bonheur. Et votre arrachement, je le sais, Ă  cette terre, fut une peine inconsolable. 
 L’histoire des rapatriĂ©s d’AlgĂ©rie est l’histoire d’un amour charnel pour cette terre, d’effort, de labeur pour la faire fructifier. Puis l’histoire d’un exode et d’un exil, l’exode contraint et subi de Français nĂ©s dans cette France de l’autre cĂŽtĂ© de la MĂ©diterranĂ©e et pris dans la tourmente de la guerre, puis l’exil dĂ©racinĂ© au sein de leur propre patrie. ». Et Emmanuel Macron d’évoquer le souvenir de deux massacres. Le massacre de la rue d’Isly Ă  Alger le 26 mars 1962 oĂč l’armĂ©e française a tirĂ© sur une foule de manifestants, attisĂ©e par l’OAS » pour exprimer son attachement Ă  l’AlgĂ©rie française Ce jour-lĂ , les soldats français dĂ©ployĂ©s Ă  contre-emploi, mal commandĂ©s, moralement atteints, ont tirĂ© sur des Français. Il est plus que temps de le dire. Ce qui devait ĂȘtre une opĂ©ration de maintien de l’ordre s’acheva par un massacre, un massacre dont aucune liste dĂ©finitive des victimes ne fut Ă©tablie, qui fit des dizaines de tuĂ©s et des centaines de blessĂ©s. Les familles ne purent pas enterrer dignement leurs morts. Les obsĂšques religieuses furent interdites. Les corps convoyĂ©s directement au cimetiĂšre par camions militaires au jour et Ă  l’heure choisis par les autoritĂ©s. Le choc fut immense pour les citoyens qui se pensaient auparavant protĂ©gĂ©s par l’armĂ©e française et qui voyaient se retourner contre eux le glaive qui devait les dĂ©fendre. 
 En mĂ©tropole, le drame fut passĂ© sous silence. Soixante ans aprĂšs, la France reconnaĂźt cette tragĂ©die. Et je le dis aujourd’hui haut et fort ce massacre du 26 mars 1962 est impardonnable pour la RĂ©publique. ». Puis, aprĂšs avoir parlĂ© de ce cycle infernal d’attaques, de vengeance, [qui] faucha sa moisson de morts, des Français, mais aussi des AlgĂ©riens et des AlgĂ©riens musulmans », il a Ă©voquĂ© un autre massacre. Car le soixantiĂšme anniversaire de l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie est aussi celui d’un massacre, celui commis dans les rues d’Oran ce 5 juillet 1962 Ce massacre, lui aussi, doit ĂȘtre regardĂ© en face et reconnu. La vĂ©ritĂ© doit ĂȘtre de mise et l’histoire transmise. Il nous faut aussi raconter ces mois d’adieux, de dĂ©chirures oĂč des Français d’origine mĂ©tropolitaine, europĂ©enne, oĂč des populations installĂ©es depuis des siĂšcles, comme certains Juifs d’AlgĂ©rie, furent poussĂ©s Ă  cette extrĂ©mitĂ© insupportable, la valise plutĂŽt que le cercueil. Leur fuite devient un exode brutal, massif, dĂ©sordonnĂ© 
. On quitte sa maison, son appartement ; sans mĂȘme savoir si l’on a fermĂ© la porte, on se rue vers les navires ou l’aĂ©roport pour se frayer un chemin de survie pour soi, pour sa famille, pour ses proches. ». À Oran, ce 5 juillet 1962, une foule d’AlgĂ©riens a manifestĂ© leur joie comme depuis quatre jours pour l’indĂ©pendance reconnue de leur pays aprĂšs les atrocitĂ©s d’une guerre civile. L’ambiance y Ă©tait dĂ©tendue et apaisĂ©e d’autant plus que les Ă©lĂ©ments armĂ©s de l’OAS s’étaient retirĂ©s. L’armĂ©e algĂ©rienne dirigĂ©e par le capitaine Bakhti n’est composĂ©e que de quelques centaines d’hommes, tandis que l’armĂ©e française dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Joseph Katz Ă©tait prĂ©sente, composĂ©e de 18 000 hommes. Soudain, peu avant midi sur la Place d’Armes, des tirs furent entendus et des EuropĂ©ens furent lynchĂ©s. D’autres furent arrĂȘtĂ©s et furent tuĂ©s ou ont disparu. L’article apparemment bien rĂ©fĂ©rencĂ© de WikipĂ©dia parle ainsi des scĂšnes d’horreur Les hommes armĂ©s se ruent sur les immeubles, enfoncent les portes des appartements, ouvrent le feu dans les restaurants, arrĂȘtent, enlĂšvent, Ă©gorgent, au hasard des rencontres. Des rafales de mitraillette balaient les terrasses des cafĂ©s, les porches, les voitures. Sur les atrocitĂ©s commisses, de nombreux tĂ©moignages se recoupent exĂ©cutions sommaires d’EuropĂ©ens et d’AlgĂ©riens soupçonnĂ©s de leur avoir Ă©tĂ© favorables, scĂšnes de lynchage 
, actes de torture pendaison, pendaison Ă  un croc de boucher, mutilations, Ă©nuclĂ©ations, il semblerait que cette vendetta vĂ©hiculait deux messages, le premier serait un message de vengeance en perpĂ©tuant les mĂȘmes sĂ©vices qu’ils aient pu subir et le second, celui de prĂ©venir le peuple europĂ©en qu’il ne serait plus en sĂ©curitĂ©. ». En tout, des centaines de Français furent tuĂ©s, des historiens parlent de 700 Ă  800 morts ou disparus. Jean-Pierre ChevĂšnement, Ă  l’époque sous-lieutenant et affectĂ© pour son stage de l’ENA auprĂšs su conseil gĂ©nĂ©ral de France Ă  Oran, a expliquĂ© en 1977 Ma principale tĂąche Ă©tait de retrouver les huit cents disparus du 5 juillet. ». L’armĂ©e française n’est pas intervenue immĂ©diatement et a laissĂ© faire, probablement dans le souci de ne plus impliquer l’armĂ©e française aprĂšs l’indĂ©pendance. Beaucoup de corps n’ont pas Ă©tĂ© retrouvĂ©s et le silence fut imposĂ© par les autoritĂ©s tant algĂ©riennes que françaises qui n’avaient pas rempli leur mission de protection. Les auteurs des tirs n’ont pas Ă©tĂ© identifiĂ©s, probablement provenant de l’ALN, l’armĂ©e provisoire du FLN. MalgrĂ© cet Ă©loignement dans le temps deux Ă  trois gĂ©nĂ©rations plus tard, la guerre d’AlgĂ©rie a laissĂ© derriĂšre elle un traumatisme durable et reste un marqueur historique important dans la vie politique. Pour preuve, le tout premier discours de la XVIe LĂ©gislature prononcĂ© dans l’hĂ©micycle le 28 juin 2022 par le doyen d’ñge avant d’élire le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e Nationale. C’était le discours du prĂ©sident de la premiĂšre sĂ©ance, le nouveau dĂ©putĂ© RN JosĂ© Gonzalez 79 ans, nĂ© Ă  Oran et rapatriĂ© en France mĂ©tropolitaine dans des conditions difficiles en 1962. Et il a dĂ©clarĂ©, plein d’émotion, aux dĂ©putĂ©s nouvellement Ă©lus ou réélus En ce lieu sacrĂ© de la reprĂ©sentation du peuple français, de l’expression de la volontĂ© nationale, vous voir rĂ©unis cĂŽte Ă  cĂŽte, par ordre alphabĂ©tique, au-delĂ  de toutes nos divergences, est un symbole d’unitĂ© française. Ce symbole touche l’enfant d’une France d’ailleurs que je suis, arrachĂ© Ă  sa terre natale et drossĂ© sur les cĂŽtes de Provence par les vents de l’histoire en 1962. J’ai laissĂ© lĂ -bas une partie de ma France et beaucoup d’amis. Je suis un homme qui a vu son Ăąme Ă  jamais meurtrie
 Pardonnez mon Ă©motion, je pense Ă  mes amis que j’ai laissĂ©s lĂ -bas. Applaudissements. Je suis un homme qui a vu son Ăąme Ă  jamais meurtrie par le sentiment d’abandon et les pĂ©riodes de dĂ©chirement. Comme nous tous, je n’en doute pas, je sais combien cette exigence d’unitĂ© française est nĂ©cessaire, notamment dans les temps complexes que nous traversons. J’émets le souhait, mes chers collĂšgues, qu’elle Ă©claire nos dĂ©bats et inspire nos dĂ©cisions. ». Fortement applaudie, et pas seulement par les 88 collĂšgues du groupe RN du doyen, cette courte allocution d’ouverture de la lĂ©gislature a Ă©tĂ© fortement critiquĂ©e par certains dĂ©putĂ©s FI qui y voyaient une apologie de l’OAS ce qu’elle n’était pas. Dans tous les cas, mĂȘme si ceux qui la critiquaient n’étaient pas encore nĂ©s Ă  l’époque des faits, les passions politiques demeurent encore trĂšs intenses et prĂ©gnantes lorsqu’on Ă©voque ce passĂ© trĂšs trouble de l’AlgĂ©rie. Le cinĂ©ma a tardivement honorĂ© de son art ce terrible massacre du 5 juillet 1962 Ă  Oran, passĂ© sous silence pendant si longtemps. En effet, Nicole Garcia a rĂ©alisĂ© un trĂšs beau film, "Un balcon sur la mer" sorti le 15 dĂ©cembre 2010, avec comme acteur principal Jean Dujardin qui a profondĂ©ment surpris par ce rĂŽle qui n’a rien de comique aux cĂŽtĂ©s de Marie-JosĂ©e Croze, Sandrine Kiberlain, Michel Aumont, Toni Servillo et Claudia Cardinale. Je recommande trĂšs vivement ce film tout en subtilitĂ©, trĂšs complexe, qui retrace avec authenticitĂ© l’attachement de Français europĂ©ens Ă  l’AlgĂ©rie et les tragĂ©dies humaines des massacres et de l’exode. Aussi sur le blog. Sylvain Rakotoarison 05 juillet 2022 Pour aller plus loin Le massacre d’Oran, 60 ans plus tard
 JosĂ© Gonzalez. Reconnaissance par Emmanuel Macron le 26 janvier 2022 de deux massacres commis en 1962 en AlgĂ©rie Alger et Oran. Pierre Vidal-Naquet. Jean Lacouture. Edmond Michelet. Jacques Soustelle. Albert Camus. Abdelaziz Bouteflika en 2021. Le fantĂŽme d’El Mouradia. Louis Joxe et les Harkis. Chadli Bendjedid. Disparition de Chadli Benjedid. Hocine AĂŻt Ahmed. Ahmed Ben Bella. Josette Audin. Michel Audin. DĂ©claration d’Emmanuel Macron sur Maurice Audin 13 septembre 2018. François Mitterrand et l'AlgĂ©rie. HervĂ© Gourdel. Mohamed Boudiaf. VidĂ©o derniĂšres paroles de Boudiaf le 29 juin 1992. Rapport officiel sur l’assassinat de Boudiaf texte intĂ©gral. Abdelaziz Bouteflika en 2009.
Commentdire Les Combattants en Français? Prononciation de Les Combattants à 1 prononciation audio, 12 traductions, 6 les phrases et de plus pour Les Combattants.
Louise Michel est nĂ©e Ă  Vroncourt, dans la Haute-Marne, le 29 mai 1830. Sa mĂšre, Marianne, Ă©tait servante dans le vieux chĂąteau. Son pĂšre, le fils des chĂątelains, disparut dĂšs qu’il apprit que la jolie servante Ă©tait enceinte. A une Ă©poque oĂč il ne faisait pas bon ĂȘtre bĂątard, la vie semblait mal dĂ©buter pour la petite Louise. Mais les Demahis, ses grands-parents paternels, Ă©taient des gens hors du commun des nobles favorables Ă  la RĂ©volution de 1789, des anticlĂ©ricaux qui lisaient Rousseau et Voltaire. Ils garderont, jusqu’à leur mort, Marianne Ă  leur service et Ă©lĂšveront Louise comme leur propre fille. Elle grandira au vieux chĂąteau, cette vaste ruine, oĂč le vent soufflait comme dans un navire. 
 Il faisait un froid glacial dans ces salles Ă©normes ; nous nous groupions prĂšs du feu mon grand-pĂšre dans son fauteuil 
 il Ă©tait vĂȘtu d’une grande houppelande de flanelle blanche, chaussĂ© de sabots garnis de panoufles en peau de mouton. Sur ces sabots-lĂ , j’étais souvent assise, me blottissant presque dans la cendre avec les chiens et les chats » 1. Ses grands-parents lui apprendront Ă  lire et Ă  Ă©crire, lui feront dĂ©couvrir des auteurs comme Victor Hugo, Rousseau ou MoliĂšre et lui enseigneront la musique et le dessin. AprĂšs la mort de ses grands-parents, elle quitte Vroncourt pour devenir institutrice et ouvre, en 1853, une Ă©cole Ă  Audeloncourt. Une Ă©cole libre », sinon, pour enseigner il eĂ»t fallu prĂȘter serment Ă  l’Empire » 1. Matin et soir, on y chante La Marseillaise, chanson interdite depuis le coup d’Etat du 2 dĂ©cembre 1851. Elle rejoint Paris en 1856. Elle enseigne le jour et passe ses soirĂ©es Ă  lire et Ă©tudier. De cette pĂ©riode oĂč elle dĂ©couvre les sciences aux cours du soir, date sa rencontre avec des militants socialistes et rĂ©volutionnaires ThĂ©ophile FerrĂ©, Blanqui, Varlin, VallĂšs, Rochefort... Son idĂ©al de justice la pousse naturellement vers eux. La vie est rude pour le peuple Ă  cette Ă©poque oĂč la journĂ©e de travail varie entre 15 et 17 heures. On recensait officiellement 100 000 enfants de moins de 8 ans travaillant dans les manufactures. A Lille, un mĂ©decin constatait que, dans le milieu ouvrier, sur 21 000 nourrissons, 20 700 meurent avant l’ñge de six ans. En 1862, on dĂ©nombrait plus d’un million d’indigents dans la Seine. Les filles Ă©levĂ©es dans la niaiserie... » Dans un Second Empire moribond, un peu partout les grĂšves se multiplient en 1869, ce sont les mineurs de la Loire et de Carmaux, les canuts de Lyon, les tisserands de Rouen, les fileurs d’ElbƓuf et les charpentiers de la Vienne. C’est Ă  chaque fois une rĂ©pression sauvage. Louise Michel suit les rĂ©unions de l’Alliance Internationale des Travailleurs. Prolongeant son mĂ©tier d’institutrice, elle donne des cours aux jeunes ouvriers le dimanche, convaincue que l’émancipation des travailleurs passe par l’éducation. Elle veut crĂ©er son Ă©cole et, en 1865, Marianne vend les terres hĂ©ritĂ©es des Demahis pour lui permettre d’acheter un internat Ă  Montmartre. Louise Michel Ă©tait une combattante des droits de la femme, de l’égalitĂ© de l’homme et de la femme. Elle militait contre les disparitĂ©s de salaires et pour un droit Ă©gal Ă  l’instruction. Il lui est arrivĂ© de s’habiller en garçon pour aller vĂ©rifier que l’enseignement donnĂ© aux jeunes gens Ă©tait d’une autre qualitĂ© que celui dispensĂ© aux jeunes filles. Jamais je n’ai compris qu’il y eĂ»t un sexe pour lequel on cherchĂąt Ă  atrophier l’intelligence comme s’il y en avait trop dans la race. Les filles, Ă©levĂ©es dans la niaiserie, sont dĂ©sarmĂ©es tout exprĂšs pour ĂȘtre mieux trompĂ©es c’est cela qu’on veut. C’est absolument comme si on vous jetait Ă  l’eau aprĂšs vous avoir dĂ©fendu d’apprendre Ă  nager, ou mĂȘme liĂ© les membres » 1. En 1870, durant le siĂšge de Paris, Louise Michel prĂ©side le ComitĂ© de Vigilance RĂ©publicain du 18e arrondissement. DĂšs le 18 mars 1871, lorsque Thiers tente de dĂ©sarmer la garde nationale, elle est au cƓur de la Commune. Quand l’assaut est donnĂ© par les Versaillais, elle devient ambulanciĂšre puis combattante. On sait comment la Commune sera Ă©crasĂ©e dans un bain de sang au moins 30 000 morts entre le 21 et le 28 mai, la Semaine Sanglante. On ne fusillait pas qu’au Luxembourg, on fusillait au coin des rues, dans les allĂ©es des maisons, contre les portes. Partout oĂč l’on trouvait un mur pour y pousser les victimes. Des couples Ă©lĂ©gants se rendaient Ă  cette boucherie comme Ă  un spectacle. La grande tuerie Ă©tait au Luxembourg ; mais on tuait aussi Ă  la Monnaie, Ă  l’Observatoire, Ă  l’Ecole de Droit, Ă  l’Ecole Polytechnique, au PanthĂ©on, au CollĂšge de France, au MarchĂ© Maubert. Ce qui Ă©pouvantait le regard, c’était le spectacle que prĂ©sentait le square de la Tour St-Jacques. Les grilles en Ă©taient closes. Des sentinelles s’y promenaient. Partout de grandes fosses ouvraient le gazon et creusaient les massifs. Au milieu de ces trous humides, fraĂźchement remuĂ©s par la pioche, sortaient ça et lĂ  des tĂȘtes et des bras, des pieds et des mains
 » Raymond Bizot
\n\n \n\n dans la marseillaise comment sont appelés les combattants français
Hommageshistoriques, personnalitĂ©s locales, grands absents Comment Marseille nomme ses rues RĂšgles et particularitĂ©s locales, personnalitĂ©s promues ou oubliĂ©es, voies disparues, nous vous Le CICR entretient un dialogue avec les porteurs d'armes et les groupes d'influence afin que les rĂšgles du droit international humanitaires soient connues et comprises. Didier Revol/CICRMĂȘme la guerre a des rĂšgles. Qu'est-ce que cela veut dire ?Cela veut dire qu'on ne peut pas attaquer des civils ; qu'on doit limiter autant que possible les effets des opĂ©rations militaires sur les femmes et les enfants, ainsi que sur les autres catĂ©gories de civils ; qu'il faut traiter les dĂ©tenus humainement et ne pas torturer des droit international humanitaire, c'est quoi ?Le droit international humanitaire DIH est un ensemble de rĂšgles qui, pour des raisons humanitaires, vise Ă  attĂ©nuer les effets des conflits armĂ©s. Il protĂšge les personnes qui ne participent pas, ou ne participent plus, aux combats telles que les civils, le personnel mĂ©dical, les travailleurs humanitaires, les blessĂ©s, les malades, les soldats naufragĂ©s, les prisonniers de guerre ou les autres dĂ©tenus et restreint le choix des moyens et mĂ©thodes de guerre par exemple, l'utilisation de certaines armes. Le DIH est Ă©galement appelĂ© droit de la guerre » ou droit des conflits armĂ©s ».Le DIH est constituĂ© de traitĂ©s les principaux Ă©tant les Conventions de GenĂšve et leurs Protocoles additionnels et du droit international le DIH s'applique-t-il ?Le DIH s'applique uniquement aux situations de conflit armĂ©. Hormis quelques cas nĂ©cessitant une mise en Ɠuvre en temps de paix par exemple pour l'adoption d'une lĂ©gislation, l'enseignement ou la formation en matiĂšre de DIH, le DIH ne s'applique pas en dehors des conflits DIH prĂ©voit deux rĂ©gimes de protection l'un pour les conflits armĂ©s internationaux et l'autre pour les conflits armĂ©s non internationaux. Les premiers sont des conflits armĂ©s entre deux États ou plus. Les seconds opposent soit des forces armĂ©es gouvernementales Ă  un ou plusieurs groupes armĂ©s non Ă©tatiques, soit diffĂ©rents de ces groupes entre eux. Les rĂšgles qui s'appliquent dĂ©pendent de la qualification de la situation en tant que conflit armĂ© international ou non rĂšgles du DIH continuent de protĂ©ger les victimes des conflits armĂ©s mĂȘme aprĂšs la fin des hostilitĂ©s dĂ©tenus ou personnes portĂ©es disparues, par exemple.Qui est tenu de respecter le DIH ?Le DIH est universel toutes les parties engagĂ©es dans un conflit ont l'obligation de respecter le DIH, que ce soit les forces gouvernementales ou des groupes armĂ©s non Conventions de GenĂšve, qui constituent l'Ă©lĂ©ment central du DIH, ont Ă©tĂ© ratifiĂ©es par les 196 États de la planĂšte, ce qui en fait un ensemble de rĂšgles universel. Rares sont les traitĂ©s internationaux Ă  faire une telle unanimitĂ©. Elles sont complĂ©tĂ©es par les deux Protocoles additionnels de 1977, dont le premier rĂ©git les conflits armĂ©s internationaux et le second les conflits armĂ©s non internationaux, ainsi que par le troisiĂšme Protocole additionnel de 2005, qui porte crĂ©ation de l'emblĂšme du cristal rouge venant s'ajouter Ă  ceux de la croix rouge et du croissant rouge. Aujourd'hui, le Protocole additionnel I compte 174 États parties, tandis que le Protocole additionnel II et le Protocole additionnel III en ont 169 et 79, cĂŽtĂ©s des traitĂ©s, le droit coutumier permet de combler les lacunes pouvant apparaĂźtre lorsque les traitĂ©s ne sont pas applicables ou lorsque le droit conventionnel est moins Ă©laborĂ©, comme dans le cas des conflits armĂ©s non internationaux. Les rĂšgles coutumiĂšres ont force contraignante pour toutes les parties Ă  un conflit sont les prisonniers de guerre ?En bref, les prisonniers de guerre sont les combattants qui sont tombĂ©s au pouvoir de l'ennemi lors d'un conflit armĂ© international. Les combattants peuvent ĂȘtre des membres des forces armĂ©es rĂ©guliĂšres, ainsi que des milices, des volontaires ou d'autres groupes de ce type s'ils appartiennent Ă  une partie au conflit et remplissent certaines conditions. Un petit nombre de non-combattants – mĂ©decins, journalistes, fournisseurs et membres d'Ă©quipage civils, ont Ă©galement droit au statut de prisonnier de guerre lorsqu'ils sont affiliĂ©s aux forces armĂ©es ou ont une permission spĂ©ciale pour les accompagner. Les civils qui prennent spontanĂ©ment les armes lors d'une levĂ©e en masse peuvent Ă©galement ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des prisonniers de guerre. Le statut de prisonnier de guerre est rĂ©gi par la troisiĂšme Convention de GenĂšve et le Protocole additionnel quel type de traitement les prisonniers de guerre ont-ils droit ?Pendant toute la durĂ©e de leur internement, les prisonniers de guerre doivent ĂȘtre traitĂ©s humainement en toutes circonstances. Le DIH les protĂšge contre tout acte de violence ou d'intimidation, contre les insultes et la curiositĂ© publique. Le DIH dĂ©finit aussi les conditions minimales d'internement des prisonniers de guerre, notamment en ce qui concerne le logement, l'alimentation, l'habillement, l'hygiĂšne et les soins prisonniers de guerre ne peuvent pas ĂȘtre poursuivis pour avoir pris part directement aux hostilitĂ©s, mais ils peuvent ĂȘtre poursuivis pour d'Ă©ventuels crimes de guerre. Leur internement n'est pas une forme de sanction, mais vise seulement Ă  les empĂȘcher de continuer Ă  participer au conflit. Les prisonniers de guerre doivent ĂȘtre libĂ©rĂ©s et rapatriĂ©s sans dĂ©lai dĂšs la fin des hostilitĂ©s les conflits armĂ©s internationaux, le CICR a le droit de visiter les prisonniers de guerre afin de s'assurer que leur traitement et les conditions de leur dĂ©tention sont conformes au est-il des civils privĂ©s de libertĂ© ? Le DIH les protĂšge-t-il ?Durant un conflit armĂ©, des civils peuvent aussi ĂȘtre privĂ©s de leur libertĂ©. Le DIH n'autorise l'internement de civils protĂ©gĂ©s que s'il est absolument nĂ©cessaire pour la sĂ©curitĂ© de la partie qui les dĂ©tient. L'internement ne peut jamais ĂȘtre utilisĂ© comme une forme de punition. De ce fait, les internĂ©s doivent ĂȘtre remis en libertĂ© dĂšs que les raisons motivant leur internement cessent d' personnes doivent ĂȘtre informĂ©es des raisons de leur internement et doivent pouvoir contester la dĂ©cision de les interner. Le DIH dĂ©finit Ă©galement des normes minimales touchant les conditions de dĂ©tention, sur des questions telles que le logement, l'alimentation, l'habillement, l'hygiĂšne et les soins mĂ©dicaux. Les personnes civiles internĂ©es ont le droit d'Ă©changer des nouvelles avec leur internĂ©s civils doivent ĂȘtre traitĂ©s avec humanitĂ© en toutes circonstances. Le DIH les protĂšge contre tout acte de violence ou d'intimidation, contre les insultes et la curiositĂ© publique. Ils ont droit au respect de leur vie, de leur dignitĂ©, de leurs droits personnels et de leurs convictions politiques, religieuses et les conflits armĂ©s internationaux, le CICR a le droit de visiter les civils internĂ©s afin de s'assurer que leur traitement et les conditions de leur dĂ©tention sont conformes au protection le DIH offre-t-il aux blessĂ©s, aux malades et aux naufragĂ©s ?Les blessĂ©s et les malades s'entendent des personnes, militaires ou civiles, qui, en temps de conflit armĂ©, ont besoin de soins mĂ©dicaux et ne prennent pas part aux hostilitĂ©s. Tous les blessĂ©s, malades ou naufragĂ©s, quelle que soit la partie Ă  laquelle ils appartiennent, doivent ĂȘtre respectĂ©s et blessĂ©s et les malades doivent ĂȘtre respectĂ©s et protĂ©gĂ©s en toutes circonstances. Cela signifie qu'ils ne doivent pas ĂȘtre attaquĂ©s, tuĂ©s ou maltraitĂ©s, et que les parties doivent prendre des mesures pour leur porter secours et les protĂ©ger. Les parties au conflit doivent prendre toutes les mesures possibles pour rechercher et recueillir les blessĂ©s et les malades. L'idĂ©e gĂ©nĂ©rale est que les parties au conflit doivent Ă©galement prodiguer les meilleurs soins dans les meilleurs dĂ©lais possibles. Seules des raisons mĂ©dicales peuvent justifier d'Ă©tablir des prioritĂ©s de les conflits armĂ©s internationaux, le traitement des blessĂ©s, des malades et des naufragĂ©s est largement dĂ©fini dans les premiĂšre, deuxiĂšme et quatriĂšme Conventions de GenĂšve, le Protocole additionnel I ainsi que dans les rĂšgles coutumiĂšres. Pour ce qui est des conflits armĂ©s non internationaux, il faut se rĂ©fĂ©rer Ă  l'article 3 commun, au Protocole additionnel II et aux rĂšgles doivent faire les parties Ă  un conflit armĂ© Ă  l'Ă©gard des personnes portĂ©es disparues ? Et Ă  l'Ă©gard des morts ?Selon le DIH, les parties Ă  un conflit armĂ© doivent prĂ©venir les disparitions et empĂȘcher que des personnes soient sĂ©parĂ©es de leurs proches. Si des personnes sont portĂ©es disparues, les parties au conflit doivent s'efforcer de faire la lumiĂšre sur leur sort et communiquer avec les communication est essentielle pour prĂ©venir les disparitions et Ă©viter que des personnes soient sĂ©parĂ©es de leur famille. Aussi le DIH exige-t-il des parties Ă  un conflit armĂ© qu'elles enregistrent les personnes privĂ©es de libertĂ© et leur permettent de correspondre avec leur famille. Elles doivent Ă©galement enregistrer toutes les informations disponibles concernant les morts et veiller Ă  ce que la gestion des restes humains se fasse dans la dignitĂ©. Durant les conflits armĂ©s internationaux, les parties doivent aussi faire appel Ă  leurs Bureaux nationaux de renseignements pour collecter des informations sur toutes les personnes protĂ©gĂ©es, mortes ou en vie, qui se trouvent en leur pouvoir, et transmettre ces informations Ă  l'Agence centrale de parties Ă  un conflit armĂ© doivent prendre toutes les mesures possibles pour rendre compte des personnes portĂ©es disparues, des personnes sĂ©parĂ©es de leurs familles et des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es, fournir les informations dont elles disposent aux membres de leurs familles et faciliter le rĂ©tablissement des liens familiaux. Elles doivent notamment rechercher, rĂ©cupĂ©rer et Ă©vacuer les morts et faciliter la restitution des restes humains aux familles qui en font la obligations imposĂ©es par le DIH concernant les personnes disparues subsistent mĂȘme aprĂšs la fin du se passe-t-il en cas d'occupation ? Quelles protections s'appliquent-elles ?Selon le DIH, l'occupation est une forme de conflit armĂ© international. Il y a occupation lorsque le territoire d'un État est effectivement placĂ© sous l'autoritĂ© d'une armĂ©e hostile. L'occupation ne s'Ă©tend qu'aux territoires oĂč cette autoritĂ© est Ă©tablie et en mesure de s'exercer. Lorsqu'un État consent Ă  la prĂ©sence de troupes Ă©trangĂšres, il n'y a pas d' plus des protections gĂ©nĂ©rales accordĂ©es Ă  la population civile, les civils vivant dans un territoire occupĂ© ont droit Ă  une protection spĂ©cifique visant Ă  prĂ©venir les abus qui pourraient ĂȘtre commis par la puissance occupante. Ces protections sont dĂ©finies Ă  la Section III de la IVe Convention de GenĂšve et dans le RĂšglement de La Haye de 1907, ainsi que dans les rĂšgles du droit maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le droit de l'occupation cherche Ă  trouver un Ă©quilibre entre les besoins de la puissance occupante en termes de sĂ©curitĂ© d'une part, et les intĂ©rĂȘts de la puissance Ă©vincĂ©e et de la population locale de l'autre. Parmi ses responsabilitĂ©s, la puissance occupante doit notamment veiller Ă  assurer la gestion des biens publics, le fonctionnement des Ă©tablissements scolaires, l'existence et l'administration des services mĂ©dicaux, en autorisant si nĂ©cessaire la conduite d'opĂ©rations de secours et en permettant aux organisations humanitaires impartiales, telles que le CICR, de mener leurs activitĂ©s. En retour, la puissance occupante bĂ©nĂ©ficie Ă©galement de certains droits, qui peuvent prendre la forme de mesures de contraintes imposĂ©es Ă  la population locale si les circonstances l' dit le DIH Ă  propos des rĂ©fugiĂ©s et des personnes dĂ©placĂ©es Ă  l'intĂ©rieur de leur pays ?Les rĂ©fugiĂ©s sont des personnes qui ont franchi une frontiĂšre internationale parce qu'elles craignaient avec raison d'ĂȘtre persĂ©cutĂ©es dans leur pays d'origine. Il y a beaucoup de raisons diffĂ©rentes qui poussent les gens Ă  fuir et font d'eux des rĂ©fugiĂ©s, certaines pouvant ĂȘtre liĂ©es Ă  un conflit armĂ©. Le DIH protĂšge les rĂ©fugiĂ©s en particulier lorsqu'ils se trouvent sur un territoire en proie Ă  un conflit armĂ©. Outre les protections gĂ©nĂ©rales accordĂ©es Ă  la population civile, les rĂ©fugiĂ©s ont droit Ă  certaines protections spĂ©cifiques dans les conflits armĂ©s personnes dĂ©placĂ©es Ă  l'intĂ©rieur de leur propre pays n'ont pas franchi de frontiĂšre internationale, mais ont dĂ» elles aussi s'enfuir de chez elles. Les dĂ©placĂ©s internes bĂ©nĂ©ficient des protections gĂ©nĂ©rales accordĂ©es Ă  tous les civils. En outre, des rĂšgles spĂ©cifiques du DIH exigent qu'en cas de dĂ©placement, toutes les mesures possibles soient prises pour les accueillir dans des conditions satisfaisantes de logement, d'hygiĂšne, de salubritĂ©, de sĂ©curitĂ© et d'alimentation et pour que les membres d'une mĂȘme famille ne soient pas sĂ©parĂ©s les uns des sont dĂ»ment respectĂ©es, les rĂšgles du DIH peuvent Ă©galement contribuer Ă  prĂ©venir les dĂ©placements, par exemple en interdisant d'affamer la population civile et de dĂ©truire les objets indispensables Ă  sa survie. Le DIH interdit les dĂ©placements forcĂ©s, sauf si la sĂ©curitĂ© des civils ou des raisons militaires impĂ©ratives l'exigent..Comment le DIH protĂšge-t-il les femmes ?Dans les conflits armĂ©s, les femmes peuvent ĂȘtre des victimes, des combattantes, des spectatrices aussi bien que des actrices d'influence. Elles bĂ©nĂ©ficient des protections gĂ©nĂ©rales accordĂ©es Ă  la population civile ou aux combattants, en fonction de leur statut. Le DIH interdit toute discrimination fondĂ©e sur le sexe ou le femmes sont Ă©galement exposĂ©es Ă  des risques en raison des contraintes qui leur sont imposĂ©es, et sont touchĂ©es de maniĂšre disproportionnĂ©e par certains types de violence, dont les violences sexuelles. Le DIH prend ces risques en compte, notamment en prohibant le viol, la prostitution forcĂ©e ou toute forme d'attentat Ă  la pudeur contre toute personne. Violer ces interdits peut constituer un crime de DIH prĂ©voit en outre un rĂ©gime spĂ©cial pour les prisonniers de guerre et les internĂ©s civils de sexe fĂ©minin, ainsi que pour les femmes enceintes. Leurs besoins spĂ©cifiques en termes de protection, de santĂ© et d'assistance doivent ĂȘtre respectĂ©s. Par exemple, les femmes, les hommes, les garçons et les filles d'Ăąges et de milieux diffĂ©rents peuvent avoir des besoins mĂ©dicaux diffĂ©rents et ĂȘtre exposĂ©s Ă  des risques diffĂ©rents empĂȘchant une Ă©galitĂ© de traitement. Il est important de prendre en compte les points de vue des femmes et des hommes d'Ăąges et d'horizons le DIH protĂšge-t-il les enfants ?Les enfants sont particuliĂšrement vulnĂ©rables dans les conflits armĂ©s. Leurs besoins dĂ©pendent Ă©galement de facteurs tels que le sexe, le statut socioĂ©conomique et le plus de la protection gĂ©nĂ©rale que le DIH leur accorde en tant que civils, les enfants bĂ©nĂ©ficient Ă©galement de protections spĂ©ciales. Ils doivent ainsi jouir d'un accĂšs Ă  la nourriture et Ă  des soins de santĂ© adaptĂ©s Ă  leur Ăąge, et des mesures doivent ĂȘtre prises pour faciliter leur accĂšs continu Ă  l' DIH interdit Ă©galement le recrutement d'enfants dans les forces armĂ©es ou les groupes armĂ©s, et les parties ne doivent pas les autoriser Ă  prendre part aux hostilitĂ©s. L'Ăąge de l'enrĂŽlement volontaire et obligatoire lĂ©gal dĂ©pend des traitĂ©s auxquels un État est partie. La plupart des États sont ainsi parties au Protocole facultatif se rapportant Ă  la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armĂ©s, qui fixe Ă  18 ans l'Ăąge du recrutement obligatoire et de la participation directe aux hostilitĂ©s. Cet instrument donne Ă©galement le droit aux enfants recrutĂ©s illĂ©galement de bĂ©nĂ©ficier d'une assistance pour leur rĂ©tablissement physique et psychologique et leur rĂ©insertion États ont souscrit aux Engagements et Principes de Paris relatifs aux enfants associĂ©s aux forces armĂ©es et aux groupes armĂ©s, qui fournissent des orientations supplĂ©mentaires sur le traitement et la rĂ©insertion des enfants recrutĂ©s DIH protĂšge-t-il les personnes handicapĂ©es ?Oui. Bien entendu, lorsqu'elles sont des civils ou des personnes hors de combat, les personnes handicapĂ©es bĂ©nĂ©ficient de toutes les protections gĂ©nĂ©rales prĂ©vues par le DIH. En outre, dĂšs 1949, les rĂ©dacteurs des Conventions de GenĂšve ont reconnu que les personnes handicapĂ©es avaient besoin d'une protection spĂ©cifique pendant les conflits armĂ©s. En vertu du DIH, les parties aux conflits armĂ©s doivent accorder un respect et une protection particuliers aux personnes handicapĂ©es, notamment s'agissant des rĂšgles en matiĂšre d'internement, ainsi que pour l'Ă©vacuation des zones assiĂ©gĂ©es ou conception contemporaine du DIH et des droits des personnes handicapĂ©es met en Ă©vidence les besoins et les obstacles particuliers auxquels ces personnes peuvent ĂȘtre confrontĂ©es, ainsi que les risques spĂ©cifiques auxquels elles sont exposĂ©es en cas de conflit armĂ©. Lesdits obstacles et risques devraient Ă©galement ĂȘtre pris en compte dans l'interprĂ©tation des rĂšgles du DIH relatives Ă  la conduite Ă  tenir envers les civils, notamment l'obligation de prendre les prĂ©cautions pratiquement DIH contient-il des rĂšgles sur la torture ?Oui. Les actes de torture et autres formes de mauvais traitements sont formellement interdits, partout et en tout temps. Le DIH et le droit international des droits de l'homme DIDH se complĂštent pour offrir un ensemble de rĂšgles dĂ©taillĂ©es pour la prĂ©vention et la rĂ©pression des actes de torture et autres formes de mauvais traitements. Les États s'entendent sur le fait qu'il n'existe aucune excuse justifiant le recours Ă  la torture. Les souffrances qu'engendre sa pratique peuvent causer des troubles profonds et parfois irrĂ©versibles chez les personnes qui en sont sont les grands principes qui gouvernent la conduite des hostilitĂ©s ?Les rĂšgles du DIH sur la conduite des hostilitĂ©s visent Ă  trouver un Ă©quilibre entre nĂ©cessitĂ© militaire et humanitĂ©, en cherchant principalement Ă  protĂ©ger les civils des attaques et des effets des principe de distinctionLes parties Ă  un conflit armĂ© doivent en tout temps faire la distinction entre la population civile et les combattants ainsi qu'entre les biens de caractĂšre civil et les objectifs militaires et, par consĂ©quent, ne diriger leurs opĂ©rations que contre des objectifs militaires ». Le DIH interdit les attaques dirigĂ©es contre des civils, ainsi que les attaques indiscriminĂ©es, Ă  savoir celles qui frappent sans distinction des objectifs militaires et des civils ou des biens de caractĂšre principe de proportionnalitĂ©Le DIH interdit les attaques dont on peut attendre qu'elles causent incidemment des dommages dans la population civile qui seraient excessifs par rapport Ă  l'avantage militaire concret et direct attendu. Dans la conduite des hostilitĂ©s, il est souvent inĂ©vitable de causer des dommages accidentels aux civils et aux biens de caractĂšre civil. Toutefois, le DIH limite l'Ă©tendue des dommages collatĂ©raux admissibles en prĂ©cisant comment la nĂ©cessitĂ© militaire et les considĂ©rations d'humanitĂ© doivent ĂȘtre mises en balance dans de telles principe de prĂ©cautionLes opĂ©rations militaires doivent ĂȘtre conduites en veillant constamment Ă  Ă©pargner la population civile, les personnes civiles et les biens de caractĂšre civil. Toutes les prĂ©cautions possibles doivent ĂȘtre prises en vue d'Ă©viter et, en tout cas, de rĂ©duire au minimum les pertes en vies humaines dans la population civile, les blessures aux personnes civiles et les dommages aux biens de caractĂšre civil qui pourraient ĂȘtre causĂ©s incidemment. Étant donnĂ© le risque important de prĂ©judices causĂ©s aux civils chaque fois que l'armĂ©e lance une attaque, le DIH impose des obligations dĂ©taillĂ©es Ă  ceux qui planifient, dĂ©cident ou exĂ©cutent les attaques. Il exige aussi que les parties Ă  un conflit protĂšgent les civils et les biens de caractĂšre civil sous leur contrĂŽle contre les effets des spĂ©cialePlusieurs types de personnes et de biens bĂ©nĂ©ficient d'une protection expresse supplĂ©mentaire. Par exemple, des prĂ©cautions particuliĂšres doivent ĂȘtre prises afin d'Ă©viter la libĂ©ration de forces dangereuses et les pertes sĂ©vĂšres qui en rĂ©sulteraient dans la population civile si les barrages, les digues, les centrales nuclĂ©aires et les autres installations situĂ©es Ă  proximitĂ© Ă©taient attaquĂ©s. Des restrictions encore plus strictes sont imposĂ©es lorsque le premier Protocole additionnel de 1977 s' protection spĂ©cifique est Ă©galement accordĂ©e au personnel mĂ©dical et aux structures de santĂ©, au personnel et aux activitĂ©s humanitaires, Ă  l'environnement, aux biens indispensables Ă  la survie de la population civile et aux biens culturels..Les civils qui prennent les armes perdent-ils leur protection contre les attaques directes en vertu du DIH ?Cela DIH dĂ©finit les civils comme toutes les personnes qui ne sont ni des membres des forces armĂ©es Ă©tatiques, ni des membres d'un groupe armĂ© organisĂ© ayant une fonction permanente de combat, ni des participants Ă  une levĂ©e en personnes civiles sont protĂ©gĂ©es contre les attaques directes, sauf si elles participent directement aux hostilitĂ©s et pendant la durĂ©e de cette participation. Les parties Ă  un conflit armĂ© doivent prendre toutes les prĂ©cautions possibles pour dĂ©terminer si une personne est un civil et, si tel est le cas, si elle participe directement aux hostilitĂ©s. En cas de doute, la personne en question doit ĂȘtre prĂ©sumĂ©e ĂȘtre un civil et protĂ©gĂ©e contre les attaques protĂ©ger la population civile, les combattants – et toute personne participant directement aux hostilitĂ©s – doivent se distinguer des civils dans toutes les opĂ©rations militaires en arborant des signes reconnaissables et en portant ouvertement les CICR a publiĂ© un Guide interprĂ©tatif qui offre des recommandations en vue de l'interprĂ©tation des dispositions du DIH relatives Ă  la notion de participation directe aux parties Ă  un conflit peuvent-elles utiliser n'importe quel type d'armement pour attaquer ou se dĂ©fendre ?Non, elles ne le peuvent le dĂ©but, le DIH a tentĂ© de limiter les effets des conflits armĂ©s. À cette fin, le DIH impose des limites au choix des armes, des moyens et des mĂ©thodes de guerre en Ă©dictant des rĂšgles gĂ©nĂ©rales et des rĂšgles spĂ©cifiques limitant ou interdisant l'utilisation de certaines armes qui causent des dommages rĂšgles gĂ©nĂ©rales qui restreignent le choix des armes, des moyens et des mĂ©thodes de guerre comprennent l'interdiction des armes de nature Ă  frapper sans discrimination, ainsi que les principes et rĂšgles gouvernant la conduite des hostilitĂ©s, qui protĂšgent essentiellement les civils, et l'interdiction des armes de nature Ă  causer des maux superflus, qui protĂšge Ă©galement les les annĂ©es 1860, les États ont convenu d'interdire ou de limiter l'emploi de certaines armes en raison de leur coĂ»t humain, potentiel ou rĂ©el. Ont notamment Ă©tĂ© prohibĂ©s les balles explosives ou expansives 1868, les balles qui s'Ă©panouissent ou s'aplatissent facilement dans le corps humain 1899, les poisons et gaz asphyxiants 1925, les armes biologiques 1972, les armes chimiques 1993, les Ă©clats non localisables 1980, les armes Ă  laser aveuglantes 1995, les mines antipersonnel 1997, les armes Ă  sous-munitions 2008, les armes nuclĂ©aires 2017. Ont Ă©galement Ă©tĂ© imposĂ©es des limitations concernant l'utilisation des armes incendiaires 1980, des mines terrestres antipersonnel et antivĂ©hicule, des piĂšges et autres dispositifs 1980 et 1996, ainsi que des obligations relatives aux restes explosifs de guerre 2003. Bon nombre de ces armes sont aujourd'hui Ă©galement interdites en vertu du droit les armes, mĂȘme celles qui ne sont pas expressĂ©ment rĂ©glementĂ©es, doivent respecter les rĂšgles gĂ©nĂ©rales du DIH concernant la conduite des hostilitĂ©s. Dans la mise au point ou l'acquisition d'une nouvelle arme, les États ont l'obligation de procĂ©der Ă  un examen juridique pour dĂ©terminer si l'emploi en serait interdit, dans certaines circonstances ou en toutes circonstances, par le droit et surtout, il faut se demander si l'utilisation d'armes, de moyens ou de mĂ©thodes de guerre est conforme aux principes de l'humanitĂ© et aux exigences de la conscience le CICR demande-t-il aux parties aux conflits d'Ă©viter l'emploi d'armes explosives Ă  large rayon d'impact en milieu urbain ?Les armes explosives Ă  large rayon d'impact bombes et missiles de gros calibre, systĂšmes d'artillerie et mortiers non guidĂ©s, lance-roquettes multitubes, par exemple, lorsqu'elles sont utilisĂ©es dans des zones urbaines ou d'autres zones habitĂ©es, ont de graves consĂ©quences humanitaires, mĂȘme lorsqu'elles sont dirigĂ©es contre des objectifs militaires. Ne sont pas seulement en cause les effets directs de cette utilisation dĂ©cĂšs et blessĂ©s parmi les civils, destruction de biens de caractĂšre civil, mais aussi les retombĂ©es indirectes perturbation des services essentiels causĂ©e par l'endommagement ou la destruction d'infrastructures essentielles, par exemple.Compte tenu de leur puissance explosive ou de leur manque de prĂ©cision, et de la probabilitĂ© que leurs effets s'Ă©tendent bien au-delĂ  de la cible, il est trĂšs dĂ©licat d'utiliser de telles armes dans des zones habitĂ©es dans le respect du DIH. Les armes explosives Ă  large rayon d'impact sont inadaptĂ©es Ă  un emploi dans les zones 2011, le CICR appelle les États et toutes les parties Ă  des conflits armĂ©s Ă  Ă©viter d'utiliser ces armes explosives lourdes dans les zones urbaines et autres zones habitĂ©es, compte tenu de la forte probabilitĂ© qu'elles aient des effets indiscriminĂ©s et malgrĂ© l'absence de toute interdiction juridique expresse portant sur certains types d'armes spĂ©cifiques. Cet appel a Ă©galement Ă©tĂ© lancĂ© par le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans son ensemble, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies et plusieurs États et organisations internationales et de la sociĂ©tĂ© d'autres termes, il ne faudrait pas utiliser des armes explosives Ă  large rayon d'impact dans des zones peuplĂ©es, Ă  moins de prendre des mesures suffisantes pour limiter l'Ă©tendue de leurs effets et les risques de dommages qui en dĂ©coulent pour les civils. Ces mesures, sous forme d'orientations et de bonnes pratiques, devraient ĂȘtre mises en place bien avant les opĂ©rations militaires et systĂ©matiquement appliquĂ©es lorsque les hostilitĂ©s sont menĂ©es dans des zones en savoir plus, regardez notre vidĂ©o et les rapports publiĂ©s est-il des transferts d'armes aux parties Ă  un conflit armĂ© ?La disponibilitĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e et les transferts d'armes et de munitions insuffisamment rĂ©glementĂ©s ou contrĂŽlĂ©s ont un lourd coĂ»t humain. Cette situation facilite les violations du DIH, entrave l'acheminement de l'aide humanitaire, contribue Ă  prolonger la durĂ©e des conflits armĂ©s et Ă  maintenir des niveaux Ă©levĂ©s d'insĂ©curitĂ© et de violence mĂȘme aprĂšs leur États doivent s'abstenir de transfĂ©rer des armes s'il existe un risque manifeste que celles-ci soient utilisĂ©es pour violer le États qui fournissent des armes Ă  une partie Ă  un conflit armĂ© doivent faire tout ce qui est raisonnablement en leur pouvoir pour s'assurer que le destinataire des armes respecte le DIH, par exemple en prenant des mesures d'attĂ©nuation des risques, en assortissant les livraisons d'armes de conditions ou en les suspendant, ou encore en annulant les livraisons outre, les États parties au TraitĂ© sur le commerce des armes doivent Ă©valuer, avant d'autoriser une exportation, si le destinataire est susceptible d'utiliser les armes, les munitions ou les piĂšces et composants fournis pour commettre ou faciliter une violation grave du DIH ou du droit des droits de l'homme. S'il existe un risque prĂ©pondĂ©rant que cela se produise, l'exportation ne doit pas ĂȘtre le DIH, un État ne devient pas partie Ă  un conflit armĂ© au seul motif qu'il fournit des armes ou des Ă©quipements militaires Ă  un un Ă©tablissement hospitalier ou scolaire est utilisĂ© par des forces armĂ©es comme base pour lancer des attaques ou entreposer des armes, cela en fait-il un objectif militaire lĂ©gitime ?Le droit de la guerre interdit les attaques directes contre des biens civils comme les Ă©coles. Il interdit Ă©galement les attaques directes contre les hĂŽpitaux et le personnel mĂ©dical, qui sont expressĂ©ment protĂ©gĂ©s par le DIH. Cela dit, un Ă©tablissement hospitalier ou scolaire peut devenir une cible militaire lĂ©gitime s'il contribue Ă  des opĂ©rations militaires spĂ©cifiques de l'ennemi et si sa destruction offre un avantage militaire certain Ă  l'attaquant. En cas de doute, ces Ă©tablissements ne peuvent ĂȘtre hĂŽpitaux ne perdent leur protection que dans certaines circonstances – par exemple si un hĂŽpital est utilisĂ© comme base pour lancer une attaque, comme dĂ©pĂŽt d'armes ou pour cacher des soldats/combattants en bonne santĂ©. Il y a aussi des conditions prĂ©alables. Pour qu'une partie Ă  un conflit puisse rĂ©pondre Ă  ces actes par une attaque, elle doit d'abord donner un avertissement, assorti d'un dĂ©lai, et l'autre partie doit avoir ignorĂ© cet États ont souscrit Ă  la DĂ©claration et aux lignes directrices sur la sĂ©curitĂ© dans les Ă©coles, qui visent Ă  rĂ©duire l'utilisation des Ă©coles Ă  des fins devrait-on s'inquiĂ©ter des attaques contre les biens culturels dans les conflits armĂ©s ?Les monuments historiques, les Ɠuvres d'art et les sites archĂ©ologiques – dĂ©signĂ©s sous le nom de biens culturels – sont protĂ©gĂ©s par le DIH. Les attaques perpĂ©trĂ©es contre les biens culturels vont bien au-delĂ  de la destruction de constructions matĂ©rielles. Elles constituent des attaques contre notre histoire, notre dignitĂ© et notre droit de la guerre impose aux parties Ă  un conflit armĂ© de protĂ©ger et de respecter les biens culturels. Selon le DIH, attaquer des biens culturels ou utiliser ces biens Ă  des fins militaires est interdit, sauf en cas de nĂ©cessitĂ© militaire impĂ©rative. Par ailleurs, les parties Ă  un conflit ne peuvent saisir, dĂ©truire ou dĂ©libĂ©rĂ©ment endommager des biens culturels, et elles doivent faire cesser les vols et les pillages de biens culturels, ainsi que tout acte de vandalisme Ă  l'Ă©gard desdits DIH protĂšge-t-il l'environnement des effets des opĂ©rations militaires ?Oui. L'environnement naturel est de caractĂšre civil. Par consĂ©quent, toute partie de l'environnement naturel qui n'est pas un objectif militaire est protĂ©gĂ©e en vertu des principes gĂ©nĂ©raux et des rĂšgles sur la conduite des hostilitĂ©s qui protĂšgent les biens civils. Cela signifie qu'il est interdit aux parties de lancer une attaque contre un objectif militaire dont on peut attendre qu'elle cause des dommages excessifs Ă  l'environnement. Dans la conduite des opĂ©rations militaires, toutes les prĂ©cautions pratiquement possibles doivent ĂȘtre prises en vue d'Ă©viter et, en tout cas, de rĂ©duire au minimum, les dommages qui pourraient ĂȘtre causĂ©s incidemment Ă  l'environnement. L'absence de certitude scientifique quant aux effets sur l'environnement de certaines opĂ©rations militaires n'exonĂšre pas une partie au conflit de son devoir de prendre de telles outre, le DIH accorde Ă  l'environnement naturel des protections spĂ©cifiques dans certaines circonstances. Il s'agit notamment de tenir dĂ»ment compte de la protection et de la prĂ©servation de l'environnement naturel dans le choix des moyens et des mĂ©thodes de guerre, et d'interdire l'usage de mĂ©thodes ou de moyens de guerre qui sont conçus pour causer, ou dont on peut attendre qu'ils causent, des dommages Ă©tendus, durables et graves Ă  l'environnement naturel. Violer cette interdiction peut constituer un crime de destruction de l'environnement naturel ne peut ĂȘtre employĂ©e comme une en savoir plus, voir la publication du CICR intitulĂ©e Guidelines on the Protection of the Natural Environment in Armed Conflict Lignes directrices sur la protection de l'environnement naturel dans les conflits armĂ©s, en anglais. Quelles rĂšgles s'appliquent-elles aux siĂšges ?Les siĂšges ont souvent de graves consĂ©quences pour un grand nombre de civils. Le DIH prĂ©voit des rĂšgles importantes en vue de protĂ©ger la population est essentiel que les civils soient autorisĂ©s Ă  Ă©vacuer une zone assiĂ©gĂ©e. Ni la force assiĂ©geante ni la force assiĂ©gĂ©e ne peuvent les forcer Ă  rester contre leur grĂ©. Les siĂšges doivent ĂȘtre dirigĂ©s exclusivement contre des forces armĂ©es ennemies et attaquer ou abattre des civils qui s'Ă©chappent d'une zone assiĂ©gĂ©e est formellement ailleurs, les parties doivent se conformer Ă  toutes les rĂšgles rĂ©gissant la conduite des faut veiller constamment Ă  Ă©pargner les civils lorsqu'une ville est assiĂ©gĂ©e ou que des objectifs militaires sont attaquĂ©s dans la zone assiĂ©gĂ©e. Toutes les prĂ©cautions possibles doivent ĂȘtre prises en vue d'Ă©viter et, en tout cas, de rĂ©duire au minimum les pertes en vies humaines dans la population civile, les blessures aux personnes civiles et les dommages aux biens de caractĂšre civil qui pourraient ĂȘtre causĂ©s incidemment. Le DIH interdit Ă©galement d'utiliser la famine comme mĂ©thode de guerre contre la population le mĂȘme temps, bien que des Ă©vacuations temporaires puissent ĂȘtre nĂ©cessaires, et mĂȘme lĂ©galement requises, les siĂšges ne doivent pas ĂȘtre utilisĂ©s pour contraindre les civils Ă  quitter dĂ©finitivement une zone. Si des civils sont dĂ©placĂ©s parce qu'ils s'Ă©chappent ou sont Ă©vacuĂ©s d'une zone assiĂ©gĂ©e, toutes les mesures possibles doivent ĂȘtre prises pour s'assurer que ces personnes disposent d'un abri adĂ©quat, ont accĂšs Ă  une nourriture suffisante, Ă  des installations d'hygiĂšne et Ă  des soins de santĂ©, qu'elles sont protĂ©gĂ©es y compris contre la violence sexuelle et sexiste et que les membres d'une mĂȘme famille ne sont pas en savoir plus, voir notre Rapport 2019 sur le droit international humanitaire et les dĂ©fis posĂ©s par les conflits armĂ©s contemporains, pages 23 Ă  cyberguerre est-elle soumise Ă  des rĂšgles ?Oui. Les cyberopĂ©rations menĂ©es pendant un conflit armĂ© sont soumises aux rĂšgles et aux principes Ă©tablis du DIH – elles ne s'inscrivent pas dans un vide juridique » ou une zone grise ».La prĂ©occupation du CICR est que les cyberopĂ©rations militaires, qui font dĂ©sormais partie des conflits armĂ©s contemporains, peuvent perturber le fonctionnement des infrastructures essentielles, les interventions d'urgence et l'action humanitaire, ainsi que d'autres services indispensables pour la population DIH limite les cyberopĂ©rations pendant les conflits armĂ©s, de mĂȘme qu'il limite l'emploi de tout autre type d'arme, de moyen et de mĂ©thode de guerre dans un conflit armĂ©, qu'il soit nouveau ou ancien. En particulier, les infrastructures civiles sont protĂ©gĂ©es contre les cyberattaques par les rĂšgles et principes existants du DIH, notamment les principes de distinction, de proportionnalitĂ© et de prĂ©caution dans l'attaque. De plus, l'utilisation, dans les conflits armĂ©s, de cyberoutils qui se diffusent et qui causent des dommages sans discrimination est DIH impose-t-il des limites aux opĂ©rations psychologiques ou d'information ?Les opĂ©rations psychologiques ou d'information font depuis longtemps partie des conflits armĂ©s. Toutefois, avec l'Ă©volution rapide des technologies de l'information et de la communication qui s'opĂšre actuellement, l'ampleur, la vitesse et la portĂ©e des opĂ©rations d'information ou des opĂ©rations psychologiques ont considĂ©rablement CICR est prĂ©occupĂ© par l'utilisation d'opĂ©rations psychologiques ou d'information pour semer la confusion ou causer du tort, pour rĂ©pandre la peur et la terreur parmi la population, ou pour inciter Ă  la DIH interdit certains types d'opĂ©rations psychologiques ou d'information pendant les conflits armĂ©s menaces de violence dont le but principal est de rĂ©pandre la terreur parmi la population civile, propagande tendant Ă  des engagements volontaires de personnes protĂ©gĂ©es dans des territoires occupĂ©s ou, plus gĂ©nĂ©ralement, encouragement Ă  commettre des violations du DIH. Les opĂ©rations d'information doivent Ă©galement satisfaire Ă  l'obligation de respecter et de protĂ©ger des catĂ©gories spĂ©cifiques d'acteurs tels que le personnel mĂ©dical et le personnel de secours sont les dangers associĂ©s aux armes autonomes ?Les armes autonomes sĂ©lectionnent des cibles et exercent la force contre elles sans intervention humaine. Il en rĂ©sulte que l'utilisateur ne choisit pas de maniĂšre spĂ©cifique l'objet humain ou matĂ©riel de la frappe. Compte tenu de la difficultĂ© Ă  prĂ©voir et Ă  limiter leurs effets, l'utilisation de ces armes pose des risques pour les civils, des dĂ©fis quant au respect du DIH et suscite des prĂ©occupations Ă©thiques fondamentales pour la CICR a exhortĂ© les États Ă  adopter de nouvelles rĂšgles juridiquement contraignantes interdisant les armes autonomes imprĂ©visibles et celles qui ciblent des ĂȘtres humains, et Ă  limiter strictement la mise au point et l'utilisation de tous les autres systĂšmes d'armes en savoir plus, voir la position du CICR sur les systĂšmes d'armes humanitaire aux populations qui ont besoin d'aide revĂȘt-il un caractĂšre inconditionnel ?Bien que les rĂšgles pertinentes varient lĂ©gĂšrement en fonction de la nature du conflit conflit armĂ© international sans occupation, occupation ou conflit armĂ© non international, on dira pour simplifier que le cadre formĂ© par le DIH rĂ©gissant l'accĂšs humanitaire est constituĂ© de quatre niveaux » il incombe Ă  chaque partie Ă  un conflit armĂ© de rĂ©pondre aux besoins essentiels de la population qui est sous son les organisations humanitaires impartiales ont le droit d'offrir leurs services pour des activitĂ©s humanitaires, en particulier lorsque les besoins essentiels de la population ne sont pas les activitĂ©s humanitaires impartiales menĂ©es en situation de conflit armĂ© sont gĂ©nĂ©ralement subordonnĂ©es au consentement des parties au conflit, lequel ne doit toutefois pas ĂȘtre refusĂ© de maniĂšre quatriĂšmement, une fois que des actions de secours humanitaires impartiales ont Ă©tĂ© convenues, les parties au conflit armĂ© et les États non parties au conflit doivent autoriser et faciliter le passage rapide et sans encombre des secours. Ils peuvent exercer un droit de contrĂŽle pour vĂ©rifier que l'aide acheminĂ©e est bien ce qu'elle prĂ©tend en savoir plus, voir la publication intitulĂ©e Questions/rĂ©ponses du CICR et lexique sur l'accĂšs est le point de vue du CICR sur les corridors et les pauses humanitaires ?Les corridors ou couloirs humanitaires » sont utilisĂ©s par le personnel humanitaire, par exemple pour acheminer des secours aux victimes d'hostilitĂ©s ou leur offrir un lieu de passage sĂ»r. Si le DIH est muet sur cette notion, les rĂšgles du DIH rĂ©gissant l'accĂšs et les activitĂ©s humanitaires mentionnĂ©es ci-dessus fournissent un cadre de rĂ©fĂ©rence. Par ailleurs, les parties sont tenues d'Ă©vacuer la population civile de la zone des combats, de rapatrier les blessĂ©s et les malades, de transfĂ©rer les morts et, sauf si leur protection l'exige ou en cas de nĂ©cessitĂ© militaire impĂ©rative, elles doivent permettre aux civils de quitter le initiative qui donne aux civils un peu de rĂ©pit face Ă  la violence et leur permet de rejoindre volontairement des zones plus sĂ»res est la bienvenue. Les corridors humanitaires doivent ĂȘtre bien planifiĂ©s, bien coordonnĂ©s et mis en Ɠuvre avec le consentement de toutes les parties au conflit. Par dĂ©finition, ils ont cependant une portĂ©e gĂ©ographique limitĂ©e et ne constituent donc pas une solution idĂ©ale. Les parties engagĂ©es dans les combats doivent s'assurer que toutes les mesures et prĂ©cautions nĂ©cessaires sont prises pour protĂ©ger les civils et pour que l'aide atteigne ceux qui en ont pause humanitaire est une suspension temporaire des hostilitĂ©s Ă  des fins purement humanitaires, convenue entre les parties au conflit. Elle est gĂ©nĂ©ralement prĂ©vue pour une pĂ©riode et une zone expressions pause humanitaire » et corridor humanitaire » ne sont pas des termes techniques consacrĂ©s par le DIH. Il existe nĂ©anmoins des rĂšgles importantes du DIH qui peuvent encadrer les discussions relatives aux pauses et aux corridors humanitaires. Les parties Ă  tous les conflits armĂ©s peuvent conclure des accords visant Ă  amĂ©liorer la situation des personnes touchĂ©es par le conflit et doivent ĂȘtre guidĂ©es par les rĂšgles relatives Ă  l'accĂšs dit le DIH au sujet de la sĂ©curitĂ© alimentaire ?L'insĂ©curitĂ© alimentaire aiguĂ« est une prĂ©occupation rĂ©currente dans les conflits. Le DIH comporte des rĂšgles importantes qui peuvent empĂȘcher une situation de se transformer en une crise alimentaire d'une extrĂȘme gravitĂ©. Ainsi, les parties au conflit ont l'obligation de rĂ©pondre aux besoins essentiels de la population qui est sous leur contrĂŽle. De plus, le DIH interdit expressĂ©ment d'utiliser la famine contre les civils comme mĂ©thode de guerre, la violation de cette interdiction Ă©tant susceptible de constituer un crime de outre, les biens indispensables Ă  la survie de la population civile, tels que les denrĂ©es alimentaires, les zones agricoles, les rĂ©coltes, le bĂ©tail, les installations et rĂ©serves d'eau potable et les ouvrages d'irrigation, bĂ©nĂ©ficient d'une protection spĂ©ciale. Ils ne doivent pas ĂȘtre attaquĂ©s, dĂ©truits, enlevĂ©s ou mis hors d'usage de toute autre mĂȘme, le respect d'autres rĂšgles du DIH peut jouer un rĂŽle important dans la prĂ©vention de l'insĂ©curitĂ© alimentaire, comme la protection de l'environnement, la limitation des siĂšges et l'accĂšs aux secours se passe-t-il si un État ou des particuliers violent le DIH ?Un aspect essentiel de la limitation des effets des conflits armĂ©s est le respect des rĂšgles. Le DIH exige des parties Ă  un conflit qu'elles prĂ©viennent et rĂ©priment les violations graves du DIH, et qu'elles suppriment les autres État responsable de violations du DIH doit rĂ©parer intĂ©gralement les pertes ou les dommages qu'il a causĂ©s. De leur cĂŽtĂ©, les individus responsables de crimes de guerre doivent ĂȘtre recherchĂ©s, faire l'objet d'une enquĂȘte et ĂȘtre poursuivis. Les États peuvent faire appliquer les rĂšgles par le biais de leurs systĂšmes juridiques nationaux, des voies diplomatiques ou des mĂ©canismes internationaux de rĂšglement des crimes de guerre peuvent faire l'objet d'enquĂȘtes et de poursuites par tout État ou, dans certaines circonstances, par un tribunal international. Les Nations unies peuvent Ă©galement prendre des mesures pour faire respecter le droit international humanitaire. Par exemple, le Conseil de sĂ©curitĂ© peut contraindre les États Ă  respecter leurs obligations ou crĂ©er un tribunal chargĂ© d'enquĂȘter sur les crime de guerre, c'est quoi ?Les violations graves du DIH sont considĂ©rĂ©es comme des crimes de guerre. Les États doivent enquĂȘter sur les crimes de guerre commis par leurs ressortissants ou par leurs forces armĂ©es ou sur leur territoire et, si cela est possible, poursuivre les suspects. Les États ont Ă©galement le droit d'enquĂȘter sur d'autres personnes pour crimes de guerre devant leurs tribunaux nationaux, indĂ©pendamment de la nationalitĂ© de l'auteur ou de l'endroit oĂč les violations ont Ă©tĂ© commises compĂ©tence universelle.Le DIH tient les individus responsables des crimes de guerre qu'ils commettent eux-mĂȘmes ou qu'ils ordonnent de commettre. À cet Ă©gard, le DIH est complĂ©tĂ© par le droit pĂ©nal international, qui dĂ©finit diffĂ©rents modes de responsabilitĂ© pĂ©nale crimes de guerre s'appliquent Ă  tous les conflits armĂ©s, tandis que d'autres sont spĂ©cifiques aux conflits armĂ©s internationaux. Dans les conflits armĂ©s internationaux, certains crimes de guerre sont Ă©galement appelĂ©s infractions graves et donnent lieu Ă  des obligations supplĂ©mentaires pour les exemple, les actes suivants constitueraient des crimes de guerre dans tous les conflits armĂ©s - le fait de prendre dĂ©libĂ©rĂ©ment pour cible des civils qui ne participent pas directement aux hostilitĂ©s ;- le pillage ;- la prise d'otages ;- attaquer des objets religieux ou culturels, pour autant qu'ils ne soient pas des objectifs militaires ;- la torture et les autres formes de traitements inhumains ;- le recrutement d'enfants ;- le viol et les autres formes de violence CICR ne participe en aucune façon au recueil d'Ă©lĂ©ments de preuve ou aux poursuites contre les crimes de guerre et ne peut ĂȘtre contraint par les tribunaux de tĂ©moigner dans un est en charge de rĂ©pondre aux violations du DIH ?La responsabilitĂ© de prĂ©venir et de punir les violations du DIH incombe principalement aux États. Le DIH exige des États qu'ils enquĂȘtent sur les violations graves et, le cas Ă©chĂ©ant, qu'ils poursuivent les suspects. Cela signifie que des mesures appropriĂ©es doivent avoir Ă©tĂ© prises pour mettre en Ɠuvre la rĂ©pression pĂ©nale des violations du DIH dans le droit pĂ©nal interne d'un État. Le service consultatif du CICR sur le DIH est disponible, sur demande, pour soutenir les États dans ce processus. En complĂ©ment des enquĂȘtes et des procĂšs nationaux, les mĂ©canismes d'enquĂȘte ou de justice pĂ©nale Ă©tablis au niveau international, y compris la Cour pĂ©nale internationale CPI, peuvent favoriser un plus grand respect du DIH en garantissant que les crimes les plus graves ne restent pas impunis. Le CICR a soutenu les États dans leur travail de crĂ©ation de la CPI et considĂšre que celle-ci est un outil important contre l' CICR participe-t-il Ă  des enquĂȘtes sur les crimes de guerre ?Le CICR applique de longue date une pratique claire de non-intervention dans les procĂ©dures judiciaires et de non-divulgation des informations dont il prend connaissance dans l'exercice de ses activitĂ©s. Le fait de participer Ă  des enquĂȘtes ou Ă  des procĂ©dures judiciaires pourrait sĂ©rieusement compromettre les efforts qu'il dĂ©ploie pour gagner la confiance de toutes les parties Ă  un conflit armĂ© et, en dĂ©finitive, remettre en cause son accĂšs aux personnes qui en ont sa qualitĂ© de gardien du DIH, le CICR reconnaĂźt toutefois que les enquĂȘtes et les poursuites sont fondamentales pour prĂ©venir l'impunitĂ©, amĂ©liorer le respect du droit et attĂ©nuer les souffrances des victimes de conflits armĂ©s. Pour autant, sa mission unique serait profondĂ©ment remise en question s'il prenait part Ă  ces processus importants. Les belligĂ©rants seraient en effet susceptibles de refuser ou de restreindre son accĂšs aux zones de conflit actif, aux prisons et Ă  d'autres lieux de dĂ©tention si elles craignaient qu'un dĂ©lĂ©guĂ© du CICR ne recueille des preuves en vue de futures poursuites Ă  d'Ă©ventuelles violations du DIH, le CICR a donc pour rĂšgle gĂ©nĂ©rale de communiquer personnellement ses constatations aux parties au conflit. Étant confidentielles, ces conversations sont propices Ă  un dialogue franc et sans dĂ©tour. Pour autant, confidentialitĂ© ne rime pas avec silence ou consentement. L'approche privilĂ©giĂ©e par le CICR consiste donc Ă  faire part de ses renseignements et de ses constatations sur des violations prĂ©sumĂ©es du DIH directement Ă  la partie responsable. Cette pratique est ancrĂ©e dans sa profonde connaissance du terrain et a dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ© son vos constatations Ă  la Cour pĂ©nale internationale CPI ?Les informations que nous recueillons ne sont pas et ne seront jamais transmises Ă  qui que ce soit d'autre, y compris la CPI. Celle-ci a reconnu dans son RĂšglement de procĂ©dure et de preuve que le CICR jouit du privilĂšge de non-divulgation et que les membres de son personnel ne peuvent pas ĂȘtre citĂ©s comme tĂ©moins dans les procĂ©dures de la Cour. Cela ne signifie pas que nous laissons ces problĂšmes sans rĂ©ponse. Simplement, nous les abordons directement avec les parties au conflit, et non pas de façon conjointe ou peut utiliser les emblĂšmes de la croix rouge, du croissant rouge et du cristal rouge, et Ă  quelles fins ?Les emblĂšmes de la croix rouge, du croissant rouge et du cristal rouge peuvent ĂȘtre utilisĂ©s Ă  deux fins l'emblĂšme peut ĂȘtre utilisĂ© pour montrer que certaines personnes ou certains biens sont protĂ©gĂ©s en vertu du DIH en tant que personnels de santĂ© ou structures mĂ©dicales usage Ă  titre protecteur. Les mĂ©decins militaires et le personnel mĂ©dical civil, ainsi que les moyens de transport sanitaires et les structures mĂ©dicales, sont autorisĂ©s Ă  utiliser l'emblĂšme l'emblĂšme indique qu'une personne ou un objet a un lien avec le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, c'est-Ă -dire avec une SociĂ©tĂ© nationale, le CICR ou la FĂ©dĂ©ration internationale des SociĂ©tĂ©s de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge abrĂ©gĂ© IFRC » en anglais. Il s'agit de l'usage de l'emblĂšme Ă  titre indicatif. Le CICR et la FĂ©dĂ©ration internationale peuvent utiliser l'emblĂšme simultanĂ©ment Ă  titre protecteur et Ă  titre indicatif dans toutes leurs activitĂ©s est utilisĂ© Ă  des fins de protection, l'emblĂšme est de grandes dimensions. Il n'est composĂ© que de la croix rouge, du croissant rouge ou du cristal rouge, sans ajout Ă©crit. UtilisĂ© Ă  titre indicatif, l'emblĂšme est de petite taille, accolĂ© au nom de la composante qui en fait l'usage ICRC/CICR, IFRC ou nom de la SociĂ©tĂ© nationale.Toute utilisation de l'emblĂšme par une entitĂ© non autorisĂ©e ou Ă  d'autres fins que celles mentionnĂ©es ci-dessus constitue un usage abusif. Tous les États parties aux Conventions de GenĂšve doivent empĂȘcher ce type d'utilisations et prendre des mesures pour y remĂ©dier le cas rĂšgles strictes visent Ă  susciter la confiance des parties Ă  un conflit armĂ© en l'usage de l'emblĂšme, afin qu'elles n'attaquent pas les personnes ou les biens qui l'arborent conformĂ©ment aux rĂšgles ni n'entravent leurs activitĂ©s mĂ©dicales ou ne pas multiplier l'usage de l'emblĂšme ou encourager la crĂ©ation ou l'emploi de signes d'exception ?Le DIH protĂšge la population civile et les biens de caractĂšre civil en raison mĂȘme de leur nature civile. Multiplier les emblĂšmes ou en Ă©largir l'usage pourrait se rĂ©vĂ©ler contre-productif, car cela laisserait supposer qu'un individu ou un objet n'est protĂ©gĂ© que s'il l'arbore. Or la protection des civils et des biens de caractĂšre civil en vertu du DIH doit demeurer indĂ©pendante de la prĂ©sence de l' personnels de santĂ©, les structures mĂ©dicales et les vĂ©hicules sanitaires sont Ă©galement protĂ©gĂ©s par le DIH, qu'ils affichent ou non l'emblĂšme la protection Ă  laquelle ils ont droit est liĂ©e Ă  leur fonction de nature exclusivement mĂ©dicale. L'emblĂšme n'est qu'un signe extĂ©rieur de protection, il n'est pas un facteur de protection. Les unitĂ©s sanitaires sont donc protĂ©gĂ©es d'un point de vue lĂ©gal, qu'elles portent ou non l'emblĂšme. Il n'est nullement obligatoire de l'arborer en toutes circonstances, et certaines parties Ă  un conflit choisissent de ne pas le faire. Cela se justifie tout particuliĂšrement lorsqu'elles font face Ă  un ennemi qui prend systĂ©matiquement pour cibles les unitĂ©s sanitaires qui affichent l' vidĂ©o sur les rĂšgles de base du droit de la guerre Vous avez d'autres questions ? Tweetez-nous sur ICRC_fr avec le hashtag ConventionsdeGenĂšveLes civils doivent ĂȘtre la loi. AprĂšsLa Marseillaise a cappella, tous se sont dirigĂ©s vers la salle Saint-Galdric afin d Les AlgĂ©riens appelĂ©s Ă  voter sur fond de crise politique et Introduction Alice Belgacem 1 Voir le billet de Matthieu Andreani sur Les Carnets de la phonothĂšque, 7 dĂ©cembre 2012. [En ligne] ... 1Le corpus des appelĂ©s de la guerre d’AlgĂ©rie fait partie d’un fonds sonore dĂ©posĂ© en 2009 Ă  la phonothĂšque de la MMSH par deux enseignants-chercheurs et créé dans le cadre de leur enseignement. En effet, cette archive est nĂ©e des enquĂȘtes orales rĂ©alisĂ©es au sein du cours de littĂ©rature enseignĂ©e par Anne Roche entre 1977 et 1992, en collaboration avec Marie-Claude Taranger, professeure de cinĂ©ma Ă  l’universitĂ© de Provence1. Le dĂ©pĂŽt se compose d’une centaine d’heures enregistrĂ©es sur cassettes audio, des transcriptions des Ă©tudiants et des notes de lecture des deux enseignantes. Le corpus principal a pour titre, Celles qui n’ont pas Ă©crit » et il fait rĂ©fĂ©rence Ă  leur volontĂ© de mettre en avant des paroles de femmes, qui souvent Ă©crivent, mais sont trĂšs peu publiĂ©es. Un autre corpus, scindĂ© du prĂ©cĂ©dent, porte sur des rĂ©cits autobiographiques de Français en AlgĂ©rie, au Maroc, en Tunisie dans les annĂ©es 1930 Ă  1962. Parmi les tĂ©moignages, plusieurs ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s auprĂšs d’appelĂ©s de la guerre d’AlgĂ©rie. 2 Anne Roche, Marie-Claude Taranger, Celles qui n’ont pas Ă©crit rĂ©cits de femmes dans la rĂ©gion mar ... 3 Voir la page de la base de donnĂ©es Ganoub oĂč est dĂ©crit le corpus Celles qui n’ont pas Ă©crit » ... 2Le corpus Celles qui n’ont pas Ă©crit » est relatif Ă  plusieurs moments historiques. En effet, dans le cadre de l’enseignement qui leur Ă©tait dispensĂ©, les Ă©tudiants pouvaient enregistrer leurs entretiens avec des membres de leurs familles, des amis de leurs parents ou grands-parents. Les premiĂšres thĂ©matiques du cours en 1977-1978 portent sur le Front populaire dans le Midi, mais le rĂ©cit de vie prend le pas sur le rĂ©cit historique les dates servent alors Ă  faciliter le dĂ©marrage du rĂ©cit2. Les thĂ©matiques ont ensuite variĂ© au cours des annĂ©es universitaires, passant des annĂ©es 1930 Ă  la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la guerre d’AlgĂ©rie, qui a fait l’objet d’enregistrements principalement Ă  partir des annĂ©es 19903. 4 Celles qui n’ont pas Ă©crit, p. 10. 3Les tĂ©moignages en lien avec l’article d’Anne Roche publiĂ© dans ce Bulletin de l’AFAS. SonoritĂ©s datent de l’annĂ©e universitaire 1990-1991. Ils ont donc pour la plupart Ă©tĂ© enregistrĂ©s par des Ă©tudiants impliquĂ©s au sein du processus de la transmission de la mĂ©moire entre les gĂ©nĂ©rations dans le cadre de leur enseignement. Les personnes interrogĂ©es sont des anonymes », des gens ordinaires », originaires pour la plupart du sud de la France des personnes dont on ne demande pas habituellement le tĂ©moignage4. 4Concernant la thĂ©matique de la guerre d’AlgĂ©rie, c’est en tout 33 entretiens qui ont Ă©tĂ© pour la plupart enregistrĂ©s au cours de l’étĂ© 1991 par les Ă©tudiants ayant suivi l’enseignement d’Anne Roche tout au long de l’annĂ©e universitaire 1990-1991. Pour des raisons sans doute circonstancielles, tous les supports sonores n’ont pas Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s et parfois seule la transcription demeure. La numĂ©risation a permis de protĂ©ger ces documents fragiles, enregistrĂ©s sur des cassettes analogiques. Quant aux mĂ©thodes d’enquĂȘte, c’est l’entretien semi-directif qui est utilisĂ© par les Ă©lĂšves, laissant alors une plus grande libertĂ© de paroles aux interlocuteurs donnant leur version personnelle de la grande Histoire. 5 Voir la base de donnĂ©es Ganoub de la MMSH ... 6 Europeana ; Isidore 5La totalitĂ© des entretiens qui ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s peut ĂȘtre Ă©coutĂ©e sur Ganoub, la base de la phonothĂšque de la MMSH, soit une centaine d’heures d’écoute pour l’ensemble du fonds5. Ces tĂ©moignages s’exposent Ă  un public plus large puisque ce corpus est Ă©galement accessible sur les portails Europeana et Isidore6. 7 On pourra aussi se rĂ©fĂ©rer Ă  l’article d’Yvan Gastaud, TraversĂ©es incertaines, regards douloureux ... 8 La numĂ©risation de l’article et son ocĂ©risation a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Christian Champaloux, mĂ©diathĂšqu ... 6L’article intitulĂ© Je vous le raconte volontiers, parce qu’on ne me l’a jamais demandĂ© » a Ă©tĂ© publiĂ© une premiĂšre fois en 1992 dans un catalogue d’exposition de la BDIC BibliothĂšque de documentation et d’information contemporaine, aujourd’hui Ă©puisĂ©, sous le titre La France en guerre d’AlgĂ©rie7 ». Avec l’accord de la BDIC et de l’auteure, l’article a Ă©tĂ© numĂ©risĂ©, transformĂ© en fichier texte puis placĂ© dans l’archive ouverte Hal-SHS8. Anne Roche ProblĂšmes de constitution du corpus 7Il existe des tĂ©moignages sur la guerre d’AlgĂ©rie vue et vĂ©cue par les soldats du contingent romans, mĂ©moires, films, reportages photographiques, bandes dessinĂ©es. Ces divers documents sont-ils ou non autobiographiques ? Le plus souvent, ils ne le sont pas au sens strict, notamment ils ne prĂ©sentent pas l’identitĂ© entre nom de l’auteur et nom du personnage central qui est le premier critĂšre de l’autobiographie. Qu’ils soient par ailleurs nourris de souvenirs personnels, c’est probable, mais il est difficile de dĂ©mĂȘler la part de rĂ©alitĂ© historique et de fiction, comme, sur un autre plan, la part de vĂ©cu propre et d’information impersonnelle. 8D’oĂč l’idĂ©e de faire parler » des appelĂ©s du contingent, des hommes qui n’ont pour la plupart jamais Ă©crit leur tĂ©moignage, en dehors de lettres Ă  leur famille, et qui parfois n’en avaient jamais parlĂ©, comme plusieurs d’entre eux le reconnaissent. Ils ne se sont pas vu proposer un questionnaire, mais une consigne trĂšs ouverte raconter, Ă  leur maniĂšre, leur service militaire en AlgĂ©rie. Leurs rĂ©cits, diffĂ©rents, sont tous autobiographiques ils parlent de ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils ont vĂ©cu, aussi de ce qu’ils ont entendu dire, ou cru, ou espĂ©rĂ© et parfois de ce qu’ils ont appris depuis, par diffĂ©rentes voies, avec le souci frĂ©quent de distinguer ces diffĂ©rents plans. 9 Dans ce cas, nous leur avons donnĂ© un prĂ©nom pseudonyme prĂ©cĂ©dĂ© d’une astĂ©risque *. 10 Anne Roche, La perte et la parole. TĂ©moignages oraux de pieds-noirs », in Jean-Pierre Rioux dir. ... 9Mais le recueil de ces tĂ©moignages n’est pas sans problĂšme. Plusieurs ont refusĂ© de parler. Ceux qui ont acceptĂ© le font, pour plus d’un tiers d’entre eux, de façon anonyme9. Comment expliquer ce refus ? Pour une part, certes, par le cadre universitaire, scientifique, d’une enquĂȘte dont ils ne connaissent pas bien les motivations, oĂč ils ne peuvent que soupçonner une arriĂšre-pensĂ©e politique, ou pourquoi pas, policiĂšre. Mais aussi, par le fait, dĂ©jĂ  mis en lumiĂšre par nos interviews auprĂšs de tĂ©moins pieds-noirs10, que la guerre d’AlgĂ©rie, trente ans aprĂšs, reste un tabou pour les Français, et peut-ĂȘtre plus particuliĂšrement pour ceux-lĂ , qui y sont allĂ©s sans bien savoir pourquoi. 10Mais ce tabou ne pĂšse-t-il pas, diffĂ©remment, sur les tĂ©moignages de ceux qui ont acceptĂ© de parler ? Sont-ils fiables, et comment s’en assurer ? Vieille objection, bien connue de tous ceux, historiens, sociologues, ethnologues, qui travaillent sur des sources orales. La rĂ©ponse aussi est connue par des recoupements avec d’autres sources. Mais ces recoupements ne jouent que sur le plan historique les anecdotes personnelles, sauf par un heureux hasard, ne peuvent ĂȘtre vĂ©rifiĂ©es. Elles peuvent tout au plus ĂȘtre reconnues comme vraisemblables, quand elles apparaissent en sĂ©rie. Notre investigation a donc cherchĂ© Ă  multiplier ces recoupements, mais aussi Ă  Ă©tablir les diffĂ©rents facteurs qui, depuis la date lointaine de leur service militaire, pouvaient inflĂ©chir les souvenirs de nos tĂ©moins. 11Parmi ces facteurs, apparaĂźt au premier chef l’interaction avec l’actualitĂ©, d’une part, avec des sources d’information historique plus ou moins rĂ©centes, d’autre part. L’enquĂȘte, effectuĂ©e, pour l’essentiel entre avril et juillet 1991, porte la marque d’une certaine actualitĂ© les revendications des fils de harkis » dans le Sud-Ouest ont suscitĂ©, dans la presse Ă©crite et audio-visuelle, des informations, des prises de position, et aussi des rappels historiques du problĂšme harki rĂ©sultat, presque tous nos tĂ©moignages le mentionnent, mais comme observĂ© durant leur temps en AlgĂ©rie, sans forcĂ©ment le connecter de façon explicite Ă  l’actualitĂ© qui pourtant l’a rĂ©activĂ©. En contre Ă©preuve, quelques tĂ©moignages recueillis Ă  une date antĂ©rieure 1987-1988 ne le mentionnent pas. 11 D’aprĂšs l’enquĂȘte de Charles-Robert Ageron, dix manuels sur douze signalent la rĂ©sistance des appel ... 12 Evelyne Desbois, Des images en quarantaine », ibid., p. 560-571. 13 Ces choses-lĂ , j’en parle pas. De temps en temps, avec ma femme, Ă  la tĂ©lĂ©, /.../ il m’arrive de ... 14 Marie-Claude Taranger, Une mĂ©moire de seconde main ? », Hors-Cadre, n° 9, Film/MĂ©moire », Press ... 12D’autre part, indĂ©pendamment des ouvrages scientifiques, inaccessibles Ă  la plupart de nos tĂ©moins, d’autres sources ont pu rafraĂźchir leur mĂ©moire. Les manuels scolaires de leurs enfants, en terminale, font une part Ă  la guerre d’AlgĂ©rie11, certains pĂ©riodiques de vulgarisation historique en parlent. Surtout, la tĂ©lĂ©vision a consacrĂ© plusieurs reportages ou montages d’archives Ă  la guerre d’AlgĂ©rie12. Nos tĂ©moins ne le mentionnent pas cela ne signifie pas qu’ils les ignorent. Un seul l’explicite13, mais il s’agit d’une mĂ©moire en biais », film de guerre ou paysage qui suscite en lui une association d’idĂ©es sans lui donner d’information neuve. Influence impossible Ă  mesurer, par dĂ©finition, mais qu’il faut garder prĂ©sente Ă  l’esprit en Ă©coutant ces tĂ©moignages influence crĂ©atrice d’artefacts, ce qui ne signifie pas que les faits rapportĂ©s soient faux, ni mĂȘme qu’ils n’aient pas Ă©tĂ© vĂ©cus par le tĂ©moin, mais seulement qu’un mĂ©dium trĂšs postĂ©rieur aux Ă©vĂ©nements les a ravivĂ©s dans sa mĂ©moire. Dans notre enquĂȘte sur la Seconde Guerre mondiale, aucune femme n’avait mentionnĂ© les faux bas que l’on se peignait avec de la teinture sur les jambes dans les mois qui ont suivi une rediffusion du film Le Dernier MĂ©tro, oĂč Sabine Haudepin le fait, trois femmes se le sont rappelé 14 Qui sont nos tĂ©moins ? 13Ils avaient vingt ans en 1958, 1960, 1962, ils ont souvent Ă©tĂ© maintenus », c’est-Ă -dire qu’ils ont fait un service militaire plus long de plusieurs mois que la norme de l’époque, deux ans et demi, presque trois ans. Et la plupart sont d’origine mĂ©ridionale, en raison mĂȘme de la spĂ©cificitĂ© de notre enquĂȘte, rĂ©alisĂ©e Ă  Aix-en-Provence et Ă  Marseille. Mais lĂ  s’arrĂȘtent leurs points communs. Leur origine sociologique, leur niveau scolaire, leur mĂ©tier, leur situation familiale de l’époque et d’aujourd’hui, leurs opinions politiques dans la mesure oĂč nous les connaissons ou nous pouvons les dĂ©duire des enregistrements sont d’une extrĂȘme variĂ©tĂ©, ce qui Ă©videmment ne facilite pas l’analyse. 14Que retenir donc de leurs tĂ©moignages – une analyse un peu prĂ©cise de ces heures d’enregistrement mĂ©riterait tout un livre ? Faut-il n’en retenir que ce qui fait l’objet d’un consensus ? Ce serait se condamner Ă  une maigre rĂ©colte la guerre, c’est bien triste, voilĂ  Ă  peu prĂšs leur seul point d’accord, et encore ! Mais Ă  l’opposĂ©, comment rendre compte de l’extrĂȘme diversitĂ© des expĂ©riences, dans le temps certains sont partis en 1954, d’autres en 1958, en 1962, dans l’espace de la frontiĂšre marocaine Ă  la tunisienne, du Sahara Ă  l’Oranie, d’Alger Ă  la Kabylie, dans la plus ou moins grande proximitĂ© aux rĂ©alitĂ©s de la guerre, ou plutĂŽt des guerres », au pluriel, de la ville au djebel ? 15Nous avons adoptĂ©, pour les prĂ©senter, un plan grosso modo chronologique, de l’arrivĂ©e en AlgĂ©rie au retour en mĂ©tropole. Ce plan prĂ©sente une difficultĂ©, car les arrivĂ©es et les retours ne se placent pas tous au mĂȘme moment mais il permet de mettre en corrĂ©lation des expĂ©riences parallĂšles. D’autre part, il reproduit Ă  peu prĂšs l’organisation du discours, mĂȘme s’il ne tient pas compte des phĂ©nomĂšnes propres au discours oral flash-backs, association d’idĂ©es, plan par rubriques, etc. ni ce qui est dĂ» Ă  l’interaction, Ă  l’influence d’un interviewer plus ou moins adroit, qui insiste sur ce qui l’intĂ©resse, au prix parfois de distorsions, de retours en arriĂšre, etc. L’analyse formelle n’est pas pour autant totalement exclue, mais elle n’était pas la prioritĂ© du recueil. L’état d’esprit au moment du dĂ©part 16Presque tous, mĂȘme les plus simples, amorcent leur rĂ©cit par ce qui peut paraĂźtre une querelle terminologique partaient-ils pour une guerre » ou pour le maintien de l’ordre » ? On rappellera que, longtemps, le mot guerre » n’était pas prononcĂ©, car ç’aurait Ă©tĂ© reconnaĂźtre qu’il y avait un ennemi structurĂ©, dangereux et non simplement des rebelles », ou plus clairement que l’AlgĂ©rie n’était pas la France. Ce dĂ©bat de vocabulaire a marquĂ© nos tĂ©moins. 15 Michel Pietrogiorno interview 474 par Alice Lange pense que ce mouvement Ă©tait trĂšs faible *Jac ... 16 *Louis, interview 494 par Nathalie Filoni. 17 *Marc, interview 496 par Marie-Antoinette Bruno. 18 *Jean-Paul, interview 492 par Rachel Ramonet J’ai pensĂ© que j’allais voir du pays, que j’allais ... 17Aucun ne part trĂšs gaĂźment. Au dĂ©but, ils disent l’angoisse, l’éloignement, la sĂ©paration d’avec la famille, l’interruption des Ă©tudes ou du mĂ©tier, pour une cause qui n’apparaĂźt pas avec une totale clartĂ©. Mais aucun n’envisage de refuser. Aucun Petit Soldat, presque aucun qui ait su qu’il y avait un mouvement de refus de la guerre15. Un seul mentionne des insoumis » mais il s’agit d’AlgĂ©riens qui refusent le service militaire, et il ne donne aucun dĂ©tail16. Un seul Ă©voque avec prĂ©cision les manifestations contre la guerre, ou en tout cas, contre l’appel du contingent L’embarquement se faisait de nuit, pour Ă©viter les affrontements, les manifestations comme la guerre d’AlgĂ©rie Ă©tait impopulaire... MĂȘme dans le trajet d’Allemagne Ă  Marseille, Ă  toutes les gares traversĂ©es, il y avait des gens sur les quais, avec des drapeaux, des banderoles, oĂč il y avait Ă©crit dessus Non Ă  la guerre d’AlgĂ©rie. Non aux... appelĂ©s en AlgĂ©rie17 », mais il est aussi un des trĂšs rares Ă  se dĂ©finir clairement contre la guerre d’AlgĂ©rie ». En gĂ©nĂ©ral, ils ont peu d’informations politiques au dĂ©part. Certains nĂ©anmoins parlent d’aventure », ajoutant souvent vingt ans... », se rĂ©jouissent de voir du pays18. 19 *Bernard, interview 500 par Leslie Charreton. Exception qui confirme la remarque de Claude Liauzu ... 18La traversĂ©e est en gĂ©nĂ©ral pĂ©nible, Ă  fond de cale, sur de vieux transats, dans l’odeur de vomi. Un seul appelĂ© mentionne que ces conditions dĂ©sagrĂ©ables, il les partage avec les travailleurs immigrĂ©s19. Mais l’arrivĂ©e dans la rade d’Alger, ou Oran, est un Ă©merveillement. Le jeune homme sait en gĂ©nĂ©ral fort peu de choses sur l’AlgĂ©rie ses premiĂšres impressions Ă  l’arrivĂ©e ont la fraĂźcheur de la dĂ©couverte. Il est Ă©bloui par la beautĂ© du pays Oran, Constantine, Tipasa, etc. Plusieurs trouvent que cela ressemble Ă  la Provence, et avouent ne pas ĂȘtre trop dĂ©paysĂ©s 494. Et ils attendent, dans d’assez mauvaises conditions matĂ©rielles passim, sinon psychologiques, leur affectation. Le temps 20 Une source possible pourrait ĂȘtre l’album Guerre d’AlgĂ©rie 1954, La Toussaint rouge. Ce livre, sa ... 19La suite du tĂ©moignage se diffĂ©rencie notamment par la prĂ©sence ou non d’évĂ©nements historiques. Quelques-uns opĂšrent une remontĂ©e dans le temps, Ă©voquant la participation des AlgĂ©riens Ă  la guerre de 1939-1945 souvent sous la forme stĂ©rĂ©otypĂ©e, et popularisĂ©e par les photos et les actualitĂ©s d’époque, de vieux musulmans Ă  la poitrine couverte de dĂ©corations mais parmi ces quelques-uns, tous ne mentionnent pas la rĂ©pression de SĂ©tif et Guelma 1945 sur laquelle pourtant les historiens s’accordent Ă  dater le vrai » dĂ©but des Ă©vĂ©nements ». Moins d’un cinquiĂšme des tĂ©moins parle de la Toussaint rouge », et avec plus ou moins d’exactitude20. 21 *Maurice, interview 470 par Virginie Lachaise. 22 Jean-Claude, interview 501 par Nadine Ricard. 23 Jean-François Bassompierre, interview 497 par Isabelle Recca. 20Un seul a vĂ©cu mai 58 Ă  Alger 477. Le putsch de 1961 fait l’objet de plusieurs rĂ©cits circonstanciĂ©s, deux tĂ©moins donnent des exemples prĂ©cis de la rĂ©sistance, passive ou active, au putsch *Maurice21, se rappelle que, quand les lĂ©gionnaires putschistes viennent Ă  sa garnison de TĂ©legma, les officiers s’arrangent » pour que tout le rĂ©giment soit parti en manƓuvre et qu’ils ne trouvent personne Ă  recruter. À SĂ©tif, tandis que le gĂ©nĂ©ral commandant la place hĂ©site, un lieutenant appelĂ© fait circuler une pĂ©tition loyaliste, que signent tous les appelĂ©s, et on refuse de ravitailler en essence une compagnie du 1er REP22. Quant Ă  Jean-François Bassompierre, lors du putsch, il est libĂ©rĂ© et arrive en rade Ă  Marseille, mais le putsch lui vaut d’ĂȘtre consignĂ© Ce bateau de libĂ©rables qui arrivait Ă  Marseille a Ă©tĂ© bloquĂ© en rade parce que les autoritĂ©s civiles ou militaires avaient pu penser qu’il contenait des militaires favorables aux gĂ©nĂ©raux. Quand on a appris ce qu’il se passait, c’était la rĂ©volution ! /.../ Au bout de trois quatre heures, le capitaine a dit â€œĂ©coutez, moi j’ai une Ă©meute Ă  bord, si vous nous laissez pas dĂ©barquer...” Alors on a accostĂ©, mais on accostait filtrĂ©s, entre des CRS, des gardes mobiles qui nous amenaient directement sur des wagons. /.../ Il y avait quatre jours que j’étais chez mes parents, un matin, les gendarmes viennent sonner Ă  la maison. Ils me demandent. Ma mĂšre m’appelle, je descends, et les gendarmes me disent que je suis rĂ©quisitionnĂ© pour aller garder le camp d’aviation de Carpentras, parce que les parachutistes d’AlgĂ©rie pourraient dĂ©barquer... J’ai dit aux gendarmes “Vous pouvez me dire le rĂ©giment qui va dĂ©barquer Ă  Carpentras ? Si c’est le 8e, c’est le mien, vous voulez pas que je tire sur mes petits copains... Alors il vaudrait mieux que j’y aille pas.” Et je n’ai pas Ă©tĂ© rĂ©quisitionnĂ©23. » 24 FĂ©lix Landra, interview 490 par CĂ©line Durchain. 25 Mr Morel, interview 479 par Fabienne Dagard. 21Si presque tous mentionnent avec plus ou moins de prĂ©cision les tournants de la politique gaullienne, peu apportent un Ă©clairage spĂ©cifique Charles Roy dĂ©nonce, avec des dĂ©tails de tĂ©moin oculaire, le truquage du vote de 1958, l’organisation de la claque pour De Gaulle sur le Forum 484, de mĂȘme que *Marc, scandalisĂ© d’avoir dĂ» participer aux ratissages pour forcer les AlgĂ©riens Ă  voter l’appelĂ© devenu » pied-noir de cƓur Ă©voque les barricades et la fusillade de la rue d’Isly comme des choses terribles »24 et on a un tĂ©moin direct de la fusillade de la rue d’Isly, M. Morel, qui Ă©tait parmi les forces de l’ordre25. 26 Cela ne vaut pas pour tous les tĂ©moins, par exemple Vincent Gossaert 493 ou *Marc 496. 22Mais le rĂ©cit de ces Ă©vĂ©nements, si marquants qu’ils aient Ă©tĂ©, occupe relativement peu de place dans l’ensemble du tĂ©moignage, cela en liaison avec la consigne racontez votre service militaire. De façon plus gĂ©nĂ©rale, les interviews, faites trente ans aprĂšs le service militaire des intĂ©ressĂ©s, mĂȘme si elles sont trĂšs dĂ©taillĂ©es sur certains plans factuels, on le verra, se marquent par une temporalitĂ© trĂšs globale, ou floue. Pour expliquer ceci, prenons l’exemple du tĂ©moignage, que l’on peut dire autobiographique en dĂ©pit de son titre, de Jules Roy, La Guerre d’AlgĂ©rie Julliard 1960. Au cours de sa pĂ©rĂ©grination, Roy marque, Ă  plusieurs reprises, que les lieux qu’il visite sont plus sĂ»rs qu’il n’y a un an et demi » son livre est datĂ© de juillet-aoĂ»t 1960, donc cela remonte Ă  l’hiver 58-59. Dans l’intervalle, il y a eu rĂ©pression, et une relative sĂ©curitĂ© » est revenue, ce qui est d’ailleurs de nature Ă  nourrir les illusions des colons, sinon celles du lecteur d’aujourd’hui qui connaĂźt la fin de l’histoire. Cette scansion historique, attestĂ©e dans les livres d’histoire, est assez gĂ©nĂ©ralement absente des tĂ©moignages ils comportent parfois une temporalitĂ© gĂ©nĂ©rale dĂ©but de la guerre en 1954, fin en 1962, le plus souvent croisĂ©e avec une temporalitĂ© personnelle dĂ©but du service Ă  tel endroit, Ă  telle date..., mais pas cette temporalitĂ© plus fine qui repĂ©rerait des moments oĂč la victoire militaire apparaĂźt probable, voire acquise, et gageant la victoire politique. Autrement dit, nos tĂ©moins, si soucieux qu’ils soient de se replacer dans leur Ă©tat d’esprit d’alors, d’éviter tout anachronisme, ne peuvent pas s’empĂȘcher de savoir la fin » et Ă©liminent de leur rĂ©cit les moments d’incertitude, oĂč aucune dĂ©cision n’était Ă©vidente. Nous reviendrons sur cette question Ă  propos des Ă©vidences rĂ©trospectives26. 23Dans le mĂȘme sens, les tĂ©moignages marquent en gĂ©nĂ©ral peu de seuils diffĂ©rentiels mis Ă  part ceux qui Ă©voquent 1954 oĂč ils n’étaient pas, dans la plupart des cas et ceux qui parlent de 1962 que trois finalement ont vĂ©cu, dates qui font coupure, la plupart des rĂ©cits affectent une temporalitĂ© relativement plane, sans rupture. PhĂ©nomĂšne difficile Ă  interprĂ©ter, car il est en contradiction, d’une part avec le savoir historique non nĂ©gligeable que possĂšdent tous les tĂ©moins, d’autre part avec leur capacitĂ© d’organiser un rĂ©cit vivant, contrastĂ©, alternant les anecdotes » un mot qui leur est cher et les narrations plus vastes phĂ©nomĂšne peut-ĂȘtre liĂ© Ă  l’éloignement dans le temps ? À noter en tout cas, analyse Ă  poursuivre. L’espace 24Les rĂ©cits offrent une grande prĂ©cision gĂ©ographique, dans la plupart des cas. Tous mentionnent l’endroit oĂč ils ont fait leurs classes en France, en Allemagne ou, rarement, en AlgĂ©rie mĂȘme, le trajet en bateau de Marseille Ă  Oran ou Alger, les lieux d’affectation, et, s’il y a lieu, les endroits de dĂ©tente, de permission, de rencontres amicales Tipasa, Fort-de-l’Eau, Pointe-Pescade, Port-Say.... Certains ont le souci de donner les deux noms de lieu, celui de la pĂ©riode française et celui de la post-indĂ©pendance, et, ceux qui le font, le font sans aucune erreur. D’autre part, soupçonnant que l’interviewer n’a pas forcĂ©ment en tĂȘte la carte de l’AlgĂ©rie, ils donnent des prĂ©cisions ex., Ă  35 km d’AĂŻn-Sefra, ou sur la piste qui va Ă  Laghouat, au pied du djebel Amour, etc., tout cela sans appui-papier, ce qui semble indiquer qu’ils ont bien intĂ©riorisĂ© cet espace que pourtant ils n’ont pas revu depuis trente ans. ScolarisĂ©s au moins jusqu’au certificat d’études, ils ont reçu des Ă©lĂ©ments de gĂ©ographie que le service militaire a rĂ©activĂ©s. Le mĂ©tier ou l’origine gĂ©ographique leur donnent parfois une perception encore plus affinĂ©e de l’espace le viticulteur repĂšre des jardins, le natif du DauphinĂ© observe des bouquetins dans le djebel. Enfin, leur savoir ne se limite pas aux lieux qu’ils ont effectivement traversĂ©s ou visitĂ©s les lieux sensibles » de la guerre, comme les AurĂšs, Palestro, la Kabylie, etc., sont nommĂ©s, caractĂ©risĂ©s et localisĂ©s avec exactitude, ce qui renvoie, semble-t-il, Ă  une information de l’époque il Ă©tait pertinent de savoir si l’on Ă©tait envoyĂ© ou non dans un endroit Ă  risques qui s’est fixĂ©e et a traversĂ© les dĂ©cennies sans se dĂ©tĂ©riorer, en raison mĂȘme de sa pertinence. 25Si ces diffĂ©rentes rubriques caractĂ©risent, grosso modo, tous les tĂ©moignages, les rĂ©cits deviennent plus spĂ©cifiques quand ils dĂ©taillent les activitĂ©s de la guerre. Qui sont-ils dans la guerre ? 27 Équipe Iresco-Guerre d’AlgĂ©rie, De jeunes militaires dans le contingent l’enquĂȘte des organisat ... 26Question qui ne redouble pas la prĂ©cĂ©dente, mais qui regroupe le corps auquel ils appartiennent et la fonction qu’ils y occupent. En gĂ©nĂ©ral, ils le prĂ©cisent, sauf un qui, en raison sans doute de sympathies OAS qu’il dĂ©clare par ailleurs, refuse de dire ce qui permettrait peut-ĂȘtre de l’identifier. Cette prĂ©cision ne tombe probablement plus sous le coup du secret militaire, comme l’enquĂȘte des organisations de jeunesse en 1959-196027, mais nous nous bornerons, faute de place, Ă  signaler qu’à peu prĂšs tous les corps sont reprĂ©sentĂ©s, y compris les parachutistes, chasseurs alpins et infanterie coloniale. Quant Ă  la fonction qu’ils y exercent, il y a un cuisinier, un menuisier, un dessinateur dans un bureau d’études, deux opĂ©rateurs-projectionnistes, plusieurs secrĂ©taires du colonel ou du capitaine, plusieurs chauffeurs, plusieurs instituteurs, plusieurs opĂ©rateurs de transmission, etc. 28 DĂ©crite par plusieurs, mais notamment, de façon trĂšs circonstanciĂ©e, par Jean-Pierre Barthelemy, in ... 27Les activitĂ©s qu’ils ont connues, personnellement ou non, peuvent ĂȘtre plus ou moins spectaculaires ». Spectaculaires, la herse », c’est-Ă -dire la surveillance du barrage Ă©lectrifiĂ© aux frontiĂšres28, la surveillance des frontiĂšres 479, la zone interdite » 471, les embuscades, les perquisitions dans les mechtas, 477, 481, les opĂ©rations-survie 471, les ouvertures de route 495 et passim, les opĂ©rations en gĂ©nĂ©ral. Mais beaucoup ajoutent que c’était exceptionnel. 29 *Roger, interview 485 par Esther Peraldo. 28On ne peut parler de spectaculaire » Ă  propos des interrogatoires, puisqu’il n’y a aucun tĂ©moin oculaire, mais pratiquement tous en parlent 470, 471, 472, 475, 483, 484, 486, 496.... S’ils en parlent, c’est peut-ĂȘtre pour rĂ©pondre Ă  une attente ou une induction de l’interviewer, ce que l’un deux dĂ©samorce ironiquement Je sais ce qu’elle va dire ! Elle va me demander s’il y a des tortures ! il rit Jamais, jamais !29 » Quant Ă  leur attitude sur la torture, elle est variable plusieurs la condamnent fermement, mais certains tendent Ă  la justifier par les nĂ©cessitĂ©s de la guerre obtenir une information, sauver des innocents, par la cruautĂ© de l’adversaire nous y reviendrons, tandis que d’autres nient purement et simplement qu’il y ait eu torture ainsi *Roger dĂ©crit un interrogatoire trĂšs correct » menĂ© par... le lieutenant Le Pen, ce qui est ĂȘtre, si l’on ose dire, plus royaliste que le roi 485. 29Dans le mĂȘme registre, la corvĂ©e de bois », nommĂ©e et/ou dĂ©crite par 481, 472, 486 et 496 Et le camion revenait vide. Sans bois d’ailleurs ». Aucun n’y a assistĂ©, encore moins participĂ©. Mais il faut constater que les rĂ©cits d’exactions commises par l’armĂ©e française sont toujours corrĂ©lĂ©s Ă  des rĂ©cits symĂ©triques les atrocitĂ©s du FLN contre les civils, ses exactions contre les musulmans ainsi les mutilations sanctionnant les infractions Ă  l’interdiction de fumer, 473, 475 contre les soldats 461 et passim. 30 Cf. in La Toussaint rouge, une bande dessinĂ©e de l’armĂ©e, qui montre les tueurs du FLN, ma ... 30Or, les exactions du FLN, notamment envers la population civile arabe, sont rĂ©elles mais on peut supposer qu’elles Ă©taient fortement rĂ©percutĂ©es, sinon grossies, par l’état-major. Elles constituent en tout cas un topos de ces rĂ©cits, et sont plusieurs fois narrĂ©es comme par un tĂ©moin oculaire ce qui n’est jamais le cas pour la torture ou la corvĂ©e de bois. Il conviendrait ici d’étudier le travail des services psychologiques de l’armĂ©e, notamment la diffusion de bandes dessinĂ©es de propagande30. 31Mais le service militaire n’est pas fait que de spectacles. Le quotidien y tient une grande place, mĂȘme s’il est difficile Ă  raconter. On parle de la nourriture. Dialogue 31 *Étienne, interview 486 par AgnĂšs Puklavec. – Vous avez souffert, vous avez Ă©tĂ© blessĂ© ?– J’ai jamais Ă©tĂ© blessĂ©. Souffert ? On manquait de rien. Question graille, il y avait pas d’étoiles, mais enfin, on mangeait. Sur le terrain, on mangeait tout le temps sec, conserves, conserves, conserves. En comparaison des fellaghas... eux, ils mangeaient pas, parce qu’ils avaient rien. Fallait qu’ils aillent dans les douars, voler...31 » 32 *FrĂ©dĂ©ric, interview 481 par Magali Amiel. 32On parle du campement, du climat, de la chaleur excessive, ou au contraire du froid, des orteils gelĂ©s 472. Mais la souffrance n’est pas que physique, mĂȘme si c’est ce qui est dit d’abord. Il y a l’ennui, la solitude Pour la NoĂ«l 55, la NoĂ«l c’est un truc familial, nous on Ă©tait comme des pingouins sur notre piton, ça, c’étaient de trĂšs mauvais moments...32 » 33Solitude qu’on tente de pallier par la correspondance, les copains, les animaux favoris dont un marcassin apprivoisĂ©. Beaucoup suggĂšrent le caractĂšre rĂ©pĂ©titif, la grisaille, de ce quotidien, le fait que les opĂ©rations ou les patrouilles n’étaient pas la norme mais le rĂ©pĂ©titif ne se raconte pas, et du coup les rĂ©cits sont dans une perspective lĂ©gĂšrement faussĂ©e. Les loisirs semblent rares le cinĂ©ma souvent corrĂ©lĂ© Ă  la peur des attentats, les invitations chez des Arabes trĂšs rare, le bordel Ă  Oran 481. En revanche, les liens d’amitiĂ© qui se forgent lĂ  sont dits durables plusieurs affirment revoir de temps Ă  autre leurs anciens camarades, l’un d’eux communique un bulletin de liaison des anciens du XXXe... Pourquoi nous combattons » 34Toutes ces activitĂ©s, dangereuses ou non, banales ou non, Ă  quoi tendent-elles ? Aucun tĂ©moin n’élude la question, mĂȘme ceux qui la rĂ©soudront finalement en affirmant que c’était absurde, du temps perdu. Les rĂ©ponses sont loin d’ĂȘtre simples ou manichĂ©ennes, et ici encore la briĂšvetĂ© obligĂ©e d’un article risque d’en gauchir la complexitĂ©. On peut sommairement distinguer trois pĂŽles. 33 *StĂ©phane, interview 480 par Rose-Marie Modertano. 34 Rioux, La flamme et les bĂ»chers », in Rioux, op. cit., p. 499. 35En premier lieu, ceux qui, d’origine pied-noir ou non, ont Ă©pousĂ© la cause de l’AlgĂ©rie française ». Ils sont trĂšs peu nombreux, mĂȘme si tous les appelĂ©s disent avoir cru, au dĂ©but de leur service, qu’ils allaient dĂ©fendre le sol de la patrie. En second lieu, les opposants Ă  la guerre, dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s ils reprĂ©sentent moins d’un dixiĂšme du corpus, et encore leur opposition ne s’est-elle pas concrĂ©tisĂ©e en actes, Ă  l’exception peut-ĂȘtre de *StĂ©phane qui, se dĂ©finissant comme pacifiste », s’est vu en butte Ă  l’hostilitĂ© de ses camarades de chambrĂ©e33. Et enfin, la majoritĂ©, Ă  qui – du moins aujourd’hui, dans le temps du tĂ©moignage – s’applique la remarque de Rioux leur comprĂ©hension est massive et vaguement bĂ©nisseuse pour toutes les causes dĂ©fendues, celles des AlgĂ©riens comme celle de l’AlgĂ©rie française34 ». 35 Le discours des plus engagĂ©s » mĂ©riterait Ă©videmment aussi une analyse. 36C’est aux rĂ©cits de cette majoritĂ© que nous nous attacherons surtout pour analyser ce qu’ils perçoivent de leur action, de l’action de l’armĂ©e française35. On constate assez vite que, s’il y a unanimitĂ© sur quelques points, le consensus se fracture sur d’autres. 36 Jean-Marie Berger, interview 473, par AgnĂšs Mascaras. On avait une mission, pacifier l’AlgĂ©rie, non pas par la paix des cimetiĂšres, mais par la paix du cƓur. Nous, jeunes soldats, ainsi que nos cadres, on l’avait compris. Qu’il y ait eu des bavures, c’est incontestable, mais l’esprit qui rĂ©gnait, c’était la pacification par la conquĂȘte des cƓurs. /.../ On dit que l’armĂ©e française faisait rĂ©gner la terreur lĂ -bas. Je crois que ce n’était pas vrai. On avait une mission humanitaire qu’on a essayĂ© d’appliquer. On Ă©tait pas prĂ©parĂ©s Ă  cela, mais le cƓur y Ă©tait. On Ă©tait vraiment dĂ©pourvu de tout sentiment raciste, de tout sentiment de haine. Ce qui n’empĂȘche pas que, quand on attrapait un salopard, on lui faisait son compte joyeusement, un type qui avait massacrĂ©, torturĂ©, mutilĂ©, il n’avait pas Ă  compter sur notre pitiĂ©...36 » 37 L’expression doit remonter Ă  Lyautey, mais fut reprise de maniĂšre quasi officielle par le commandem ... 37L’arc dĂ©crit par ce tĂ©moignage, de la paix du cƓur » Ă  la fin, semble reprĂ©sentatif. Presque tous ceux qui ont Ă©tĂ© dans le bled Ă©voquent des opĂ©rations de conquĂȘte des cƓurs37 ». Les Arabes aiment les Français et les supplient de rester, pour les protĂ©ger contre les exactions du FLN. 38 Interview 473 citĂ©e, cf. aussi 486 et passim. Une femme /.../ elle nous a apostrophĂ©s, on avait un gendarme algĂ©rien qui nous a traduit, elle nous disait “Restez dans notre village, vous faĂźtes que passer, il faut rester, les fellaghas ont tuĂ© mes deux chĂšvres, ils m’ont tout pris, et ça, si vous Ă©tiez lĂ , ça n’arriverait pas. Restez.”38 » 38Les jeunes appelĂ©s tentent d’établir un bon contact avec la population *Jacques partage ses tablettes de sucre mentholĂ©es avec les gamins des mechtas 477, d’autres ont pitiĂ© de la misĂšre des petits Arabes et leur donnent des boĂźtes de conserve 493. La plus petite peccadille d’un soldat français envers les indigĂšnes est sĂ©vĂšrement punie, que ce soit une grappe de raisin muscat piratĂ©e 490, un poulet estourbi d’un coup de lance-pierres 472, un plateau de cuivre rĂ©cupĂ©rĂ© » dans une mechta abandonnĂ©e 496. Au-delĂ  des anecdotes, ils Ă©voquent l’action sanitaire, des soins aux femmes, aux enfants, les cours d’alphabĂ©tisation, d’hygiĂšne. Et une photo datĂ©e du 20 mars 1962, lendemain du cessez-le-feu », montre l’appelĂ© Jean-Louis Blanc, en tenue camouflĂ©e et l’arme Ă  la bretelle, penchĂ© gentiment sur une petite fille arabe qui lui sourit 482. 39 Jean Gonelle, interview 488 par Muriel Maillet. 39Mais cette image idyllique – et qui a pu correspondre Ă  un vĂ©cu subjectif rĂ©el des appelĂ©s – se nuance chez certains. Les camps de regroupement » ne leur apparaissent pas uniquement sous un jour humanitaire On rassemble les populations dans un endroit surveillĂ© par l’armĂ©e, pour essayer de les couper des secours qu’elles pouvaient donner aux combattants du FLN39. » Un autre va plus loin, et Ă©voque Ă  leur propos les camps de concentration nazis, assimilation qui date de la presse d’extrĂȘme gauche de l’époque C’est dommage qu’on puisse pas voir des photos, parce que ça remĂ©more ce qu’on a pu voir pendant la Seconde Guerre mondiale, des camps de concentration » 497. De telles affirmations restent exceptionnelles. La plupart, mĂȘme quand ils sont choquĂ©s de certains spectacles, remplissent leur mission il faut rĂ©pĂ©ter qu’aucun des tĂ©moins n’a Ă©tĂ© associĂ© Ă  la torture, Ă  l’exĂ©cution de prisonniers, si presque tous ont participĂ© ponctuellement Ă  des opĂ©rations de guerre. Et si, pour la plupart, ils se posent peu de questions Ă  l’époque, mais s’en posent davantage, semble-t-il, aujourd’hui, c’est qu’ici encore, les enjeux de l’actualitĂ©, la montĂ©e du racisme, inflĂ©chissent une analyse qui probablement Ă©tait moins Ă©laborĂ©e dans l’instant. 40 Vincent Gossaert, interview 493 par Sophie Ducres. 41 *Michel, interview 495 par Christel Brandt. 42 Notamment *AndrĂ©, interview 499 par Cathy Corona, et Joseph, interview 502 par Marie Amorin, tous d ... 40Leur analyse des forces en prĂ©sence semble prĂ©cisĂ©ment avoir Ă©tĂ© assez manichĂ©enne. Ainsi, deux tĂ©moins seulement connaissent l’existence de mouvements autres que le FLN dans la lutte d’indĂ©pendance 477, 493, un seul mentionne la guerre civile entre factions du FLN40. De la mĂȘme maniĂšre, l’image des pieds-noirs qu’ils donnent est en gĂ©nĂ©ral assez pauvre, reflet de la pauvretĂ© de relations, sauf exception, avec ceux-ci. Beaucoup d’appelĂ©s affirment que Les pieds-noirs ne nous aiment pas » passim, ce qui est symbolisĂ© par une anecdote rĂ©currente le refus de l’eau, ou, pire encore, la vente de l’eau aux soldats qui pourtant viennent les dĂ©fendre. Eux-mĂȘmes, souvent, expriment une certaine sympathie envers ces gens qui ont Ă©tĂ© trahis », abandonnĂ©s », qui ont tout perdu », – autrement dit ils reprennent aujourd’hui Ă  leur compte le discours pied-noir, alors que celui-ci ne s’était guĂšre frayĂ© en mĂ©tropole en 1962, au moment de l’exode. Ils font souvent une distinction entre les gros », responsables de tout le mal, et la majoritĂ© des petits », mais cette sympathie reste abstraite trĂšs peu nombreux sont les exemples de relations plus prĂ©cises. L’appelĂ© connaĂźt un commerçant 492, dans un cas extrĂȘme il se fiance » avec une juive pied-noir 485, mais c’est Ă  peu prĂšs tout. Le bon pied-noir est l’exception 496 et on le signale comme tel. Mais les gros colons » constituent une entitĂ© abstraite, un stĂ©rĂ©otype, qui reste vague. Un seul tĂ©moin nomme Borgeaud, c’est celui qui a Ă©tĂ© de garde dans une des fermes de l’empire Borgeaud » vignes, liĂšges, tabac, engrais, alfa...41. La rĂ©alitĂ© du colonat, les grands noms des Schiaffino flotte marchande, d’AmĂ©dĂ©e Froger maire de Boufarik, dirigeant d’une firme d’engrais et prĂ©sident de la Caisse de solidaritĂ©, de Blachette, le roi de l’alfa, propriĂ©taire du Journal d’Alger, de Jacques Duroux, propriĂ©taire des moulins de l’Arrach, des Cargos AlgĂ©riens et de L’Écho d’Alger, des Laffont L’Écho d’Oran, de LĂ©opold Moral La DĂ©pĂȘche de Constantine, de Gratien Faure gros propriĂ©taire de terres Ă  blĂ© dans le Nord constantinois, tout cela est ignorĂ© de nos appelĂ©s, ou du moins condensĂ© dans une formule comme les gros richards », les gros colons », alors que ceux-ci, qui Ă©videmment modelaient l’opinion publique par leurs journaux, ne constituaient nĂ©anmoins pas un groupe d’intĂ©rĂȘt homogĂšne, sauf peut-ĂȘtre dans la derniĂšre phase de la guerre. Quant Ă  l’OAS, tous la mentionnent, mais en gĂ©nĂ©ral de façon assez conventionnelle, sauf les deux ou trois qui s’en disent proches42 un Ă©voque les tracts de l’OAS en direction des appelĂ©s, et leur peu d’impact Les tracts disaient “Ce n’est pas votre guerre, dĂ©sertez ! DĂ©missionnez !” DĂ©serter, c’est bien beau ! On Ă©tait lĂ -bas, on pouvait pas partir Ă  la nage... » 479 41L’image des Arabes n’est guĂšre plus riche, et reflĂšte, lĂ  encore les conditions de mĂ©fiance ou d’hostilitĂ© que nos appelĂ©s ressentent. Un exemple suffira.*Pierre commence par dire il y avait de trĂšs bonnes relations, on Ă©tait invitĂ© de temps en temps par petits groupes de quatre ou cinq, ils faisaient un mĂ©choui », mais ajoute » Moi j’ai jamais voulu y aller, j’ai toujours eu peur qu’ils veuillent nous empoisonner » ! 472 Cette contradiction signe le tiraillement entre le discours officiel qui tente de se maintenir tant bien que mal les bonnes relations » avec les Arabes et une peur qui, pour ĂȘtre ici fantasmatique, n’en signifie pas moins l’irrĂ©parable fossĂ© entre les deux communautĂ©s. 43 *Thierry, interview 498 par Laure Charpentier. 44 Son attitude, que lui-mĂȘme – aprĂšs coup – qualifie d’ethnologique », ne doit justement pas ĂȘtre c ... 42Si tous ou presque sont sensibles Ă  la beautĂ© du pays, trĂšs peu ont essayĂ© de porter un regard plus sympathique ou seulement plus attentif sur ses habitants. *Thierry, aprĂšs un an Ă  la base de Paul-Gazelles, dĂ©mobilisĂ©, revient en Kabylie comme instituteur, et passe trois ans dans le bled, vivant avec les villageois c’est en tant que civil, et non en tant que militaire, qu’il apporte une observation relativement riche43. *Roger rapporte le rite du drap tachĂ© de sang lors du mariage 485, Jean Gonella distingue Kabyles et Arabes rare, mais non exceptionnel, mais surtout dĂ©crit avec prĂ©cision les diffĂ©rents types de voiles, d’Alger Ă  Cherchell, les bijoux de femmes kabyles... 48844 45 Armand FrĂ©mont, Le contingent tĂ©moignage et rĂ©flexion », in Rioux, op. cit., p. 83. 46 GĂ©rard Arnoux, interview 489 par Nadine Gaucheran. Cette expression fait songer Ă  l’armĂ©e des omb ... 43La raretĂ© de cette attitude ouverte permet-elle de conclure, a contrario, que nos appelĂ©s Ă©taient racistes ? Armand FrĂ©mont n’hĂ©site pas Ă  l’affirmer L’attitude des appelĂ©s fut globalement trĂšs profondĂ©ment raciste45 ». Je serai plus rĂ©servĂ©e. Certes, si les Ă©noncĂ©s franchement racistes sont rares, c’est aussi, on le sait, qu’ils tombent sous le coup de la loi, et l’on ne peut donc pour autant exonĂ©rer nos tĂ©moins de tout racisme latent. Mais on peut formuler l’hypothĂšse que les Ă©noncĂ©s racistes passim sont sans doute Ă  corrĂ©ler avec le caractĂšre particulier de la guerre c’est une guerre contre les ombres », comme dit l’un d’eux46. Les nombreuses accusations de duplicitĂ© », de fourberie » arabe dĂ©signent en fait moins une nature » qu’une guerre d’un genre nouveau, oĂč l’adversaire ne joue pas le jeu », oĂč il n’est pas en uniforme, donc pas repĂ©rable, ou mĂȘme il brouille les cartes jusqu’à se dĂ©guiser en femmes 494. Les ruses des bergers, qui disposent les moutons pour donner des indications aux maquisards sur l’ennemi 479 ou qui cachent des armes dans la toison, sous le ventre des bĂȘtes 486, pour ĂȘtre attestĂ© depuis PolyphĂšme, n’en sont pas moins le symptĂŽme, qui aurait dĂ» ĂȘtre dĂ©chiffrable pour des officiers revenant d’Indochine, de ce que les rebelles » Ă©taient dans la population comme le poisson maoĂŻste dans l’eau mais cette conclusion, aucun tĂ©moin ne semble en mesure de la tirer. 44De cette masse indiffĂ©renciĂ©e et inquiĂ©tante se dĂ©tachent parfois quelques figures positives, notamment d’Arabes engagĂ©s dans l’armĂ©e française 496. Mais de ces portraits, mĂȘme le plus circonstanciĂ© reste assez banal c’est un peu l’indigĂšne dĂ©vouĂ© » des romans du temps de l’Empire, voire le bon nĂšgre des romans antĂ©rieurs. Plus pittoresque, l’officier FLN qui se rend » Je l’ai fait dĂ©sarmer, on a blaguĂ©. Il avait Ă©tĂ© footballeur dans l’équipe de Lens, donc il Ă©tait vraiment pĂ©nĂ©trĂ© de notre civilisation /.../ Il m’a dit j’ai pris le maquis pour rendre la dignitĂ© Ă  mon peuple, mais les massacres, je ne peux plus les supporter. On l’a gardĂ© avec nous... » 473 Jusqu’à quand ? 47 Pascal Robert, interview 487 par ValĂ©rie Leporati. Cf. aussi *RĂ©gis, interview 475 par Sylvie March ... 45Le drame des harkis, dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, ne laisse aucun de nos tĂ©moins indiffĂ©rents. De façon plus gĂ©nĂ©rale, ils sont nombreux Ă  dire un sentiment d’impuissance et d’écƓurement devant les Ă©vĂ©nements qui marquent la fin de la guerre. Les quelques appelĂ©s qui se trouvent en AlgĂ©rie au moment de l’indĂ©pendance donnent souvent des prĂ©cisions factuelles spĂ©cifiques Vincent Gossaert analyse les transformations du climat dans l’école d’enfants de troupe – en majoritĂ© arabes – oĂč il est rĂ©pĂ©titeur, dĂ©crit les petites annonces de recherche des disparus qui occupent les journaux 492 ; Pascal Robert relate le gaspillage de matĂ©riel dont il a Ă©tĂ© tĂ©moin aprĂšs 1962 et le sabotage systĂ©matique des vĂ©hicules laissĂ©s sur place au terme des accords d’Evian47, constat que fait Ă©galement *StĂ©phane 480. Un ennemi polymorphe et insaisissable, des compagnons de route peu sĂ»rs, des gens que l’on vient dĂ©fendre et qui ne vous aiment pas, puis que l’on abandonne, une guerre innommĂ©e, une fin bĂąclĂ©e, qui n’est ni une dĂ©faite ni une victoire on comprend que le rĂ©cit n’en soit pas facile, et que, le plus souvent, il n’ait jamais Ă©tĂ© fait. Je vous le raconte volontiers, parce qu’on ne me l’a jamais demandĂ©... » 486 ModalitĂ©s du rĂ©cit 48 *Albert, interview 483 par Laurence Alfonsi. 46SollicitĂ©s, pour ne pas dire sommĂ©s, de retrouver des souvenirs vieux de trente ans et plus, les tĂ©moins ont eu Ă  cƓur de ne pas raconter n’importe quoi » ni n’importe comment ». Ce souci, Ă  l’extrĂȘme, transparaĂźt dans le tĂ©moignage – peu utilisable pour cela – d’*Albert48, entiĂšrement Ă©crit, purement historique au sens abstrait, et d’un apport d’information nul pour qui connaĂźt l’histoire ; ou encore dans celui de *Jean-Paul 492 qui s’est enfermĂ© pour parler tout seul devant le magnĂ©tophone, redoutant peut-ĂȘtre des questions qui l’auraient dĂ©stabilisĂ©. Mais la plupart du temps, il a pris la forme Ă  la fois d’une recherche prĂ©alable d’informations factuelles les tĂ©moins dĂ©terrant de vieilles photos, leur livret militaire, des cartes gĂ©ographiques, des documents... sans doute aussi consultant quelques dictionnaires ou ouvrages spĂ©cialisĂ©s et d’un effort tout aussi conscient pour crĂ©er un document oral » vivant, susceptible d’intĂ©resser non seulement leur interlocuteur immĂ©diat mais un public plus large. 47En gĂ©nĂ©ral, leurs rĂ©cits s’organisent de maniĂšre assez autonome, mĂȘme s’ils prennent en compte les questions, interruptions, manifestations diverses de leur interviewer. Nous ne nous intĂ©resserons ici qu’à cette organisation autonome, sans analyser, faute de place, le rĂŽle des interactions. On en verra toutefois quelques exemples. 48On constate un certain nombre de phĂ©nomĂšnes rĂ©currents, qui ne sont pas tous de l’ordre de l’oralitĂ©, mais renvoient Ă  des questions plus larges d’architecture du rĂ©cit type conte ou nouvelle. La dramatisation du rĂ©cit 49On serait tentĂ© de penser qu’un rĂ©cit de mort, par exemple, n’a pas besoin d’adjuvant pour ĂȘtre dramatique. Certains de nos tĂ©moins le pensent aussi, et en usent avec sobriĂ©tĂ©. Mais d’autres renforcent leur narration par des Ă©pisodes ou des traits pĂ©riphĂ©riques » destinĂ©s Ă  l’assombrir encore ainsi, le soldat assassinĂ© dans une embuscade allait partir en permission libĂ©rable 487, ou encore il revenait juste de France oĂč il avait enterrĂ© son frĂšre 492 ; ceux qui se sortent indemnes d’une embuscade payent tout de mĂȘme leur tribut de guerre en devenant fous 491, 492 ; on manque de se faire mitrailler, mais c’est par des alliĂ©s qui se sont mĂ©pris 492 ; ou encore la moitiĂ© de la patrouille se fait massacrer... par l’autre moitiĂ© qui les a pris pour l’ennemi 496. On est souvent juste Ă  cĂŽtĂ© » du drame on dort dans le lit d’un soldat qui a Ă©tĂ© Ă©gorgĂ© la veille 501, on passe sans dommage sur une piste oĂč d’autres soldats, une demi-heure avant ou deux mois aprĂšs, trouveront la mort 501, 500, ou un hasard heureux fait que c’est un copain et non pas le narrateur qui ouvre la porte de la mechta oĂč est embusquĂ© le fellouz » 481. 50Cette dramatisation est parfois partiellement imputable Ă  l’interviewer, qui, se fondant sur une information livresque et condensĂ©e, a tendance Ă  rechercher une constante tragique dans le tĂ©moignage. Ainsi, Ă  son tĂ©moin qui Ă©voque avec plaisir et amusement les singes qui pullulent sur les bords de la route Ă  ChrĂ©a, l’interviewer lance une sorte de rappel Ă  l’ordre Mais tout de mĂȘme il y avait du danger ! » 495 Ce type d’induction est le plus souvent inopĂ©rant le rĂ©cit reste, nous l’avons vu, globalement autonome. L’humour 51Technique Ă©prouvĂ©e, quoique en un autre sens, un humour qui se prend souvent soi-mĂȘme pour cible, une tendance frĂ©quente Ă  l’understatement, surtout en face d’interviewers qui, beaucoup plus jeunes, dramatisent souvent leurs questions. Ainsi, l’interviewer plein d’espoir qui demande vous transportiez des messages codĂ©s importants ? » s’entend rĂ©pondre Le plus souvent, c’était “RAS” et on se faisait engueuler par le colonel qu’on avait rĂ©veillĂ©. » 491 En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, presque tous Ă©vitent de se dĂ©peindre en hĂ©ros si l’on excepte un ou deux tĂ©moignages qui fonctionnent presque comme anthologie de tout ce qui pouvait se passer – ce qui ne signifie pas que le tĂ©moin s’attribue tous les faits qu’il relate –, ils ont plutĂŽt tendance Ă  dĂ©dramatiser leur » guerre. L’unique histoire de blessure racontĂ©e en premiĂšre personne est plutĂŽt burlesque, et volontairement telle 490 Ă  sa premiĂšre nuit de garde, le bleu » est terrorisĂ© par un bruit bizarre, c’est une cigogne qui rĂŽde 497, et la victime d’une fusillade nocturne est souvent une vache ou un bourricot, rĂ©inventant ainsi, le sachant ou pas, les exploits de Tartarin en AlgĂ©rie. Le concret 49 Charles Plantevin, interview 491 par ValĂ©rie Ferrando. 50 Rioux, art. cit., p. 501. 52Dans la mesure oĂč les tĂ©moins Ă©taient invitĂ©s explicitement Ă  raconter, non pas LA guerre d’AlgĂ©rie » mais LEUR service militaire pendant la guerre d’AlgĂ©rie », ils rĂ©pondent Ă  la consigne, notamment, en donnant ces petits dĂ©tails vrais chers Ă  Stendhal, vrais ou faux, mais en tout cas inscrits dans une tradition rhĂ©torique dont ils ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, sous une forme diluĂ©e Ă  l’école primaire, sous une forme plus consciente au lycĂ©e. Nous en avons dĂ©jĂ  vu quelques exemples. Les petits bonbons Ă  la menthe, symbole de la pacification, sont aussi un symbole de cette modalitĂ© du rĂ©cit. Donnons-en, parmi bien d’autres, un second exemple, d’autant plus intĂ©ressant qu’il permet aussi de montrer la corrĂ©lation entre la capacitĂ© d’observer et d’enregistrer et le mĂ©tier Charles Plantevin, viticulteur, chauffeur, pendant la guerre, relate un service militaire relativement dĂ©pourvu d’incidents ou de drames, mais s’anime tout Ă  coup pour raconter un voyage qu’il a fait dans le Sud, vers la fin de son service. Pourquoi ? C’est qu’il a assistĂ© Ă  un vent de sable et Ă  un vol de sauterelles, deux calamitĂ©s naturelles que lui, homme de la terre, est Ă  mĂȘme d’apprĂ©cier Ă  leur valeur, comme le phylloxĂ©ra ou la grĂȘle qui peuvent menacer sa rĂ©colte et quand il dĂ©crit les jardinets arabes ravagĂ©s par le flĂ©au, avec compassion PeuchĂšre... », il sait y voir des haricots lĂ  oĂč la plupart des appelĂ©s n’auraient vu que verdure anonyme49. De tels exemples permettent Ă  tout le moins de nuancer l’affirmation de Rioux pour qui le dĂ©racinement du combat dĂ©nie chez les appelĂ©s toute vertu constructive au paysage50 ». La question de l’information 53La plupart se plaignent, rĂ©trospectivement, mais s’en plaignaient dĂ©jĂ  alors, du manque d’information simples soldats pour la plupart, au mieux sous-officiers, ils n’obtiennent qu’une vision fragmentaire des Ă©vĂ©nements, sont rivĂ©s Ă  leur tĂąche ou Ă  leur quotidien, n’accĂšdent jamais Ă  une vision d’ensemble. Les maintenus » dĂ©plorent en particulier de n’avoir jamais su si et quand ils allaient rentrer chez eux le rappelĂ© de Pernes-lĂšs-Fontaines en est rĂ©duit Ă  bavarder avec les gendarmes avec qui il a liĂ© amitiĂ© pour savoir s’il risque de repartir outre-mer 479, le comble Ă©tant atteint par celui qui apprend qu’il est maintenu en Ă©coutant... Radio Monte-Carlo, en mĂȘme temps que la naissance de la princesse Caroline 492. C’est sans doute l’une des raisons – non la seule – de ce silence » des appelĂ©s, si souvent dĂ©crit le souvenir n’était pas refoulĂ© parce qu’insupportable, mais pulvĂ©risĂ© dĂšs sa constitution par un vĂ©cu trop fragmentaire, trop diffĂ©rent aussi de la vie ordinaire, et il n’a pas se pu constituer par la suite, faute de sollicitation. C’est des souvenirs qui Ă©taient bien enfouis depuis des annĂ©es, que j’ai gardĂ©s pour moi », dit *Marc, avant d’enchaĂźner, par une association qui aurait ravi Freud, sur une opĂ©ration de... dĂ©minage. 54DĂšs lors, ces rĂ©cits morcelĂ©s, souvent Ă  ras de terre, qui n’ont d’autre cohĂ©rence que celle du vĂ©cu de chacun, peuvent-ils nous apprendre quelque chose ? Des bribes de rĂ©cits, se rĂ©pondant sans le savoir, construisent un va-et-vient entre le prĂ©sent et le passĂ© On savait pas trĂšs bien oĂč on Ă©tait, ce qu’on faisait, pourquoi on Ă©tait lĂ . » 470 51 Jean-Louis Blanc, interview 482 par Anne-Sylvie Blanc. On se disait est-ce que ça vaut la peine d’aller se faire casser la pipe pour des gens qui ont plein de fric ? Mais c’était faux...51 » C’est dur pour nous d’apprendre que, pendant qu’on trottait dans les djebels, ils se rencontraient avec les fellaghas, Ă  Rome, Ă  Bruxelles. » 475 52 *Alain, interview 476 par ValĂ©rie Bonifay. J’ai vĂ©cu la peur, la sĂ©paration. De la haine, j’en ai jamais eu52. » 55Et, peut-ĂȘtre le plus reprĂ©sentatif On Ă©tait trĂšs content de rentrer sain et sauf. On se souciait pas de... rectifie personnellement, je me suis pas souciĂ© de ce que l’AlgĂ©rie allait devenir, si elle allait continuer Ă  ĂȘtre... plutĂŽt, si elle allait devenir indĂ©pendante. » 494 53 Qui devraient ĂȘtre plus systĂ©matiques, menĂ©es aussi par des enquĂȘteurs plus formĂ©s – encore qu’il s ... 54 Cf. Claude Liauzu, art. cit., p. 514 Sauf erreur, il n’y a eu aucune enquĂȘte dans ce domaine /d ... 56On n’en est ici qu’au dĂ©but d’une investigation il est bien Ă©vident que ce premier ensemble de tĂ©moignages ne peut permettre qu’une esquisse. Sans apporter de rĂ©vĂ©lations sur les appelĂ©s d’AlgĂ©rie, nous espĂ©rons du moins que ce travail pourra contribuer Ă  crĂ©er une sorte de cadre pour les enquĂȘtes futures53, et en particulier Ă  poser la question de la transmission familiale » de ce type de souvenirs54. 1uvoHEa.
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